L’équipe “Itinérance Togo 2015” nous envoie régulièrement des nouvelles au fil des rencontres et partages générés par ce “chemin faisant” africain d’Océane, Enzo et Lucas.

Aujourd’hui, l’article est particulièrement consacré à l’installation dans les familles du village de Kara, sous l’égide de l’association partenaire “S.O.S Village d’Enfants”.

Tout d’abord quelques photos prises sur le chemin vers Kara :

A présent, quelques photos de l’arrivée d’Océane dans le village de Kara :

Baptiste rencontre Madame la responsable du site S.O.S Village d’Enfants afin de préparer au mieux l’organisation des séjours d’Océane, Enzo et Lucas en famille :

Très vite, Enzo découvre avec Madame la responsable et Bakary son lieu de vie :

Voici la famille d’accueil d’Enzo :

Enzo ne tarde pas à apprendre combien l’âne est un moyen de locomotion bien utile :

Lucas découvre à son tour son lieu de vie avec Madame la responsable de S.O.S Village d’Enfants :

Lucas effectue le rituel du bol d’eau fraîche destiné à honorer les invités :

Voici la famille d’accueil de Lucas :

Voici la famille d’accueil d’Océane :

Océane est interviewée par une équipe de la télévision locale à propos de son séjour :

Tout le village est honoré de la présence des enfants :

Quelques jours après leur installation dans leur famille d’accueil respective, Baptiste revient à la rencontre d’Océane, Enzo et Lucas.

Océane partage un bon repas avec ses parents d’accueil et Baptiste :

Lucas prend le frais et palabre avec sa famille d’accueil :

Enzo n’hésite pas à grimper sur l’oranger proche de la maison… :

… Pour se désaltérer avec ces délicieuses saveurs fruitées :

 

A bientôt pour de nouvelles aventures !

Hello la France !

Nous avons continué notre parcours. Nous avons traversé la frontière et nous sommes maintenant arrivés au Togo.

Nous avons été très bien accueillis par l’association AREJ. Nous sommes hébergés dans son centre de formation pour l’agriculture. Nous découvrons comment tous ces jeunes d’Afrique de l’ouest (togolais, béninois, burkinabés, ivoiriens, etc..) apprennent différents métiers dans l’agriculture.

Ici, nous découvrons un peu plus nettement la différence avec la France. Tout se fait à la main et non à la machine : arrosage avec l’arrosoir à la main ; on fait tout à la force des muscles, même les récoltes du maïs par exemple, etc.

Et personne ne râle, car ils sont tous volontaires et savent qu’ici se joue leur avenir.

Dans le programme de notre « Itinérance » avec nos partenaires togolais, nous avons le choix de nous investir dans divers travaux d’intérêt collectif : jouer le berger, endosser le rôle de l’agriculteur, se mettre dans la peau d’un professeur de français, jouer le cuisinier (ère), gérer la plonge, etc. Et à votre avis, à quoi nous nous sommes essayés ??? Regardez plutôt ci-dessous !

Questions :

Pendant que je m’évertuais à me souvenir des règles de grammaire et de conjugaison, Enzo lui s’est occupé comment à votre avis ???? Visez plutôt !!!

Et pendant que Enzo emmenait paître les troupeaux et que moi je me souvenais de mes règles de français, que faisait la miss Océane ???? Découvrez plutôt en image !!! Et ce n’est pas un chat, s’il vous plaît !!

Ici tout le monde travaille ; tout le monde joue un rôle dans la communauté et le plus surprenant pour moi est que tout le monde sait ce qu’il doit faire.

Le travail commence à 6 heures du matin. A 8h on prend le petit déjeuner. Ensuite le travail reprend jusqu’à midi. Là nous prenons le repas et laissons se reposer les muscles et les neurones. Le travail reprend à 15 heures, jusqu’à la tombée de la nuit, c’est à dire vers 18 h.

Et lorsqu’on n’est pas sage ou qu’on ne respecte pas les règles du vivre ensemble, on réfléchit seul à ses actes, devant l’immensité de dame nature !

Lucas.

Bonjour,

Nous sommes arrivés le mercredi 4 novembre dans une réserve naturelle située dans une bourgade à une soixantaine de kilomètres de Ouagadougou.

