Archives de catégorie : Notre association

Notre association

Shila officiant en l’honneur de Bhagawati – the mother Goddess

Bonjour chers enfants, comment allez-vous ?

Grâce à Hari Namboodiri et à sa famille, qui nous ont reçus royalement, dans leur maison traditionnelle, nalukettu, de plus de 300 ans, à Kurichithanam… tout près de leur bois sacré dédié aux serpents et du pré de Shila…

Petite explication sur cette maison.

Nalukettu signifie quatre blocs et une maison typique construite de cette manière serait divisée en un bloc nord, sud, est et ouest.

Le naalukettu était une caractéristique typique de la tradition tharavadu du Kerala, où des familles communes vivaient ensemble pendant des générations avec un patriarche et une matriarche supervisant toutes leurs affaires. Au centre de la maison se trouve un nadumuttam, qui est une cour ouverte qui servait de point central des interactions entre la famille ainsi que de diverses activités et festivités ménagères. Les familles les plus nombreuses et les plus riches avaient des maisons ettukettu ou, plus rares, pathinaarukettu, composées de huit et 16 blocs avec respectivement deux et quatre cours. Toutes ces maisons ont été construites selon les principes de l’ancien thachu shastra ou la science de la menuiserie et se sont développées aux XVIIIe et XIXe siècles, une époque où les Nairs et les Namboodiris dominaient la société par leur pouvoir et leur richesse.

Ces familles aristocratiques, fières de leur lignée et du nom de leur tharavadu, construiraient de vastes maisons naalukettu qui comprendraient un bosquet avec un monticule de serpents pour faciliter le culte populaire des serpents, une installation de feuilles de basilic en pierre ou en brique, et même un étang à l’usage exclusif de la famille. Naalukettus peut être tentaculaire, entièrement construit au rez-de-chaussée ou peut atteindre trois étages.

C’était un très grand et beau moment que nous avons eu la chance de vivre avec Elisabeth et Isabelle de lepetitjournal.com Bombay.

Hari nous a expliqué que Shila officiait pour la fête du temple de Kumaranalloor Devi. Ce temple est considéré comme l’un des temples Devi les plus importants parmi les 108 Durgalayas (temples Devi) du Kerala. Le temple aurait plus de 2 400 ans, selon des preuves historiques et mythologiques ainsi que d’autres sources d’informations.

Elle participe pendant plusieurs jours à la fête qui honore la déesse Devi ou Bhagawati, déesse mère.

Pour honorer la déesse, le temple n’accepte que les éléphantes, les éléphants mâles n’y sont pas autorisés.

Nous avons rencontré Shila et deux de ses cornacs, Sassi et Apu, qui nous ont accueillis chaleureusement.

Shila était accompagnée de deux autres éléphantes, et participait à la procession qui va du temple à la Meenachil River, où l’idole, en or, qui pèse 80 kilos, est baignée, avant de retourner au temple.

La fête se poursuit toute une partie de la nuit.

Nous sommes rentrés avant la nuit, très heureux d’avoir rencontré Shila sous un autre décorum, ce n’était pas elle qui portait l’idole… chacune son tour.

Comme l’avait justement remarqué Matthieu et “petit Poilu”, Shila est la plus petite des éléphantes rencontrées. C’est aussi ce qui explique sa grande proximité avec les enfants…

Shila me prie de vous faire de gros bisous.

Henri

Conseil scientifique : compte-rendu de la réunion du 10 novembre 2023

Présents :

Marie-Christine Briatte, responsable de service « Petite enfance », mairie de Brest

Patrick Girard, éducateur du service DMAD DARF, association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Olivier Martin, professeur des universités en sociologie, Université Paris Cité, président du Conseil scientifique

Jérémie Mattout, chargé de recherche, Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon – Inserm U1028 / CNRS UMR5292

Emmanuel Paris, directeur adjoint aux affaires culturelles de l’association

Eric Parot, ingénieur physicien retraité Schlumberger Ltd, précédent coordinateur France Fondation SEED

Arthur Vuattoux, maître de conférences en sociologie à l’Université Paris 13 (Bobigny), U.F.R. Santé, médecine, biologie humaine – Santé & protection sociale.

Excusés :

Claire Beugnet, directrice de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Marie-Pierre Boucheaudy, précédemment cheffe de l’inspection de la création artistique à la direction générale de la création artistique, Ministère de la Culture

Jean-Paul Demoule, professeur des universités émérite en archéologie, Université Paris 1

Pascal Joly, service « Petite enfance », mairie de Boulogne-sur-mer

Fleur Guy, responsable de formations supérieures et chargée de recherches Institut Ocellia site de Lyon, géographe

Eric Legros, membre du Conseil d’administration de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Claire Oger, professeur des universités en sciences de l’information et de la communication, Université Paris-Est Créteil

Francis Rembotte, membre du Conseil d’administration de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Philippe Richard, membre du Conseil d’administration de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Henri Villeneuve, membre du Conseil d’administration de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Invités :

Rémy Boiron, artiste, intervenant de la résidence « Utopia » organisée par l’association

Chloé Colpé, maître de conférences invitée Ecole de communication, Université catholique de Louvain

Ouverture de la vingt-neuvième séance du Conseil scientifique par le président.

I. Renouvellement du collège extérieur du Conseil scientifique :

Emmanuel Paris informe les participants que Claire Oger, tenant compte de ses obligations professionnelles, a présenté sa démission du Conseil. Emmanuel Paris remercie Claire Oger pour sa contribution.

