Archives de catégorie : Itinérance Maroc 2016

Les grandes tables de la ferme

Troisième moment fort de notre festival « Les Journées d’Enfance 2016 », grand rassemblement de la communauté éducative et des anciennes et des anciens de l’institution comme chaque année le 2 juillet, avec en prime l’inauguration du four à sel gaulois.

Retrouvez les photos prises ce jour (merci à Eric et Benoit, de la Maison du Cirque, et à Caroline, du service de soutien à domicile) :

Le futur travail (lettre de Dimitri)

Je suis arrivé dans un endroit exceptionnel, chez Hamed.

J’aime vraiment car c’est de la mécanique.

Là bas, il fait chaud, très chaud. L’homme qui s’occupe de moi, il n’y as pas mieux que lui. J’avais des brûlures au doigts et il m’a acheté de la crème pour les mains.

Je m’entends très bien avec son fils qui s’appelle Youssef, il a 21 ans. Je l’aime bien.

Je travaille bien, Baptiste nous a amené le camping-car, on l’a refait à zéro ! Tout est bien maintenant.

Dans cette famille, je suis resté 22 jours, j’ai adoré.

J’ai appris beaucoup de choses comme enlever / réparer une roue et la remettre. Je connais toute les clefs, etc…

Je reviendrai, inch’Allah.

Dimitri

Le désert (lettre d’Amélie)

Baptiste est venu me chercher avec Kadi dans ma famille car je voulais changer un peu d’air.

Nous sommes allés dans un endroit calme pour dormir. Le lendemain on est aller au désert. Il y avait personne et j’aime pas.

Il y a des montagnes de cailloux, des dunes de sable. On a été visiter les mines de Barytine. Il y a beaucoup de trésors : des cailloux précieux, des diamants, des fossiles, des cailloux de couleurs rouge, vert, bleu, jaunes, etc…

Le lendemain nous sommes allés chez l’ami de Baptiste, Brahim.

Il nous as invité à boire le thé et à prendre une douche.

On a été au centre de Merzouga faire des course.

On est allé à un festival de musique qui s’appelle “les Gnaoua”, on s’est bien amusé. On a dansé, rigolé, etc…

Je commençais à avoir peur qu’ on ne retourne jamais en ville.

On a fait des balades, on est monté tout en haut des montagnes : ça, j’aime bien. Ca m’énervait de dormir dans la tente avec les tempêtes de sable.

J’aime bien cuisiner avec Kadi. J’ai préféré le bain de sable. On a fait des sauts dans les dunes.

Voilà. Nous sommes enfin arrivés chez Moha : la ville, les beaux paysages, les personnes très gentilles qui parlent bien français.

Je suis heureuse comme ça.

Amélie

Mohammedia (lettre de Dimitri)

Nous sommes arrivés à Mohammedia.

Nous avons mis des tentes. Le lendemain nous avons décidé de créer une cabane. On squattait dedans. Il y avait une famille qui vivait dans des bidonvilles. Ils étaient très sympa. On les aidait à ramener de l’eau, à rapporter la nourriture qui leurs manquait et eux nous remettaient le feu en route. On montait dans les arbres avec l’éducateur Baptiste. On a eu trois jours d’autonomie. Pour trois jours on avait 150 dirams et on achetait notre nourriture. C’était trop bien.

Une nouvelle ville que nous découvrons au Maroc. :

Un bon temps, la joie de chaque personne. On a était à la plage, on a bronzé, on a créé une cabane à trois, tous solidaires avec Tiffany et Florian. Nous avons fait trois jours en autonomie. On avait 150 dirhams par personne. Moi j’ai adoré Mohammedia. On a croisé des scorpions et un serpent. Florian et moi on a trouvé une tortue. Il faisait trop chaud, c’était bien.

Séparation entre jeunes :

Au bout d’une semaine les éducateurs décident de nous séparer en deux groupes. Moi avec Tiffany on part de notre côté avec Baptiste et le camping-car, Florian et Amélie partent en kangoo avec Christophe.

Nous sommes arrivés à trois dans une énorme forêt. Pas d’eau potable, rien à part des cailloux, une piste et des arbres. Après une longue marche, nous avons trouvé un coin d’eau argileuse. Nous sommes retournés chercher le camion, nous avons rempli les bouteilles d’eau pour faire la vaisselle. On a fait bouillir cette eau pour la boire. Ensuite, On a recherché une bonne place pour dormir. Moi et Tiffany dans les tentes. On est resté cinq jours dans cette forêt. Il y avait beaucoup de chaleur la journée et les nuits étaient froides, on faisait du feu pour se réchauffer. La misère.

Repartis, nous sommes arrivés dans une nouvelle ville: Ouzoud. Nous nous sommes installés dans un camping qui se nomme “Hôtel de France”. À côté d’une belle cascade. On pose nos tentes toujours avec le soleil. Le lendemain, partis faire une longue marche pour aller voir des grottes. Enfin rentrés tout plein de bon et trempés avec la longue pluie du Maroc, nous allons tous nous laver. La douche finit, on mange et on va se coucher. Ouzoud, ça déboîte!

