Archives de catégorie : Saisons culturelles

Le déjeuner sous l’herbe

En 1984, l’artiste Daniel Spoerri (photographie ci-dessus) invente le “déjeuner sous l’herbe”, opération dont les enfants et les jeunes se sont inspirés pour créer vingt-six ans plus tard “le petit déjeuner sous l’herbe”.

La SDTP (“Société du déterrement du tableau-piège”), association dont l’archéologue Jean-Paul Demoule, membre de notre conseil scientifique, fait partie, a créé un site internet présentant ces deux opérations soeurs. La fourchette tordue est un des objets retrouvé en 2010 par Jean Paul Demoule et ses collègues :

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Nous espérons retrouver à notre tour des objets du petit déjeuner sous l’herbe en 2030 puis en 2050.

Pour se donner le maximum de probabilités que la mémoire de cette opération perdure au-delà des décennies à venir, notre site internet publie régulièrement des articles entretenant son souvenir (pour revoir le film tourné lors de cette opération d’archéologie du futur, cliquez ici).

Pour découvrir le site internet de la SDTP, cliquez ici. Pour découvrir la page qu’elle a consacrée à notre “petit déjeuner sous l’herbe” cliquez ici.

Réunion du Conseil scientifique

Les membres du conseil scientifique se réunissent, avec à l’ordre de jour une analyse rétrospective du premier trimestre de la saison culturelle, la présentation d’actions / recherches organisées cette saison culturelle en nos Maisons  (étude qualitative sur les notions de mobilité et de résidentialité chez les jeunes de l’institution et étude qualitative sur le parcours d’adultes depuis leur placement dans l’institution, les questions ouvertes (points que les membres du conseil scientifique voudraient discuter).

M. Jean-Paul Delevoye, président du Conseil Economique, Social et Environnemental et parrain des précédentes éditions de nos “Journées d’enfance” devrait, sauf contretemps de dernière minute, honorer de sa présence le conseil scientifique et participer à ses travaux à cette occasion.

LETTRE DU DIRECTEUR #13

La réforme de la loi de 2007 en débat.

La commission des affaires sociales s’est réunie pour examiner le rapport de Michelle Meunier le 11 décembre 2014 (voir le compte-rendu de la séance ici.

Voici ce que nous dit le service de presse du Sénat, le 4 décembre 2014, pour introduire la discussion à propos de proposition de loi visant à renforcer la protection de l’enfance avec quelques modifications à la clé :

« S’agissant de la gouvernance, la proposition de loi crée un Conseil national de la protection de l’enfance chargé de promouvoir la convergence des politiques menées au niveau local. Afin de rompre l’isolement du médecin libéral et d’améliorer le repérage des enfants en danger, elle prévoit la désignation dans chaque département d’un médecin référent “protection de l’enfance” chargé d’établir des liens de travail réguliers entre les services départementaux et tous les professionnels de santé (médecine de ville, hôpital, santé scolaire).

La commission des affaires sociales a adopté, à l’initiative de sa rapporteure, un amendement qui prévoit la mise en place d’un référentiel commun pour définir le contenu du “projet pour l’enfant”, aujourd’hui très inégalement mis en œuvre par les départements.

Dans l’objectif de sécuriser le parcours de l’enfant placé, les sénateurs proposent que lorsque le service social à l’enfance (ASE) envisage de modifier les conditions de prise en charge d’un enfant, il en informe le juge. Si l’intérêt de l’enfant le justifie, celui-ci pourra ordonner le maintien de l’enfant dans son lieu d’accueil.

Sur proposition commune des deux rapporteurs, la commission a adopté un amendement qui prévoit qu’au-delà d’une certaine durée de placement, l’ASE examine l’opportunité d’autres mesures susceptibles de garantir la stabilité des conditions de vie de l’enfant.

Les dispositions de la proposition de loi qui limitaient la révocabilité de l’adoption simple et qui permettaient qu’un enfant déjà adopté mais devenu pupille de l’État puisse faire l’objet d’une seconde adoption plénière ont été supprimées, suivant l’avis de la commission des lois.