Emmanuel Paris remercie Jérémie Mattout et Pascal Joly, qui ont accepté d’intégrer le Conseil en qualité de membres. Emmanuel Paris rappelle l’intervention de Jérémy Mattout lors de la réunion du Conseil le 7 octobre 2022, et dont on trouvera le contenu ci-après (cf. « VII. Présentation par Jérémie Mattout des travaux de l’équipe Cophy du Centre de recherche en neurosciences de Lyon ») :

II. Préparation du colloque « Utopia », 1er juillet 2024 :

Emmanuel Paris informe les participants de l’état d’avancement des invitations à prendre la parole lors du colloque « Utopia », qui se tiendra dans les locaux du département des Sciences Humaines et Sociales de l’Université Littoral Côte d’Opale, site de Boulogne-sur-mer, le 1er juillet 2024.

Emmanuel Paris précise que ces invitations sont lancées sur la recommandation de membres des conseils du programme artistique et culturel de l’association :

  1. Marie-Pierre Boucheaudy présentera avec une ou un auteur l’ouvrage collectif « (Un) abécédaire des friches. Laboratoires – fabriques –squats – espaces intermédiaires –tiers-lieux culturels » paru en septembre 2023 aux Editions « SENS & TONKA & CIE » ;
  2. Brigitte Faugère, professeure des universités “Préhistoire, Archéologie précolombienne “, Université Paris 1, recommandée par Jean-Paul Demoule, n’a pas encore donné son accord pour intervenir à propos de la civilisation maya ;
  3. Dorothée Muñoz-Gestin, responsable de l’entreprise « TAME-WATER », recommandée par Patrick Bourdet notre parrain d’association, n’a pas encore donné son accord pour intervenir à propos des propriétés physiques et chimiques de l’eau ;
  4. L’association « Utopia 56 », recommandée par Francis Rembotte, n’a pas encore donné son accord pour présenter ce collectif œuvrant pour l’accompagnement des migrants sur le littoral.

Emmanuel Paris propose aux membres de lui recommander d’autres intervenantes, intervenants susceptibles de prendre la parole et d’étayer la réflexion collective à propos de l’idée d’utopie.

Eric Parot propose d’inviter l’ « Agence Nationale de Psychanalyse Urbaine » : https://www.anpu.fr/

Olivier Martin propose d’inviter Laurent Jeanpierre et Haud Guéguen qui ont publié “La Perspective du possible. Comment penser ce qui peut nous arriver, et ce que nous pouvons faire” (La Découverte, 2022) ; Thomas Bouchet (qui a publié “Utopie” dans la collection « le Mot est faible »).

Arthur Vuattoux propose d’inviter Ugo Bellagamba dont je vous parlais : il s’agit d’un juriste, enseignant-chercheur en histoire du droit à l’université de Nice et il a notamment publié un article sur l’utopie et la justice dans la revue « Délibérée ». Son originalité, outre son objet d’étude directement lié à l’utopie, précise Arthur Vuattoux, est son activité parallèle d’auteur de science-fiction.

Les membres du conseil agréent ces propositions ; Emmanuel Paris va solliciter ces personnalités et espère pouvoir présenter le 15 mars, date de la prochaine réunion du conseil scientifique, une programmation finalisée.

III. Présentation du bilan chiffré de la saison culturelle 2022-2023 :

Emmanuel Paris présente les travaux évaluatifs réalisés durant l’Eté pour mesurer les effets du programme artistique et culturel de l’association durant la saison 2022-2023, la saison commençant troisième semaine de septembre 2022 et s’achevant au terme du Festival annuel « Journées d’enfance 2023 » le 7 juillet 2023.

Emmanuel Paris distribue aux participants deux ensembles de résultats, l’un consacré au bilan général, l’autre aux résultats du questionnaire de satisfaction proposé aux enfants.

On trouvera le contenu de ces rapports aux adresse suivantes :

S’agissant du bilan général, Emmanuel Paris valorise la dynamique du programme artistique et culturel ; deux résidences art/science furent la saison dernière organisées par l’association avec le soutien de la Fondation Daniel et Nina Carasso sous l’égide de la Fondation de France et de la Fondation Marc Rohrbach sous l’égide de la Fondation de France.

Ces résidences ont permis d’une part de créer un nouvel espace d’apprentissages et de créations de près d’un hectare de superficie sur le site de la Ferme de Bertinghen, et d’autre part, au-dedans de ce nouvel espace, d’accueillir de manière permanente une création artistique. On trouvera ci-après la présentation de ces résidences :

Autre manifestation de la vitalité du programme artistique et culturel durant la saison 2022-2023, le spectacle clôturant le festival « Journées d’enfance 2023 » a été vu par 350 spectateurs ; familles, professionnels de l’Aide Sociale à l’Enfance ou de l’Education nationale ont applaudi les enfants de notre association ayant présenté sur scène leurs créations en arts, lettres, sports pendant une heure quinze et au fil d’une histoire inventée par leurs professeurs d’atelier et leur metteur en scène tout au long de l’année. La captation audiovisuelle de ce spectacle sera prochainement mise en ligne sur le site internet de notre association.

Emmanuel Paris commente les résultats du questionnaire de satisfaction proposé chaque année aux enfants depuis neuf ans.

Ce questionnaire est rempli sous le seau du volontariat (pas de caractère obligatoire), et proposé aux enfants ayant réalisé au moins trois mois d’ateliers durant la saison (pour ce questionnaire ; de la reprise des ateliers troisième semaine de septembre 2022 au spectacle de juillet 2023).

