Archives de catégorie : Itinérance Sénégal 2017-2018

“L’oiseau Arc-en-Ciel” : le film

La saison culturelle 2017-2018 avait pour thème Trait d’union : tout au long de l’année les enfants et les jeunes de notre institution ont préparé dans le cadre de leurs ateliers bi-hebdomadaires le spectacle exprimant de bien des façons les fondamentaux de nos rapports au monde.

Ce spectacle, intitulé L’oiseau Arc-en-Ciel et présenté en public le 5 juillet 2018 à Outreau, est visionnable dans son intégralité  ici :

La proposition d’un conte : “On dirait un T”

Bernard Sultan a animé aux mois d’octobre et de novembre 2017 des ateliers d’écriture créative pour les enfants des Maisons, en quête d’une histoire à raconter sur scène le 6 juillet 2018 à propos du thème de notre saison : Trait d’union.

Bernard nous propose ce conte, nourri des contributions des enfants ; l’histoire sera débattue jeudi 18 janvier lors de la deuxième réunion trimestrielle avec François Roy, metteur en scène du spectacle, les professeurs des ateliers éducatifs et artistiques bi-hebdomadaires de notre association, les chefs de service et la direction.

Cliquez sur la fenêtre ci-dessous pour découvrir le conte inventé par Bernard Sultan :

Lettres de Brandon (Itinérance Sénégal) : “La jument, le centre hospitalier”

En raison de problème de connexion avec le lieu de résidence des enfants et de l’équipe éducative, nous n’avons reçu que récemment les lettres que Brandon a écrites ces dernières semaines pour raconter son Itinérance au Sénégal.

Voici les textes de Brandon :

La jument :

Chez les peuhls de la famille d’Ibrahim nous étions presque arrivés quand… « hop bardaf » nous nous sommes enfoncés. Impossible de bouger la voiture.

Pendant deux jours, nous nous somme battus dans la boue et sous le soleil pour la débloquer. Tous le village était là. Moi je coupais des troncs afin de pouvoir décoincer la voiture.

Enfin, au bout de nos efforts, après de multiples tentatives, nous avons eu l’idée de prendre une corde, de l’attacher a l’arrière. Nous avons tiré comme des chevaux démoniaques, et la voiture est sortie de l’enfer !

Nous nous sommes installés au pied du plus grand arbre de la brousse. Le délire était que nous devions faire nos toilettes nous même et aussi notre douche. Il y avait trop de piquants, on se faisait mal aux pieds, il fallait faire très attention.

J’ai monté un chameau pour la première fois. Son « debout » m’a fait peur mais après ça a été. Je me suis débrouillé tout seul. Il trottait, galopait et faisait des « épaules en dans ».

Les chevaux du Sénégal sont chouettes sauf qu’ils ne savent rien faire niveau dressage et cso (saut d’obstacle) mais bon, j’ai valorisé un cheval en le faisant sauter soixante centimètres. Elle sautait pour la toute première fois la jument.

Maintenant je vais parler de Ibrahim, la personne qui nous accueille. C’est un peuhl qui a trois enfants. Il a aussi des dromadaires, des vaches, et énormément de chèvres.

Huit jours se sont écoulés, cela était bien à vrai dire. Nous sommes partis durant deux jours sur une dune avec deux dromadaire et un cheval afin de bivouaquer. Le lendemain nous sommes partis à Kaolack.

Brandon

Je suis parti chez des bambara, il sont chouettes ; j’ai été dans un village qui s’appelle Dagayoumdoum.

Le chef de village a quinze enfants. Il cultive de l’arachide qu’il bat ensuite avec des bouts de bois pour extraire les graines des gousses.

Le kilo de cacahuète coûte 210 francs et eux ils cultivent des tonnes de peanuts ! Ils mangent souvent du mafé, c’est du riz à la sauce aux cacahuètes.

Plus les jours passèrent et plus je me plaisais dans cette famille. J’ai été pris comme un enfant de la famille. Je me sentais aimé énormément par les autres enfants. En discutant sur les conditions de vie au village avec certains villageois, je me suis rendu compte que le centre hospitalier dirigé par un homme nommé Saliou, fonctionnait bien mais avait du matériel en très mauvais état.

J’ai décidé de prendre sur mon argent de poche pour financer l’achat de matériel de première nécessité. J’ai donné 40 mille francs pour racheter une table de consultations et une chaise.

Voilà ! Bonjour à toutes les personnes qui me manquent. La suite au prochain article.

Brandon”

 

Lettres de Laura (Itinérance Sénégal) : “Famille d’Ibrahim, le domaine des scorpions, la famille de Bä”

En raison de problème de connexion avec le lieu de résidence des enfants et de l’équipe éducative, nous n’avons reçu que récemment les lettres que Laura a écrites ces dernières semaines pour raconter son Itinérance au Sénégal.

