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La culture artistique

Etude statistique sur la sociabilité et la socialisation des enfants de notre institution générées par notre programme éducatif et culturel pour la saison 2023-2024

Le programme « L’aventure de la vie » organise l’activité des Maisons de culture de notre institution, chaque année de la troisième semaine de septembre à la mi-juillet de l’année suivante.

On trouvera sur notre site Internet un bilan narratif synthétique de cette saison 2022-2023 ici.

Dans le cadre du suivi de la dotation octroyée à notre institution par la Fondation Daniel et Nina Carasso à l’occasion de l’appel à projet « Art et territoire 2014 », le cabinet « Nuova Vista » a proposé aux lauréats de questionner les participants de leurs activités culturelles afin de formaliser les effets qu’ils déclarent leur imputer quant à leur sociabilité et leur socialisation (estime de soi, relations à autrui, adhésion au projet institutionnel portant les activités culturelles de l’institution, inscription dans la vie de la cité).

On trouvera ici le détail de la fabrication de cet outil évaluatif unique en France, ainsi que l’identité des acteurs ayant participé à ce travail.

Considérations méthodologiques :

Le questionnaire dans sa première version a été proposé aux enfants et aux jeunes de notre institution au terme de cette saison culturelle 2014-2015, à la mi-juillet 2014.

On trouvera les résultats de cette première vague évaluative ici.

Lors de la saison 2015-2016, constatant que certaines formulations de questions composant la fiche « participants enfants et jeunes » ont été incomprises à l’époque par les répondants, le Conseil scientifique de l’association a recommandé lors de sa réunion du 9 octobre 2015 que les enfants et les jeunes participent au développement d’une nouvelle grille, plus appropriable. On trouvera le détail des analyses du Conseil scientifique au sujet de l’expérimentation de cet outil évaluatif sur notre site Internet, à l’adresse suivante (voir la partie II : « Retour sur la saison culturelle 2014-2015 et présentation de la saison culturelle 2015-2016 », ici).

L’association a sollicité par conséquent le Conseil de la Vie Sociale, instance représentative de ses usagers, afin d’améliorer le questionnaire adressé aux enfants et aux jeunes pour cette seconde vague. Le Conseil de la Vie Sociale a proposé au terme de sa réunion du 1er juillet 2016 la nouvelle version. On trouvera à l’adresse suivante le compte-rendu de cette réunion (voir la partie II : « II. Amélioration du questionnaire proposé chaque fin de saison culturelle aux enfants et aux jeunes de l’institution pour objectiver les effets du programme « L’aventure de la vie » sur leur parcours de vie. », ici).

Renforcement de la capabilité / de la confiance en soi
1.     Je suis fier (fière) d’avoir participé aux différents projets culturels tout au long de l’année
2.     Le programme culturel est important pour moi
3.     Mon entourage s’est intéressé à ce que j’ai fait dans ce projet
4.     Je me suis investi(e) à fond dans ce projet
5.     Quand je fais quelque chose, je le fais bien
6.      J’ai réussi à dépasser mes difficultés
7.      Je me rends compte grâce à ce programme que je sais faire des choses aussi bien que la plupart des gens
Ouverture culturelle
8.      Je suis allé(e) voir une manifestation de [discipline pratiquée] depuis le début du projet ?
9.     J’ai prévu d’aller voir une manifestation de [discipline pratiquée] ?
10.   J’ai envie de continuer à pratiquer [discipline pratiquée] après mon départ des Maisons des Enfants de la Côte d’Opale ?
11.    Le projet m’a donné envie de pratiquer une /d’autre(s) discipline(s) artistique(s), scientifique(s) ou sportive(s) ?
12.   J’ai donné à mon entourage l’envie d’assister à des spectacles ou de pratiquer une discipline artistique, scientifique ou sportive ?
Apprentissage de la diversité
14.   Je me suis senti accepté par les autres grâce aux ateliers
13.   J’ai appris à connaitre toutes les personnes de ma Maison grâce aux ateliers
Construction du collectif
15.   J’ai aimé construire un projet en équipe
16.   Je me sens à l’aise avec mon groupe
17.   J’ai noué des liens avec des personnes de mon groupe
18.   Je me suis fait des amis dans mon groupe
19.   J’ai noué des liens avec des personnes de toutes les Maisons

Cette nouvelle version a été proposée aux enfants et aux jeunes participant aux ateliers du programme « L’aventure de la Vie » au terme de la saison 2015-2016 (voir les résultats ici), de la saison 2016-2017 (voir les résultats ici), de la saison 2017-2018 (voir les résultats ici), de la saison 2018-2019 (voir les résultats ici), de la saison 2022-2023 (voir les résultats ici). Pendant deux années (saisons 2019-2020 et 2021-2022), le questionnaire n’a pas été proposé aux enfants tant le programme culturel ne pouvait donner sa pleine mesure en raison du Covid.