Le village s’appelle Koubry. Nous y sommes restés une semaine. Pendant notre séjour, nous nous sommes associés au personnel de ce sanctuaire dirigé par un canadien nommé Clark. Nous avons aidé l’équipe à entretenir les locaux, à couper l’herbe pour nettoyer les alentours ou pour nourrir les animaux.

Bakary, un des éducateurs, a égorgé une poule pour notre repas ; mais 5 minutes plus tard la poule a ressuscité et s’est sauvée. Nous avons dû courir après pour la rattraper et lui faire subir le sort qui lui était destiné : calmer nos faims.

Tous les soirs, tout le monde chantait et dansait… Sauf un peu moi… vous vous en doutiez un peu non ? Moi je ne suis pas exubérante et je n’aime pas ça en plus !

Le personnel de Koubry a été très gentil, très accueillant. Nous espérons retrouver la même chose tout au long de notre voyage.

Océane.

Bonjour,

Nous nous appelons Océane, Lucas et Enzo. Nous avons respectivement 17, 17 et 13 ans. Nous venons d’arriver en Afrique, au Burkina Faso. Nous devons poursuivre notre voyage au Togo où nous séjournerons sur plusieurs sites, du nord à l’ouest du pays en passant par le sud et l’est.

Le trajet a été très long. C’est la première fois que nous prenions l’avion. Nous avions assez peur, il faut le reconnaître. Le premier vol nous a paru assez long, vu que c’était notre vol inaugural ! Il a duré 3h30 de Paris à Casablanca au Maroc où nous sommes arrivés à 22h00. Nous avons dû patienter cinq heures dans cet aéroport pour faire la correspondance vers Ouagadougou.

Pour faire passer le temps, Baptiste nous a mis un film d’action. Nous avons pris le second vol pour 3 heures et 20 minutes. On a décollé à 3h15 du matin et on a dormi pendant toute la durée du vol. Nous sommes arrivés à Ouagadougou à 6 heures du matin. On a récupéré nos bagages. Quand nous sommes sortis de l’avion il faisait déjà très chaud. Les amis de Baptiste sont venus nous chercher. Ils sont très sympathiques avec un grand cœur, ouverts d’esprit ; ils reflètent la joie de vivre. Ce sont des personnes avec qui on peut parler de tout et de rien. Nous avons traversé la ville. Nous sommes arrivés chez Paulin et Jean-Paul. Ils nous ont préparé un petit déjeuner sympa. Nous avons été dormir car nous étions fatigués.

Le deuxième jour, nous nous sommes réveillés dans la bonne humeur. Nous pensions d’abord qu’il était 11 heures car le ciel était tout bleu et le soleil chauffait déjà bien. En fait, il était à peine 9 heures. Ensuite, nous nous sommes douchés, nous sommes allés au marché, un marché complètement différent des nôtres. Les stands y sont tous serrés les uns contre les autres et on y trouve de tout : des marchands de viande à côté des stands de coiffure, des étals de poisson séché à côté des stands de vêtements… Il faisait très chaud, il n’y avait pas d’air frais. Heureusement on a trouvé de l’eau bien fraîche pour nous « rafraîchir », car la chaleur devenait insupportable.

Nous avons pris le repas tous ensemble. C’était une salade amère, mais les oignons étaient très bons et pas forts. Bakary a préparé un assaisonnement très bon pour accompagner la salade ; ensuite nous avons bu du thé avant d’entamer les discussions. Nous nous sommes reposés toute l’après-midi, chaleur et décalage horaire aidant. Au soir, nous avons discuté et rigolé comme des vieux copains de régiment.

On a passé toute la soirée avec un ami de Baptiste qui s’appelle Issa. Il est très sympathique, marrant, avec plein d’histoires à nous raconter. Il nous a fait comprendre des choses sur la vie africaine, surtout à partir d’anecdotes. Par exemple : il nous a appris que les africains sont très soudés et qu’il faut toujours « penser positif » malgré les problèmes qu’on peut rencontrer au cours de notre vie. Il nous a même laissé nous connecter à facebook pour avoir quelques nouvelles de nos familles. Baptiste nous a bien expliqué que c’était exceptionnel et que nous n’allions pas le faire souvent. Issa était très content de nous avoir rencontrés et nous aussi. Nous avons fait des photos ensemble, puis écouté de la musique. Puis nous sommes allés nous coucher.

