Archives de catégorie : La maison vive

La maison vive

“Rien n’est joué d’avance” (images de l’atelier arts plastiques de la Maison Vive)

Découverte de l’exposition en salle sophro pour des enfants qui ne l’avaient pas encore explorée.
De retour à l’atelier : dessin de la pie et de l’escargot puis place au modelage. De bien belles réalisations
“.

(Texte et images de Sylvie, professeure en arts plastiques de la Maison Vive).

Lettre de Shila : “Un avenir en moyennes”

Bonjour chers enfants, comment allez-vous ?

Mardi je vous parlais des informations alarmantes selon lesquelles mes cousines et cousins en Afrique sont en train de disparaître à vitesse accélérée. Le braconnage, la déforestation, sont des mauvais gestes des humains qui, s’ils y trouvent un intérêt pour eux-mêmes, ont de graves conséquences pour nous autres les animaux, et mes amis, les arbres et les plantes à leur pied, les sols qui nous font pousser :

Ma copine Jis parcourt les forêts, les montagnes de mon petit pays, pour surveiller tous ces dégâts et lancer l’alerte :

Mister Binu Kottayam essaye de soigner les arbres malades :

Moi, l’éléphante capable de compter, me demande comment font les humains pour dire 1+1+1+1+1+1=1+1+1+1+1+1, … éléphants disparus en raison du mauvais agissement des humains. Ou comment font les humains pour dire 1+1+1+1+1+1=1+1+1+1+1+1, … arbres disparus en raison du mauvais agissement des humains.

C’est vrai quoi, c’est un nombre immense. Comment le calculer pour dire à tout le monde avec beaucoup d’aplomb : « Stop ! Arrêtez de faire n’importe quoi sinon il n’y aura plus d’arbres, plus d’éléphants » ?

Mon cher Kuttan, voyant mes tourments, a appelé Henri et Emmanuel. La liaison téléphonique n’était pas top, mais grâce à mes grandes oreilles, je crois que j’ai bien compris l’histoire de Monsieur Adolphe Quetelet.

Si j’ai bien compris, Monsieur Quetelet fut pour les humains très important, comme Monsieur Darwin, mais du côté des mathématiques :

Monsieur Quetelet, natif d’un pays non loin de chez vous voici près d’un siècle et demi, a essayé de dire en calculant ce qui est normal, ce qui est anormal, où que nous vivions.

Henri m’a dit que le travail de Monsieur Quetelet a été très important pour prendre des décisions qui concernent des millions d’êtres vivants (animaux, humains, plantes), et qu’en Inde, mon pays peuplé de si grandes diversités, très tôt des chercheurs avaient repris le flambeau pour que tout le monde puisse s’y retrouver.

Emmanuel m’a dit que vous autres, les humains, avaient depuis très très très longtemps le désir de maîtriser l’avenir en fabriquant des machines qui calculent ce qui est normal, ce qui est anormal.

Ah, mes chers enfants, moi l’éléphante philosophe me dis que les mathématiques nous aident à saisir ce qui est vrai, ce qui est faux.

Une fois dit cela, je suppose qu’il est bel et bon de regarder tous ces calculs annonçant le cours de nos vies avec certes bienveillance, mais sans oublier curiosité, étonnement.

Les additions, les soustractions, les divisions, la volonté de maîtriser tout ce qu’il pourrait se passer, sont comme des continents mystérieux à découvrir ou redécouvrir chaque jour, y compris en reconnaissant qu’aussi importantes soient les mathématiques, elles peuvent nous tromper si l’on n’y prend pas garde.

Cela me fait penser à ce cuisinier rigolo, qui se trompe sur les temps de cuisson pourtant affirmés par son carnet de recettes :

Je vous embrasse et vous souhaite de belles vacances,

Au 26 avril,

Shila

Lettre de Shila : “Bestiaire fantastique”

Bonjour chers enfants, comment allez-vous ?

Ce matin grâce à Henri, j’ai découvert les dessins des enfants de la classe non loin de chez moi, qu’ils ont inventés avec leur institutrice :

Hummm, que j’aime bien ces dessins. On y voit tous les animaux de la ferme, de la forêt, des brousses, et ça fait rêver.

Merci les enfants ; j’aime bien votre interprétation des vaches, des tortues, des oies, des dauphins, des girafes, des singes :

Mister Kuttan, mon cher cornac, m’a raconté que les indiens avaient eux-aussi beaucoup dessiné des créatures fantastiques.