Présentation des résultats des réponses à propos de la saison 2023-2024 :

Le questionnaire a été proposé entre le 26 août et le 5 septembre 2024 aux enfants et aux jeunes du Centre de jour, de la Maison du Cirque, de la Maison de la Danse, de la Maison des Découvreurs, de la Maison de la Musique, de la Maison du Sport et de la Maison Vive et des Studios de semi-autonomie et appartements extérieurs. Les enfants sollicités sont celles et ceux ayant pratiqué un minimum de trois mois d’atelier artistique et culturel entre la troisième semaine de septembre 2023 et la fin du festival annuel “Les Journées d’enfance”, le 5 juillet 2024.

Sur les 64 enfants potentiellement répondant au questionnaire, 41 ont accepté de remplir cette fiche, soit un taux de réponse de 64 %.

Pour rappel, le taux de réponse de la vague 2022-2023 était de 71,62 %.

Analyse des réponses :

Chaque rubrique donnera lieu à une mise en perspective en réunions à la rentrée avec les équipes éducatives, les professeurs d’atelier, les Conseils et comités de pilotage du programme culturel.

Les résultats sont catégorisés de trois façons :

  1. “% de réponses négatives” : les répondants ont soit coché “Pas du tout d’accord”, soit coché “Pas d’accord” ;
  2. “% de réponses intermédiaires” : les répondants ont coché “Plutôt d’accord” ;
  3. “% de réponses positives” : les répondants ont soit coché “D’accord”, soit coché “Tout à fait d’accord”.

Thème 1 : Renforcement de la capabilité / de la confiance en soi

Réponse 1 (réponse à la question : « Je suis fier (fière) d’avoir participé aux différents projets culturels tout au long de l’année »)

% de réponses négatives% de réponses intermédiaires% de réponses positives
0.070.0290.1

Réponse 2 (réponse à la question : « Le programme culturel est important pour moi »)

% de réponses négatives% de réponses intermédiaires% de réponses positives
4.929.365.8

Réponse 3 (réponse à la question : « Mon entourage s’est intéressé à ce que j’ai fait dans ce projet »)

% de réponses négatives% de réponses intermédiaires% de réponses positives
121.977.1

Réponse 4 (réponse à la question : « Je me suis investi(e) à fond dans ce projet »)

% de réponses négatives% de réponses intermédiaires% de réponses positives
0.049.790.26

Réponse 5 (réponse à la question : « Quand je fais quelque chose, je le fais bien »)

% de réponses négatives% de réponses intermédiaires% de réponses positives
124.474.6

Réponse 6 (réponse à la question « J’ai réussi à dépasser mes difficultés »)

% de réponses négatives% de réponses intermédiaires% de réponses positives
9.724.985.38

Réponse 7 (réponse à la question « Je me rends compte grâce à ce programme que je sais faire des choses aussi bien que la plupart des gens »)

% de réponses négatives% de réponses intermédiaires% de réponses positives
9.7219.570.78

Thème 2 : Ouverture culturelle

Réponse 8 (réponse à la question « Je suis allé(e) voir une manifestation de [discipline pratiquée] depuis le début du projet ?»)

% de réponses positives% de réponses négatives
63.436.6

Réponse 9 (réponse à la question « J’ai prévu d’aller voir une manifestation de [discipline pratiquée] ?»)

% de réponses positives% de réponses négatives
43.956.1

Réponse 10 (réponse à la question « J’ai envie de continuer à pratiquer [discipline pratiquée] après mon départ des Maisons des Enfants de la Côte d’Opale ? »

% de réponses positives% de réponses négatives
53.646.4

Réponse 11 (réponse à la question « Le projet m’a donné envie de pratiquer une /d’autre(s) discipline(s) artistique(s), scientifique(s) ou sportive(s) ? »)

% de réponses positives% de réponses négatives
73.226.8

Réponse 12 (réponse à la question « J’ai donné à mon entourage l’envie d’assister à des spectacles ou de pratiquer une discipline artistique, scientifique ou sportive ? »)

% de réponses positives% de réponses négatives
6139

Thème 3 : Apprentissage de la diversité

Réponse 13 (réponse à la question « J’ai appris à connaitre toutes les personnes de ma Maison grâce aux ateliers »)

% de réponses négatives% de réponses intermédiaires% de réponses positives
19.789.3

Réponse 14 (réponse à la question « Je me suis senti accepté par les autres grâce aux ateliers »)