Voici les textes de Laura :

Famille d’Ibrahim :

Nous quittons la maison fabuleuse et nous allons tous à la maison d’Ibrahim, à « ma première famille ».

Sur le chemin pour s’y rendre on s’est ensablé deux fois. La première fois c’était dans le sable il y avait rien de méchant, mais par contre la deuxième c’était pire. Il nous a fallu environ trois jours pour nous sortir de là, avec l’aide du village bien sûr.

Ensuite, nous nous sommes posés à proximité du village en dessous d’un arbre qui fait de l’ombre. On a posé nos bagages, on a construit un four, douche et des toilette, c’était reposant on était bien ici.

Steven, Brandon et moi on s’amusait. Steven a été puni pendant quatre jours parce qu’il avait fugué. Les repas, ils étaient grave bon ! D’ailleurs merci a Kadi, c’est les meilleurs d’Afrique !

Ensuite on est monté à un Baobab, c’est de très jolis arbres. A la dernière soirée que nous partageons dans la bonne humeur, ont est partis dans la colline à un kilomètre de notre camp de base. On a pris un transport diffèrent chacun, mais pas n’importe lesquels ! Il y avait un cheval, deux Chameaux et deux ânes qui tire la charrette. J’ai choisi le cheval avec Djeneba, Brandon sur le Chameau. Steven, lui, a était un peu sur le chameau sur le chemin du retour.

Moi, au retour, j’ai fait la balade a pied. Arrivée sur les dunes, la vue était vraiment magnifique !

Le soir on a fait un feu de camp, c’étais vraiment bien l’ambiance et le sable sous nos pieds, on rigolait bien, on a vu un troupeau de dromadaires c’était vraiment chouette.

Ensuite en passant la nuit, Brandon avait oublié sa couverture et la mienne, nous avons caillé toute la nuit et mal dormis. Du coup on et resté près du feu de camp le plus tard possible, donc enfin de compte ce n’était pas si grave que ça, on rigolait bien.

Ensuite pour le retour de cette aventure, avant de partir on a tous essayé le dromadaire, d’ailleurs j’ai failli partir en avant… Et j’ai fait le reste à pied pour revenir au point de départ. Bref, ensuite nous disions à bientôt à tout le monde, et on s’en va, sans laisser de trace.

C’était une magnifique expérience.

Laura

Le domaine des scorpions :

Nous partons tous pour Guelack, spécialement dans une ferme dont Baptiste et Kadi sont à la recherche, pour savoir comment ils font les fromages de chèvres qu’ils ont goûtés.

La visite était bien détaillée, mais moi je n’étais pas trop intéressée parce que je n’aime pas trop le fromage de chèvre…

Ensuite, Batiste a vu avec le directeur pour nous héberger , donc on s’installe dans des chambres d’hôtes. C’était très sale, les chambres n’étaient pas nettoyées, mais j’ai fait le maximum pour que tout soit niquel.

Je faisais des aller-retour parce que il y avait des araignées et j’aime pas les araignées…

Ensuite j’entendais bouger sur les tapis et en dessous, j’ai pensé que c’était des scarabées, mais non c’était au dessus de ma pensée et c’était des magnifique scorpions : des gros com’as ! j’appelais Baptiste pour venir les tuer par peur d’être piquée.

Et dans la chambre de Brandon et Steven ils en ont trouvé deux plus gros que nous. Et j’ai fini par appeler ça « Le domaine des scorpions ».

Ensuite on s’ennuyait, il y avait rien à faire et les deux jours suivants c’était pareil et nous finissons par partir, un peu déçu.

Nous allons à Tambacounda, je suis assez pressée de reprendre de nouvelles expérience.

Laura

La famille de Bä :

Nous sommes partis a Kaolack c’est une ville située au centre du Sénégal, pour se rassasier d’un sandwich avant de se poser dans le village qui s’appelle « Ndangare ».

Batiste, Kadi, Djeneba, Steven, Brandon et moi installons nos affaires devant un magnifique Baobab, nous restons environ deux jours et après c’est le recommencement des famille.

Donc le lendemain nous y allons tous un par un, et je suis partie dans la famille de Bä.

Le papa s’appelaient Harandé Bä, et sa femme Aissata et sa deuxième Woury et ses enfants « Matta, Sophie et le petit Pathé » ; ils m’ont accueilli là-bas chaleureusement, ils sont tous super sympas. Avec Harandé, je discutait de tout et de rien, je l’adore, j’ai même fini par l’appelai papa en Peul : c’est son langage d’origine.

Son village s’appelle « Sinthiou », tout les villageois sont adorables. Ils viennent me voir souvent tout les soirs quasiment.