Mon cher voisin Henri m’a dit que, par chez vous, des dessins racontaient aussi des bestioles d’un autre monde.

Ah, mes chers enfants, que je constate que l’âge de nos premiers moments a ses instants de fantaisie, quelles que soient les époques de l’histoire de l’humanité.

J’en suis heureuse, c’est si chouette de dessiner ce qui questionne, étonne, inspire.

Je crois savoir que vous vous intéressez ces derniers temps aux méduses, aux pies :

N’hésitez pas à me dessiner, telle que vous m’imaginez. Je pourrai poser sur le port de Boulogne-sur-mer devant vous en juillet :

Des crayons, des craies, des pulvérisateurs de couleurs, tout me va :

Je vous embrasse très fort,

A demain,

Shila

Lettre de Shila : “Happy Holi, joyeuse fête des couleurs”.

Chers enfants,

Vous savez que j’adore les mots qui se terminent en “i”, je me demande vraiment pourquoi !!
En réfléchissant, moi l’éléphante très intelligente et sans prétention, je crois qu’il y a un lien avec la fête.

Je vous ai déjà souhaité, en novembre, happy Diwali, fête de la lumière, puis happy Lohri, Makar sankranti, en janvier, pour fêter le solstice d’hiver et le début des journées plus longues.
Aujourd’hui je vous souhaite un Happy Holi, une très belle fête de Holi, chers enfants, avec un léger retard puisque nous venons de la fêter il y a quelques jours, les 28 et 29 mars cette année 2021.

Holi est l’un des festivals les plus fêtés en Inde et est célébré dans toute l’Inde ou presque. Surtout connu sous le nom de “festival des couleurs”, il est de temps en temps appelé “festival de l’amour” parce que ce jour là, les gens se réunissent et oublient leurs mauvais sentiments les uns envers les autres. Le festival dure deux jours. Elle commence le soir de “Purnima”, qui correspond à la pleine lune du mois de Falgun. Le premier soir du festival est appelé Holi Dahan et le lendemain est le jour de Holi.

Holi, fête des couleurs, fête du printemps, fête de l’amour, quelle belle fête.

Holi en Inde : “on répand de la couleur, de la joie”.

Cette fête qui célèbre l’arrivée du. Printemps est de tradition millénaire, une fête très ancienne en Inde.
Le premier soir, des feux de joie sont allumés , symbolisant la victoire du bien sur le mal. Les Hindous, à l’origine, se couvrait le visage des cendres de ces feux. Aujourd’hui, ce sont les couleurs qui ont remplacé les cendres.

C’est aujourd’hui remplacé par une poudre colorée appelée gulal avec laquelle les Indiens s’aspergent le second jour. Chaque couleur a une signification : le rouge représente l’amour, le vert l’harmonie, le bleu la vitalité, l’orange l’optimisme et le jaune la foi. Le soir de Holi, les habitants rendent visite à leurs amis et à leur famille pour s’échanger des vœux et des cadeaux autour d’un repas traditionnel. C’est aussi le moment de l’année où chacun doit pardonner les erreurs du passé“.

J’adore toutes les fêtes, mais celle-ci est particulièrement amusante, on peut voir les gens tout colorés, sans distinction de classe ou de caste ou de genre ou d’âge !! Tous très joyeux de fêter ensemble !!

Il me faut, chers enfants, essayer de vous expliquer l’origine de la fête de Holi, dans la tradition hindoue :

Holi célèbre l’arrivée du printemps. Il y a plusieurs histoires associées à Holi.
Seigneur Krishna
Certains hindous pensent que l’origine du festival réside dans Seigneur Krishna. Dans les écrits hindous, il est décrit comme un jeune garçon très espiègle. Les histoires parlent même de jeter de l’eau colorée sur les femmes de chambre et de voler leurs vêtements pendant qu’elles se baignaient dans la rivière. On pense que les blagues pratiques et les combats de peinture, qui sont maintenant une caractéristique commune de Holi, proviennent de ces histoires.

Prahlad et Holika
L’histoire de Prahlad symbolise le bien qui surmonte le mal et c’est pourquoi les feux de joie sont traditionnellement allumés à Holi. Prahlad était un prince. Son père voulait que tout le monde dans le royaume l’adore, le roi, pas Dieu. Prahlad a refusé et adoré Dieu sous la forme de Seigneur Vishnu au lieu.