Deux nouveautés, proposées par le Conseil scientifique de l’association, organisent le questionnaire : un système de pictogramme permettant à l’enfant de mieux saisir les nuances entre les réponses possibles à apporter pour chaque question, et l’âge de l’enfant qui remplit la fiche.

Sur ce dernier point, cela a permis de réaliser un traitement statistique général des réponses, et un traitement par classes d’âge (“petits”, de 6 à 10 ans ; “moyens”, de 11 à 14 ans ; “grands”, de 15 à 18 ans).

La saison dernière, les “petits” représentaient 31 % des enfants suivant des ateliers pendant au moins 3 mois, les “moyens” 44,6% et les “grands” 24.3 %.

S’agissant des taux de participation, les résultats sont très bons : 71.6 % pour l’ensemble des enfants, 78.2 % pour les “petits”, 69,7 % pour les “moyens”, 61.1 % ^pour les “grands”.

Dans le détail des réponses, on observe des variations selon les classes d’âge : un système de couleur (jaune pour les taux de réponse supérieurs à 70 % ; vert pour les taux de réponse supérieurs à 80 % et bleu pour les taux de réponse supérieurs à 90%) permet de visualiser ces écarts.

Comme chaque année depuis que nous proposons ce questionnaire, c’est la catégorie “ouverture culturelle” qui recueille des taux de réponses négatifs majoritaires.

Olivier Martin demande s’il serait possible de comprendre les raisons pour lesquelles des enfants n’ont pas souhaité remplir le questionnaire.

Emmanuel Paris explique qu’il est difficile de questionner les enfants concernés car ce serait au risque de leur donner le sentiment d’une faute – ce qui n’est évidemment pas dans l’esprit de cette démarche de recueil de points de vue.

Patrick Girard et Emmanuel Paris explique que le suivi par les équipes éducatives de l’usage de ce questionnaire, une fois diffusé dans chaque unité, peut varier selon l’accumulation des tâches à réaliser pour chaque groupe.

Rémy Boiron observe que les repas du soir sont des moments privilégiés dans chaque Maison pour organiser des séances collectives mobilisant réflexion et action.

Jérémie Mattout relève une différence notable dans les réponses apportées par la catégorie « petits » et la catégorie « grands » à la question 10 : « J’ai envie de continuer à pratiquer [discipline pratiquée] après mon départ des Maisons des Enfants de la Côte d’Opale ? ». Les « petits » y répondent positivement (77,7 %), les « grands » négativement (90,9 %).

Marie-Christine Briatte et Emmanuel Paris observent que ce fort différentiel confirme la difficulté éprouvée par les collectivités territoriales d’accompagner les habitants dans une pratique artistique et culturelle tout au long de la vie. Marie-Christine Briatte précise que la lutte contre l’inégalité d’accès à la culture est un effort constant des politiques culturelles portées par les mairies, communautés de communes, conseils départementaux, conseils régionaux, ministères de l’éducation nationale et de la culture.

Rémy Boiron dit qu’il est souvent difficile pour les jeunes adultes d’identifier les ressources disponibles dans le territoire pour pratiquer en danse, musique, théâtre, etc.

VI. Présentation du thème de la saison 2023-2024 et de son programme :

Emmanuel Paris présente « Utopia », thème de la nouvelle saison :

Emmanuel Paris présente la programmation de « L’aventure de la vie » telle qu’elle est connue au moment de cette réunion (des actions artistiques et culturelles peuvent se greffer à mesure de l’avancement dans l’année 2023-2024).

Parmi les moments forts de cette programmation, Emmanuel Paris cite les résidences soutenues par fondations et dons d’entreprise (résidence « utopia » au second semestre 2023, résidence « maison qui frissonne » au deuxième trimestre 2024), ainsi que de nouveaux partenariats naissants, permettant par exemple à l’association de bénéficier de l’expertise du service municipal de Boulogne-sur-mer « Parcs et jardins » pour aider pendant trois années consécutives le grandissement des bébés arbres plantés dans le « jardin d’Elisabeth ». Emmanuel Paris cite par ailleurs le partenariat renouvelé avec le Fonds Régional d’Art Contemporain Grand Large Hauts-de-France, qui permettra cette année un prêt d’œuvres au premier trimestre 2024 de l’artiste Céline Ahond. Les enfants du Centre de jour et de la Maison Vive, explique Emmanuel Paris, créeront à leur tour lors de leurs ateliers en arts plastiques et avec le conseil des membres du FRAC des artefacts en carton des scènes de la vie quotidienne, pour par exemple pour jouer à faire comme s’ils étaient juge des enfants ou secrétaire de direction.

V. Présentation du film « Territoire(s) en protection de l’enfance » en présence de Chloé Colpé, chercheuse invitée qui a menée l’étude aux Maisons des Enfants de la Côte d’Opale :

Emmanuel Paris diffuse lors de cette réunion ce film en avant-première. Il a été réalisé dans le cadre des études et recherches menées par le Conseil scientifique de l’association. Ce film et le rapport écrit mettant en perspectives ces récits de vie d’enfants et de jeunes de trois MECS dont notre association a été remis pour validation au Conseil scientifique de l’Observatoire National de la Protection de l’Enfance. On trouvera ci-après la présentation de cette étude :

Emmanuel Paris précise que ce film a été visionné par les membres du Conseil de Vie Sociale, le sera le 1er février 2024 par les équipes éducatives dans le cadre de la « Conférence du jeudi » conviant Chloé Colpé à rencontrer et dialoguer avec la communauté.