% de réponses négatives% de réponses intermédiaires% de réponses positives
19.712.268.1

Thème 4 : Construction du collectif

Réponse 15 (réponse à la question « J’ai aimé construire un projet en équipe »)

% de réponses négatives% de réponses intermédiaires% de réponses positives
0.0212.287.78

Réponse 16 (réponse à la question « Je me sens à l’aise avec mon groupe »)

% de réponses négatives% de réponses intermédiaires% de réponses positives
114.684.4

Réponse 17 (réponse à la question « J’ai noué des liens avec des personnes de mon groupe »)

% de réponses négatives% de réponses intermédiaires% de réponses positives
50.0794.43

Réponse 18 (réponse à la question « Je me suis fait des amis dans mon groupe »)

% de réponses négatives% de réponses intermédiaires% de réponses positives
54.990.1

Réponse 19 (réponse à la question « J’ai noué des liens avec des personnes de toutes les Maisons »)

% de réponses négatives% de réponses intermédiaires% de réponses positives
9.724.985.38

Sur proposition du Conseil scientifique lors de sa réunion du 7 octobre 2022, Les réponses au questionnaire sont aussi traitées selon trois classes d’âge (les “petits”, âgés de 6 à 10 ans ; les “moyens”, âgés de 11 à 14 ans et les “grands” âgés de 15 à 18 ans).

Ces résultats détaillés seront analysés lors de la réunion de rentrée avec nos professeurs d’atelier ainsi qu’avec les membres des conseils du programme artistique et culturel.

“Maison qui frissonne” par 70 kilomètres / heure

Nous apprenons peu à peu des réactions de la Maison qui frissonne aux aléas du vent.

Découvrez les images réalisées par Bruno Defachelle, chef de service du DMAD et de la Maison de la Danse ce 6 juillet 2024 (70 kilomètres / heure en rafale sur le site d’Outreau). N’hésitez pas à allumer le son de votre ordinateur 🙂 :

Belles vacances à toutes et à tous.

Deuxième campagne d’accrochage au Tribunal Pour Enfants de Boulogne-sur-mer

Ce 3 juillet 2024 au Tribunal Pour Enfants de Boulogne-sur-mer, Sylvie, professeure en arts plastiques du Centre de jour et de la Maison Vive, a installées les œuvres destinées à orner ces locaux. Cette campagne d’accrochage, celle-ci dédiée aux créations Land art réalisées ces dernières années par les enfants, fait suite à une première vague, menée en juillet 2023. Prochaine et dernière étape en juillet 2025.

Grand merci à Fabrice, notre agent technique, pour le coup de main.

Découvrez les images réalisées par Sylvie :

Découvrez l’image réalisée par Fabrice :

Textes et images du spectacle “L’utopisme d’un explorateur. L’ambition du jeune Henri Theodore Muller”

Sixième et dernier moment fort de notre festival annuel Les Journées d’Enfance 2024 ; le spectacle “L’utopisme d’un explorateur. L’ambition du jeune Henri Theodore Muller” en la salle “Le Phenix” d’Outreau ce 5 juillet 2024.

Le spectacle de cette année a été particulièrement éprouvant dans sa préparation, mais le résultat s’est révélé incroyable au-delà de mes attentes, les enfants ont été formidables, époustouflants et vraiment rayonnants sur scène, quel bon moment passé !

Un grand merci à eux et merci aux professeurs d’atelier, nous avons réussi ensemble ce spectacle qui restera gravé dans nos mémoires et merci à Laurent notre artiste invité sans oublier tous les techniciens de plateau.

Passez de bonnes vacances les enfants et revenez nous en pleine forme pour la rentrée.”

(Texte de Romuald Pierru, metteur en scène du spectacle et professeur de cirque à la Maison du Cirque).

Une première pour ma part et quelle fantastique aventure. Les enfants ont été de véritables artistes, à la fois pour l’écriture des chansons que pour leur interprétation. L’émotion était largement au rendez-vous. Un immense bravo à tous les enfants aux intervenants, aux équipes et un immense merci pour ce que vous nous avez procuré. Soyez fiers de vous les minots !

(Texte de Christophe Henon, professeur de musique de la Maison de la Musique).

Le spectacle a été une forte émotion… Mes petits loups m’ont encore vraiment impressionnée.
Ils sont partis de rien ils ne connaissaient absolument pas cet outil de travail… Le fameux hamac !!
Jusqu’à la dernière séance ils n’ont rien lâché ils m’ont fait confiance et ça c’est peut être le plus beau retour d’amour de leur part.
Encore merci à toute l’équipe c’était fort en émotions
🙏🙏”

(Texte de Carine Pochet, professeure de yoga de la Maison du Sport et du Bien-être).