La sœur du roi, la princesse Holika, croyait que sa magie maléfique la rendait immunisée contre le feu. Elle a dupé Prahlad à s’asseoir sur ses genoux dans un feu de joie, afin de le détruire pour avoir défié le roi. Lord Vishnu a récompensé le dévouement de Prahlad en le sauvant. Prahlad est sorti du feu indemne, tandis que Holika a été brûlée.

Dans certaines célébrations, effigies de Holika sont brûlés sur le feu. Certains hindous pensent que les cendres des feux de joie de Holi portent chance.

En Inde en particulier, Holi est un festival coloré, avec des danses , des chants et des jets de peinture en poudre et d’eau colorée .

Holi est l’occasion pour certains hindous de réfléchir aux choses dont ils peuvent apprendre écriture et on leur rappelle l’importance de rester fidèles à leurs croyances, comme l’a fait le prince Prahlad“.

J’avoue que j’adore ces belles histoires, je ne croyais pas que le Seigneur Krishna était aussi espiègle !!

L’histoire de Prahlad est aussi merveilleuse, tenant tête à un père maléfique.

Vive Holi 🙂

Je vous souhaite une bonne fête de Holi et vous envoie plein de couleurs et de gros bisous,

A demain,

Shila

Lettre de Shila : “Mes cousins, les éléphants d’Afrique menacés d’extinction”.

Chers enfants,

Il y a peu de temps, je vous donnais des nouvelles de ma famille pachydermique en ces temps de pandémie. Je me réjouissais du fait que dans plusieurs pays d’Afrique, en Zambie et au Kenya, la relation avec les humains était excellente et que de nombreux bébés éléphants étaient nés l’année dernière. Depuis quelques jours, les mauvaises nouvelles me rendent triste : on me dit que mes cousins, les éléphants d’Afrique sont menacés d’extinction.

“L’éléphant de forêt d’Afrique a été placé ce jeudi sur la liste rouge des espèces “en danger critique d’extinction”, par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).”

On compte environ quatre cents quinze mille éléphants d’Afrique aujourd’hui, contre trois à cinq millions au début du vingtième siècle. Parmi eux, deux catégories : l’éléphant de forêt d’Afrique et l’éléphant de savane d’Afrique, tous deux menacés d’extinction.” 

On m’a expliqué les deux principales causes qui mettent mes cousins en danger d’extinction : la première est la perte de leur habitat. 
Il ne leur reste plus que seize pour cent de leur habitat initial, ce qui engendre des conflits avec les agriculteurs qui n’hésitent pas à les abattre lorsqu’ils détruisent les cultures. Le braconnage reste la deuxième cause importante, car leurs défenses en ivoire sont vendues très cher, même si la loi en interdit le commerce. Depuis 2011, il y a une baisse dans l’activité du braconnage, mais ça reste encore trop important, vingt à trente mille éléphants sont tués chaque année par les braconniers. 

Ah, je vois que ce satané Veerappan ne sévit pas seulement en Inde, mais a hélas aussi des émules en Afrique.

Je ne comprends pas pourquoi l’éléphant, symbole de la sagesse, animal si intelligent , le plus grand mammifère terrestre soit l’objet de tant de malveillance. 
Ce qui me rassure un peu, c’est tout le bruit que font les humains pour en parler et pour, je l’espère, arrêter le massacre. 
Mon voisin Henri m’a dit que, chez vous, les journaux et les radios se mobilisent pour faire connaître ce drame. 

Je vous ai déjà parlé, chers enfants, de la différence entre les éléphantes en Afrique et celles de l’Inde et d’Asie, comme moi. Je n’ai pas de défenses, ces deux longues dents, les incisives, seulement les mâles éléphants asiatiques en sont pourvus. En Afrique, les éléphantes ont des défenses, comme les garçons !! Et c’est précisément la cause de leur malheur, les défenses en ivoire étant vendues très cher. 
Mais, au Mozambique, un pays d’Afrique, les chercheurs ont constaté que de nombreux éléphants n’ont plus de défenses. Ils expliquent que c’est une réaction étonnante, qui a entraîné une modification génétique chez les éléphants, qui ont vu quatre-vingts dix pour cent de leur famille massacrée pour l’ivoire. 