Les participants visionnent ce film d’une demi-heure :

Arthur Vuattoux valorise la qualité de ce documentaire qui sait ne pas écraser la parole des témoignages par une voix off envahissante. Athur Vuattoux dit que ce film permet d’avancer dans la compréhension de phénomènes peu connus à propos des nouvelles temporalités de la jeunesse, de la pression que l’accession au premier emploi met sur son appréhension de l’emploi du temps dans toutes ses dimensions sociales. Arthur Vuattoux relève par ailleurs la pertinence du film pour examiner aussi le sujet des modes d’appropriation par la jeunesse de ses espaces vécus, le documentaire soulignant que ces choix de lieux à vivre sont très différenciés selon les jeunes s’exprimant. Arthur Vuattoux relève que certains parcours individuels filmés manifestent une volonté de la personne de cloisonner, voire retreindre l’espace vécu.

Eric Parot dit que ce film permet d’étayer de riches réflexions sur la notion de « territoire », et particulièrement les raisons pour lesquelles chacune, chacun se construit de nouvelles excroissances ou décide de s’y refuser. Eric Parot observe que les lieux de savoir (musées, médiathèques, salles de spectacle, etc.) sont peu présents dans les lieux choisis par les participants pour être filmés et commentés.

Chloé Colpé dit que, s’agissant des jeunes de l’association, la notion de « paysage » est souvent revenue, incluant les lieux de pratiques artistiques et culturelles. Chloé Colpé précise que l’espace immatériel de la pratique de jeux vidéos a été aussi citée par certains jeunes ayant pour particularité de ne pas privilégier l’extérieur de la Maison d’enfants comme endroit vécu et pratiqué.

Patrick Girard dit que l’activité dans la nature est un outil éducatif régulier qu’il active dans son accompagnement des enfants. Le paysage a plusieurs utilités : il permet de multiplier les expériences, les découvertes vécues ensemble, étayant de la sorte une relation de confiance et de complicité. Patrick Girard explique aussi que randonner dans la nature permet à l’enfant d’apprécier le bienfait de ces moments non monétisés, de proposer dans son réseau amical ou familial des sorties collectives intéressant tous les âges.

Chloé Colpé observe que des jeunes de l’association ont pu valoriser des lieux payants d’accès à la culture, des lieux aussi de consommation tels le cinéma, l’aquarium « Nausicaa » ou les contres commerciaux.

Marie-Christine Briatte valorise la qualité de ce film documentaire et recommande sa diffusion dans l’espace public en dehors des seuls cercles du champ professionnel ou du monde de la recherche.

Jérémie Mattout dit que ce film est touchant, intéressant tant son propos est universel et apprécie la maturité des jeunes s’y exprimant.

Olivier Martin dit que ce film est émouvant, restitue avec force et intelligence la parole peu entendue des jeunes de l’Aide Sociale à l’Enfance et demande quel usage l’association pourrait en faire pour favoriser les échanges et réflexions. Olivier Martin observe la grande diversité des récits de vie filmés et dit que ce documentaire confirme une nouvelle fois l’importance de signaler aux autorités régissant le champ professionnel de ne pas écraser les singularités en uniformisant les recommandations de « bonnes pratiques professionnelles ».

Chloé Colpé dit que ce film est un bon vecteur de partage, mais qu’il faudra faire attention à ne pas forcer l’enfant le visionnant à s’exprimer pour dire ce qu’il en retient. Chloé Colpé précise que bien souvent, ces expressions se manifestent bien après le visionnage d’un film ; l’important est donc de se rendre disponible quand surgit cette envie de parler de ce qu’il a inspiré. S’agissant de la qualité des propos tenus par les enfants, les jeunes ayant participé à cette étude, Chloé Colpé précise que le cadre méthodologique fut un point d’appui important pour cette libération de la parole, les chercheuses rappelant systématiquement aux participants les attendus de l’enquête à chacune de ses étapes.

Rémy Boiron valorise la maturité des propos tenus dans ce film, précisant qu’il a trouvé comme une « impudique pudeur » dans la façon de s’y exprimer. Rémy Boiron dit que ce film sera un bon vecteur de partage intergénérationnel, permettant aux enfants entre eux, et aux enfants vis-à-vis de leur famille de réfléchir ensemble à son parcours de vie.

VI. Questions annexes :

Emmanuel Paris propose aux membres des recommandations de lectures commentées ou d’invitations à lancer pour la prochaine réunion du conseil scientifique, le 15 mars. Emmanuel Paris précise que Marie-Pierre Boucheaudy présentera l’ouvrage collectif « (Un) abécédaire des friches. Laboratoires – fabriques –squats – espaces intermédiaires –tiers-lieux culturels » paru en septembre 2023 aux Editions « SENS & TONKA & CIE ».

Olivier Martin propose une lecture commentée de l’ouvrage « L’Attestation : Une expérience d’obéissance de masse, printemps 2020 » paru aux Editions Animosa.

Les participants agréent cette proposition.

Emmanuel Paris demande à Jérémie Mattout s’il pourrait convier une ou un chercheur à présenter un état de l’art en neurosciences à propos du fonctionnement du cerveau, tant ce thème est apprécié des équipes éducatives.

Jérémie Mattout dit qu’il va prospecter pour une recommandation d’ici le 15 mars.