C’était une très belle année aux MECOP pour l’atelier théâtre du centre de jour. Les jeunes se sont surpassés sur scène et ont présenté 4 saynètes qui forment un fil rouge imaginé à partir des propositions des enfants.

Il y a quelques mois, Romuald, metteur en scène du spectacle, a proposé au groupe théâtre de devenir les petits explorateurs qui accompagneraient l’artiste invité (Laurent Lefebvre), explorateur en chef. Les idées ont rapidement fusé au sein du groupe. Dès le départ, nous avons travaillé avec une volonté très marquée de profiter de la présence d’un comédien professionnel (que les enfants avaient vu à l’œuvre durant l’année à travers les spectacles “Magnus, le Chasseur de Dragons” ou encore “SPLIT”), pour jouer et interagir avec lui.

Rapidement, à l’écriture, on a souhaité que les enfants deviennent les héros de l’aventure et qu’il y ait un arc narratif important, raconté tout au long du spectacle. Il fallait que le groupe vive une aventure, à la fois physiquement (les pièges, les sables mouvants, la jungle, les animaux…) et moralement avec des tensions parmi les explorateurs. Ainsi, le personnage du chef est présenté comme maladroit, pas toujours très compétent et même souvent malintentionné. C’est un de ces “méchants attachants” qui ne réussissent jamais leur coup et qui ne sont méchants que parce qu’ils sont blessés et ne savent pas réagir autrement.

Une méchanceté superficielle qui s’estompe à la fin lorsque le groupe s’accepte enfin tel qu’il est et apprend à fonctionner en dépit d’aspirations contraires et de défauts à la peau dure : un microcosme utopique où l’entraide et l’acceptation font loi.

(Texte de Manuel Pacques, professeur de théâtre du Centre de jour).

Durant un an les enfants ont approfondi l’enseignement des arts martiaux vietnamiens : le Võ cổ truyền (qui signifie art martial traditionnel et ancien). Ils se sont initiés au maniement du côn (bâton long en bambou) qui était utilisé à l’époque par les paysans dans les champs comme outil de travail et comme arme de défense. A chaque cours par la transmission de l’histoire des arts martiaux vietnamiens les enfants ont su trouver l’inspiration et la motivation tout en respectant les codes martiaux leur permettant ainsi d’offrir au cours du spectacle de fin d’année une magnifique représentation. Encore félicitations à eux pour leur persévérance et leur posture martiale.”

(Texte de Nicolas Berthelemy, professeur de Việt Võ Đạo de la Maison Vive).

Quelques lignes spécialement dédicacées aux jeunes de toutes les unités et pour tous les encadrants qui dans l’ombre des coulisses encouragent les enfants à donner le meilleur d’eux même ! C’est le résultat de toute une équipe et je suis particulièrement fière de mes danseurs !! Ils se sont montrés à la hauteur et ont assuré le show ! Je reconnais mon exigence pour qu’ils puissent révéler par la Danse tout ce qu’ils ont retenu : la cohésion, le partage, le plaisir de danser et de donner de la joie à tous ceux présents dans la salle vendredi soir. Fière de vous tous Bravo 🎉”

(Texte de Marine Vigneron, professeure de Hip hop de la Maison de la Danse).

Découvrez les images réalisées par Lumina Henon, cheffe de service de la Maison des Découvreurs et de la Maison de la Musique :

Découvrez les images transmises par Marine Vigneron :

Spectacle de la Maison des Enfants de la Côte d’Opale

Ce vendredi soir, avec mon épouse, directrice de l’école Pauline Kergomard – Jean Macé, qui accueille des enfants de la MECOP, nous avons assisté à un extraordinaire spectacle.

Toutes mes félicitations aux élèves, aux professeurs, aux intervenants, à Mme Beugnet, directrice et au personnel de cette belle structure qui agit pour les enfants.

“L’utopisme d’un explorateur” est spectacle tout en poésie et en féérie !

Merci pour ce voyage !!!

(Texte de M. Sebastien Chochois, maire d’Outreau, sur sa page Facebook).

Découvrez les images réalisées par l’équipe de M. Chochois :

Découvrez les films réalisés par Bruno Defachelle, chef de service du DMAD DARF et de la Maison de la Danse :

Inauguration de la “Maison qui frissonne”

Troisième moment fort de notre festival annuel Les Journées d’Enfance 2024 ; l’inauguration ce 2 juillet de la Maison qui frissonne.