Afin de reconnaître la spécificité des violences endurées par les enfants victimes d’inceste, la proposition de loi reconnaît l’inceste comme une infraction pénale à part entière. Toutefois, à l’invitation du rapporteur pour avis, la commission a jugé opportun de supprimer les dispositions du texte initial érigeant l’inceste en circonstance aggravante de la peine principale. »

Certains points n’ont pas été retenus, à ce stade du débat, puisqu’ils impliquaient une réforme de l’adoption, tout comme n’ont pas été validées par le Sénat de nouvelles propositions pour parer au délaissement parental et pour inscrire l’inceste comme circonstance aggravante dans le code pénal. Je regrette ces occasions manquées. Permettez-moi ici de m’en expliquer pour les deux premiers thèmes. Je reviendrai sur celui de l’inceste ultérieurement, tout comme je me prononcerai plus en détail sur ce glissement sémantique qui s’est opéré lors de la discussion au Sénat, délaissant « la capacité de discernement » supposé à l’enfant, et privilégiant la notion de « maturité ». Sur ce point, et sans que je puisse m’y étendre outre mesure, je reste convaincu qu’il est urgent de revenir à l’idée initiale qui est de  supposer, à l’enfant et a priori, cette capacité de discernement.

S’agissant de l’adoption et des politiques prônées par cette réforme de la loi de 2007 pour l’accueil des enfants j’écrirai, comme à l’accoutumée, quelques récits de vies observées en nos Maisons pour illustrer mon propos.

Le double abandon :

Commençons par la réforme de l’adoption : le titre de ce récit de vie pourrait être « les fêtes de Noel et le lien d’origine ».

Noel reste une fête douloureuse pour ceux qui vivent l’absence de membres de leur famille.  Des cris se font entendre, comme ceux d’Ophélie*, dans les couloirs de l’institution d’accueil qui est la sienne, depuis la décision prise par le conseil de famille au sujet de  son admission au statut de pupille. Depuis deux ans, l’un de ses frères est adopté. Elle vient donc de perdre maintenant l’un de ses frères. Cela lui est insupportable, elle qui a toujours été le vilain petit canard, probablement parce qu’elle « en aurait trop dit ». Son nécessaire « besoin de dire » de l’époque du chaos familial, se le reproche-t-elle encore chaque année quelques jours avant Noel, époque du réveil en soi, qu’une fratrie, elle en a une, quels qu’aient été les événements de la vie, fratrie qu’on lui a partiellement reti- rée ? Elle vide tout de sa chambre pour déposer vêtements, objets divers, souvenirs, dans le couloir. Sa colère est sans remède, Ophélie est inconsolable. L’éducatrice préfère appeler la directrice adjointe qui la rejoint, et trouvera quelques mots d’apaisement. Ils diront l’injustice ressentie par Ophélie, le cri partagé, l’impossible à dépasser.

« Ca y est, Ophélie, tu as décidé de nous quitter ? Tu déménages ? C‘est peut-être ce qu’il faut faire, et c’est ta décision.  On se quitte ? C‘est vrai que nous ne pouvons pas tout. Mais tu as ta place ici, et si tu prends la décision de partir, tu pourras aussi revenir. »

Il nous arrive aussi parfois  de proposer le départ, de le mettre en scène, de le supposer souhaitable, non parce que nous le souhaitons, mais parce que l’envisager fait réfléchir sur la valeur du lien avec les uns et les autres de l’institution. Une occasion de faire vivre ce qui tient. Pour un temps, la colère s’apaise. Ophélie reverra-t-elle son frère adopté ? Peut-être, après sa majorité, si les deux le veulent, malgré les liens que le temps aura distendus.

Voici ce que je retire de  cette scène, au regard de ce qui fut discuté récemment au Sénat et dont je viens de vous faire part en introduction.

La proposition de loi s’intéresse à la permanence des liens. Mais quand la loi pourra-t-elle tenir compte des liens, et non des moindres, à savoir les liens fraternels ?  Les questions d’adoption sont écartées du débat parlementaire de la protection de l’enfance  parce qu’elles font l’objet d’une loi spécifique, et Ophélie ne trouvera pas encore la réponse à la situation de double abandon. Il en sera donc de même pour l’adoption simple, qui a l’avantage, et non l’inconvénient, de maintenir les liens d’origine, et qui pourrait être sollicitée plus souvent. De même aussi ne seront pas revues les conditions de révocabilité en adoption simple pour permettre une préférence faite aux conditions de permanence du lien d’éducation de l’enfant.

