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Au bonheur des saisons

Ce 31 mars, nous sommes allés à la chasse aux œufs dans le parc du mont soleil, les jeunes ont pu récupérer leur chocolat à la suite des activités réalisées.
Nous avons ensuite fait une randonnée de 15 km sous un beau soleil printanier.

(Texte et images d’Emilie, membre de l’équipe éducative de la Maison des Découvreurs).

Ce 1er avril, pour célébrer la fête de Pâques, les enfants ont participé à une traditionnelle chasse aux oeufs ! Certaines cachettes étreint plutôt bien élaborées! Par la suite les jeunes ont pu décorer leur maison aux couleurs et motifs de leur choix.

Les poissons d’avril étaient de la partie ! Et nous vous présentons aujourd’hui Les Poissons des Découvreurs !“.

(Texte et images de Lucie, membre de l’équipe éducative de la Maison des Découvreurs).

Conseil scientifique : compte-rendu de la réunion du 15 mars 2024

Présents :

Marie-Pierre Bouchaudy, précédemment cheffe de l’inspection de la création artistique à la direction générale de la création artistique, Ministère de la Culture

Eric Legros, membre du Conseil d’administration de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Olivier Martin, professeur des universités en sociologie, Université Paris Cité, président du Conseil scientifique

Emmanuel Paris, directeur adjoint aux affaires culturelles de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Noel Quéré, membre du Conseil d’administration de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Francis Rembotte, membre du Conseil d’administration de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Philippe Richard, membre du Conseil d’administration de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Henri Villeneuve, membre du Conseil d’administration de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Excusés :

Claire Beugnet, directrice de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Marie-Christine Briatte, responsable de service « Petite enfance », mairie de Brest

Patrick Girard, éducateur du service DMAD DARF, association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Jean-Paul Demoule, professeur des universités émérite en archéologie, Université Paris 1

Pascal Joly, service « Petite enfance », mairie de Boulogne-sur-mer

Fleur Guy, responsable de formations supérieures et chargée de recherches Institut Ocellia site de Lyon, géographe

Jérémie Mattout, chargé de recherche, Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon – Inserm U1028 / CNRS UMR5292

Eric Parot, ingénieur physicien retraité Schlumberger Ltd, précédent coordinateur France Fondation SEED

Arthur Vuattoux, maître de conférences en sociologie à l’Université Paris 13 (Bobigny), U.F.R. Santé, médecine, biologie humaine – Santé & protection sociale.

Ouverture de la trentième séance du Conseil scientifique par le président.

I. Point sur l’état d’avancement de la saison culturelle :

Emmanuel Paris informe les participants de la réalisation de la résidence « Utopia » permettant à l’artiste Rémy Boiron de créer avec les enfants un film qui sera diffusé dans sa version finale au café-théâtre le 26 mars. Ce film sera par ailleurs prochainement mis en ligne sur le site internet de l’association :

L’ensemble des modules constituant l’œuvre artistique praticable « Dunes magnétiques » créée par l’artiste Io Burgard lors de sa résidence au premier semestre 2023 sont à présents arrivés à la ferme de Bertinghen. Ils étaient exposés depuis le mois de juin 2023 au LAAC de Dunkerque dans le cadre de la triennale en art contemporain « Chaleurs humaines ». Les modules seront assemblés sur le site du « Jardin d’Elisabeth » ce printemps :

Le cycle d’ateliers musicaux au Centre de jour co-organisé avec les Jeunesses Musicales de France poursuit son cours pour la troisième année consécutive. Cette année, les ateliers sont réalisés par l’artiste Thomas Gourdin :

Les enfants du Centre de jour participeront à la résidence de la compagnie Irina Brook organisée par le château d’Hardelot ; aux côtés de collèges du territoire, il s’agira pour les enfants, leur professeur en théâtre Manuel Pacques et de Kevin Ferdjani, acteur de la compagnie Irina Brook, de créer des interprétations autour du texte « Le Roi Lear » de William Shakespeare :

En juin 2024, les enfants et les équipes construiront sur le site Splingard avec Viliina Koivisto et Mark Nixon ses concepteurs une version de la structure « Maison qui frissonne » actuellement visitable au Louvre-Lens. Cette version sera inaugurée lors du festival « Journées d’enfance 2024 » :

Les résidences de Rémy Boiron et de Io Burgard furent réalisées grâce au soutien de la Fondation Daniel et Nina Carasso. La « Maison qui frissonne » sera construite grâce au soutien de l’entreprise Inelys et de la Fondation Marc Rohrbach.