C’est incroyable de voir comment les éléphants sans défenses ont pu survivre et comment, pour se protéger, ils ont inconsciemment empêcher leurs incisives de se développer !! 
J’ai entendu parler de Babar, cet éléphant de fiction, héros des enfants, qui a perdu sa maman, victime d’un chasseur braconnier. Même si l’histoire de Babar est une fiction, je pleure chaque fois que j’entends l’histoire de son enfance

Mon cher voisin Henri m’a envoyé pour vous un bon article, qui fait le point sur ma famille d’éléphants, sur leur importance dans notre univers :

Un avenir sans population d’éléphants est inquiétant. Non seulement ils fournissent des services écosystémiques vitaux qui maintiennent la biodiversité, mais leur présence nous rappelle humblement la majesté de la nature.

La disparitions des éléphants représenterait un évènement tragique, mais malgré tous nos efforts, cela semble de plus en plus probable.”

J’aimerais tant, chers enfants, garder mon optimisme et vous enchanter avec mes contes, mais, vous m’excuserez, ces nouvelles d’Afrique m’attristent. 

Je vous envoie cette douce comptine pour tenter de consoler nos cœurs tristes :

Je vous fais de gros bisous et surtout prenez soin de vous,

A demain,

Shila 

La pie hour (images de l’atelier arts plastiques de la Maison Vive)

Ce 1er avril, ce fut au tour de la Maison Vive de découvrir les œuvres du Musée de Boulogne-sur-mer et de faire la  connaissance de Rosemary.
Nous avons regardé les peintures, les dessins, les sculptures et avons analysé la pie et l’escargot.

Puis de retour à l’atelier nous avons fait appel à notre imagination pour dessiner cette céramique.

(Dessins et expériences retouches et filtres).” 

(Texte et images de Sylvie, professeure en arts plastiques de la Maison Vive).

Lettre de Shila : “Lettre en “i””

Bonjour chers enfants, comment-allez-vous ? Avez-vous bien dormi ?

Ce matin au réveil je constate que je suis atteinte d’une curieuse maladie.

Je finis toutes mes phrases par la lettre « i ».

Il faut vous dire qu’hier soir avec Kuttan, mon cher ami,

Nous avons lu un reportage passionnant sur les bactéries.

Et puis,

Quand j’ai regagné ma prairie,

Au-dessus de moi c’était la fête des chauves-souris.

Cela n’a pas fait un pli ;

Intriguée, j’en ai parlé à mon cher voisin Henri.

Si j’ai bien compris,

Ces drôles de bestioles adorent les maisons jolies.

Leur préférée est à Rovaniemi, en Laponie.

Humm pas mal, moi j’aime bien, pas loin de chez moi les maisons d’Angamaly.

Henri m’a dit que par chez vous, on parle le ch’ti :

Ouaaa quel embrouillamini,

J’espère qu’aux Fêtes de la mer, je pourrai vous réciter ce que j’ai appris.

Mon avion arrive du Jeudi.

Il fait Trivandrum international Airport / Alprech international Airport, en passant par Miami et Capri.

Je ne connais pas bien l’Italie.

Fan d’archéologie,

J’essaierai de profiter de l’étape pour voir la découverte faite à Pompéi.

Ah, mes chers enfants, par avance je m’en réjouis.

Je vous embrasse très fort et vous dis à Mardi,

Shila

Lettre de Shila : “La Kumbh Mela, pèlerinage hindou, le plus grand rassemblement humain de la planète”

Chers enfants,

Je sais que vous aimeriez tant voyager mais que le confinement vous limite à rester sur Boulogne. Je sais également que vous avez la chance d’habiter une belle région, et près de la côte d’Opale, qui est si belle.

Je vais vous emmener aujourd’hui dans l’état de l’Uttarakand, à Haridwar.

Haridwar se trouve à près de trois milles kilomètres de chez moi. C’est par contre tout près de Rishikesh, vous savez, cette ville où les Beatles ont séjourné dans un ashram.

Depuis le mois de janvier et jusqu’à la fin du mois d’avril, c’est la Kumbh Mela, une fête qui rassemble plus de cent millions de pèlerins et de touristes.

Cette fête de la Kumbh Mela a lieu tous les trois ans dans l’une des quatre villes dédiées. Mon cher voisin Henri m’a envoyé pour vous un article au sujet de ce rassemblement si important.

