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Note de rentrée saison culturelle 2023-2024

Le thème de la saison culturelle de cette année 2023-2024 est : « Utopia ».

« – Le rêve, le rêve du rêve du rêve. Le monde idéal pour toi ?

– Avoir tous les pouvoirs.

– Avoir tous les pouvoirs pour en faire quoi ?

– Je sais pas.

– Mais tu les aurais.

– Oui ».

À notre parrain d’association Patrick Bourdet qui lors de l’entretien annuel préparant notre colloque demandait aux enfants leur inspiration d’un monde idéal, Thiméo, enfant de la Maison du Cirque, témoigne dans sa réponse d’un processus de mentalisation aujourd’hui décrit par la pédopsychiatrie. Thiméo, comme d’autres enfants s’exprimant ce jour-là éprouve le réel en explorant les ressources offertes par la fiction.

Cette manière de penser n’est pas l’exclusive de l’enfance quand bien même elle la caractérise ; bien des langues intègrent de longue date dans la façon de verbaliser les rapports au monde cette capacité à créer de l’irréel pour mieux formuler l’existant, ses lois, ses règles. Ainsi par exemple notre grammaire propose-t-elle le mode « subjonctif » que l’on conjugue au passé, au présent et au futur quand le mode « indicatif » ne peut suffisamment dire l’idée de vivre dans un environnement incertain, suscitant en retour et pour soi-même doutes et questionnements.

Se jouer de la réalité pour mieux la saisir : les équipes mettent en œuvre dans leur travail éducatif quotidien cette appétence pour le « comme si c’était vrai », ces façons ludiques de spéculer à la demande de l’enfant sur les conséquences concrètes des scénarii qu’il échafaude – souvent avec anxiété voire colère – pour imaginer son devenir ou les raisons pour lesquelles il s’est retrouvé « en foyer ». C’est l’une des qualités de nos métiers de l’éducation spécialisée que de savoir accueillir en permanence toutes fictions exprimées par les enfants afin de mieux les tester, les valider ou les infirmer ensemble.

Réunions d’équipe hebdomadaires, réunions de concertation avec les référents sociaux des enfants, des parents et tuteurs légaux, audiences devant le Juge des enfants, rédactions des Documents Individuels de Prise en Charge chaque six mois avec avis et consentement de l’enfant concerné : nombreux sont les moments durant lesquels les professionnels entendent la parole fictionnelle, subjonctive de l’enfant pour l’affiner, la reformuler avec lui afin qu’elle produise une avancée sur le chemin du retour en famille, de la réconciliation et de l’apaisement des relations.

Notre programme artistique et culturel a parmi ses principes fondateurs l’ambition de permettre aux enfants de s’inscrire par leurs créations en arts, en lettres, en sciences, en sports, en techniques et technologies dans le temps long de l’histoire de l’humanité. C’est pourquoi aussi choisir « Utopia » comme thème de cette nouvelle saison : l’utopie inspire tant de sociétés à bien des époques.

« Jouer à faire semblant » à l’occasion du prêt d’œuvres de l’artiste Céline Ahond au pigeonnier de la ferme de Bertinhen au premier trimestre 2024 sera ainsi pour eux l’occasion de fabriquer des objets symboliques des scènes sociales composant leur emploi du temps puis de les mettre en pratiques lors de saynètes théâtralisées. Ce faisant il s’agira de marcher dans les pas de la « Fictio legis », exercice de narration juridique inventé voici des millénaires par les romains et toujours en cours pour définir en droit les propriétés, les capacités du genre humain, des animaux et végétaux, des objets sans vie. Cette formule latine, nous la traduirons avec les enfants en inventant avec eux le décor du bureau du Juge des enfants, de la salle de réunion de la MDS, de la classe afin d’y pouvoir réaliser au moyen de jeux de rôles dialogues, interactions et ainsi mieux comprendre ensemble les attendus de ces lieux si importants.

« Construire la maison idéale » à l’occasion de la réalisation d’une structure Land art au deuxième trimestre 2024 sera une seconde opportunité pour les enfants, les équipes d’inventer à leur tour l’endroit où il fait bon vivre sur les pas du Facteur Cheval, de Messieurs Godin ou Disney.

Rendre concrètes ces rêveries d’un monde meilleur, inventer une utopie avec Rémy Boiron, écrivain en résidence dans nos Maisons au second semestre 2023 : notre saison culturelle invitera donc toutes et tous à repenser le quotidien, ses lieux et ses moments, par l’exploration de ce qui pourrait être et qui ne l’est pas, qui ne l’est plus, ou pas encore.

(https://www.jeffreyshawcompendium.com/portfolio/utopia-triumphans/).

Note de rentrée saison culturelle 2022-2023

Le thème de la saison culturelle de cette année 2022-2023 est : « Énergie(s) ».

(Photographie prise lors de l’anniversaire d’un enfant de nos Maisons, 2017 © MECOP).

Chaque année, nous aimons fêter les anniversaires des enfants accueillis par notre association. Moment important, il signifie à l’enfant son grandissement, et à la communauté la reconnaissance d’une nouvelle étape de sa vie. Enfants, adultes : nous honorons ce cheminement.

Quelles sont les voies du grandissement ? Bien des conversations quotidiennes entre enfants, entre enfants et adultes, entre adultes, tournent autour de cette question. Nous y pensons tous les jours, en réunion de concertation avec l’enfant et ses parents ou tuteurs légaux, lors de nos échanges avec les professionnels de l’Aide Sociale à l’Enfance, dans le cabinet du juge, avec nos partenaires de l’Education nationale, de la santé et du soin, nos professeurs d’atelier, nos intervenants en résidence artistique et scientifique, nos soutiens, nos mécènes.

Le thème de notre nouvelle saison culturelle, cette année encore et de nouveau après dix années d’existence de notre programme pluriannuel et pluridisciplinaire « L’aventure de la vie »[1], souhaite enquêter sur les ressources de la vie : pourquoi et à quelles conditions peut-on estimer que l’on s’est grandi ?

Parmi les éléments de réponse, une étude internationale parue en 2021[2] nous aide à comprendre l’économie de la croissance corporelle (nous traduisons) :

« Les nourrissons âgés de 9 à 15 mois dépensent 50 % plus d’énergie sur une journée que les adultes, proportionnellement à la taille du corps. Ils brûlent de l’énergie tellement rapidement qu’on pourrait presque les considérer comme une espèce différente. Ceci s’explique par le développement du cerveau, qui est l’organe le plus particulièrement consommateur d’énergie. Après cette poussée initiale, le métabolisme ralentit d’environ 3 % chaque année jusqu’à la vingtaine, où il se stabilise durant tout l’âge adulte. Ainsi, bien que l’adolescence se caractérise par une phase de croissance élevée, nous n’avons pas constaté d’augmentation particulière du métabolisme à cette période. À la fin de sa vie (vers les 90 ans), une personne âgée aura ainsi besoin de 26 % de calories en moins chaque jour qu’une personne de 40 ans ».

Les premiers moments dynamisants de l’existence sont ainsi essentiels pour l’accomplissement, mais le rythme qui fait y parvenir varie ensuite selon les âges, jusqu’à satiété. Ceci n’est pas l’exclusivité du genre humain, les chercheurs observent le même phénomène quelle que soit la matière, où qu’elle soit dans l’espace et dans le temps[3] :

(Carte de l’univers selon les télescopes de la NASA, 2021 © NASA).

La croissance, l’expansion est inconstante, versatile, difficilement prédictible : unetelle, untel que l’on croyait en retard de développement, finit par nous étonner, nous dépasser, tant elle, il, exprime sa capacité à un moment que l’on n’attendait pas, que l’on ne concevait pas. Unetelle, untel que l’on croyait en avance, régresse, s’étiole pour finir rabougri.

Nous comprenons mieux dès lors l’importance et la difficulté de cette maxime : « Deviens ce que tu es », formulée par le philosophe Friedrich Nietzsche à la fin de sa vie d’écrivain avant de tomber dans la démence jusqu’à la fin de ses jours [4]. Cet encouragement à persister vaut, de notre point de vue, inspiration constante des métiers de la protection de l’enfance et acception possible du thème de notre nouvelle saison.

« Deviens ce que tu es », c’est une manière d’inviter à ne pas poser trop tôt la question : « Qui suis-je ? », névrose ruminée par tous êtres pensants tout au long de leur vie, de la naissance jusqu’à la mort :

Cette énergie dépensée à tenter de se comprendre pour mieux se réaliser n’aurait en effet de sens et d’efficacité qu’à la condition, nous dit le philosophe, d’intégrer dans notre considération d’autres énergies qui nous échappent, nécessairement initiées par le hasard des rencontres, par l’imprévisible du cours de la vie[5].

Par le travail quotidien de nos équipes avec l’enfant, la question « Qui suis-je ? » est précisément reformulée par une autre, plus robuste pour une existence bonne et qui donne sa pleine mesure : « Que puis-je faire avec ce qu’il m’est arrivé, de ce qu’il m’arrive, de ce qu’il pourrait m’arriver ? ».

Conscient de ces dynamiques universelles, notre programme artistique et culturel sera cette année encore en quête des conditions pratiques pour réfléchir et proposer des interprétations de ce qui meut, épanouit, rassemble pour le meilleur de toutes et tous. Un jardin de près d’un hectare, une aire de jeux conçus et réalisés par les enfants, seront ainsi inaugurés au terme de cette saison, en juillet 2023. Bien des spectacles, des expositions, des événements sportifs, des propositions entre-temps suggérées par les enfants au fil de leurs échanges avec leurs équipes éducatives, leurs professeurs d’ateliers, les artistes et scientifiques invités en résidence étayeront ces énergies créatrices.