II. Finalisation de l’organisation du colloque « Utopia », 1er juillet 2024 :

Emmanuel Paris présente aux participants l’organisation du colloque « Utopia » le 1er juillet 2024 dans les locaux de l’Université Littoral Côte d’Opale de Boulogne-sur-mer, site Saint-Louis. Emmanuel Paris explique que bien des invitations lancées à la suite de la réunion du Conseil scientifique du 10 novembre 2023 sont restées lettres mortes, et propose par conséquent au Conseil de valider une mouture qui n’a pu être discutée précédemment.

9h : Accueil et discours de bienvenue de la part de M. Leduc, président de l’association et d’une personnalité du Conseil départemental du Pas-de-Calais ;

9h20 : Film réalisé le 19 avril permettant à des enfants de chaque maison de dialoguer avec M. Bourdet, parrain de notre association, autour du thème de la saison 2023-2024 « Utopia » et de celui de la saison 2024-2025 « Apogée » ;

9h50 : Présentation par Marie-Pierre Bouchaudy, membre du Conseil scientifique, de son travail avec Fabrice Lextrait à propos des nouveaux territoires de l’art. On trouvera ici plus d’informations sur cette analyse.

10h20 : Présentation par Maki Suzuki, artiste designer, de son travail en Europe pour créer avec les populations locales des espaces utopiques. On trouvera ci-après l’enregistrement de la conférence qu’avait accordée Maki Suzuki à la communauté le 4 octobre 2018 :

10h50-11h : Pause.

11h : Présentation par Christian Antonelli, artiste et dessinateur de presse, de son travail pour proposer aux lecteurs un regard décalé sur l’actualité. On trouvera ci-après l’enregistrement de la conférence qu’avait accordée Christian Antonelli à la communauté le 9 janvier 2017 :

11h30 : Présentation par Pascale Cornuel, historienne, de son travail à propos de Sœur Anne-Marie Javouhey et de sa création en Guyane, au cours des années 1830, du village de Mana. On trouvera ici plus d’informations à propos du travail de Pascale Cornuel.

12h-13h30 : Repas

13h30-14h45 : trois ateliers organisés dans trois salles du site universitaire : atelier 1 : Philippe Richard et Bruno Defachelle à propos des moments de rire dans le travail éducatif quotidien ; atelier 2 : Maki Suzuki et Lumina Henon à propos des mises en scène de soi dans les relations enfants / adultes des Maisons ; atelier 3 : Marie-Pierre Bouchaudy, Yannick Coppin et Christophe Lefèvre à propos des espaces et des moments de création dans le quotidien de notre vie associative.

14h45-15h : Pause.

15h-16h : Restitution collective des ateliers de l’après-midi, appuyée par les dessins de Christian Antonelli réalisés durant la journée du colloque.

Les participants agréent cette proposition ; la tonalité de la programmation du colloque explore les potentialités d’un monde à l’envers, soit le thème de la saison en cours.

Emmanuel Paris demande à Olivier Martin s’il constate lui aussi en ce moment difficulté à réaliser des manifestations telles colloque, journée d’études, invitant des personnalités ou collectifs extérieurs au laboratoire de recherche organisateur.

Olivier Martin confirme dit que cette difficulté est aussi constatée dans le champ de la recherche et de l’enseignement supérieur publics.

III. Présentation du Festival annuel « Journées d’enfance 2024 » :

Emmanuel Paris présente aux participants le calendrier du festival, validé la veille par le comité de direction.

Vendredi 28 juin 2024 de 18h à 20h sur le site olympique du « Boulogne Canoë Kayak » (rive de la Liane) : régate nautique inter-maisons. Le principe d’une course de caisses à savon est reconduit ;

Lundi 1er juillet 2024 de 9h à 16h dans les locaux de l’ULCO Boulogne-sur-mer, site Saint-Louis : colloque « Utopia » ;

Mardi 2 juillet 2024 :

De 11h à 11h30 : inauguration sur le site de l’association sis au 130, boulevard Raymond Splingard à Outreau de la structure « Maison qui frissonne » ;

De 12h à 15h sur le site de la ferme de Bertinghen : « grandes tables de la ferme », rassemblement annuel avec les anciennes et les anciens de l’institution.