Claire Beugnet et Emmanuel Paris ont remercié les partenaires ayant rendu possible la création de cette structure sise au 130, boulevard Raymond Splingard à Outreau : Monsieur Philippe Morel (association Foyer Educatif de la Côte d’Opale), Monsieur Nicolas Priest (entreprise Inelys), Monsieur Heniu Dyduch (Fondation Marc Rohrbach sous l’égide de la Fondation de France), Madame Keren Detton (Fonds Régional Grand Large – Hauts de France), Madame Viliina Koivisto et Monsieur Mark Nixon (Neon studio), Madame Blandine Roselle (association Kraft), Messieurs Alex et Christophe (association Hors série), Messieurs Ghislain Leleu, Andy, Julien, Ludovic, Manuel (entreprise Novebat), Bruno, Jérôme, Hugo, Thierry et les enfants.

Maki Suzuki a lu la lettre de Viliina et Mark, concepteurs de la “Maison qui frissonne”, lettre écrite pour cette inauguration :

Chers tous,
Je m’appelle Mark Nixon et avec Viliina Koivisto nous formons NEON, un studio basé au Royaume-Uni qui travaille entre l’architecture, l’art et le design. Tout d’abord, nous sommes désolés de ne pas être là pour célébrer avec vous aujourd’hui, mais nous avons écrit quelques mots que nous aimerions partager avec vous tous en cette grande occasion.
L’un des plus beaux aspects de notre vie professionnelle réside dans les opportunités qui se présentent à nous. Lorsque nous avons reçu un mail d’Emmanuel, nous devons avouer que nous ne connaissions pas grand-chose de la Côte d’Opale, de Boulogne sur Mer ou de la MECOP. Si nous avons été époustouflés par l’histoire de la ville et la beauté de la nature environnante, les moments passés avec les enfants et le personnel des différentes maisons de la MECOP sont ce dont nous retiendrons le plus chaleureusement de cette époque. Nous avons été frappés par la curiosité et l’enthousiasme dont les enfants ont fait preuve envers nous, NEON et les projets du projet Shiver House. Nous espérons que les conversations que nous avons partagées pourront encourager, maintenant ou à l’avenir, à montrer qu’il est possible d’être différent et de suivre ses passions et ses curiosités dans la vie.
Pour nous, « Shiver House » a été l’une de ces passions et curiosités. Nos premières expériences cinétiques ont eu lieu il y a plus de 10 ans et il s’agit de la troisième itération entièrement réalisée de ce projet particulier. Notre studio regorge désormais d’expériences, certaines réussies et d’autres moins réussies ! La première version de la Shiver House était en Finlande et la seconde dans le parc du Louvre à Lens et la prochaine sera installée dans les Snowy Valleys en Australie. Chaque version fait progresser les techniques de construction et les détails techniques et chacune ne serait pas possible sans une équipe de personnes pour aider à concevoir et à construire le projet. Nous tenons à ce moment à exprimer notre gratitude à l’équipe en France sans laquelle nous n’aurions pas pu réaliser ce projet, Claire, Emmanuel et Thierry de MECOP, Alex et Christophe qui ont construit la charpente, l’équipe de Novebat qui a préparé le chantier et fondations et Blandine de Kraft qui a géré le projet. Merci à tous!
Un peu sur l’idée derrière le projet… Shiver House est une structure cinétique « semblable à un animal » qui se déplace et s’adapte en réponse aux forces naturelles environnantes. Il y a 1 300 pétales contrebalancés dans la structure et chacun se déplace vers le haut ou vers le bas au gré du vent pour protéger l’intérieur. Parce que le vent est si changeant, le projet ne sera plus jamais le même en deux instants. Nous aimons penser que Shiver House est presque comme un être vivant affichant différents états émotionnels tels que le calme, l’excitation et la colère.
Même si « Shiver House » a été admirée par des millions de personnes sur Internet, vous pouvez vivre ce projet dans votre vie de tous les jours. Peut-être que de temps en temps, les enfants et le personnel de MECOP pourraient profiter d’un moment avec la Shiver House qui se trouve désormais dans leur parc et regarder la structure se transformer d’instant en instant et contempler en même temps la transformation de leur propre monde intérieur.
Je vous souhaite à tous une merveilleuse fête aujourd’hui, Mark et Viliina
.”

Découvrez les films réalisés par Bruno Defachelle, chef de service du DMAD DARF et de la Maison de la Danse :

Découvrez les photos réalisées par Bruno :

Colloque “Utopia” (textes, vidéo et diaporamas)

Deuxième moment fort de notre festival annuel Les Journées d’Enfance 2024 ; le colloque “Utopia” organisé ce 1er juillet en partenariat avec l’ULCO, site de Boulogne-sur mer.