À bientôt pour de nouvelles aventures.

Retrouvez les photos que nous avons prises :

 

Nous avons repoussé à deux reprises ce dernier « Itinérance » de l’année 2015, à cause de l’actualité géopolitique de l’Afrique de l’Ouest, notre territoire de prédilection pour les séjours initiatiques que nous proposons aux enfants du Nord Pas-de-Calais, enfants pour lesquels les schémas traditionnels d’éducation ne sont pas suffisants.

Soucieux de la sécurité des enfants qui nous sont confiés et des équipes qui les encadrent, nous avons suivi les recommandations du Ministère des Affaires Etrangères invitant les ressortissants français à éviter le nord et l’ouest du Burkina Faso. Nous avons alors renoncé à emmener le groupe dans notre camp de base situé plutôt au sud-ouest du pays. Un comité de pilotage a été spécifiquement organisé à ce sujet.

Dès lors, nous avons réactivé notre réseau d’associations amies au Togo, pays limitrophe du Burkina Faso. Ce pays est aujourd’hui plus stable sur le plan sécuritaire et les mœurs et la culture sont semblables à ceux sur lesquels nous basons nos séjours dits “de rupture”. Nous avons établi un partenariat avec trois entités au Togo :

• L’association AREJ, centre de formation en agroécologie, elle-même partenaire locale de l’association « Terre et Humanisme » de Pierre Rabhi qui vise à former des jeunes pour transmettre l’agroécologie comme pratique et éthique visant l’amélioration de la condition de l’être humain et de son environnement naturel. Enfants et adultes auront la possibilité de s’intégrer à des sessions de stages et/ou de mises en œuvres au nord du Togo, dans un village appelé Cinkasse, non loin de la frontière avec le Burkina Faso.
• S.O.S Village d’Enfants Togo, association basée à Kara travaillant entre autres, dans un programme de renforcement de la parentalité en direction des familles qui accueillent des enfants orphelins ou « abandonnés ». Nous proposerons aux enfants de découvrir une vie et une culture différente dans une de ces familles triées en fonction de leur savoir-faire et savoir-être éducatifs. Ils participeront au quotidien du groupe et à des actions communautaires : entretien de puits et forages, entretien de pistes, bibliothèque mobile (c’est un projet que SOS Village d’Enfants Kara mène en faveur des élèves dont les établissements n’ont pas de bibliothèque).
• Le Centre de Formation Agricole et de Production Ecologique (C.F.A.P.E) situé à Kpalimé, à l’ouest du Togo, dans la région des plateaux. Ce centre de formation gère une ferme qui œuvre à la promotion de l’agriculture biologique. Cette ferme est un modèle d’agriculture intégrée qui gère sa production, de la pépinière jusqu’à la récolte ; elle produit ses propres engrais naturels et ses insecticides biologiques, intègre l’élevage dans la création de ses fertilisants, commercialise ses produits sur Kpalimé et tout le pays. Les enfants seront invités à assister et à participer à des actions de sensibilisation et de formation (pourquoi pas) à l’agriculture biologique.

Baptiste Legros, fidèle au poste, est reparti le 1er novembre 2015, accompagné de trois jeunes : Océane, Lucas et Enzo.
Ils ont pris l’avion à l’aéroport de Roissy Charles De Gaulle pour Casablanca où ils ont fait une escale de près de 5 heures. Ils se sont ensuite envolés pour Ouagadougou où ils sont arrivés le 2 novembre à 7 h du matin. Sur place les attendaient Bakary et Kady qui secondent Baptiste dans cet accompagnement pendant les 110 jours d’”Itinérance”.

Ils prennent contact avec la vie africaine en s’investissant à la réserve naturelle de Koubry, à une quarantaine de kilomètres de Ouagadougou. Puis direction Cinkasse au nord du Togo, à quelques encablures de la frontière Burkina Faso / Togo.

Le séjour étant individualisé, Itinérance se déroulera en fonction de chacun ; mais tous passeront par la nord du Togo puis l’est, ensuite l’ouest avec des étapes au sud, à proximité de la capitale Lomé.

Joseph Bako,
Chef de service “Itinérance”