(Dessin réalisé par l’artiste Marc Ngui, d’après l’ouvrage « Capitalisme et schizophrénie : Mille plateaux » de Gille Deleuze et Félix Guattari, plus d’informations ici)

[1] https://www.lesmaisonsdesenfantsdelacotedopale.com/nos-saisons-culturelles/

[2] https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03364046/document

[3] https://fr.vikidia.org/wiki/Expansion_de_l%27Univers

[4] Ecce Homo. Comment on devient ce que l’on est, Paris, Mercure de France, 1908.

[5] ASTOR D. (2016), Deviens ce que tu es. Pour une vie philosophique, Paris, Autrement, coll. « Les grands mots ».

Note de rentrée saison culturelle 2021-2022

Le thème de la saison culturelle de cette année 2021-2022 est : « Arborescence ».

1913 : « Le berger qui ne fumait pas, alla chercher un petit sachet et déversa sur la table un tas de glands. Il se mit à les examiner l’un après l’autre avec beaucoup d’attention, séparant les bons des mauvais. Je fumais ma pipe. Je me proposai pour l’aider. Il me dit que c’était son affaire. En effet : voyant le soin qu’il mettait à ce travail, je n’insistai pas. Ce fut toute notre conversation. Quand il eut du côté des bons un tas de glands assez gros, il les compta par paquets de dix. Ce faisant, il éliminait encore les petits fruits qui étaient légèrement fendillés, car il les examinait de fort près. Quand il eut ainsi devant lui cent glands parfaits, il s’arrêta et nous allâmes nous coucher. (…) Après le repas de midi, il recommença à trier sa semence. Je mis, je crois, assez d’insistance dans mes questions pour qu’il y répondit. Depuis trois ans il plantait des arbres dans cette solitude. Il en avait planté cent mille. Sur les cent mille, vingt mille étaient sortis. Sur ces vingt mille, il comptait encore en perdre la moitié, du fait des rongeurs ou de tout ce qu’il y a d’impossible à prévoir dans les desseins de la Providence. Restaient dix mille chênes qui allaient pousser à cet endroit où il n’y avait rien auparavant.

Quarante ans plus tard : « Sur l’emplacement des ruines que j’avais vues en 1913, s’élèvent maintenant des fermes propres, bien crépies, qui dénotent une vie heureuse et confortable. Les vieilles sources, alimentées par les pluies et les neiges que retiennent les forêts, se sont remises à couler. On a canalisé les eaux. A côté de chaque ferme, dans des bosquets d’érables, les bassins des fontaines débordent sur des tapis de menthes fraîches. Les villages se sont reconstruits peu à peu. Une population venue des plaines où la terre se vend cher s’est fixée dans le pays, y apportant de la jeunesse, du mouvement, de l’esprit d’aventure. »

(Jean Giono (2014), L’Homme qui plantait des arbres [1954], Paris, Gallimard jeunesse, p. 1, p. 7, p.19).

Les enfants de notre association, souvent les plus jeunes, aiment ramener de retour de randonnée avec leurs éducatrices et éducateurs des trouvailles glanées chemin faisant. Branches, cailloux, coccinelles, fleurs, escargots, herbes folles ; ces collections sont pour les enfants comme le moyen de garder mémoire de ce qui a eu lieu lors de ces pérégrinations, de ce que fut le lieu de leurs explorations. De retour dans les Maisons, les enfants confient à l’adulte ces biens précieux, ou les posent à des endroits bien choisis pour mieux les retrouver, soit dans une volonté de les partager avec d’autres, soit pour tenter d’agrémenter leur chambre. Dans ces moments dignes du travail d’inventaire et de classement des muséums d’histoire naturelle, l’équipe éducative doit comme “Elzéard Bouffier”, berger de son état et personnage fictif inventé par Jean Giono, séparer le bon grain de l’ivraie ; ce qui peut entrer dans la Maison, ce qui ne le peut, ce qui peut prospérer, ce qui serait implanté en vain.

Cette activité d’agencement, de classification, de répartition de sa relation de soi au monde, est une première façon de comprendre le thème de notre saison.

L’enfant constitue année après année des arborescences émotionnelles : des trésors personnels, des façons singulières et réfléchies d’être en lien avec l’autre que soi, des manières d’affirmer ses goûts. Ces arborescences affectives, esthétiques, ces attachements le définissent à mesure de son grandissement, marchant ainsi dans les pas de l’humanité, marquée à toute époque et en toute région du monde par l’émotion ressentie devant le mystère de la nature et méditant les conditions pour aimer sa splendeur ou, a contrario, détester ses possibles dangers, quitte à la juguler, lutter contre elle (Alain Corbin (2020), La douceur de l’ombre. L’arbre, source d’émotions, de l’Antiquité à nos jours, Paris, Flammarion, collection « Champs – Champs histoire »).

Ces associations privilégiées de choses et d’êtres, extraits par ses soins des espaces et des temps qu’il découvre et qu’il s’approprie, sont autant de points d’appui pour permettre à l’enfant de se dire qui il est et exprimer aux autres comment le comprendre. À nous de les repérer, et de l’instruire si la nature lui inspire la peur, l’indifférence. Nombreuses sont en effet les études nous rappelant que plus l’écosystème constitué par l’enfant, pour l’enfant, est riche de diversités, d’entités multiples associées à son initiative et avec la coopération de l’adulte bienveillant, plus sa conscience de l’altérité, plus son intelligence de ce qui fait collectivité, de ce qui construit et décuple les relations, croissent, se développent et lui annoncent une vie bonne en société.

Pour cette raison fondamentale, les métiers de l’éducation spécialisée sont des métiers jardiniers ; il s’agit de cultiver patiemment et continuellement avec l’enfant l’enfance de l’éveil. Comme le jardinier, nous travaillons chaque jour avec des êtres en devenir ; si nous réussissons, l’identité de l’enfant accueilli ne sera pas fixée par son histoire biographique, souvent traumatique, à tout le moins problématique, et raison de son placement le temps de pouvoir renaître à la vie. Le pari de notre intervention éducative est, autrement dit, de l’accompagner dans ses mouvements, son éclosion, sa dynamique d’existence.

De la sorte, et c’est là une deuxième façon de comprendre « Arborescence », nous nous inscrivons dans cette philosophie du mélange, devenue aujourd’hui dominante en science botanique (Emmanuel Coccia (2016), La Vie des plantes. Une métaphysique du mélange, Paris, Payot et Rivages).

Si la graine, la semence en bas de la plante, dans le sol, ont longtemps été considérées comme le ferment de l’intelligence, la feuille, le pétale de la fleur, sur la hauteur de ces êtres et hors du sol, sont désormais considérés par les scientifiques comme les endroits où se fabriquent la parenté, la généalogie, l’idée du familial : c’est là que s’hybrideraient les gênes. Certes les cellules de l’être végétal évoluent selon la direction du vent, la proximité avec d’autres espèces, l’arrosage des pluies, mais ces évolutions ne se font pas par la force, la prédation, comme on l’a longtemps pensé ; le végétal nous montre que la symbiose – cette façon harmonieuse et pacifique de recomposer le vivant, est première.

Les plantes ont ainsi cette particularité d’être inversées, et c’est un point commun avec les enfants de notre association. Comme les végétaux dont les feuilles, le pétale sont l’organe le plus important pour le devenir car ils grandissent en effet du haut par les rayons du Soleil, par le souffle du vent transportant matière à féconder, les enfants le font de même par l’appel d’air de l’ouverture au monde proposé par notre programme artistique et culturel intitulé « L’aventure de la vie ». Renforcés par l’assurance de constater qu’ils peuvent créer en arts, en lettres, sciences, en sports, en technique et en technologie, les enfants peuvent revisiter, reformuler leur parcours de vie, recombiner leurs rapports au monde, leurs racines familiales.

Ce n’est pas que le sol, les circonstances de la naissance, n’aient pas d’importance, bien au contraire : les études botaniques montrent combien les rencontres des racines avec des démultiplicateurs d’énergie tels les champignons sont déterminantes pour la vitalité des plantes, (Peter Wohlleben (2017), La vie secrète des arbres. Comment ils ressentent. Comment ils communiquent, Paris, Les arènes). Pas moins crucial non plus est le tronc, la tige, à mi-hauteur entre le sol et la cime : pour tenir droite malgré la rafale, pour harmoniser son expansion dessous et dessus, la plante a besoin de cet axe vertical, non pas rigide au risque de la casse, mais flexible, s’adaptant aux aléas de l’enracinement, de la feuillaison, de la floraison.

Comment ne pas voir dans ces démultiplicateurs d’énergie qu’ils soient en haut ou en bas, dans cet axe qui plie mais ne rompt pas, des figures de notre écosystème ? : juges des enfants, référentes et référents sociaux, professeures et professeurs de nos ateliers, intervenantes et intervenants de « L’aventure de la vie » sont autant de conditions fertiles de la résilience, terreau de l’arborescence.

Note de rentrée saison culturelle 2020-2021

Le thème de la saison culturelle de cette année 2020-2021 est : « En vérités ».