M. Philippe Richard, membre de notre conseil d’administration, a inauguré ce colloque :

Merci à Monsieur Jean-Claude Leroy, président du Conseil départemental du Pas-de-Calais sans qui cette manifestation n’aurait pas eu lieu.
Merci aussi aux maires des communes qui ont contribué aux “Journées de l’Enfance” et plus particulièrement à :
Monsieur Frédéric Cuvillier, ancien secrétaire d’État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, maire de Boulogne-sur-Mer et président de la Communauté d’Agglomérations du Boulonnais pour l’aide qu’il nous apporte.
Monsieur Sébastien Chochois, maire d’Outreau qui héberge les enfants des maisons des découvreurs, de la musique et de la danse et qui nous a accordé cette année le plaisir d’organiser le 5 juillet le spectacle dans la très belle salle « Le Phenix ».
Monsieur Raphael Jules, maire de Saint-Martin-Boulogne, qui accueille les enfants de la maison du cirque et du théâtre, du centre de jour et de la maison vive au sein de sa commune.
Monsieur Antoine Logié, maire de Wimille, qui a accueille les enfants de la maison du sport et du bien-être.
Notre reconnaissance se porte vers nos partenaires qui, pendant toute l’année, ont travaillé pour et auprès des enfants.
La Fondation de France, la Fondation Daniel et Nina Carasso sous l’égide de la Fondation de France, la Fondation Marc Rohrbach sous l’égide de la Fondation de France, la Fondation Sopra Steria – Institut de France, l’entreprise Inelys, les Jeunesses Musicales de France dont l’implication financière et les conseils avisés permettent de voir aboutir bien des projets.
Messieurs Rubio Gullon et le Bras, respectivement Président du Tribunal de Boulogne-sur-mer et procureur de la République pour avoir permis avec Messieurs Valnet, Bourgeois et Gonnet, magistrats du Tribunal Pour Enfants, pour cette convention permettant d’installer dans les locaux du Tribunal Pour Enfants les œuvres crées par les enfants du Centre de jour et de la Maison Vive lors de leurs ateliers en arts plastiques.
Monsieur Rémy Boiron, écrivain et acteur de théâtre, créant avec les enfants un film pour illustrer le thème de notre saison : « Utopia ».
Madame Viliina Koivisto et Monsieur Mark Nixon, artiste et architecte, pour la réalisation de la « Maison qui frissonne » que nous inaugurerons demain site Splingard.
Monsieur Bernard Schneider, président de l’orchestre philarmonique « Opale Sinfonietta » pour la présentation aux enfants du Centre de jour du travail réalisé à l’occasion des répétitions de « L’île de Tulipatan » d’Offenbach.
Madame Hélène Hanon, chargée de relations publiques du Château d’Hardelot, pour la participation des enfants du Centre de jour à la résidence de la compagnie Irina Brook faisant découvrir « Le roi Lear » de William Shakespeare.
Monsieur Thierry Rigaux, directeur du site universitaire de l’ULCO Boulogne-sur-mer, Mesdames Odile Gadbled et Virginie Lohezic, qui ont magnifiquement coordonné notre accueil dans ces beaux locaux de l’Université Littoral Côte d’Opale.
Le BCK (Boulogne Canoë Kayak) est particulièrement remercié pour avoir initié à la joute nautique avec une mention particulière à Elisabeth Poly, qui nous soutient pas à pas.
Merci aussi à Romuald Pierru, metteur en scène du spectacle que vous verrez vendredi.
Ceci me permet de saluer aussi les professeurs des ateliers culturels et artistiques de nos Maisons : Sylvie Mestre pour les arts plastiques du Centre de jour et de la Maison Vive, Carine Pochet pour le yoga à la Maison du Sport, Marine Vigneron pour la danse à la Maison de la Danse, Nicolas Berthélémy pour l’activité sportive de la Maison Vive, Manuel Pacques pour le théâtre au Centre de Jour, Romuald Pierru pour les arts du cirque à la Maison du Cirque, Yann Pochet pour la savate française des Découvreurs, Christophe Henon pour la musique à la Maison de la Musique.
Ces remerciements seraient incomplets si j’omettais de présenter les conférenciers qui sont l’armature de ce colloque. Par ordre de prise de parole cette journée je citerai :
Patrick Bourdet, parrain de notre association qui, avec des enfants de nos Maisons, a réfléchi au thème de notre saison culturelle.
Maki Suzuki, artiste à propos de ses créations en Europe permettant la réalisation de lieux utopiques.
Christian Antonelli, dessinateur de presse, à propos de son travail pour proposer aux lecteurs un regard décalé sur l’actualité.
Marie-Pierre Bouchaudy, membre de notre Conseil scientifique, à propos de ses études sur les nouveaux territoires de l’art.
Pascale Cornuel, historienne, à propos de sa recherche sur Sœur Anne-Marie Javouhey et de la création dans les années 183 du village de Mana en Guyane.
Lumina Henon, Yannick Coppin, Bruno Defachelle et Christophe Lefevre, vos collègues, qui co-animeront les ateliers avec Marie-Pierre Bouchaudy, Maki Suzuki, Philippe Richard.
Christian Antonelli nous croquera avec la malice et le talent que nous lui connaissons tout au long de cette journée.
Un grand merci au Conseil scientifique de notre association, représenté aujourd’hui par Marie-Pierre Bouchaudy et Patrick Girard, pour avoir accompagnée la réalisation de ce colloque
.”