Vendredi 5 juillet 2024 :

De 10h à 12h sur le site de la ferme de Bertinghen (café-théâtre Michel Lafont) : assemblée générale du programme artistique et culturel de l’association « L’aventure de la vie » ;

De 20h à 21h15 en salle « Le Phenix » d’Outreau : spectacle créé par les enfants avec leurs professeurs d’ateliers et leur metteur en scène, Romuald Pierru.

IV. Lectures commentées :

IV.A. Marie-Pierre Bouchaudy présente une lecture commentée de l’ouvrage « (Un) abécédaire des friches. Laboratoires – fabriques –squats – espaces intermédiaires –tiers-lieux culturels » paru en septembre 2023 aux Editions « SENS & TONKA & CIE » :

 « Quelques repères

La réappropriation par des groupes d’artistes ou des porteurs de projets culturels de bâtiments industriels délaissés, souvent situés en périphérie de centres urbains, est un phénomène initialement apparu dans les années 1970 dans le Nord de l’Europe, pour concerner la France surtout depuis le milieu des années 1980. Le terme générique le plus usité alors est « friche culturelle » renvoyant à la nature des espaces investis.

Dans les pays du Nord de l’Europe et toujours en lien avec le passé des espaces reconvertis, on trouve plutôt le terme de « fabrique » (factory, Fabrik) associé à art ou culture.

« Héritières des formes de contestation sociale et politique de ces années 1970 et influencées par les mouvements de contre-culture qui leur sont associés, les premières friches culturelles sont en tout cas exemplaires d’une volonté de se distinguer de la conception des pratiques artistiques qui domine à l’époque dans les équipements artistiques et les mondes institués de l’art. À une très forte centration sur l’originalité de l’œuvre d’art et l’autonomie de l’artiste professionnel, s’oppose ainsi une volonté de circulation plus affirmée et réciproque entre processus artistiques et autres dimensions de la vie sociale. » (Philippe Henry, 2010).

Rendu public, le 19 juin 2001, le rapport intitulé “Friches, laboratoires, fabriques, squats, projets pluridisciplinaires…Une nouvelle époque de l’action culturelle”, rédigé par Fabrice Lextrait, ancien administrateur de la friche marseillaise “La Belle de Mai”, suite à la commande de Michel Duffour, secrétaire d’Etat au Patrimoine et à la Décentralisation culturelle, pointe les fondements communs d’un échantillon de plus d’une trentaine d’espaces artistiques et culturels en France.

Le terme d’espace ou lieu intermédiaire y sera utilisé en référence à Peter Handke dans le sens d’espaces intersticiels dans lesquels l’expérimentation et l’inventivité sont possibles.

Ce rapport et les rencontres qui l’accompagneront marquent un tournant dans la manière d’envisager ces initiatives de la part des collectivités territoriales, des propriétaires fonciers et surtout de l’Etat. Une rencontre internationale, organisée par les ministères de la Culture, de la Ville et des affaires étrangères aura lieu en février 2002 à la Friche Belle de mai et réunira 1500 personnes. Le titre de ce colloque « Les nouveaux territoires de l’art » sera repris comme une facilité de nommer ensuite ces espaces culturels.

Il faudra attendre « Les Assises de la jeune création » en juin 2015 pour réaffirmer l’intérêt du ministère de la Culture pour ces espaces. Le terme de tiers-lieu apparaît alors dans la dixième mesure issue des assises qui entend « soutenir les tiers lieux et les lieux intermédiaires ».

Le tiers lieu ou troisième lieu, traduit de l’anglais the third place, est une notion forgée par Ray Oldenburg, professeur de sociologie urbaine à l’université de Pensacola en Floride (The great good place, 1989). C’est un espace dédié à la vie sociale, distinct du premier lieu, la maison, et du deuxième, l’espace professionnel, où les individus peuvent se rencontrer, se réunir et échanger de manière informelle.