La prochaine réunion du Conseil scientifique est programmée le 15 mars de 10h à 13h. Olivier Martin clôt la vingt-neuvième séance du Conseil.

Film de l’étude “Territoire(s) en protection de l’enfance”

Notre association a participé à une étude pour l’Observatoire National de la Protection de l’Enfance, conçue par l’Institut de formation et de recherche en intervention sociale Ocellia, le Centre Max Weber (Université Lyon 2) et mobilisant trois institutions ; l’Association Acolea (territoire Métropole Est Lyon, 69), l’Association Les Ecureuils (territoire plateau haut-vivarais Lignon, 43) et notre institution. Le film présente les récits de vie de jeunes ayant candidaté pour cette enquête.

Eau de là

Ce 10 novembre, Kayron et Yanis ont donné un bon coup de main pour préserver leur Maison Vive de la montée des eaux.

Ethan, leur copain de la Maison du Cirque voisine, fut aussi de la partie.

Bravo chers enfants 🙂

Découvrez les images transmises par Christophe, chef de service de la Maison du Cirque et de la Maison du Sport.

“Utopia” en chantier

Rémy, intervenant de la résidence “Utopia” nous envoie deux films réalisés cette semaine sur le chemin du film final qui sera présenté ce mois de décembre.

Un grand merci d’ores et déjà aux enfants et aux équipes :

Channanikattu Sheela

Bonjour chers enfants, comment allez-vous ?

Depuis quelques jours, j’étais informée par Sassi, l’un de mes quatre cornacs, de la visite de petits français : Lisa et Matthieu et de mon ami Henri, entre autres.

Je me suis dit que j’allais les faire travailler un peu en les obligeant à mener leur enquête.

Grâce à l’aide de Mister Hari Namboodiri, le propriétaire du petit pré de Kurichithanam où je passe mes congés et grâce à l’aide de Sassi, un de mes cornacs, ils ont finalement réussi à me retrouver sur un chantier forestier à quelques kilomètres de là.

Mon travail ici consiste à tirer des troncs d’arbres dans des espaces inaccessibles aux engins mécaniques et à les approcher de la route, là où ils prennent le relais.

Les enfants sont arrivés avec une grande joie m’apportant quelques bananes et sucreries, très heureux de me voir pour de vrai. Matthieu m’imaginait plus grande, comme mes cousines africaines.

Mes cousines sont plus grandes et elles ont des défenses, comme les éléphants mâles : voilà les grandes différences entre les éléphantes d’Asie et d’Afrique.

Henri m’a donné de vos nouvelles et transmis votre amitié. Je vous remercie de cette belle amitié qui se prolonge au-delà de la période de confinement due au satané virus.

Matthieu m’a présenté “Petit Poilu”, la mascotte de sa classe à Lille, il doit présenter ses découvertes en Inde pendant son voyage, avec Petit Poilu sur la photo. Je trouve cette idée absolument géniale.

Petit Poilu est également un excellent enquêteur, il oblige nos amis à pousser plus loin leurs recherches afin mieux me connaître et de bien connaître mon environnement.

Petit Poilu a pu être aussi témoin de mon dur labeur dans le transport de troncs d’arbres. J’aurais souhaité qu’il soit aussi témoin de mon rôle dans les temples où je suis très différente. Il va devoir se contenter de regarder ma page Facebook : Channanikattu Sheela.

Les enfants et adultes ont pu passer un long moment avec moi, rencontrer deux de mes cornacs,  Apu, le plus jeune, celui qui est sur mon dos et qui me guide pour chaque tronc d’arbre à descendre sur plusieurs centaines de mètres.

Il faut voir Apu me piloter si joliment et habilement. J’ai l’impression qu’il danse sur mon dos.

Sassi, plus âgé, lui, reste plus en retrait. Il est là pour superviser l’ensemble des travaux.

Petit Poilu et les amis visiteurs ont pu constater que bien qu’étant une star, je travaille durement… Une vidéo ci-dessous filmé par Henri peut vous le faire comprendre.

Comme beaucoup de stars, j’ai un taxi personnel avec mon nom inscrit sur le pare-brise et j’ai toute une équipe qui m’entoure. Quatre cornacs, un chauffeur, un responsable de la programmation de mes interventions : Mister Raghavnath Sreedhar et des amis chez qui je suis hébergée, par exemple Mister Namboodiri.

Mon travail en tant que ouvrière du bois m’oblige à rester les pieds sur terre sinon je pourrais me considérer comme une petite Ganesh.

Je vais arrêter mon bavardage et demander de vos nouvelles car j’ai su que vous subissez une véritable mousson à Boulogne sur Mer. Je vous souhaite beaucoup de courage car certains d’entre vous sont obligés de manquer l’école.

Je vous fais de gros gros bisous.