En ouverture de ce colloque fut diffusé dans l’amphithéâtre le film de l’entretien de M. Patrick Bourdet, parrain de notre association, avec des enfants des Maisons :

Découvrez ci-après les illustrations diffusées ensuite à l’écran dans l’amphithéâtre (présentation par ordre de passage) :

Exposé de M. Maki Suzuki :

Exposé de Madame Marie-Pierre Bouchaudy :

Quelques repères

La réappropriation par des groupes d’artistes ou des porteurs de projets culturels de bâtiments industriels délaissés, souvent situés en périphérie de centres urbains, est un phénomène initialement apparu dans les années 1970 dans le Nord de l’Europe, pour concerner la France surtout depuis le milieu des années 1980. Le terme générique le plus usité alors est « friche culturelle » renvoyant à la nature des espaces investis.

Dans les pays du Nord de l’Europe et toujours en lien avec le passé des espaces reconvertis, on trouve plutôt le terme de « fabrique » (factory, Fabrik) associé à art ou culture.

« Héritières des formes de contestation sociale et politique de ces années 1970 et influencées par les mouvements de contre-culture qui leur sont associés, les premières friches culturelles sont en tout cas exemplaires d’une volonté de se distinguer de la conception des pratiques artistiques qui domine à l’époque dans les équipements artistiques et les mondes institués de l’art. À une très forte centration sur l’originalité de l’œuvre d’art et l’autonomie de l’artiste professionnel, s’oppose ainsi une volonté de circulation plus affirmée et réciproque entre processus artistiques et autres dimensions de la vie sociale. » (Philippe Henry, 2010).

Rendu public, le 19 juin 2001, le rapport intitulé “Friches, laboratoires, fabriques, squats, projets pluridisciplinaires…Une nouvelle époque de l’action culturelle”, rédigé par Fabrice Lextrait, ancien administrateur de la friche marseillaise “La Belle de Mai”, suite à la commande de Michel Duffour, secrétaire d’Etat au Patrimoine et à la Décentralisation culturelle, pointe les fondements communs d’un échantillon de plus d’une trentaine d’espaces artistiques et culturels en France.

Le terme d’espace ou lieu intermédiaire y sera utilisé en référence à Peter Handke dans le sens d’espaces intersticiels dans lesquels l’expérimentation et l’inventivité sont possibles.

Ce rapport et les rencontres qui l’accompagneront marquent un tournant dans la manière d’envisager ces initiatives de la part des collectivités territoriales, des propriétaires fonciers et surtout de l’Etat. Une rencontre internationale, organisée par les ministères de la Culture, de la Ville et des affaires étrangères aura lieu en février 2002 à la Friche Belle de mai et réunira 1500 personnes. Le titre de ce colloque « Les nouveaux territoires de l’art » sera repris comme une facilité de nommer ensuite ces espaces culturels.

Il faudra attendre « Les Assises de la jeune création » en juin 2015 pour réaffirmer l’intérêt du ministère de la Culture pour ces espaces. Le terme de tiers-lieu apparaît alors dans la dixième mesure issue des assises qui entend « soutenir les tiers lieux et les lieux intermédiaires ».

Le tiers lieu ou troisième lieu, traduit de l’anglais the third place, est une notion forgée par Ray Oldenburg, professeur de sociologie urbaine à l’université de Pensacola en Floride (The great good place, 1989). C’est un espace dédié à la vie sociale, distinct du premier lieu, la maison, et du deuxième, l’espace professionnel, où les individus peuvent se rencontrer, se réunir et échanger de manière informelle.