La Kumbh Mela est considérée comme “le plus grand rassemblement mondial de pèlerins” et a été inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO. Ce pèlerinage hindou est organisé quatre fois tous les douze ans et a lieu, à tour de rôle, dans les villes saintes de Prayagraj (anciennement Allahabad dans l’Uttar Pradesh), Haridwar (Uttarakhand), Ujjain (Madhya Pradesh) et Nashik (Maharashtra).

La Kumbh Mela a ses origines dans la mythologie hindoue :

La Kumbh Mela, le mythe de la cruche

Le mythe fondateur de la Kumbh Mela raconte comment les dieux et les démons se sont battus pour la cruche sacrée (le Kumbh) empli du nectar d’immortalité. Ce serait le Dieu Vishnou qui a réussi à reprendre la cruche sacrée des mains des démons et alors qu’il l’emmenait vers le ciel, des gouttes du précieux nectar sont tombées sur les quatre sites sacrés de Haridwar, Ujjain, Nashik et Prayagraj.

Les hindous croient qu’un plongeon festif à Haridwar nettoiera les péchés et aidera à apporter le salut.

Tôt le matin, des saints hommes (sadhus) – et quelques femmes – appartenant à divers ordres monastiques hindous y arrivent pour se baigner.

Portant des fanions, un arc, des flèches et des bannières, beaucoup dansent et battent des tambours. Certains  arrivent sur des chars aux décorations voyantes. D’autres arrivent à cheval. La plupart sont habillés de safran.

Les sadhus, dont beaucoup sont nus, coiffés de dreadlocks et enduits de cendres, courent vers la rivière au milieu d’une lourde sécurité.

Il y a aussi des milliers de familles pauvres vivant à ciel ouvert par temps froid ici sur le vaste terrain du festival dans la ville nordique de haridwar.”

En 2019, plus de cent millions de personnes ont visité Prayagraj (anciennement appelée Allahabad) pendant la Kumbh Mela.

Mon cher voisin Henri m’a envoyé pour vous un très beau reportage qui parle de ce pèlerinage hors norme.

Je pense, chers enfants, que ça être difficile de comprendre la complexité de ce festival qui a lieu tous les trois ans, à tour de rôle dans l’une des quatre villes citées plus haut.

Chaque ville reçoit donc les pèlerins tous les douze ans.

L’année 2021 a été choisie, plutôt que 2022, par les autorités, en fonction de l’alignement des astres, le soleil, la lune et Jupiter :

En 2021, la Kumbh Mela a lieu à Haridwar dans l’Uttarakhand, une année en avance, les autorités spirituelles ayant déterminé que les auspices étaient plus favorables cette année qu’en 2022. Les bains se feront dans le Gange.”

Les bains dans le Gange ont une importance capitale.

Les dates des bains, fixées d’avance, sont les suivantes : le 11 mars, les 12, 14 et 27 avril 2021.

Des millions de pèlerins vont se baigner dans le Gange ces jours là.

Un ordre est établi, commençant par les ascètes, les sadhus et les gourous qui sont suivis par les pèlerins dans un ordre plus ou moins établi.

Le bain commence très tôt le matin, vers 3 ou 4 heures !!

Ces pèlerins viennent de toute l’Inde, voilà comment en parlait l’écrivain Mircea Eliade :

« Tous les douze ans, l’Inde tout entière frémit ; les villages s’agitent, les monastères se vident, des grottes de l’Himalaya descendent des ermites nus barbouillés de cendres, de la côte de Malabar, du cap Comorin, du golfe du Bengale, des monts Vindhya, du désert du Thar convergent des charrettes de toutes sortes, des cortèges de moines, des bandes de chemineaux, des troupes de lépreux, des suites de rajahs, des coches bondés de femmes cachées par des rideaux blancs, des trains pleins de citadins, une foule prodigieuse assoiffée de sainteté : les pèlerins de la Kumbh-Mela. »

Chers enfants, je tenais absolument à vous présenter la Kumbh Mela, qui a lieu actuellement et qui est un évènement unique au monde, étant inscrit, comme je vous l’ai dit, au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO.

J’ai demandé à mon cher Kuttan d’aller à Haridwar pour me joindre aux festivités, mais il m’a fait comprendre que c’est un peu trop loin, et qu’en raison du virus, les autorités ont limité la participation.

Je vous fais de gros bisous et surtout prenez soin de vous,

A demain,

Shila