Shila

Conseil de la Culture d’entreprendre : compte-rendu de la réunion du 13 octobre 2023

Présents :

Claire Beugnet, directrice de l’association

Isabelle Bonne, secrétaire du pôle apprentissage, chargée de communication du Centre de Formation aux Produits de la Mer et de la Terre

Patrick Bourdet, président du Conseil et parrain de l’association

Yannick Coppin, chef de service du Centre de jour et de la Maison Vive

Olivier Leprêtre, éducateur du Centre de jour

Emmanuel Paris, directeur adjoint aux affaires culturelles de l’association

Noel Quéré, membre du Conseil d’administration de l’association

Francis Rembotte, membre du Conseil d’administration de l’association

Henri Villeneuve, membre du Conseil d’administration de l’association

Excusés :

Julien Da Costa, membre du Centre des Jeunes Dirigeants, section Côte d’Opale, coordinateur national du Centre des Jeunes Dirigeants

Ludovic Andrzejewki, président du Centre des Jeunes Dirigeants, section Côte d’Opale

Ludivine Fourrier, membre du Centre des Jeunes Dirigeants, section Côte d’Opale

Claude Jaouen, président du cabinet « Consulting4TOP »

Eric Legros, membre du Conseil d’administration de l’association

Laurence Lenfroit, psychologue clinicienne, psychologue de la santé, micro nutritionniste

Philippe Morel, membre du Conseil d’administration de l’association

Invité :

Rémy Boiron, écrivain, homme de théâtre, intervenant de la résidence « Utopia »

Ouverture de la quinzième réunion trimestrielle du Conseil par son président.

I. Présentation du bilan chiffré de la saison culturelle 2022-2023 :

Emmanuel Paris présente les travaux évaluatifs réalisés durant l’Eté pour mesurer les effets du programme artistique et culturel de l’association durant la saison 2022-2023, la saison commençant troisième semaine de septembre 2022 et s’achevant au terme du Festival annuel « Journées d’enfance 2023 » le 7 juillet 2023.

Emmanuel Paris distribue aux participants deux ensembles de résultats, l’un consacré au bilan général, l’autre aux résultats du questionnaire de satisfaction proposé aux enfants.

On trouvera le contenu de ces rapports aux adresse suivantes :

S’agissant du bilan général, Emmanuel Paris valorise la dynamique du programme artistique et culturel ; deux résidences art/science furent la saison dernière organisées par l’association avec le soutien de la Fondation Daniel et Nina Carasso sous l’égide de la Fondation de France et de la Fondation Marc Rohrbach sous l’égide de la Fondation de France.

Ces résidences ont permis d’une part de créer un nouvel espace d’apprentissages et de créations de près d’un hectare de superficie sur le site de la Ferme de Bertinghen, et d’autre part, au-dedans de ce nouvel espace, d’accueillir de manière permanente une création artistique. On trouvera ci-après la présentation de ces résidences :

Autre manifestation de la vitalité du programme artistique et culturel durant la saison 2022-2023, le spectacle clôturant le festival « Journées d’enfance 2023 » a été vu par 350 spectateurs ; familles, professionnels de l’Aide Sociale à l’Enfance ou de l’Education nationale ont applaudi les enfants de notre association ayant présenté sur scène leurs créations en arts, lettres, sports pendant une heure quinze et au fil d’une histoire inventée par leurs professeurs d’atelier et leur metteur en scène tout au long de l’année. La captation audiovisuelle de ce spectacle sera prochainement mise en ligne sur le site internet de notre association.

Emmanuel Paris commente les résultats du questionnaire de satisfaction proposé chaque année aux enfants depuis neuf ans.

Ce questionnaire est rempli sous le seau du volontariat (pas de caractère obligatoire), et proposé aux enfants ayant réalisé au moins trois mois d’ateliers durant la saison (pour ce questionnaire ; de la reprise des ateliers troisième semaine de septembre 2022 au spectacle de juillet 2023).

Deux nouveautés, proposées par le Conseil scientifique de l’association, organisent le questionnaire : un système de pictogramme permettant à l’enfant de mieux saisir les nuances entre les réponses possibles à apporter pour chaque question, et l’âge de l’enfant qui remplit la fiche.

Sur ce dernier point, cela a permis de réaliser un traitement statistique général des réponses, et un traitement par classes d’âge (“petits”, de 6 à 10 ans ; “moyens”, de 11 à 14 ans ; “grands”, de 15 à 18 ans).

La saison dernière, les “petits” représentaient 31 % des enfants suivant des ateliers pendant au moins 3 mois, les “moyens” 44,6% et les “grands” 24.3 %.

S’agissant des taux de participation, les résultats sont très bons : 71.6 % pour l’ensemble des enfants, 78.2 % pour les “petits”, 69,7 % pour les “moyens”, 61.1 % ^pour les “grands”.

Dans le détail des réponses, on observe des variations selon les classes d’âge : un système de couleur (jaune pour les taux de réponse supérieurs à 70 % ; vert pour les taux de réponse supérieurs à 80 % et bleu pour les taux de réponse supérieurs à 90%) permet de visualiser ces écarts.

Comme chaque année depuis que nous proposons ce questionnaire, c’est la catégorie “ouverture culturelle” qui recueille des taux de réponses négatifs majoritaires.

Noel Quéré demande s’il est possible que le renouvellement des effectifs d’année en année pèse sur les taux de participation ou les pourcentages de réponses positives ou négatives au questionnaire.

Francis Rembotte demande s’il serait possible de comparer les résultats de ce questionnaire 2023 à ceux du questionnaire 2022, et de demander aux équipes de prendre le temps de dialoguer avec l’enfant ne souhaitant pas remplir ce questionnaire pour comprendre avec lui les raisons de ce refus. Francis Rembotte recommande par ailleurs que les équipes éducatives prennent le temps d’analyser ces résultats avec les enfants de leur unité et dégagent les actions éducatives spécifiques et soutenues susceptibles de parfaire les résultats constatés.