Cette notion a été reprise par les bibliothèques troisième lieu qui proposent des espaces et des activités conviviales et rompent avec une vision légitimiste de la culture.Le tiers lieu est aussi très souvent un lieu souple de travail collaboratif, le co-working. Les Fablabs (laboratoires de fabrication) sont des lieux ouverts de création et de prototypage d’objets s’adressant à des larges publics qui proposent à leurs adhérents des machines à commande numérique. Ils peuvent être plutôt orientés informatique et technologie (les Hakerspaces), fabrication (les Makerspaces), réparation (les Repair Cafés). Cette typologie des tiers lieux n’est pas exhaustive et les notions de tiers lieux et d’espaces intermédiaires peuvent se recouvrir en totalité ou en partie dans certains projets.

Des fondements communs

Les fondements les plus importants de ces aventures reposent sur la volonté et le besoin de disposer d’espaces et de temporalités de travail non contraints (taille, horaires d’ouverture, réversibilité) et de pouvoir maîtriser l’ensemble de la chaîne de production des œuvres et des processus artistiques depuis leur conception jusqu’à leur rencontre avec des publics. L’artiste se retrouve alors au centre du processus avec une visibilité sociale renforcée.

C’est ainsi que ces équipes et projets tentent d’occuper autrement des espaces qui deviennent à la fois des espaces de travail, de production, de monstration et de relation renouvelée avec les habitants des territoires qu’ils habitent.

Ils interrogent à la fois les modes de production, les formes esthétiques de monstration et expérimentent des relations nouvelles entre l’artiste et la Cité en sortant des institutions ou des lieux de présentation marchande. C’est le statut de l’œuvre d’art et son « autonomie » qui sont remis en question.

L’inventivité se développe aussi au niveau des modes de gouvernance, collectifs et délibératifs, cherchant à renouveler des processus démocratiques aussi bien dans l’organisation interne que dans les relations avec les publics et les populations. Enfin, sont développées des approches pluri et transdisciplinaires dans une volonté de croiser disciplines, techniques et savoir-faire, experts artistiques et experts du quotidien, professionnels et amateurs, salariés et bénévoles, cette hybridation les transformant en espaces d’expérimentation sociale et de fabrication du commun.

L’inscription dans des réseaux internationaux est aussi à souligner et demanderait à elle seule une analyse plus précise. Dès 1983, les premières initiatives européennes se sont regroupées au sein du réseau et de la plate-forme Transeuropehalles qui regroupe aujourd’hui 90 lieux indépendants.

Un abécédaire en 2023 ?

Vingt ans après les Rencontres des nouveaux territoires de l’art à La Friche La Belle de Mai, les initiatives se sont multipliées et les formes sont toujours plus diverses. Si, dans les années 70 et 80, les friches industrielles étaient majoritairement utilisées, depuis, les bâtiments agricoles, gares, friches commerciales, bâtiments publics ont été investis. De nombreux appels d’offres lancés par des entreprises, des aménageurs, des promoteurs, des collectivités locales ont permis des expérimentations de durées variables, obligeant à des regroupements d’acteurs d’univers éloignés, regroupements qui se sont révélés très productifs.

Le mouvement ne s’est donc pas essoufflé, malgré sa précarité persistante. Au contraire, il s’est diversifié en mobilisant de nouveaux acteurs culturels s’inscrivant davantage dans les champs sociaux, éducatifs, alimentaires, économiques, écologiques. Il s’est ainsi enrichi des approches de nouvelles générations.

Devant une telle diversité d’acteurs et face à des confusions multiples entre enjeux économiques, politiques, culturels, sociaux ou artistiques, il est nécessaire de revenir visiter cette histoire des trente dernières années. Pas de manière linéaire mais à travers les concepts, notions, constats, vocabulaire, récits… qui sont nés de cette histoire.

Exposé de Madame Pascale Cornuel :

Exposé de M. Christian Antonelli :

Dessins réalisés par M. Christian Antonelli durant cette journée :

Découvrez les dessins réalisés par Maki Suzuki durant cette journée :

“NEON in Boulogne-sur-Mer”

In the beginning of June 2024, we spent a week in Boulogne sur Mer working on the Shiver House project for MECOP.

Earlier in the spring we had made most of the petals in our studio in Berwick-upon-Tweed in the UK.

When we arrived in Boulogne we finished making the petals and then we assembled them into rods that were then installed in the frame of the Shiver House.

We also had workshops with the children and the staff of MECOP during which we shared pictures and videos of our work, especially the Shiver House. We really enjoyed the workshops and the conversations we had with everyone. We hope everyone can enjoy spending time with this project, observing the way it moves and having a mindful moment to yourself.

Mark & Viliina, NEON

(Texte et images de Mark et Viliina, architecte et artiste de la résidence art/science 2024 “Maison qui frissonne“).