Ce sont trois peintures, réalisées en 2015 par trois filles d’une même fratrie à l’attention de leurs éducateurs pour les remercier de la qualité de leur accompagnement. Trois maisons, chacune créée selon des couleurs, des traits, des espacements singuliers bien que le motif soit le même. Chaque enfant a choisi des chromatiques dont Pierre Lemarquis, membre de notre Conseil scientifique, détaille dans un livre prochainement à paraître les qualités respectives : « Le jaune solaire et chaleureux suscite la joie et l’optimisme, le bleu repose et convient aux sujets nerveusement épuisés, il calme et favorise la réflexion, le rouge revitalise et donne de l’énergie, il favorise l’action. »

Le dessin, la peinture sont autant de gestes artistiques spontanés dont sont coutumiers nos enfants, nos jeunes ; ils les réalisent souvent pour nouer un dialogue avec leurs éducateurs et éducatrices. Par ces graphismes, les enfants souhaitent nous exprimer quelque chose d’eux ; joie, énervement, inquiétude, aspiration à un monde idéal où il fait bon vivre, en sécurité. Ces motifs représentent souvent une maison ; il s’agit de savoir habiter, marquer sa présence et faire de l’espace et du temps des lieux et des moments à soi. Au-delà de la récurrence du thème de la domesticité, les esthétiques des dessins diffèrent d’un enfant à l’autre. L’expressivité, cette capacité à représenter le monde, et la singularité, celle de dire par ses choix de couleurs, de formes les traits distinctifs de son humeur, sont deux premières acceptions auxquelles nous pensons pour présenter « En vérités ».

Formuler ce que je suis (le « En » de notre thème), accueillir la diversité des manières d’être au monde (le pluriel du mot « vérités ») sont depuis 2011 et l’année de création de notre association deux valeurs cardinales du programme artistique et culturel « L’aventure de la vie ».

Faire part de son point de vue personnel, cette disposition à affirmer son être en société pour dire ce qui est vrai, fut au cœur des préoccupations du philosophe Michel Foucault (Dits et écrits II, 1976-1988, Paris, Editions Gallimard, 2001). Dans l’ouvrage précité, l’auteur réfléchit à ce qui nous constitue en tant qu’individu apte à se faire entendre, à se faire respecter, à s’épanouir dans de multiple systèmes régis par des contraintes, des obligations menant à l’autocensure – ce que Foucault a nommé dans ses travaux la tension problématique entre « le sujet et la vérité ». Pour être considérée dans sa prise de parole, pour être reconnue comme personne importante en tant que détentrice d’un savoir, d’une connaissance, d’une expérience vécue qu’il est nécessaire de prendre en compte nous dit le philosophe, il faut trouver des appuis, des alliés, des organisations humaines bienveillantes – ce que Foucault nomme les « régimes de véridiction ».

Comment ne pas penser à leur propos aux multiples réunions de nos équipes chaque semaine, aux réunions de concertation que nous organisons en présence des enfants, de leurs référents sociaux et de leur famille, aux audiences programmées par les Juges des Enfants ? Dans ces moments institutionnels réguliers où il s’agit de faire concorder les analyses, les points de vue des uns et des autres, se fabriquent collectivement des vérités, des énoncés normatifs, des manières de formuler la vie de l’enfant, ce à quoi il peut prétendre.

Expressivité, singularité ; la véridiction, cette fabrique collective du vrai, constitue une troisième acception de notre thème.

Savoir pouvoir s’appuyer sur des organisations humaines bienveillantes pour exprimer ce que l’on pense, ce que l’on souhaite, n’est pas suffisant. Toute personne, enfant, adulte, doit trouver en elle les ressources pour avoir le courage de dire sa vérité, car c’est au risque de ne pas être crue, d’être frustrée d’une décision insatisfaisante. Le philosophe Alain Badiou a réfléchi à cet effort que chacun doit consentir pour faire entendre sa vérité et à celui que la société doit accepter de réaliser pour garantir sa prise en compte. M. Badiou dit que ces efforts individuels, collectifs, sociétaux, sont considérables, rarement pérennes : l’avènement d’une vérité valable pour tous doit être considéré comme un « événement », c’est-à-dire un fait imprévisible, imprévu (L’Immanence des vérités. L’Être et l’Événement 3, Paris, Editions du Seuil, 1988). Il n’y a, autrement dit, pas de normalité, pas de facilité – bien au contraire, à ce qu’une prise de parole, à ce qu’un énoncé sur le monde, sur ce qu’il faudrait changer pour le rendre meilleur, soient considérés d’emblée comme vrai et valable pour tous. Etudiant l’Histoire au fil des siècles, M. Badiou conclut que l’acceptation durable par tous d’une prise de parole de quelqu’un se prétendant détenir la vérité absolue est au mieux un heureux hasard, au pire un accident qui aura de multiples conséquences douloureuses.

« En vérités », optant pour la mise au pluriel du mot vérité, et son articulation avec la préposition « En », valorise par conséquent cette idée d’une variété de paroles prétendant au vrai dont il faut faire l’analyse afin de convenir de la proposition la plus juste, la plus acceptable. Mener l’enquête sur sa vie, sur la vie : telle est l’une des conditions essentielles de l’épanouissement de nos enfants, telle est aussi la disposition requise pour une vie bonne en démocratie.

L’éthique professionnelle des métiers de l’éducation spécialisée nous semble de la sorte bien formulée par un chercheur anglo-saxon, John Dewey, qui n’avait pourtant jamais étudié notre champ professionnel : mener l’enquête, ce n’est pas faire l’éloge de la défiance, de la paranoïa, de l’incapacité à croire quiconque. Etre enquêteur de la vie, être méthodiquement en quête d’une vérité qui pourtant se dérobe, être curieux du moindre détail qui pourrait contredire ce qui est affirmé comme incontestable, c’est au contraire une disposition d’esprit permettant de bien vivre avec les autres, d’être en harmonie avec le monde (John Dewey (1993), Logique. La Théorie de l’enquête [1938], Paris, Presses Universitaires de France).

Permanence de l’encouragement à l’expressivité des enfants et des jeunes de notre association, prise en compte de leur singularité, acceptation d’une pluralité de point de vue y compris les plus différents, les plus éloignés de ce que l’on pense, quête du vrai vécue comme un travail quotidien, reconnaissance d’un accord valable pour tous fut-ce quand nous ne nous y attendons pas, quand nous ne nous y attendions plus : ce sont, en vérités, quelques idées clés auxquelles nous pensons pour inspirer cette année.

Note de rentrée Saison culturelle 2019-2020

Le thème de la saison culturelle de cette année 2019-2020 est : « Rien n’est joué d’avance ».

Lundi matin,
L’empereur, sa femme, et le p’tit prince
Sont venus chez moi, pour me serrer la pince.
Mais comme j’étais parti, le p’tit prince a dit :
Puisque c’est ainsi nous reviendrons mardi.

Mardi matin,
L’empereur, sa femme, et le p’tit prince
Sont venus chez moi, pour me serrer la pince.
Mais comme j’étais parti, le p’tit prince a dit :
Puisque c’est ainsi nous reviendrons mercredi.

(ad. lib.)

Les enfants, les jeunes aiment écouter de la musique quand nous les transportons aux multiples rendez-vous qui composent leur emploi du temps, quand ils vont à pieds sur le chemin de leur établissement scolaire. Ils aiment aussi nous chanter leurs chansons préférées, et particulièrement leurs refrains.

S’il y a bien un trait distinctif de l’enfance, de la jeunesse, c’est sans doute cette prédilection pour vocaliser des ritournelles psalmodiées sur un air parfois léger, parfois sombre. Fredonner ces airs répétitifs, c’est se donner du cœur à l’ouvrage, se rassurer parce que l’on se déplace d’un endroit à un autre, parce qu’on ne sait pas ce qu’il nous attend là-bas quand bien même on a accepté de s’y rendre.

Si l’on y prête l’oreille, que nous disent ces chansons typiques du passage d’un état mental à un autre ?

Comme c’est le cas de cette comptine inventée au XIXe siècle choisie en préambule, bien des chansons d’enfants ou pour adolescents racontent une vie de repères qui se dérègle, un ordre déstabilisé par des surgissements d’inattendus.

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Elles peuvent, aussi et à l’inverse, parler d’une existence chaotique qui finit par trouver un sens, d’une trajectoire malheureuse qui oblique vers le bonheur. Compositions optimistes ou pessimistes, ce sont des histoires de mondes incertains et par conséquent douloureux, néanmoins désirables tant ils sont mystérieux.

Cette prédilection des enfants et des jeunes pour l’aventure, l’imprudence, nous inspire une première façon de comprendre « Rien n’est joué d’avance », thème de notre nouvelle saison. L’inquiétude, l’insatisfaction – en un mot : l’intranquillité, est une caractéristique essentielle de l’être au monde.

Moyennant un travail éducatif auquel nous nous consacrons jour après jour pour que les enfants et les jeunes puissent se penser en sécurité, le sentiment d’intranquillité peut être un puissant facteur de grandissement, d’épanouissement. Il s’agit, pour les enfants comme pour les adultes, d’être à l’affût de ce qui pourrait advenir, de reconnaître que nous ne sommes jamais assurés de nos repères et devons en conséquence tester régulièrement leur validité à mesure des accidents de parcours, des rencontres fortuites, des événements non prévisibles. Ces manifestations du hasard, de l’inconcevable, de l’anormal peuvent être – pour celui qui s’en convainc – autant de moments puissants de refondation de soi, d’opportunités pour changer le cours des choses, de chances de retourner des situations compromises.

« Rien n’est joué d’avance » fait l’éloge de l’intranquillité ; il en va de même du discernement tant les deux nous paraissent indissociablement liés. Le discernement peut être envisagé comme seconde arrête de ce triangle thématique annuel.

