Archives de catégorie : résidence art / science 2017

Des news du pigeonnier

L’aventure du pigeonnier touche tout doucement à sa fin (snif), car dans quelques jours, l’exposition du Frac arrive, et Vincent et Vincent vont se trouver livrés à eux-même dans le grand froid boulonnais… Bon, ce n’est pas vrai, on va simplement établir nos quartiers ailleurs. En attendant, quelques petites images sélectionnées de moments heureux, de belles œuvres plastiques ou des portraits de petits hommes de Cro-magnon contemporains.

Passée la porte (et parfois quelques pitreries d’usage quand même), nos fidèles du Centre de Jour montrent un intérêt croissant pour la taille du silex, et sont souvent très à l’écoute des conseils avisés de Vincent. Pour avoir essayé d’en tailler un aujourd’hui, je peux vous dire que c’est pas évident. Pour tout vous dire, ma lame avait la forme d’une huître, une véritable catastrophe archéologique. Du coup, je peux vous affirmer que certains des disciples de l’Ecole de l’Outil en Silex se débrouillent vraiment bien…

Pour le dessin, pas toujours facile de trouver la concentration quand il y a du monde au pigeonnier, et sur des périodes courtes, entre deux activités. Steven est très appliqué et parvient à se concentrer très vite pour se focaliser sur un dessin. Antoine aussi l’autre jour s’est prêté au jeu d’un monotype* avec talent (ici une technique d’impression qui consiste à dessiner au dos d’une feuille posée sur une plaque de bois encrée). En effet, avec une aisance désinvolte, passant avec souplesse de l’envie de dessiner un chien, à celle de dessiner une girafe, girafe qui se transformera finalement en chaise africaine, il nous offre une très belle estampe.

*procédé d’impression sans gravure qui produit un tirage unique

Et puis vers 16h, 16h30, quand la cour a retrouvé son calme, que le pigeonnier est silencieux de nouveau, c’est souvent le moment le plus propice pour dessiner sereinement. Lundi soir, d’abord avec Adrien, puis ensuite avec Kylian, nous avons passé de jolis moments à nos fusains.

Pour finir, une carte postale de Cap Blanc-Nez intitulée : La chasse à la marcassite sauvage avec Brandon, Aurel, Vincent et Vincent.

Vincent

Répétitions à la Maison de la Musique

Jeudi soir, j’ai eu le plaisir d’assister aux répétitions des artistes de la maison de la musique. Je dois dire que j’ai été séduit par ce que j’ai entendu. Y’a encore du travail quand même avant le grand jour du spectacle, mais c’est très prometteur ! En attendant la suite (je suis invité de nouveau jeudi prochain), voici, en presque direct des studios, quelques petites esquisses des musiciens, pris sur le vif.

Vincent

Séance de taille du silex (apprentissage des gestes premiers)

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La séance de taille commence par un round d’observation de la part de mes spectateurs…

Mais très vite le besoin primitif de toucher, d’éprouver des sensations au contact du matériau, d’en cerner les caractéristiques: poids, dureté, finesse des tranchants s’impose à chacun…

On commence par prendre un éclat, le premier réflexe étant de tester les bords coupants ! et malgré mes avertissements on en ressort parfois avec une éraflure au bout des doigts !

Ensuite comme il apparaît, quand on regarde le tailleur, que “c’est tout bête” on prend un outil pour imiter…

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Je les laisse faire, tout à leur découverte… les voilà concentrés dans l’effort, tête baissée sur leur besogne… il percutent, grattent, frottent, appuient, tambourinent sur la matière, la martyrisant sans grands résultats…

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Et puis, enfin, quelques têtes se redressent et observent le tailleur, cherchant à capter des gestes, trouver des solutions à leurs impasses techniques… j’ai retrouvé leur attention, les voilà ouverts au dialogue, à l’apprentissage, à l’échange…

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Le silex est un matériau dur et indéformable, seule la fracture en permet la transformation et selon des paramètres stricts ! Une réalité à laquelle on se confronte assez vite et sur laquelle on bute facilement. Rien ne sert de l’expliquer en détail avant, la confrontation au matériau nous met rapidement en face de nos limites. Après la phase explorative effrénée primitive vient le temps de la réflexion et de l’adaptation… l’histoire de l’humanité finalement !