Matta la petite de la famille de Bä, je l’adore ; elle voulait que je reste pour l’éternité avec elle. Ensuite Ibou, il me laisse monter à cheval tout les jours de 17H à 18H30, c’était une jument avec son poulain et le poulain s’amusait avec moi tout le temps, j’avais l’impression que c’était magique, c’était vraiment cool.

Tous les week-ends, l’enseignant qui venait, je rester tout mon temps avec lui. Il était bien et surtout avait beaucoup d’humour. Souleyman me faisait rattraper tout le temps que j’avais perdu à l’école. Je le remercie d’ailleurs !!

Ensuite Djeneba était venue me rejoindre pendant ces deux derniers jours, c’était enrichissant au cœur, on s’amusait avec tout les enfants du village.

Je suis repartie en enfance et ça m’a fait du bien, je me suis beaucoup attachée à eux, je les remercie du plus profond de mon cœur. Je les adore tous. Et je suis repartie avec le sourire et le village aussi d’ailleurs, en tout cas j’ai adoré cette expérience.

Laura”

Lettres de Steven (Itinérance Sénégal) : “Dans la brousse, la ferme de Guelak, la Famille D’Abdoulaye”

En raison de problème de connexion avec le lieu de résidence des enfants et de l’équipe éducative, nous n’avons reçu que récemment les lettres que Steven a écrites ces dernières semaines pour raconter son Itinérance au Sénégal.

Voici les textes de Steven :

Dans la Brousse :

Après une semaine dans la famille de Pape nous sommes partis dans la brousse mais la voiture c’est ensablée  deux fois. La première fois ça a duré au moins une heure à décoincer la voiture, la seconde fois il a fallu une journée ! On en pouvait plus.

Bref, nous nous sommes installés en plein milieux de rien. Il y avait que des arbres. On est resté 9 ou 10 jours, c’était trop bien !

Les gens parlaient peulh, je suis monté dans un grand arbre qui s’appel (Baobab). Ils n’y en a pas en France. On s’est fabriqué des douches et des toilettes.

Après, on a dormi une nuit dans les dunes, c’était trop magnifique. Le paysage avec le coucher de soleil c’était trop bien ! On a fait du cheval, du dromadaire et de l’âne.

Voila prochaine destination Guelak (Sénégal).

Steven

La Ferme de Guelak :

Après dans la famille à (Pape) et après la brousse, nous sommes partis dans une ferme d’élevages, à Guelak à 30 minutes de Saint-Louis , on s’est installé, moi et Brandon on avait une chambre pour nous deux et dans la chambre il y avait plein de cafards et de scorpions.

J’ai pleuré car j’ai eu peur de me faire piquer par un scorpion. C était nul, on a pas pu faire des activités comme traire les vaches, faire des fromages… on est resté deux jours.

On avait beau avoir des toilettes françaises ou d’avoir des lits à la place d’une tente j’étais pressé de quitter la ferme. C’est pourtant une ferme dans laquelle on élève des vaches et des brebis venant de plusieurs pays.

On y fabrique aussi du fromage et du jus de fruit et des confitures. ils font aussi de la pisciculture et on aussi des internats pour garçons qui apprennent aussi différents métier. Dans cette ferme appelée Guelak, des femmes apprennent aussi la couture, la teinture.

Mais l’accueil a été nul et les conditions pour dormir archi nulles aussi.

Steven

La Famille D’Abdoulaye :

Après la ferme à Guelak, nous sommes partis à Latmingué près de Kaolack. Moi je suis parti dans la famille d’Abdoulaye, c’était trop bien. J’ai appris à cultiver les arachides et le Bissap. J’ai aussi été au marché, c’est trop bien, il y avait un singe, il est trop rigolo !

On a joué au foot sur un terrain, sauf que le terrain n’est pas en gazon mais avec du sable. J’avais du mal à jouer mais bon on était une belle équipe  ! Il y avait Moussa, Mamadou, Issa… : ils sont trop géniaux. Avec Moussa on a parlé de foot presque tout le temps, ils étaient trop géniaux.

Avec les femmes de la cours ( Rhady et Fanta), je partais au marché ; j’aimais bien leurs parler quand ça n’allait pas.

Abdoulaye était super de temps en temps je l’aidais à remettre les ânes à leurs enclos voila, il est trop gentil.

Le seul truc que j’aimais pas c’était les repas : l’après-midi, on mangeait du tièboudienne, c’est du riz au poisson et des légumes. Le soir, on mangeait du couscous… J’aime pas le couscous au Sénégal, c’est pas comme en France, je suis resté dix jours dans la famille franchement c’est trop bien mais j’ai pas arrêté de manger de l’arachide, c’est trop bien.

Steven”

Lettre de Rick (Itinérance Maroc) : “La semaine enrichissante”

Bonjour Bako,

Depuis que tu es parti, on a fait la rencontre de Moe.