S’il est vrai que la vie est surprenante, déstabilisante considérant bien de ses aspects, elle nous oblige par conséquent à savoir repérer dans le flot quotidien des informations et des situations chaotiques, contradictoires, parfois même aberrantes d’une heure à l’autre, ce qui doit retenir notre attention et forger notre décision, notre conduite. La capacité à voir au-delà des faux-semblants, des évidences toutes faites, des procédures dépersonnalisées, des dysfonctionnements systémiques, constitue l’essence même de nos métiers.

De fait, le socle de l’intelligence des équipes repose et reposera toujours sur une observation fine de manières d’être, de dire, de faire des enfants et des jeunes chaque jour passant, du lever au coucher, d’une semaine à l’autre, mois après mois, parfois même d’année en année : « Derrière l’apparente simplicité des tâches, se cache la complexité du métier. En termes ergonomiques, nous dirions que l’éducateur déploie des schémas opératoires multiples ; assume un niveau de stress élevé, notamment lié à l’incertitude des situations qu’il gère ou qu’il rencontre ; maîtrise des paramètres nombreux, et souvent incompatibles ; gère des attentes, des demandes, de besoins souvent contradictoires ; assume un impact émotionnel insoupçonné. Il s’agit donc d’un professionnel de haut niveau ! ».
(CHAPELLIER J.-L. (2001), Educateur : identité et formation, Pensée plurielle, 2001/1 (no 3), p. 73-78, p. 77).

Troisième arrête du triangle, troisième idée clé que nous inspire le thème de cette nouvelle saison : outre l’intranquillité, outre le discernement, « Rien n’est joué d’avance » valorise comme chaque saison depuis la fondation de notre association la créativité, cette capacité à se placer soi dans un ailleurs : « Si je veux exprimer que j’existe en tant qu’âme individualisée, je dirai : “Je suis moi.” Mais si je veux dire que j’existe comme entité, qui se dirige et se forme elle-même, et qui exerce de la façon la plus directe cette fonction divine de se créer soi-même, comment donc emploierai-je le verbe être, sinon en le transformant tout d’un coup en verbe transitif ? Alors, promu triomphalement, antigrammaticalement être suprême, je dirai : “Je me suis.” »
(PESSOA F. (2011), Le livre de l’intranquillité, Paris, Christian Bourgeois Editeur, p. 114. Nous soulignons).

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Bien plus que d’être nés à une date arrêtée, enfants, adultes : nous nous créons, jour après jour.

Ce qui frappe le plus en lisant l’ouvrage de Patrick Bourdet, dont la formulation du thème doit avec son aimable autorisation au titre choisi pour ce livre autobiographique, c’est la générosité, générosité témoignée depuis l’écriture de ce récit par son engagement aux côtés de notre institution. M. Bourdet donne bien plus qu’il n’a reçu. Plus Patrick Bourdet s’est ouvert aux autres dans sa détresse, plus il a pu compter sur lui-même ; et plus les autres lui ont été secourables, plus il a eu envie de leur rendre la pareille et d’entrer dans une relation réciproque.

Socialiser les jeunes en grande difficulté que la société confie à notre association, n’est-ce pas aussi les ré-individualiser, eux qu’on range dans la catégorie des « cas sociaux », en apprenant à dire « Je » et à se distinguer des autres, puisque l’approche culturelle originale des Maisons permet de se choisir ?

“L’oiseau Arc-en-Ciel” : le film

La saison culturelle 2017-2018 avait pour thème Trait d’union : tout au long de l’année les enfants et les jeunes de notre institution ont préparé dans le cadre de leurs ateliers bi-hebdomadaires le spectacle exprimant de bien des façons les fondamentaux de nos rapports au monde.

Ce spectacle, intitulé L’oiseau Arc-en-Ciel et présenté en public le 5 juillet 2018 à Outreau, est visionnable dans son intégralité  ici :

Note de rentrée Saison culturelle 2018-2019

Le thème de la saison culturelle de cette année 2018-2019 est : « Y’a d’la joie ! ».

Jeudi 5 juillet 2018. Des enfants et des jeunes de notre association ressortent de la salle de spectacle au terme d’une heure trente de prouesses et de beautés sur cette scène, espérant retrouver leur famille et constatent qu’elles ne sont pas venues.

Sentiment doux-amer : nous sommes joyeux, fiers de ces enfants présentant une année de travail à raison de deux séances par semaine d’ateliers en arts, en lettres, en sciences, en sports devant près de 350 personnes. Nous sommes tristes avec ces enfants, de les voir comprendre que celles et ceux pour lesquels ils ont consentis en premier lieu ces efforts, n’étaient pas là.

Qu’en penser ?

De la joie ou de la tristesse, nous choisissons tout bien pesé la joie.

Pour s’en convaincre, prenons au sérieux toutes celles et tous ceux qui, invités par notre institution à participer à son activité, sont étonnés de la qualité des regards et des paroles égayant les journées de notre association. Découvrant une Maison d’Enfants à Caractère Social, ils s’attendent en effet à y ressentir la chape oppressante de la tristesse.

Bien au contraire ; scène si concrète, si régulière dans le quotidien de nos Maisons, les enfants et les jeunes, les équipes, les intervenants artistiques et culturels jouent, blaguent, rient, sourient.

De fait, toujours en préambule des interactions et quel que soit l’âge, du plus jeune mineur au plus vieux majeur, les personnes avec lesquelles nous vivons recherchent les voies du jeu.

Tant et si bien qu’une des qualités professionnelles clés de nos métiers est sans doute d’être rusé : comprendre les codes du jeu que l’enfant, le jeune, le presqu’adulte, l’adulte souhaite établir avec nous – règles toujours changeantes selon la fantaisie de l’instant. Les accepter et réaliser ensemble cette manière de s’éduquer, c’est en effet aller au-delà de soi pour le meilleur de chacun et de tous.

Dans ces moments enjoués, tellement courants que nous n’y prêtons plus attention, il se trame pourtant quelque chose d’essentiel.

Réfléchissant aux principes du désir de vivre, un philosophe de la fin de la Renaissance a nommé ce je ne sais quoi pourtant si important pour le plaisir de se sentir vivant : la joie. Dans la lignée des stoïciens de la Rome antique, à la suite d’Hobbes et de Descartes, Spinoza a formulé l’essence du vivant en reprenant l’idée du Conatus (i.e « l’effort ») pour décrire l’universalité de ce phénomène. L’énergie vitale, c’est la capacité à persévérer dans son existence pour le meilleur de soi.

Et le penseur d’ajouter : tout ce que je puis faire pour m’améliorer dans ce que je suis génère en moi un sentiment de joie ; à l’inverse, mon impuissance à vivre provoque un sentiment de tristesse. Être de liberté doué de raison, c’est parce que je sais discerner le désir mien ou, a contrario, le désir qui m’est imposé, que je me donne la possibilité de tendre vers la joie.

« Tout ce que nous imaginons qui mène à la Joie, nous nous efforçons d’en procurer la venue ; tout ce que nous imaginons qui lui est contraire ou mène à la Tristesse, nous nous efforçons de l’écarter ou de le détruire. »
(Baruch Spinoza (1997), Traité théologico-politique. Œuvre 3 : Ethique [1670], Paris, Flammarion, proposition 28).

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« Il y a de la joie ! ». La première partie de cette exclamation, contractée en un « Y’a » par le poète chantant pour swinguer le refrain, retient notre attention.

C’est l’expression d’une observation précise, d’une qualité d’analyse ; au-dedans de tout ce que j’entends, de tout ce que je vois, de tout ce que je ressens, je repère quelque chose de remarquable que je dois retenir pour comprendre combien tout cela fait sens.

Les équipes éducatives de nos Maisons sont précisément à cet endroit de pensée privilégié à partir duquel, ni trop éloignées, ni trop proches ; à la juste distance, elles devinent l’effort ou le renoncement à vivre des enfants et des jeunes accueillis par notre association, parfois même sans que ceux-ci s’en aperçoivent.

Ces enfants et ces jeunes persévèrent cahin-caha dans le cours de leur vie, et ils aiment à jouer avec nous, même dans les moments les plus difficiles, pour tester les rouages de cette mécanique du mouvement, pour en être assurés.

Nous avions cette certitude au point d’organiser pendant plusieurs années un cycle de formations durant lequel il fut proposé d’être clowns, puis de s’amuser avec les savoirs, et enfin d’explorer les soubresauts de la joie et ses effervescences en arts, en lettres, en sciences, en sports et en technologie – soient les vecteurs de notre programme pluriannuel et pluridisciplinaire L’aventure de la vie.

Pour mieux vivre, les enfants aiment à jouer avec nous ; soucieux de leur épanouissement, nous aimons jouer avec les enfants.

Que cette joie soit notre demeure.

Chroniques filmées de la saison culturelle 2017-2018

Sixième et dernier moment fort du festival Les Journées d’Enfance 2018, les enfants et les équipes ont visionné les chroniques de la la saison écoulée.

Comme chaque année, Lucie Legros notre réalisatrice audiovisuelle, a filmé les enfants de notre association. Au programme de ces chroniques ; le rassemblement annuel des anciennes et des anciens et la joute nautique organisés lors de notre précédent festival, les réunions du Conseil de la Vie Sociale puis du Conseil de la Culture d’entreprendre, l’animation du Musée de Boulogne-sur-mer par les Maisons, un hommage à Kevin et Vincent, et à travers eux aux Chalcophore et à l’INRAP, qui ont pendant quatre années permis à la communauté de créer en archéologie des coracles, un four à sel gaulois, un travois de l’âge de bronze.

 

Colloque “Trait d’union”

Cinquième moment fort de notre festival annuel Les Journées d’Enfance 2018, le colloque ayant pour thème celui de notre saison culturelle 2017-2018 : Trait d’union.