Cette notion a été reprise par les bibliothèques troisième lieu qui proposent des espaces et des activités conviviales et rompent avec une vision légitimiste de la culture.Le tiers lieu est aussi très souvent un lieu souple de travail collaboratif, le co-working. Les Fablabs (laboratoires de fabrication) sont des lieux ouverts de création et de prototypage d’objets s’adressant à des larges publics qui proposent à leurs adhérents des machines à commande numérique. Ils peuvent être plutôt orientés informatique et technologie (les Hakerspaces), fabrication (les Makerspaces), réparation (les Repair Cafés). Cette typologie des tiers lieux n’est pas exhaustive et les notions de tiers lieux et d’espaces intermédiaires peuvent se recouvrir en totalité ou en partie dans certains projets.

Des fondements communs

Les fondements les plus importants de ces aventures reposent sur la volonté et le besoin de disposer d’espaces et de temporalités de travail non contraints (taille, horaires d’ouverture, réversibilité) et de pouvoir maîtriser l’ensemble de la chaîne de production des œuvres et des processus artistiques depuis leur conception jusqu’à leur rencontre avec des publics. L’artiste se retrouve alors au centre du processus avec une visibilité sociale renforcée.

C’est ainsi que ces équipes et projets tentent d’occuper autrement des espaces qui deviennent à la fois des espaces de travail, de production, de monstration et de relation renouvelée avec les habitants des territoires qu’ils habitent.

Ils interrogent à la fois les modes de production, les formes esthétiques de monstration et expérimentent des relations nouvelles entre l’artiste et la Cité en sortant des institutions ou des lieux de présentation marchande. C’est le statut de l’œuvre d’art et son « autonomie » qui sont remis en question.

L’inventivité se développe aussi au niveau des modes de gouvernance, collectifs et délibératifs, cherchant à renouveler des processus démocratiques aussi bien dans l’organisation interne que dans les relations avec les publics et les populations. Enfin, sont développées des approches pluri et transdisciplinaires dans une volonté de croiser disciplines, techniques et savoir-faire, experts artistiques et experts du quotidien, professionnels et amateurs, salariés et bénévoles, cette hybridation les transformant en espaces d’expérimentation sociale et de fabrication du commun.

L’inscription dans des réseaux internationaux est aussi à souligner et demanderait à elle seule une analyse plus précise. Dès 1983, les premières initiatives européennes se sont regroupées au sein du réseau et de la plate-forme Transeuropehalles qui regroupe aujourd’hui 90 lieux indépendants.

Un abécédaire en 2023 ?

Vingt ans après les Rencontres des nouveaux territoires de l’art à La Friche La Belle de Mai, les initiatives se sont multipliées et les formes sont toujours plus diverses. Si, dans les années 70 et 80, les friches industrielles étaient majoritairement utilisées, depuis, les bâtiments agricoles, gares, friches commerciales, bâtiments publics ont été investis. De nombreux appels d’offres lancés par des entreprises, des aménageurs, des promoteurs, des collectivités locales ont permis des expérimentations de durées variables, obligeant à des regroupements d’acteurs d’univers éloignés, regroupements qui se sont révélés très productifs.

Le mouvement ne s’est donc pas essoufflé, malgré sa précarité persistante. Au contraire, il s’est diversifié en mobilisant de nouveaux acteurs culturels s’inscrivant davantage dans les champs sociaux, éducatifs, alimentaires, économiques, écologiques. Il s’est ainsi enrichi des approches de nouvelles générations.

Devant une telle diversité d’acteurs et face à des confusions multiples entre enjeux économiques, politiques, culturels, sociaux ou artistiques, il a semblé nécessaire aux auteurs de revenir visiter cette histoire des trente dernières années. Pas de manière linéaire mais à travers les concepts, notions, constats, vocabulaire, récits… qui sont nés de cette histoire. Pas en rassemblant des travaux de recherche épars et nombreux, mais en demandant à leurs auteurs d’en extraire des « mots » qui leur paraissent importants.

(Un) abécédaire des friches, laboratoires, fabriques, squats, espaces intermédiaires, tiers-lieux culturels souhaite donc constituer une contribution plurielle à la réflexion sur l’histoire, le présent et l’avenir de ces expériences artistiques, culturelles, sociales, économiques et politiques et contribuer encore et toujours à rendre plus lisibles, à valoriser et légitimer ces expérimentations pour « faire autrement ».