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Maintenant je guide, conseille sur la façon de poser son éclat, l’angle avec lequel venir le percuter, l’outil adapté à la taille de l’éclat, le geste de percussion… ensuite après quelques minutes on tente de mettre en forme un outil… laborieusement, mais finalement avec succès pour tous !

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Et sans oublier les nécessités de l’atelier : la fourniture en matière première de qualité ! Et ici encore la ressource a été découverte en interne avec notre cher Lucas et l’exploration de son environnement naturel immédiat, pourvoyeur officiel de silex.  “j’en ai des comme ça dans les champs à côté de chez moi à Camiers“.

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Vincent

Émois fusain

On sait jamais quand une histoire commence…”, ce sont les premiers mots de la pièce de Wajdi Mouawad, Un obus dans le cœur, qu’on a tous eu le plaisir de voir dans la grange. Hier soir, les enfants de la Maison Vive m’ont rendu visite au pigeonnier. Nous avons observé et analysé des affiches, on a fouillé un peu dans mes carnets, on a parlé de la relation qu’on peut avoir avec le dessin, avec le fait de tenir des carnets, parfois comme des carnets secrets. Le dessin peut être une manière d’exprimer des peurs, des inquiétudes, de débusquer des monstres qui se baladent en nous. C’est une façon d’apprivoiser tout ce monde là. L’apprivoiser pour le dépasser. Un peu comme dans la pièce où le garçon finit par triompher du monstre qui lui fait si peur. Et le dessin c’est aussi de la joie, du bonheur, du plaisir à vivre seul, et aussi à partager. Le dessin ça ressemble parfois à un saut dans le vide. On flirte souvent avec le raté, avec le “c’est trop moche !“, avec le “je suis nul !“, avec le “je saurais jamais faire ça!”, mais on va pas s’arrêter à ça quand même, faut continuer, travailler, faut pas lâcher l’affaire. Et puis est-ce que c’est si raté que ça d’ailleurs ? Un dessin on peut le laisser tomber et y revenir le lendemain, et soudain ce qu’on croyait être une méchante crotte, après deux trois touches de peinture ici ou là, un trait de crayon par ici… Tiens… Peut-être que j’aime bien ce dessin finalement…

En tout cas, rendez-vous a été pris immédiatement avec Adrien, et aujourd’hui, à 16 h, nous nous sommes retrouvés au pigeonnier, avec Alice (avec Alice on a commencé à travailler sur un truc, mais c’est secret professionnel pour l’instant).

Alors on a pris une grande feuille de papier, on a pris du fusain, on s’est mis debout devant la feuille et puis…

Premières créations autour du pigeonnier… et ailleurs

Avec Vincent l’archéologue, nous avons pris nos quartiers depuis une dizaine de jours dans le pigeonnier. Nous avons eu le temps de mettre en place nos espaces de travail respectifs et de nous familiariser avec notre nouvelle maison. Et à peine installés, nous avons vu arriver des enfants qui sont déjà des compagnons fidèles d’atelier, amateurs de silex et de marcassite ou dessinateurs avertis. Dans les deux cas, de vrais motivés. Du côté des artistes, voici quelques preuves tangibles, et des jolies choses à se mettre sous la dent.

Ces quelques premiers jets prometteurs nous amènent vers des envies, des idées qui ne demandent qu’à s’épanouir. Parmi elles, l’envie de réaliser un petit film d’animation, de faire une exposition collective, un recueil de blagues illustré ou d’organiser des sorties pour aller dessiner dans la nature.