Découvrez le discours inaugural prononcé par Monsieur Bruno Leduc, président de notre association :

En ma qualité de président de l’association, il me revient de remercier bon nombre de personnes associé à nos Maisons.

Merci à Monsieur Leroy, président du Conseil départemental du Pas-de-Calais sans qui cette manifestation n’aurait pas eu lieu

Merci à Monsieur Patrick Bourdet. Sous son patronage, les enfants accompagnés   par des éducateurs, des artistes, des sportifs, des scientifiques, des philosophes, des universitaires, des spécialistes du patrimoine et de beaucoup d’autres, ont pu redonner une mesure à l’espace et au temps qui est le leur.

Merci aussi aux maires des communes qui ont contribué aux “Journées de l’Enfance” et plus particulièrement à :

Monsieur Frédéric Cuvillier, maire de Boulogne pour l’aide qu’il nous apporte

Madame Guilbert, député-maire d’Outreau, vice -présidente de la Communauté d’Agglomération du Boulonnais, très sensibilisée depuis longtemps au devenir des enfants en difficultés, et qui nous a accordées cette année le plaisir d’organiser ce soir le spectacle dans la très belle salle « Le Phenix ».

Messieurs Baly et Logié, maires respectivement de Saint Martin Boulogne et de Wimille qui accueillent les enfants au sein de leur commune.

Notre reconnaissance se porte vers nos partenaires qui pendant toute l’année ont travaillé pour et auprès des enfants.

La Fondation de France, la Fondation Daniel et Nina Carasso sous l’égide de la Fondation de France, la Fondation Auchan sous l’égide de la Fondation de France, La Fondation Sopra Steria – Institut de France dont l’implication financière et les conseils avisés permettent de voir aboutir bien des projets.

Messieurs Rigaux, vice-président de l’Université Littoral Côte d’Opale, et Chapelet, gérant du CROUS, qui ont magnifiquement coordonné notre accueil dans ces beaux locaux de l’Antenne Saint-Louis. Merci à Madame Virginie Lohezic, dont la bienveillance et l’accompagnement permettent de réaliser , dans les meilleurs conditions, ce colloque.

L’INRAP (Institut National de Recherches en Archéologie Préventive) représenté par Madame Elisabeth Justome et Messieurs Paul Dubois et Vincent Lascour, qui ont permis cette année aux enfants de fabriquer un travois de l’âge de bronze.

Cette belle équipe à la recherche des véhicules qui ont circulé sur notre territoire fut aussi constituée d’Aurélie Legras, Kevin Lenoir, Christophe Delforges, membres de l’association d’archéologie expérimentale : « Les Chalcophore », que je veux saluer ici.

La Fondation SEED représentée par Yoann Jaffre, et l’Ecole Supérieure de Physique Chimie Industrielles de Paris, avec Madame Sophie Goujon-Durand, qui ont animé les séances d’atelier physique / chimie du Centre de Jour.

Le BCK (Boulogne Canoë Kayak) est particulièrement remercié pour avoir initié à la joute nautique avec une mention particulière à Jérôme Hoyer et Barbara Lavie, qui nous soutiennent pas à pas.

Madame Keren Detton, Mesdames Elodie Condette, Maria Rabbé, nos interlocutrices régulières au Fond Régional d’Art Contemporain Nord Pas-de-Calais, qui accompagnent depuis trois ans les enfants dans la réalisation d’expositions programmées à Dunkerque pendant l’Eté, et visitées par des milliers de personnes.

Madame Amanda Crabtree et Monsieur Bruno Dupont, du cabinet de médiation en art contemporain « Artconnexion » chargé par la Fondation de France du programme « Les nouveaux commanditaires », pour leurs conseils précieux permettant d’accueillir le designer Maki Suzuki en résidence au premier semestre 2019.

Madame Véronique Hemery, coordinatrice de la « Journée territoriale des Droits de l’Enfant » à la MDS de Boulogne-sur-mer, pour permettre aux enfants depuis six ans de montrer le meilleur d’eux-mêmes sur la scène de la Faïencerie devant les familles, les centres aérés et les écoles.

Mesdames Marion Fillancq et Isabelle Berteletti, respectivement artiste verrière et musicienne, co-animatrices avec Monsieur Vincent Lascour de la résidence art / science 2018, nouveauté dans le champ de l’Education spécialisée rendue possible grâce au soutien de la Fondation Daniel et Nina Carasso sous l’égide de la Fondation de France.

Mesdames Elykia Kandot, Sabine Chaillet, Rosemary Charton et Oriane Couspeyre, respectivement directrice, directrice du service des publics au musée de Boulogne sur Mer et médiatrice de ce service, pour la qualité du partenariat pluriannuel avec le Musée de Boulogne-sur-mer.

Monsieur Arnaud Debève et Madame Cindy Wacogne, respectivement responsable des partenariats du Musée du Louvre-Lens et médiatrice du service des publics, pour avoir si bellement accueilli les enfants du Centre de Jour et de la Maison Vive.

Monsieur Eric le Moal, directeur du Pôle publics et territoires de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de la région Hauts-de-France, qui a permis l’organisation pour la première fois aux Maison d’un cycle d’ateliers d’écriture créative pour les enfants, animé par l’homme de lettres Bernard Sultan.

Merci aussi à François Roy, metteur en scène du spectacle que vous avez vu hier soir, ainsi qu’à Valérie Roy-Dechelette et Paule Bally, qui ont consacré beaucoup de temps à préparer les costumes des enfants.

Ces remerciements seraient incomplets si j’omettais de présenter les conférenciers qui sont l’armature de ce colloque. Par ordre de prise de parole cette journée je citerai :

Patrick Bourdet, qui, avec des enfants de nos Maisons, a réfléchi au thème de notre saison culturelle ;

Karine Massonie, ethno-reporter, qui nous parlera du rapport de l’individu au collectif chez les peuples premiers ;

Elsa Ramos et Olivier Martin, sociologues, qui nous présenteront les premiers résultats de l’étude portée par notre association auprès des anciennes et des anciens de l’institution ;

Chloé Colpé, enseignante-chercheuse en communication, qui nous montrera le parcours vécu par des adolescents au fil des ateliers organisés par l’homme de théâtre Wajdi Mouawad ;

Anick Traguardi-Menet, éducatrice, et Claire Oger, professeur des Universités en Sciences de l’Information et de la Communication, Université Paris Est Créteil, nous convieront à méditer sur le travail quotidien en nos Maisons et la place qu’y prend la parole ;

Caroline Mercier, éducatrice, et Olivier Martin, nous proposeront de réfléchir aux usages des nouvelles technologies de communication par les enfants de nos    Maisons ;

Jérôme Maquinghen, éducateur, et Francis Rembotte, membre de notre Conseil d’administration et de notre Conseil scientifique, nous inviterons à penser les conditions de fondation d’un collectif citoyen avec notre programme d’établissement comme étude de cas ;

J’ajouterai à cette liste une mention spéciale en nommant Christian Antonelli qui n’hésitera pas à nous croquer tout au long de cette journée.

Ceci me permet de saluer aussi les professeurs des ateliers culturels et artistiques de nos Maisons : Jacques Demagny et Yann Pochet pour la canne française, Jacques Dufrenne pour la gymnastique, Sylvie Mestre pour les arts plastiques, Frédérique Sauvage pour le théâtre, Romuald Pierru pour les arts du cirque, Matthieu Scarpa pour la musique, Marine Vigneron pour la danse, Mathieu Turpin pour le basket.

Belle journée de travail.

Les auditeurs ont ensuite regardé un film réalisé à la suite de l’entretien de Patrick Bourdet, notre parrain, avec des enfants des Maisons de notre association :

Découvrez les dessins réalisés tout au long de cette journée par Christian Antonelli :

Compte-rendu de l’assemblée plénière des conseils et des comités du programme “L’aventure de la vie”, 5 juillet 2018

Troisième moment fort de notre festival annuel Les Journées d’Enfance 2018, les conseils et comités accompagnant notre association dans le développement de son programme éducatif et culturel « L’aventure de la vie » se sont réunis le 5 juillet 2018 afin de dresser bilan de la saison 2017-2018 et préparer la saison à venir.

Veuillez trouver ci-après le compte-rendu de cette réunion.