Il nous a fait la visite de sa ferme bio, il y avait des vaches, des dindes, des poules, des canards etc.

On a dormi chez lui on a mangé une tajine, ça m’a fait super super plaisir et content. Je me sentais très bien.

Ensuite on est reparti vers Agadir puis Tiznit ; on a visité un petit souk et la Medina, puis la plage d’Aglou où nous nous sommes baignés dans les grandes vagues. On s’est éclaté.

On a passé une semaine enrichissante. Je suis pressé d’appeler mon père car il me manque et ma famille aussi.

Gros bisous
Rick

Lettre de Brandon (Itinérance Sénégal) : “Mes premières Familles en Itinérance”

Nous sommes à Saint Louis depuis le 14 octobre 2017.

La première semaine nous sommes restés à Mouibay.

A Mouibay on a pêché des coques sur une pirogue. J’ai pêché du poisson… bon je ne vais pas vous mentir… que deux  poissons.  J’ai fais pas mal de rencontre.

Après, je suis parti en famille.

C’était chez Abdil. Il garde la maison d’une allemande. Une semaine a passé avec la famille. Abdil est père, et il a deux enfants. On devait aller pêcher en mer sur une pirogue mais au final j’avais trop la flemme, du coup je restais devant la télé.

Puis je me suis capté avec Laura, j’avais préparé du bisap et alors elle est venue on a parler et Tonton (Baptiste) est arrivé et alors il a demandé où est-ce qu’elle était, je lui ai dit je sais pas et alors il a cherché et ils se sont fait cramer.

Pfffff j’étais dégoûté mamene.

Puis ensuite,  j’ai été avec Ndaga qui est un eco garde de l’Etat. Il fait visiter les touristes français(e)s et d’autres nationalités et il travaille au sein de le réserve naturelle de Gumble. Ses collègues étaient super. Le commandant et son équipe m’ont appris beaucoup de chose sur les animaux.

Ils m’ont dit qu’il y avait des tortues qui pourraient être mes grands parents. J’ai été les voir, elles étaient énormes ! Elles avaient 70 piges mamene !

Après j’ai vue des gazelles et des écureuils terrestres et pas mal d’oiseaux dont le balbuzard qui est un rapace qui se nourrit de poisson.

La semaine est passée tellement vite et j’ai revu ma famille de cœur, je les aime trop ma tata (Kadi), mon tonton (Baptiste), ma p’tite sœur (Djénéba), mon frangin (Steven) et ma bella (Laura).

Je suis heureux de les retrouver.

Brandon

Lettre de Laura (Itinérance Sénégal) : “La nouvelle maison”

Dakar et les autres vont me manquer.

On part pour Saint-Louis, on a  cinq heures de route pour rencontrer une dame prénommée « Caroline » pour aller à la nouvelle maison.

On a croisé des chimpanzés, ils étaient beaux et surtout drôles,  grave adorables en famille.

Ensuite, on est arrivé au bord de Saint Louis et y a beaucoup de différences entre Dakar et Saint Louis.

Je ne pourrais pas dire la différence mais ces très beau.

Laura

Lettre de Steven (Itinérance Sénégal) : “Les familles”

Déjà un mois passé, Il a passé un peu vite.

Baptiste nous a mis une semaine en famille.

Nous somme partis dans la première famille. Je me sentais pas bien, du coup j’ai fugué ; il y a une femme blanche qui m’a pris pour aller chez Baptiste mais il n’était pas là . Du coups j’ai mangé dans une famille qui était trop sympa. Après Baptiste est venu me chercher, j’ai réessayé dans la famille mais ça n’a pas marché.

Baptiste est revenu me chercher. Le lendemain, Baptiste m’a ramené dans une autre famille dans la brousse mais je pleurais tout le temps :  ma mère me manquait.

Du coup Djénéba (la petite fille ) est restée avec moi dans la famille , deux jours après elle est partie.

J’ai assisté à un mariage sénégalais au soir.

Baptiste est venu me chercher car Laura, une jeune qui fait aussi se séjour de rupture, a été dans la famille où j’étais et moi, je suis parti dans autre famille.

C’était la famille où je suis allé manger et la : c’était trop génial. Pape, mon Tuteur, il était sympa ; on  a été voir le président du Sénégal et on a bien rigolé toute la journée. Rhady, sa femme, elle était trop sympa ; on a rigolé, elle m’a fait un boubou (c’est un ensemble qu’ils mettent au Sénégal). Et avec Ismaëla, du même âge que moi, on jouait au foot tous les soirs, il est trop gentil.

J’ai vraiment vu comment vivaient les sénégalais. J’ai été aussi a l’école (CM2) pour voir ce qu’ils faisaient.

Après une semaine, Baptiste est revenu me chercher on a continué l’aventure .

Prochaine destination : Tambakonda, Sénégal.

Steven