La forme ouverte de l’abécédaire illustre une pensée plurielle et évolutive. Chaque entrée est conçue non pas comme une synthèse rétrospective mais comme une interrogation prospective. Ce format singulier permet de situer les friches culturelles au croisement des enjeux contemporains : l’écologie, les mutations urbaines, le renouvellement démocratique, le commun et le collectif…

30 philosophes, économistes, sociologues, architectes, paysagistes, nourrissent cet abécédaire de 120 mots, souvent à travers des approches hybrides, transversales, et tentent d’expliciter et préciser le vocabulaire et les concepts initiés ou développés par et autour de ces démarches singulières.

Lauren Andres, Hugues Bazin, Raphaël Besson, Patrick Bouchain, Bruno Caillet, Etienne Capron, Gilels Clément, Emmanuelle Gangloff ; Gwénaëlle Groussart, Gabrielle Halpern, Philippe Henry, Isabelle Horvath, Cassandra Jolivet, Luc de Larminat, Fabrice Lextrait, Alain Lipietz, Matina Magkou, Léa Massaré di Duca, Isabelle Mayaud, Pascal Nicolas-Le-Stratt, Cécile Offroy, Fabrice Raffin, Marta Rosenquist, Laurence Roulleau-Berger, Dominique Sagot-Duvouroux, Colette Tron, Emmanuel Vergés, Joëlle Zask ».

Les participants remercient Marie-Pierre Bouchaudy pour cette présentation.

Noel Quéré demande à Marie-Pierre Bouchaudy si ces nouveaux espaces seraient la marque d’un phénomène accéléré de gentrification des métropoles.

Marie-Pierre Bouchaudy confirme que le phénomène peut en relever, mais précise que des villages en zones rurales accueillent aussi désormais des tiers-lieux culturels.

Francis Rembotte observe l’apparition de « tiers lieux à vocation sociale » et cite l’exemple d’un site dans le bassin minier lensois.

Eric Legros constate que l’installation permanente d’espaces d’atelier, d’une scène de spectacle, dans les lieux de vie des Maisons de l’association permet de considérer celle-ci comme « tiers lieux culturel ». Eric Legros insiste sur l’importance de ces espaces intermédiaires dans la qualité de l’accompagnement des enfants.

IV.B. Olivier Martin recommande l’ouvrage « L’Attestation : Une expérience d’obéissance de masse, printemps 2020 » paru en septembre 2023 aux Editions Animosa :

« France culture », signale Olivier Martin, a consacré le 14 mars une émission à propos de cet ouvrage en présence d’un de ses auteurs. Olivier Martin observe que cet ouvrage ouvre un champ d’études et de recherches particulièrement intéressant ; les confinements mis en oeuvre pour contenir l’épidémie Covid-19 furent selon leurs modalités différents en France, en Europe du Nord, dans d’autres pays du monde, témoignant de la singularité des systèmes de valeur au fondement des politiques de soin et de santé.

Olivier Martin dit que le livre, bien que très complet, n’a pu malheureusement documenté les effets des restrictions sur le parcours des enfants de l’Aide Sociale à l’Enfance.

Emmanuel Paris dit que pour les équipes ayant vécu le confinement « dur » d’avril à juin 2020, les souvenirs sont à la fois négatifs (pas de possibilité d’aérer les enfants en sorties extérieures, plus d’école, plus de suivi médical hormis la venue aux urgences de l’hôpital en cas de nécessité, plus de rencontres familles, plus de suivi Aide Sociale à l’Enfance en présentiel) et positifs (les groupes, recroquevillés sur eux-mêmes, développaient une force de lien collectif comme rarement constaté).

Emmanuel Paris signale l’accueil d’enfants particulièrement peu âgés (à partir de six ans) depuis ce confinement et se demande s’il existe un lien de causalité.

Les participants remercient Olivier Martin pour cette recommandation d’ouvrage.