Présents :

Joseph Bako, chef de service de la Maison de la Musique, d’Itinérance et des Studios, membre du Conseil de la Culture d’entreprendre
Claire Beugnet, directrice de l’association, présidente du Conseil de la Vie Sociale et membre du Conseil de la Culture d’entreprendre et du Conseil scientifique
Patrick Bourdet, parrain de notre association, président du Conseil de la Culture d’entreprendre
Rosemary Charton, médiatrice du service des publics du Musée de Boulogne-sur-mer, membre du comité de pilotage « exposition »
Sarah Couvelard, éducatrice de la Maison du Sport, membre du Conseil de la Vie Sociale
Elodie Condette, chargée des expositions et de la programmation in situ, Fonds Régional d’Art Contemporain Grand Large Hauts-de-France, membre du comité de pilotage « exposition »
Mathéo Davril, représentant des enfants et des jeunes au Conseil de la Vie Sociale
Hylan Dutriau, représentant des enfants et des jeunes au Conseil de la Vie Sociale
Sophie Goujon-Durand, enseignante-chercheuse, Ecole Supérieure de Physique Chimie Industrielles de Paris, membre du comité de pilotage « sciences »
Fleur Guy, docteur en géographie, membre du Conseil scientifique
Eric Legros, membre du Conseil d’administration, président du Conseil scientifique
Olivier Martin, professeur des universités en sociologie, Université Paris Descartes, membre du Conseil scientifique
Sylvie Mestre, professeur en arts plastiques du Centre de Jour et de la Maison Vive, membre du comité de pilotage « exposition »
Patrick Miquel, ancien directeur de l’Enfance et de la Famille du Conseil départemental du Pas-de-Calais, membre du Conseil scientifique
Claire Oger, professeur des universités en sciences de l’information et de la communication, Université Paris-Est Créteil, membre du Conseil scientifique
Emmanuel Paris, directeur adjoint aux affaires culturelles de l’association, coordinateur des Conseils et comités de pilotage
Eric Parot, ingénieur physicien, membre du Conseil scientifique et du comité de pilotage « sciences »
Maria Rabbé, chargée de diffusion, Fonds Régional d’Art Contemporain Grand Large Hauts-de-France, membre du comité de pilotage « exposition »
Francis Rembotte, membre du Conseil d’administration, membre du Conseil de la Culture d’entreprendre et du Conseil scientifique
François Roy, acteur, metteur en scène, membre du Conseil scientifique
Anick Traguardi-Menet, éducatrice de la Maison du Cirque, membre du Conseil scientifique
Henri Villeneuve, membre du Conseil d’administration, membre du Conseil de la Culture d’entreprendre et du Conseil scientifique

Invités :

Amanda Crabtree, co-fondatrice du cabinet de médiation en art contemporain « Artconnexion »
Donovan Leclerc, enfant de la Maison de la Musique
Dominique Lambert, déléguée générale, Fondation Sopra Steria – Institut de France
Elsa Ramos, sociologue, Université Paris Descartes
Philippe Richard, ancien directeur d’établissement de la protection de l’enfance
Gérard Tonnelet, ancien directeur d’établissement de la protection de l’enfance

Absents excusés :

Laurène Bricout, Chargée de mission culture Boulonnais et Montreuillois Ternois, Direction des Affaires Culturelles, Conseil départemental du Pas-de-Calais
Sabine Chaillet, responsable du service des publics du Musée de Boulogne-sur-mer, membre du comité de pilotage « exposition »
Arnaud Debève, chargé du développement des partenariats, Musée du Louvre-Lens, membre du comité de pilotage « exposition »
Jean-Paul Demoule, professeur des universités en archéologie, Université Paris 1, membre du Conseil scientifique
Marion Desmares, chargée de mission, Fondation Daniel et Nina Carasso sous l’égide de la Fondation de France
Keren Detton, directrice du Fonds Régional d’Art Contemporain Grand Large Hauts-de-France
Claude Jaouen, président du cabinet « Consulting4TOP », membre du Conseil de la Culture d’entreprendre
Elisabeth Justome, chargée du développement culturel et communication région Nord Pas-de-Calais Picardie, Institut National de Recherches Archéologiques Préventives, membre du comité de pilotage « sciences »
Elykia Kandot, conservatrice du Musée de Boulogne-sur-mer
Vincent Lascour, archéologue, responsable d’opération, Institut National de Recherches Archéologiques Préventives, président de l’association « Les Chalcophore », membre du comité de pilotage « sciences »
Pierre Lemarquis, neurologue, attaché d’enseignement d’éthologie à l’université de Toulon-La Garde, membre du Conseil scientifique
Frédéric Renaux, manager de l’entreprise Sopra Steria, membre du Conseil de la Culture d’entreprendre

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Claire Beugnet présente l’ordre du jour de cette réunion, dont la composition est très liée à la présence de ces instances invitées. Il s’agit autrement dit, lors de cette réunion plénière, d’informer de la vitalité des liens que les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale entretiennent avec leur territoire culturel, grâce au financement du Conseil départemental du Pas-de-Calais et de Fondations et avec le support du Conseil de la Culture d’entreprendre, du Conseil scientifique, des comités de pilotage, et sur le plan de la démocratie des usagers, grâce au travail du Conseil de la Vie Sociale.

Claire Beugnet rappelle que le programme éducatif et culturel de l’institution, intitulé L’aventure de la Vie, a été suivi tout au long de la saison culturelle par ces conseils ainsi que des comités de pilotage composés de membres du Conseil d’administration, de représentants des enfants et des jeunes, de représentants du personnel, d’experts membres des différents conseils, des professeurs des pratiques artistiques concernés ainsi que de représentants des établissements culturels dédiés.

Emmanuel Paris propose de revenir sur les actions réalisées durant cette saison en se référant à l’ordre alphabétique des différents axes de développement culturel portés par chaque instance.

I. Conseil de la Culture d’entreprendre :

Le Conseil a siégé pour la deuxième année consécutive. Il est constitué de deux chefs de service ; Joseph Bako, chef de service des « studios » et Yannick Coppin, chef de service du « Centre de Jour ». Sont aussi membres Mesdames Emilie Huyghe, directrice des ressources humaines du Centre Commercial Auchan de Saint-Martin Boulogne, Natacha Morsa, fondatrice de l’entreprise de formation à la culture numérique « Coding and Bricks », Claire Beugnet, directrice de notre association, Messieurs Patrick Bourdet, parrain de notre association, Claude Jaouen, président du cabinet « Consulting4TOP », Frédéric Renaux, manager de l’entreprise Sopra Steria, Francis Rembotte et Henri Villeneuve, membres du Conseil d’administration, Emmanuel Paris.

Le développement des projets portés par le Conseil de la Culture d’entreprendre est soutenu par la Fondation Auchan sous l’égide de la Fondation de France et par la Fondation Sopra Steria – Institut de France.

Cette saison 2017-2018, le Conseil de la Culture d’entreprendre a examiné les premiers résultats de l’enquête ELAP (« Etude longitudinale sur l’autonomisation des jeunes après un placement ») menée auprès de 756 jeunes placés, dix-huit mois après leur sortie de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Cette enquête, réalisée par l’Ined en partenariat avec le laboratoire Printemps du CNRS, compare les réponses de ces jeunes de sept départements du Nord et de l’Île-de-France entre fin 2013 et 2017. L’étude indique l’importance du maintien du Contrat Jeune Majeur et l’efficacité des réseaux de parrainage. Un rapport remis récemment par le Conseil Economique Social et Environnemental au Premier ministre plaide aussi pour le renforcement de ces deux dispositifs.

Le Conseil de la Culture d’entreprendre a formulé une première version, appelée à être enrichie, de la charte posant les cadres d’une politique de parrainage pour les enfants et les jeunes des Maisons :

1. La personne ressource (la marraine ou le parrain) :

L’association n’attend pas d’elle qu’elle se substitue au travail des équipes éducatives de l’association, mais agisse en complément. Cette personne doit être disponible pour conseiller l’enfant, l’ouvrir à des horizons culturels et sociaux qu’il ne connaît pas et sont autant de points d’appui pour son grandissement, l’accompagner sur la voie de l’insertion professionnelle fort d’une qualité d’écoute pour l’éclairer sur les problématiques des métiers visés ;

2. Pour qui ? (la filleule ou le filleul) :

Tout enfant âgé de quinze ans accueilli ou suivi par l’association et motivé pour être accompagné par une marraine ou un parrain jusqu’à son premier emploi. Cet engagement de l’enfant est basé sur le volontariat.

3. Pourquoi ? :

La marraine ou le parrain accompagne d’année en année la filleule ou le filleul pour l’éveiller aux métiers qu’elle/il pourrait réaliser (rôle d’aiguillon pour mobiliser ou remobiliser l’enfant en terme d’ambition scolaire), l’aider dans les démarches d’orientation scolaire et professionnelle, l’accompagner dans la recherche d’un premier emploi.

Cette charte sera présentée à l’automne au Conseil d’administration de l’association pour validation.

Eric Legros dit qu’il est très important que ce dispositif soit prévu pour exister au-delà de la fin de la mesure éducative de l’enfant ou du jeune, car cela exprime le souci permanent de l’institution d’organiser une continuité de suivi du cours des existences.

Troisième action développée par le Conseil de la Culture d’entreprendre cette saison ; la création du FabLab des Maisons avec le soutien de la Fondation Sopra Stera – Institut de France. Durant la saison 2017-2018, il s’est agi d’expérimenter un programme d’ateliers numériques auprès des enfants du Centre de Jour et des jeunes des studios ; cette année test a été concluante. Forte de ce retour d’expériences positif, l’association présentera ce mois de décembre auprès du Conseil d’administration de la Fondation Sopra Steria un dossier pour aménager un espace permanent dédié à la culture technique et aux nouvelles technologies.

Frédérique Lambert présente les raisons d’être et d’agir de la Fondation Sopra Steria sous l’égide de l’Institut de France, et dit la satisfaction de la Fondation de soutenir le projet FabLab des Maisons, première dans l’histoire de l’éducation spécialisée.

II. Conseil de la Vie Sociale :

Le Conseil de la Vie Sociale a siégé pour la quatrième année consécutive. Il est représenté aujourd’hui par deux représentants élus des enfants de l’association : Corentin, Hylan, Mathéo et Souleymane. Sont aussi membres de ce Conseil Sarah Couvelard, représentante du personnel, Claire Beugnet, présidente du Conseil et Emmanuel Paris.

Cette saison, le Conseil a examiné les modalités de sortie accordée à l’enfant pendant son temps de présence obligatoire dans la Maison, les procédures mises en œuvre dans les Maisons pour garantir le respect de l’intégrité et de l’intimité des enfants accueillis par l’association, l’organisation d’ateliers consacrés à l’apprentissage du droit dans le cadre du dispositif « Educadroit » développé sous l’égide du Défenseur des droits et s’est prononcé sur les modalités d’une politique de parrainage des jeunes de notre association.