Claire Beugnet dit que l’administration de ce questionnaire à sept reprises depuis neuf ans (les saisons 2019-2020 et 2020-2021 n’ont pas donné lieu à cet exercice en raison des périodes de confinement empêchant la tenue des ateliers, des spectacles et du festival) permet à présent d’avoir une vue fiable, robuste des expressions des enfants à propos du programme artistique et culturel, quel que soit le renouvellement des effectifs.

Yannick Coppin dit que, si l’on se réfère à l’expérience du service « Itinérances » aujourd’hui achevée et aux dires des anciennes et anciens de l’institution qui en furent bénéficiaires à l’époque, les personnes réalisent après coup – souvent plusieurs années après leur accompagnement par l’Aide Sociale à l’Enfance – de la qualité et du bienfait des prestations proposées par l’association.

Patrick Bourdet dit que ces outils évaluatifs mobilisés d’année en année offrent l’avantage d’établir des tendances, lesquelles valorisent la dynamique du programme artistique et culturel et sa pertinence aux yeux de ses usagers. Patrick Bourdet souligne les hauts taux de participation et la très grande majorité d’accords exprimés par les répondants du questionnaire ; cet encouragement de la part des enfants est d’autant plus remarquable que l’art est aujourd’hui dans notre société présenté comme de peu d’utilité, de pertinence pour la vitalité, l’essor des démocraties et de leurs citoyens. Patrick Bourdet observe qu’à mesure du grandissement des enfants, de l’avancée en âge y compris à l’âge adulte, le goût en quelque chose, la passion ou la vocation peut évoluer. Patrick Bourdet dit que c’est dès lors le mérite de l’association que de proposer une pluralité de découvertes de contenus artistiques et culturels, incluant notamment l’éveil au monde de l’entreprise. Patrick Bourdet recommande qu’à ces résultats comptables des outils évaluatifs de l’association soient régulièrement articulés des verbatims, permettant à l’analyste d’accéder à la parole, au raisonnement tenu par les enfants, les jeunes et les équipes éducatives.

Emmanuel Paris informe les participants qu’à l’ordre du jour de cette réunion est diffusé un film-entretien d’une trentaine de minutes permettant de compléter l’étude de ces résultats statistiques par l’écoute de jeunes de l’association et de deux autres institutions à propos de leur parcours.

II. Présentation du thème de la saison 2023-2024 et de son programme :

Emmanuel Paris présente « Utopia », thème de la nouvelle saison :

Noel Quéré demande s’il serait risqué pour l’enfant de se voir proposer régulièrement des actions l’invitant à se projeter dans un monde fictif, irréel.

Rémy Boiron, présentant le travail en cours dans le cadre de la résidence « Utopia », explique que les enfants ont tout à fait conscience de s’inscrire dans des espaces-temps artificiels, inventés au fil de leur fantaisie, mais tout en prenant soin de rationaliser ces représentations en se référant à des normes d’existence, valeurs, règles de vie inspirées du monde réel, du monde tel que nous le vivons chaque jour passant.

Henri Villeneuve cite l’ouvrage de Salman Rushdie : « La Cité de la victoire ». Dans cet ouvrage, explique Henri Villeneuve, l’écrivain raconte une histoire fictive – celle d’une petite fille de neuf ans, qui se serait passée au XIVème siècle dans le Sud de l’Inde. Cette histoire incorpore des éléments factuels de l’histoire de l’Inde, mais s’aventure volontiers dans la féérie, la magie, le mysticisme, pour mieux souligner combien la société indienne et au-delà, l’humanité, pourrait vivre d’une autre façon, selon d’autres modes d’organisation qu’à présent. En tant que lecteur, dit Henri Villeneuve, le plaisir est grand de s’instruire tout en sachant que ce récit n’est qu’une vue de l’esprit.

Emmanuel Paris présente la programmation de « L’aventure de la vie » telle qu’elle est connue au moment de cette réunion (des actions artistiques et culturelles peuvent se greffer à mesure de l’avancement dans l’année 2023-2024).

Parmi les moments forts de cette programmation, Emmanuel Paris cite les résidences soutenues par fondations et dons d’entreprise (résidence « Utopia » au second semestre 2023, résidence « maison qui frissonne » au deuxième trimestre 2024), ainsi que de nouveaux partenariats naissants, permettant par exemple à l’association de bénéficier de l’expertise du service municipal de Boulogne-sur-mer « Parcs et jardins » pour aider pendant trois années consécutives le grandissement des bébés arbres plantés dans le « jardin d’Elisabeth ». Emmanuel Paris cite par ailleurs le partenariat renouvelé avec le Fonds Régional d’Art Contemporain Grand Large Hauts-de-France, qui permettra cette année un prêt d’œuvres au premier trimestre 2024 de l’artiste Céline Ahond. Les enfants du Centre de jour et de la Maison Vive, explique Emmanuel Paris, créeront à leur tour lors de leurs ateliers en arts plastiques et avec le conseil des membres du FRAC des artefacts en carton des scènes de la vie quotidienne, pour par exemple pour jouer à faire comme s’ils étaient juge des enfants ou secrétaire de direction.

Patrick Bourdet et Emmanuel Paris valorisent l’apport décisif de l’entreprise Inelys et de son président Nicolas Priest dans le financement de la résidence « maison qui frissonne », laquelle sera inaugurée sur le site Splingard de l’association le 2 juillet 2024. Emmanuel Paris remercie la Fondation Marc Rohrbach sous l’égide de la Fondation de France qui a accepté de contribuer à ce budget.