Les familles :

Après Ouzoud, nous avons repris la route et nous avons dormi près d’un village au bord d’une rivière. Le lendemain, partis faire une longue marche. Sur notre route on a croisé un village. Nous sommes arrivés devant une maison et ils nous ont accueilli. On a bu le thé. Baptiste a demandé si on pouvait dormir là-bas. Ils ont dit oui. Nous sommes partis au camping-car, on est parti faire les courses pour cette famille. On a fait nos sacs et pris les tentes et on a marché pour aller dans cette famille. Le lendemain Batiste demande à la famille pour accueillir Tiffany, ils ont dit oui. On repart à pied au camion. Dans une autre famille batiste demande s’ils veulent bien m’accueillir. On est resté trois jours et moi j’ai travaillé sur l’agriculture. C’était trop bien. Surtout leur douche. Elle est chauffée grâce à un feu sous la douche. A l’intérieur, il y avait un genre de grand seau en fer où ils font bouillir de l’eau. Un autre sceau avec de l’eau tiède et un autre sceau avec de l’eau froide. Quand on verse de l’eau sur le sol, ça fait de la fumée et il fait chaud à l’intérieur.

J’espère y retourner.

Dimitri

On est “tronkil” à Tamta (lettre de Tiffany)

J ai passé une semaine et trois jours chez Hamo et Aicha, un couple nomade qui tiennent une auberge dans le petit village de Tamtatouch.

Le terrain était vaste, il n’y avait que les montagnes et une cascade autour. Il y avait une tente typiquement berbère, trois chambre et le silence pour me distraire.

Les journées débutent à neuf heure et se terminent à vingt-deux heures.

J’allais chercher de l’eau à la cascade qui se trouve en face de l’auberge.

Je feuillais le blé dans les champs et je nourrissait les moutons et l’âne. J’ai aussi fait la connaissance de leur famille qui habite à la sortie du village. J’ai aussi passé deux jours dans une autre auberge : ou accueillait les touristes anglais, néerlandais et français.

J’ai aussi appris à faire de la soupe et des omelettes berbères. Je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer, il y a toujours quelque chose à faire : nettoyer les chambres, accueillir les clients, faire à manger, faire chauffer l’eau pour les douches, etc…

J’ai vraiment aimer travailler dans une auberge, le contact avec les clients est facile de même avec le personnel. Il n’y a pas de routine et les échanges culturels sont permanents.

Je part maintenant dans un autre village à plusieurs kilomètres de tamtatouch tu.

À suivre.

Tiffany

Ibnir (lettre de Tiffany)

Ibnir est un petit village situé dans le haut Atlas du Maroc.

J’ai eu la chance de séjourner trois jours dans la famille Saïf. Une famille typiquement berbère, composée de quatre femmes de maison, trois homme mariés, huit enfants et cinq cousins venus d’une autre province.

Ils possède un grand terrain avec deux maisons : la première pour la famille, la seconde pour les moutons. La première maison contient trois pièces : la cuisine, le salon et une chambre.

Ils font tout ensemble : manger dans le même plat, dormir ensemble dans le salon…

J’ai appris à faire du pain, des omelettes et des tahi e berber.

Le contact était difficile parce que la famille ne parlait pas français. On se comprenait seulement avec les gestes mais du coup j ai appris quelque mots berbères.

Les femmes ne mangent jamais avec les hommes, elles se privent tout le temps pour eux. Par exemple s’il ne restait plus beaucoup d’ eau à boire, c’était pour les mecs et plein de trucs comme ça.

C’était une belle expérience, j’y retournerai sans hésiter.

Cela m’a rappelé l’importance de la famille.

Tiffany

Le dur travail dans une auberge (lettre de Dimitri)

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(Extrait du cahier de Dimitri, transmis à notre attention ; le texte à l’image et le texte ci-dessous témoignent ainsi d’une des activités clé des séjours “Itinérance” : l’introspection et l’engagement par l’écriture).

Je suis parti dans une famille.

Là-bas c’était trop bien. On fait beaucoup de travail. On accueille beaucoup de français.

Le jour où je suis arrivé, une famille aussi est arrivée. Je les aime bien car ils m’invitent à jouer avec eux. Quand ils mangent à l’auberge, c’est moi qui aide à préparer.

Le monsieur qui m’accueille s’appelle Hamed. Il a un frère qui s’appelle Hamo, il a mon âge. On rigole beaucoup.

On fait des parties de football avec les enfants de l’auberge. Il y a beaucoup de clients. C’est bien j’adore. Il faut aller dans cette auberge.

La ville c’est Tamtatoucht. Le nom de l’auberge c’est Amazight.

Il fait chaud là-bas : la vérité je suis cramé sur tous les doigts. J’ai fait mon premier tajine là-bas. Il y a un arioul (âne). Il est trop beau. Il s’appelle Pedro.

Dans cette auberge on travaille beaucoup.

Passez-y si vous venez au Maroc, vous allez aimer. J’y suis resté 12 jours ici ; c’était bien et dur à la fois.

Dimitri

Chez Hakim (lettre de Florian)

Bonjour !!

Mon arrivée chez Hakim se passe très bien, il vit avec sa mère dans une grande maison.

En ce moment il y a son frère avec sa femme et son fils qui sont là pour quelques jours, parce que son frère est militaire et il passe ses congés ici.

Je me suis levé à 8h30 aujourd’hui, j’ai pris le petit déjeuner avec Hakim.

Ensuite on a était donner à manger au mouton, à la mule et à l’âne, après nous sommes allé travailler dans les jardins et on est repartis pour aller prendre le déjeuner. Je commence à apprendre l’arabe dans les soirées avec Hakim.

Tout se passe bien.

Florian

Retrouvez les photos prises par Christophe, membre de l’équipe éducative d’Itinérance, permettant à Florian d’expliquer par l’image comment Hakim produit son huile d’olive :