S’agissant du dispositif Educadroit, l’association est devenue partenaire de ce réseau national dédié à l’éducation au droit ; un compte-rendu des actions entreprises doit être régulièrement communiqué. L’association créera lors de la prochaine saison des espaces de parole dans les Maisons, permettant aux enfants et aux jeunes de réfléchir avec les équipes sur trois thèmes retenus par le Conseil de la Vie Sociale : comment se fabrique le droit ? Qui applique le droit ? Est-ce que les sanctions sont les mêmes pour tout le monde ?

Par ailleurs, l’association participera pour la huitième année consécutive à la « Journée territoriale des droits de l’enfant » organisée par la Maison des Solidarités de Boulogne-sur-mer le 21 novembre 2018 dans la salle de spectacle La Faïencerie de Boulogne-sur-mer. L’association animera à cette occasion des ateliers reposant sur des outils éducatifs issus du réseau Educadroit, ainsi que d’une exposition sur les droits développée cette année par l’une des associations fondatrices de notre institution ; la Maison des Enfants de la Marine.

Claire Beugnet informe les participants que cette exposition sera présentée à partir du mois d’août, étape par étape aux enfants et aux jeunes des Maisons. Claire Beugnet précise que cette exposition sera animée par Emmanuelle Dehée, présidente de l’association « La Maison des Enfants de la Marine » et avocate.

Emmanuel Paris informe les participants que Souleymane Bayoko, représentant des enfants au Conseil de la Vie Sociale, propose que la réunion de rentrée du Conseil soit dédiée à une réflexion sur des manières d’honorer les parcours d’enfants et de jeunes les plus méritants au cours de l’année.

Sarah Couvelard, Anick Traguiardi-Menet Patrick Bourdet et Eric Legros valorisent cette proposition. Eric Legros dit qu’une telle récompense annuelle existait autrefois à « La Maison des Enfants de la Marine » ; il s’agissait de la remise des « ancres d’or ».

III. Conseil scientifique :

Le Conseil scientifique a siégé pour la cinquième année consécutive. Il est représenté aujourd’hui par Fleur Guy, géographe, Claire Oger, professeur des universités en Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université Paris-Est Créteil, Olivier Martin, professeur des universités en sociologie à l’Université Paris Descartes, Patrick Miquel, précédemment directeur de l’Enfance et de la Famille du Conseil départemental du Pas-de-Calais, Francis Rembotte et Henri Villeneuve, membres du Conseil d’administration de notre association, Eric Parot, ancien coordinateur France de la Fondation SEED et ingénieur physicien retraité de l’entreprise Schlumberger Ltd. Eric Legros est le président de Conseil, Claire Beugnet et Emmanuel Paris participent aussi à l’activité de ce Conseil, tout comme Madame Anick Traguardi-Menet, éducatrice de la Maison du Cirque et représentante du personnel.

Le Conseil scientifique a notamment travaillé cette saison sur les attendus du partenariat avec le réseau « Educadroit », et le développement d’un nouvel outil au service de l’association pour objectiver le parcours des enfants et des jeunes durant leur résidence aux Maisons. Cet outil a été utilisé par les équipes à deux reprises durant la saison, à l’occasion de la rédaction des DIPC (« Document Individuel de Prise en Charge ») des mois de novembre 2017 et mai 2018. Le recours systématique et pluriannuel à cet outil permettra à terme de formuler des tendances sur les questions du soin, du comportement, de la scolarité, des relations avec la famille.

A titre d’informations, en novembre 2017, le plus haut pourcentage obtenu quelle que soit la rubrique et la qualification retenue fut : « La situation s’est améliorée depuis 6 mois et donne satisfaction » et le plus haut pourcentage obtenu selon la rubrique et la qualification proposée fut : « « Le jeune et les liens familiaux » : La situation n’a pas évolué depuis 6 mois (insatisfaisant) ». En mai 2018, le plus haut pourcentage obtenu quelle que soit la rubrique et la qualification retenue fut : « La situation n’a pas évolué depuis 6 mois (satisfaisant) » et le plus haut pourcentage obtenu selon la rubrique et la qualification proposée fut : « Le jeune et les soins » : La situation n’a pas évolué depuis 6 mois (insatisfaisant) ».

Autre projet sur lequel le Conseil s’est particulièrement mobilisé cette année ; le colloque organisé le 6 juillet 2018 à l’Antenne Saint-Louis de l’ULCO. Reconduisant les expérimentations testées lors du précédent colloque, et qui ont donné satisfaction aux participants, qu’ils soient auditeurs ou orateurs, Patrick Bourdet a accepté d’animer un groupe d’expression avec des enfants des Maisons à propos du thème « Trait d’union », et le film en résultant a été diffusé  dans l’amphithéâtre. Autre novation reconduite cette année, éducateurs, chefs de service, membres du Conseil scientifique co-animent l’après-midi du colloque, dans le cadre de trois ateliers organisés entre 13h30 et 15h. L’un porte sur l’exercice du travail quotidien des équipes en tant que trait d’union (Claire Oger / Anick Traguardi-Menet), le deuxième sur les usages par les enfants et les jeunes des Maisons des technologies de l’Information et de la Communication (smartphones, Internet, réseaux sociaux) (atelier Olivier Martin / Caroline Mercier, service de maintien à domicile) et le troisième sur les modalités du vivre-ensemble dans les Maisons (atelier Francis Rembotte / Jérôme Maquinghen, éducateur de la Maison de la Danse).

Eric Legros informe les participants qu’une conférence dédiée aux neurosciences et à l’attention des équipes éducatives de l’institution a été proposée par Pierre Lemarquis, et que la poursuite de ses interventions permettrait d’initier l’association à ces savoirs précisant les effets du programme éducatif et culturel sur le grandissement des enfants et des jeunes.

Emmanuel Paris explique qu’une réflexion est entamée avec Pierre Lemarquis pour la pérennisation de ces prises de parole.

IV. Les comités de pilotage (par ordre alphabétique) :

Communication :

S’agissant de l’alimentation du site de l’association, à ce jour vingt et une pages Internet sont archivées dans la rubrique saison 2016-2017, soit deux cents sept articles ; la Maison des Découvreurs, le Centre de Jour, la Maison du Cirque, la Maison de la Musique et la Maison de la Danse sont les Maisons qui transmettent le plus de contenus pour mise en ligne.

La Webradio compte trois nouveaux enregistrements audios dans sa rubrique saison 2017-2018 ; les audios des Conférences du jeudi durent en moyenne une heure.

Sur la chaîne Youtube de l’association, les vidéos en ligne comptabilisent au total 8802 vues ; elles sont aussi intégrées dans des articles sur le site Internet de l’association. A ce jour, c’est la vidéo de l’entretien réalisé en mars 2016 par Madame Beugnet, directrice de notre association, avec M. Patrick Bourdet, parrain de notre festival « Les Journées d’Enfance », qui comptent le plus de vues de l’ensemble des vidéos mises en ligne sur le compte Youtube. Les films valorisant les séjours Itinérance, les spectacles du festival annuel « Les Journées d’Enfance », et les chroniques des saisons culturelles, sont ensuite parmi les plus regardés.

La page Facebook de l’association compte à ce jour 300 membres, les articles du site Internet sont automatiquement référencés par cette page Facebook.

Plus de 600 personnes et collectifs sont destinataires de la newsletter électronique trimestrielle, présentant l’agenda et les actions réalisées ;

Les partenaires du programme culturel ont régulièrement communiqué sur les actions développées conjointement.

Exposition :

Pour la quatrième année consécutive, le FRAC Grand Large – Hauts-de-France et notre institution ont réalisé l’exposition dont les enfants de la Maison Vive et du Centre de Jour sont les commissaires.

L’installation des œuvres pré-sélectionnées par le FRAC a eu lieu en septembre 2017 dans notre salle d’exposition : « Le pigeonnier », pour une présence permanente jusqu’au début du mois de décembre 2017. Les enfants du Centre de Jour et de la Maison Vive ont réfléchi à l’accrochage lors de leurs ateliers avec Sylvie Mestre, leur professeur en arts plastiques, co-animés avec Elodie Condette, chargée des expositions et de la programmation in situ du Fonds Régional d’Art Contemporain. L’exposition a été inaugurée dans les locaux du FRAC à Dunkerque le 28 janvier 2018 et les Maisons ont fêté le 21 février 2018 le fruit de cette nouvelle édition. L’exposition sera ouverte au public jusqu’au 2 septembre 2018. Un reportage a été réalisée à cette occasion par la chaîne de télévision « Museum TV » et diffusé à plusieurs reprises dans le cadre de son journal d’actualité.

Elodie Condette précise qu’au 4 juillet 2018, 10 893 visiteurs ont vu l’exposition « Trait d’union ». Elodie Condette dit que cette année a été marquée par un plus grand travail encore sur la médiation des œuvres, à la grande satisfaction des équipes.

Claire Beugnet dit que les enfants ont aimé visiter le FRAC lors du vernissage, ce qui est signe d’une belle appropriation du lieu par des enfants qui ne participent pas à ce projet.

Sylvie Mestre informe les participants que pour la première fois, elle a pu organiser une visite guidée des œuvres prêtées par le FRAC et exposées au pigeonnier pour les enfants de la Maison du Cirque, qui en faisait de longue date la demande.