III. Présentation du film « Territoire(s) en protection de l’enfance » :

Emmanuel Paris diffuse lors de cette réunion ce film en avant-première. Il a été réalisé dans le cadre des études et recherches menées par le Conseil scientifique de l’association. Ce film et le rapport écrit mettant en perspectives ces récits de vie d’enfants et de jeunes de trois MECS dont notre association a été remis pour validation au Conseil scientifique de l’Observatoire National de la Protection de l’Enfance. On trouvera ci-après la présentation de cette étude :

Emmanuel Paris précise que ce film a été visionné par les membres du Conseil de Vie Sociale, le sera en novembre par les équipes éducatives dans le cadre de la prochaine « Conférence du jeudi » ainsi que lors de la réunion de rentrée du Conseil scientifique, le 10 novembre. S’agissant de ces deux prochaines diffusions, les équipes éducatives et membres du Conseil scientifique, pourront dialoguer avec Chloé Colpé, chercheuse qui a mené le terrain d’enquête aux MECOP.

Les participants visionnent ce film d’une demi-heure.

Rémy Boiron valorise la qualité de ces verbatims et demande si pour chaque enfant, chaque jeune qui s’est exprimé, les raisons du placement ont été explicitées. Emmanuel Paris explique que la méthodologie d’enquête n’intégrait pas d’emblée cette dimension, les chercheurs privilégiant le thème du rôle joué par le territoire dans les parcours de vie.

Yannick Coppin, Olivier Leprêtre et Henri Villeneuve louent le tact avec lequel les entretiens filmés ont été menés, permettant au spectateur d’accéder à une parole vraie, sans réticence qui éclaire le spectateur des parcours de vie des enfants et des jeunes de l’Aide Sociale à l’Enfance, leurs aspirations, les projets qu’ils se donnent à accomplir, les lieux et les personnes ressources qu’ils mobilisent pour ce faire.

Patrick Bourdet espère pour les mêmes raisons la diffusion la plus large possible de ce film dans l’espace public. Patrick Bourdet souligne la qualité réflexive des paroles qui s’expriment dans ce film et relève que le lieu vécu ou à vivre est conçu comme une utopie à réaliser, un thème qui revient souvent. Patrick Bourdet est notamment touché par un des jeunes de notre association qui dit lors de son entretien : « Je vais où mes pieds me guident ».

Isabelle Bonne remercie les participants de cette étude pour la qualité des témoignages, du filmage et se dit très émue.

IV. Point sur les activités partenariales :

Isabelle Bonne explique le calendrier convenu pour que les enfants cette première année de partenariat avec le Centre de Formation aux Produits de la Mer et de la Terre puissent découvrir ce lieu d’enseignement et dialoguer avec ses acteurs :

– le 26 octobre, une journée sera organisée à l’attention d’une quinzaine de personnes (enfants et adultes) des Maisons des Enfants de la Côte d’Opale et de la MECS d’Hardinghen. Durant cette journée, les enfants (âgés de quatorze ans et plus en raison des réglementations dans les ateliers professionnels de cuisine) rencontreront des professeurs, des élèves, mangeront sur place des mets conçus en cours, s’exerceront à réaliser leur propre « Burger de la mer », découvriront les crustacés et poissons travaillés ce jour-là par le Centre ;

– une date reste à préciser pour la même découverte pédagogique du Centre par les enfants du Centre de jour.

Yannick Coppin confirme à Isabelle Bonne qu’il reviendra vers elle pour finaliser cette sortie.

Patrick Bourdet remercie vivement Isabelle Bonne et les acteurs du Centre de Formation aux Produits de la Mer et de la Terre pour ces si riches initiatives à l’attention des enfants de l’association.

Yannick Coppin et Emmanuel Paris font le point sur le cycle d’ateliers réalisés par Ludivine Fourrier au nom du collectif des Jeunes Dirigeants d’Entreprise, section Côte d’Opale, avec les enfants et l’équipe du Centre de jour : à ce jour, un atelier a été organisé le 5 octobre, permettant aux enfants de jouer avec Ludivine Fourrier à un jeu de carte intitulé “Battle des préjugés”, où l’on apprend en jouant à se défaire des préjugés concernant tel ou tel acteur économique. Les prochaines séances au Centre de jour auront lieu le 9 novembre et le 14 décembre. Une visite d’entreprise est en cours de préparation (date à préciser) : Ludivine Fourrier souhaite faire découvrir aux enfants et à l’équipe le chantier de construction navale de l’entreprise « Socarenam », à Boulogne-sur-mer.

V. Questions annexes :

Patrick Bourdet recommande de solliciter Madame Dorothée Muñoz-Gestin, chercheuse étudiant les qualités physiques et chimiques de l’eau, afin d’éventuellement proposer aux enfants et aux équipes une séance d’initiation à ces questions rarement connues et pourtant fondamentales.

Les membres agréent cette proposition.

Patrick Bourdet demande si l’association serait intéressée pour que chaque mois, un chef d’une grande entreprise de restauration collective visite une Maison et propose un atelier cuisine.

Claire Beugnet répond favorablement à cette proposition et en remercie Patrick Bourdet.

Emmanuel Paris signale aux participants la conférence donnée par Patrick Bourdet le 12 novembre à l’attention des équipes et des enfants du Centre de jour à propos du thème « Utopia ». Cette conférence fut très appréciée et riche en échanges :

La prochaine réunion du Conseil est programmée le 19 avril 2024 de 10h à 13h.

Patrick Bourdet clôt la quinzième réunion du Conseil.