V. Questions annexes

Emmanuel Paris présente le thème de la saison 2024-2025 : « Apogée ». Ce thème a été choisi pour illustrer la dynamique des relations enfant / famille, mouvement cyclique fait d’éloignements (le point d’apogée de l’astre terrestre vis-à-vis du Soleil) et de rapprochements (le point de périgée). Emmanuel Paris précise par ailleurs que le sens commun, voulant l’idée selon laquelle les humains n’auraient qu’un point culminant dans leur vie, mérite d’être questionné avec l’enfant ; serait-il possible de constater ensemble que la vie peut être faite d’une succession de points culminants, ou à l’inverse d’une impossibilité de se dire en avoir vécu un ? Emmanuel Paris pour conclure cette présentation informe les participants qu’un partenariat aéronautique est en gestation, permettant aux enfants de pratiquer l’ULM avec l’association « Opale’R » : https://www.opalerformationulm.fr/

Emmanuel Paris informe les participants que, comme chaque cinq ans, les établissements sociaux et médico-sociaux répondent à une évaluation externe menée par un cabinet habilité pour renouveler leur agrément auprès du conseil départemental. Emmanuel Paris précise qu’un groupe de travail, constitué d’éducatrices / éducateurs et chefs de service travaille d’ores et déjà avec la direction pour préparer cette évaluation, qui aura lieu pour l’association à partir de septembre 2025. Emmanuel Paris demande au Conseil scientifique s’il serait d’accord pour aviser lors de sa réunion de rentrée les modalités de l’évaluation définies par la Haute Autorité de Santé. Cette analyse du Conseil scientifique, explique Emmanuel Paris, permettra de soutenir le groupe de travail dans la menée de ses activités.

Les participants agréent cette proposition.

La prochaine réunion du Conseil scientifique est programmée le 5 juillet 2024 de 10h à 12h (assemblée générale du programme culturel de l’association).

Olivier Martin clôt la trentième séance du Conseil.

“Utopia”, le film

Rémy Boiron, metteur en scène et artiste, a réalisé à l’automne 2023 une résidence soutenue par la Fondation Daniel et Nina Carasso permettant aux enfants d’exprimer leurs visions d’un autre monde.

Découvrez le fruit de ces cogitations. Le film sera présenté en présence de Rémy aux enfants et aux équipes ce 26 mars au café-théâtre Michel Lafont, espace scénique de notre association :

Images du spectacle “Tout va bien”

Ce mardi  19 mars au café-théâtre Michel Lafond, espace scénique de notre institution, Quentin a proposé aux enfants et aux équipes éducatives une première représentation de “Tout va bien”,  formidable création clowno-cascadeuse célébrant la constatation selon laquelle rien n’est joué d’avance.

Le personnage incarné par Quentin est certes dans le constant quiproquo, mais par sa fantaisie parvient à enjoliver cet état d’à peu près. Tout y passe : de la compétition en boîte de nuit pour s’endormir aux aléas d’une garde de bébé, de la difficulté d’être en toilettes publiques à l’apprentissage de l’art d’envoyer une boule de bowling, le personnage de Quentin raconte avec talent les affres de l’existence, de l’effort pour vivre ensemble cahin-caha.

Acrobate de bien des manières – vocale, athlétique, Quentin incarne façon Tex Avery et a emmené les enfants et les équipes dans une douce dinguerie jubilatoire. Le jeu avec la salle fut particulièrement apprécié.

L’après-midi de ce mercredi 20 mars, Quentin et Paul ont rencontré les enfants du Centre de Jour pour dialoguer ensemble sur le plaisir de s’exprimer en chant, en mime, en acrobatie. Une seconde représentation de “Tout va bien” fut présentée aux enfants et aux équipes ce mercredi soir.

Découvrez les images réalisées avec l’aimable autorisation de Quentin par Bruno, chef du DMAD DARF et de la Maison de la Danse :

Découvrez les images réalisées avec l’aimable autorisation de Quentin par Pierre, membre de l’équipe éducative du Centre de jour, le 20 mars après-midi :

Souvenirs du match Lens / Nice au stade Bollaert

Ce 16 mars grâce au Conseil départemental du Pas-de-Calais, des enfants de la Maison de la Danse et de la Maison de la Musique ont pu assister au match de football Lens / Nice dans la magnifique enceinte du stade Bollaert.

Voici les photos de notre sortie Foot au Stade Bollaert pour le Match de Ligue 1 Lens contre Nice avec Romane et Hugo, membres de l’équipe éducative de la Maison de Musique.
Malheureusement Lens a perdu mais nous avons passés une magnifique soirée. Nos jeunes étaient ravis de découvrir ce stade avec plus de 37500 personnes et cette ambiance formidable que peux offrir les supporters Lensois
.”

(Texte et images de Vincent, membre de l’équipe éducative de la Maison de la Musique).