Le mercredi 11 avril, les Maisons ont honoré le Musée de Boulogne-sur-mer, espace muséographique permettant aux enfants et aux jeunes de ressourcer leurs inspirations et leur désir d’ailleurs chaque année depuis quatre ans. Après avoir visité tour à tour les parcours d’expositions durant les vacances de Février, les Maisons ont exposé (Maison Vive et Centre de Jour – ateliers en arts plastiques), ainsi que vivifié la salle dite « La chapelle » (spectacle vivant : Maison du Cirque, Maison de la Danse, Maison du Sport, Maison des Découvreurs, Maison de la Musique). Seconde action culturelle initiée cette année dans le cadre du partenariat avec le Musée, Théo, enfant de la Maison de la Danse, participera à partir du mercredi 23 mai 2018 jusque début juillet, à des sessions de stage afin de participer à la valorisation de la nouvelle exposition temporaire proposée par l’établissement muséal : « L’arme à l’œil. Napoléon par la caricature ».

Rosemary Charton dit que les enfants furent très à l’aise lors des visites du parcours d’exposition du Musée, d’autant que le dispositif permettait deux venues par Maison. Ainsi des enfants se sont intronisés guide lors de la seconde visite, expliquant aux autres enfants des objets exposés qu’ils appréciaient particulièrement.

Rosemary Charton dit que le stage réalisé par Théo fut une réussite, et que c’est une première dans l’histoire du Musée. Rosemary Charton a beaucoup apprécié Théo ; ses venues furent pour lui une bulle d’oxygène et Rosemary Charton précise que l’équipe du Musée souhaite proposer à Théo un nouveau stage lors de la prochaine saison.

Claire Beugnet remercie Rosemary Charton pour la qualité de son accueil et sa bienveillance.

Eric Legros dit que ce lien avec Théo manifeste l’excellence du parrainage par une personne extérieure à l’institution tant il élève l’enfant dans ce qu’il a de meilleur, et de ce que la société peut lui proposer de mieux.

Les 23 février et 23 mars 2018, les enfants de la Maison Vive puis du Centre de Jour ont découvert le Musée le Louvre-Lens. Cette première édition a ravi enfants et équipes, le principe de ces venues pour découvrir des œuvres illustrant le thème de notre saison culturelle sera reconduit et élargi à d’autres Maisons de notre association.

International :

Trois séjours de rupture « Itinérance » de 110 jours ont été organisés durant cette saison ; un séjour à l’automne-hiver pour 3 jeunes dans l’Atlas marocain ; un autre séjour à l’automne-hiver pour 3 jeunes au Sénégal et un troisième séjour au printemps-été 2018 pour 3 autres jeunes dans l’Atlas marocain.

Ces jeunes, encadrés par des éducateurs, ont vécu chaque deux semaines de leur séjour dans une famille locale différente. Ils ont pu aussi effectuer des stages, qui en menuiserie, qui en mécanique, qui dans la restauration, qui dans les travaux agraires, etc.

Les jeunes ont pu aussi découvrir sites patrimoniaux et patrimoine immatériel vernaculaires, un travail des éducateurs étant de nouer des partenariats avec des associations locales pour faciliter ces échanges interculturels.

Sciences :

Sophie Goujon-Durand, chercheuse et professeur à l’Ecole Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles de la ville de Paris, Yoann Jaffre, ingénieur électronique de l’entreprise Schlumberger Ltd et coordinateur France de la Fondation SEED, Eric Parot, ingénieur physicien, ont proposé aux enfants six séances tout au long de la saison. Les ateliers ont notamment permis de continuer d’explorer les propriétés conductrices des huiles et des encres, les caractéristiques des flux magnétiques, les spécificités de notre système solaire. Les enfants et l’équipe ont particulièrement apprécié ces explorations, certains enfants révélant leurs aptitudes pour dynamiser l’apprentissage collectif de ces notions pourtant peu évidentes.

Sophie Goujon-Durand dit que la préparation de ces ateliers lui nécessite plus d’efforts que pour les étudiants de son Ecole, mais que cela l’enrichit tant les échanges avec les enfants et l’équipe du Centre de Jour sont de qualité.

Aurélie Legras (Les Chalcophore), Paul Dubois (INRAP), Vincent Lascour (Inrap – Les Chalcophore), Kevin Lenoir (Les Chalcophore), et Christophe Lesage (INRAP) ont animé aux côtés de Christophe Lefèvre (membre de l’équipe éducative de la Maison du Cirque) les séances archéologiques mensuelles les 17 janvier, 14 février, 14 mars, 18 avril, et 16 mai 2018 depuis la précédente réunion du comité de pilotage. La construction des deux artefacts (travois et charrette médiévale) a progressé ; le travois est terminé et est présenté par les enfants lors du spectacle L’oiseau Arc-en-Ciel. Toutes les Maisons contribuent à la réalisation de cet atelier ; cette activité transversale est devenue un fondement de notre calendrier institutionnel.

La deuxième édition de la programmation triennale « résidence art / science », organisée avec le soutien de la Fondation Daniel et Nina Carasso sous l’égide de la Fondation de France, a permis aux enfants et aux équipes de créer avec Marion Fillancq, artiste joaillière verrier, Vincent Lascour, Isabelle Bertelleti, artiste en musique contemporaine et Aurélie Legras, photographe, le projet Lames de sons que ce collectif artiste donnait à accomplir depuis plusieurs années. Cette création concrétise l’ambition de notre association en tant qu’établissement culturel, lieu d’invention comme nul autre pareil sur le territoire national.

La troisième et dernière édition du plan triennal est en préparation ; Amanda Crabtree explique que des réunions ont eu lieu durant cette saison avec le cabinet de médiation en art contemporain Artconnexion dont elle est co-fondatrice. Ces réunions avec Emmanuelle Dehée, présidente de l’association “La Maison des Enfants de la Marine” propriétaire du site de la Ferme de Bertinghen , Jean-Paul Demoule, Claire Beugnet, Emmanuel Paris, les chefs de service des Maisons, et ont été organisées dans le cadre du programme de la Fondation de France ; Les Nouveaux commanditaires. Ce soutien permettra à l’artiste designer Maki Suzuki d’inventer avec les enfants et les équipes des rituels que notre communauté associative valoriseront chaque 2 juillet, à l’occasion de la fête de l’opération archéologique « Le petit déjeuner sous l’herbe ». Maki Suzuki présentera différents projets au terme de cette séquence exploratoire ; le projet retenu sera mise en oeuvre par lui durant la résidence art science 2019, au premier semestre de l’année prochaine. Nous souhaiterions par ailleurs et à cette occasion installer une œuvre à la verticale du site archéologique afin de le marquer visuellement dans le paysage.

Nous venons de proposer à l’INRAP l’intervention de l’une de ses équipes pour que les vestiges du petit déjeuner sous l’herbe puissent être repérés par radar doppler.

V. Informations annexes :

La Maison de la Musique a participé pour la première fois, grâce à Patrick Bourdet, parrain de notre association et aussi cette année du Festival permanent de Forges-les-eaux, à l’animation de cette manifestation artistique et culturelle. Joseph Bako dit que les organisateurs du Festival ont proposé à la Maison de la Musique pour enregistrer une chanson du répertoire de la Maison dans le studio professionnel de la commune.

Le Centre de Jour a réalisé pour la première fois son séjour pédagogique en Corse grâce à la Fondation « Le marchand de sable ». Les enfants, accompagnés de deux membres de l’équipe, ont passé une semaine sur le site de l’association Aria pour créer un spectacle présenté aux habitants de la vallée. Claire Beugnet dit qu’une seconde édition de cette venue est envisagée.

La DRAC Hauts-de-France a soutenu l’organisation pour la première fois aux Maisons d’un cycle d’ateliers d’écriture créative, réalisé pendant l’automne 2017. Un nouveau cycle d’ateliers d’écriture co-organisé avec le Conseil départemental du Pas-de-Calais est annoncé pour le premier trimestre 2019.

VI. Thème de la saison 2017-2018, programmation des prochaines réunions des Conseils :

L’association propose la formule « Y’a d’la joie ! » pour inspirer la saison culturelle à venir, commençant en septembre et se terminant en juillet 2019.

Cette formule acte les nombreuses réactions de personnalités extérieures découvrant pour la première fois les Maisons, étonnés par la joie s’y manifestant entre enfants, entre enfants et adultes.

Citons sans souci d’exhaustivité la variété des personnes ayant toutes, sans se concerter entre elles, valorisé l’ambiance joyeuse des Maisons, atypiques de leur point de vue ; Céline, stagiaire en master deuxième année réalisant son stage aux côtés de Claire Beugnet, Alicia Gallet, psychologue de notre institution nouvellement arrivée, les artistes du spectacle « Rêves de sable » programmé au mois de mars au café-théâtre de l’association, les évaluatrices du cabinet d’audit missionné pour réaliser l’évaluation externe de l’association dans le cadre de ses obligations légales.

La joie fut aussi un thème travaillé en formation interne par les équipes durant la saison 2016-2017, formation mobilisant Pierre Lemarquis et François Roy, membres de notre Conseil scientifique, ainsi que Philippe Richard et Gérard Tonnelet, précédemment directeurs d’institutions de protection de l’enfance.

Dates des prochaines réunions :

Conseil de la Vie Sociale : mardi 18 septembre 2018, de 18h à 20h.

Conseil scientifique : le 5 octobre 2018, de 10h à 13h.

Conseil de la Culture d’entreprendre : le 9 novembre 2018, de 10h à 13h.

Comité de pilotage « exposition » : le 26 septembre 2018, de 10h30 à midi ; comité de pilotage « sciences », le 26 septembre 2018 de 16h à 17h. Comités de pilotage « communication » et « itinérance » le 3 octobre 2018.

Claire Beugnet remercie les participants de cette réunion et clôt l’assemblée plénière des Conseils et comités.