D’ailleurs, hier (mardi après-midi) nous sommes partis avec Steven dessiner une petite heure sur le port de Boulogne. Pour tout dire, on a eu très vite froid aux doigts!  Dessiner avec des moufles c’est quand même pas évident. Et puis on cherchait des bateaux mais on les a pas trouvé, tous en mer. Mais nous sommes revenus tous deux avec notre petit crobard quand même. Et puis sur le port nous avons discuté avec un marin pêcheur qui réparait ses filets. Il nous a parlé un peu de son métier. Ces jours-ci les bateaux reviendront de nuit pour décharger et repartir aussitôt. Aller dessiner de nuit par ces températures… Peut-être pas s’y risquer…

J’espère rencontrer bien vite les enfants des autres maisons, car je me suis laissé entendre dire qu’il y a des artistes embusqués un peu partout…

Vincent

Premiers croquis du néolithique

L’atelier Archéo du mercredi, animé par Aurel, Christophe et Vincent, avait lieu à l’atelier au-dessus des Maisons de la Danse et de la Musique à Outreau. Les enfants, venus de toutes les maisons, véritables archéologues en herbe, ont participé à fabriquer un travois à roue, ainsi qu’une charrette médiévale. Le travois à roue est une sorte de charrette rudimentaire, je dirais, utilisée au néolithique (vous l’aurez compris, pour les explications scientifiques, s’adresser à l’autre Vincent). Pendant que tout le monde jouait du maillet et de l’herminette en bronze, j’ai fais mes premiers croquis depuis mon arrivée. Bon, ça fait longtemps que j’ai pas dessiné sur le vif, y’a du boulot pour se refaire la main et l’œil… Allez, faut s’y mettre !

Vincent

Conférence du jeudi : Vincent Lascour, archéologue

Ce jeudi 3 novembre 2016, Vincent Lascour, archéologue et lauréat de la résidence art / science 2017 était l’invité des “Conférences du jeudi”.

Christophe Lefèvre, membre de l’équipe éducative de la Maison du Cirque, a aussi pris la parole pour présenter avec Vincent le projet archéologique de cette nouvelle saison.

Ecoutez l’enregistrement de cette conférence ici.

Voici les images transmises par Vincent et Christophe pour illustrer leur intervention.

Vincent nous a présenté le travois que les enfants et les équipes construirons durant cette saison :

Ce travois sera construit en recourant à des outils de l’âge du bronze, que les enfants et les équipes fabriquerons pour certains d’entre-eux, en fondant dans un foyer chauffé à plus de 1000 degrés du cuivre et de l’étain :

Christophe nous a montré quelques iconographies issues de chroniqueurs du Moyen-Age, représentant les charrettes qui au XVème siècle participaient aux nobles cortèges :

Résidence art / science 2017 : Vincent Lascour, lauréat de l’appel à candidatures pour les sciences

L’institution organisera du 5 janvier au 7 mars 2017 une résidence-mission d’appui artistique et scientifique avec le soutien de la Fondation Daniel et Nina Carasso sous l’égide de la Fondation de France.

Le jury a retenu la candidature de l’archéologue Vincent Lascour.

On trouvera plus d’informations détaillées sur le parcours et les recherches de Vincent Lascour, ici.

Cette résidence sera consacrée à l’exploration de technique de taille de silex et notamment la fabrication d’un prototype dont les archéologues pensent qu’il constitue la première machine mise au point à la fin de la Préhistoire pour réaliser des lames de silex parfaites :

Résidence art / science 2017 : Vincent Croguennec, lauréat de l’appel à candidatures pour les arts

L’institution organisera du 5 janvier au 7 mars 2017 une résidence-mission d’appui artistique et scientifique avec le soutien de la Fondation Daniel et Nina Carasso sous l’égide de la Fondation de France.

Le jury, réuni ce 21 octobre 2016, a retenu la candidature de l’artiste Vincent Croguennec.

On trouvera plus d’informations détaillées sur le parcours et les œuvres réalisées par Vincent Croguennec sur son site Internet, ici.