Je voudrais à présent m’exprimer à propos du plus grand nombre de ces jeunes qui, bien que bénéficiant d’une mesure éducative en famille d’accueil ou en institution éducative, ont passé quelques jours en famille. Pour certains, quelques heures seulement, pour d’autres quelques jours ou toutes les vacances scolaires. Un peu à l’aune de la multiplication des lieux de vie pour l’enfant de parents divorcés, les jeunes en besoin de protection peuvent se construire avec des parentalités exercées  en différents espaces. Comme pour eux, c’est la cohérence que les adultes seront capables de construire autour de l’enfant qui sera déterminante.

Les fourches caudines de la filiation :

Pour ouvrir ce nouveau chapitre, un autre récit de vie observée au sein de notre institution, que je pourrais intituler « le grandissement par l’intelligence des places ».

Marcel a intégré notre institution depuis cinq ans, tout en maintenant son lien avec « sa » famille d’accueil », comme il le souligne, famille d’accueil qui n’aurait pu garder sa place sans la collaboration avec une institution éducative. La cause des violences et de la toute puissance dans lesquelles Marcel s’est installé est bien à comprendre comme autant de violences auxquelles il a assisté, aboutissant au suicide de sa mère et à l’emprisonnement du père. Marcel mit à mal le lien à l’institution de nombreuses fois, mais l’engagement était pris, pour autant, de ne pas lâcher prise.

C’est ce travail, en belle cohérence avec la famille d’accueil, qui aura contribué à une nouvelle évolution pour Marcel. Il avait clivé en deux espaces ce qu’il vivait dans la famille d’accueil, au sein de laquelle il se comportait de mieux en mieux, et l’institution, au sein de laquelle ses progrès étaient réels, mais avec des séquences de fugues ou de passages à l’acte.

Comprenant sa vision du monde en deux pôles, et connaissant l’attache qu’il avait nouée, à la fois dans la famille d’accueil et dans l’institution qu’il ne voulait absolument pas quitter, nous décidions de  faire appel à la famille d’accueil, en soutien de l’institution pendant ces épisodes plus chaotiques.

Ainsi, en bonne articulation avec les services sociaux, la famille d’accueil et l’institution se rencontraient pour parler des différents événements, ce qui rendait furieux Marcel. Il ne supportait pas ce partage et cette cohérence des intervenants, ne voulant pas mêler les personnes si importante pour son lien affectif, le père et la mère de la famille d’accueil, à ses comportements passagers dans l’institution. La cohérence que les adultes ont bien voulu donner à leurs actions pour Marcel a, de notre point de vue, contribué à éviter le clivage qui se constituait. Aujourd’hui, il est heureux que Marcel ait pu retourner vivre dans sa famille d’accueil, et soit inscrit dans un internat scolaire. La famille d’accueil, les travailleurs sociaux et Marcel savent pouvoir compter, le cas échéant,  sur notre disponibilité en cas de difficultés.

Que penser de Marcel et de son parcours au prisme des discussions qui viennent d’avoir lieu au Sénat ? La loi s’intéresse avec raison à la sécurisation du parcours de l’enfant aux fins de lui offrir une permanence des conditions d’éducation incluant la dimension affective, essentielle. Il est donc vraiment nécessaire de donner toute la place au lien de filiation fraternel. Ce qui pose problème, chacun le sait, est la prise en compte ou non des liens d’origine de l’enfant adopté par les parents adoptants. Est-ce d’ailleurs encore le cas aujourd’hui, pour la majorité, en ce qui concerne précisément le lien de fratrie d’origine ? Pour rencontrer au sein du Conseil de Famille certains d’entre eux, je n’en suis pas certain. Les familles savent aujourd’hui devoir compter avec cette histoire, d’une manière ou d’une autre, aujourd’hui ou au temps de l’adolescence, et à la majorité. L’adoption ne peut se faire sur le dos du déni de la filiation d’origine, ni pour l’enfant, ni pour les parents. Sur le plan de la construction psychique, chacun sait que ce n’est pas souhaitable.

On ne choisit pas sa filiation, bien que lors de l’adoption on puisse choisir sa famille. C’est un montage institutionnel, au-delà de chacun, et qui garantit les places à chacun dans son histoire et sa génération. Il n’est donc pas question de choisir sa filiation.

La réalité, en fait, c’est tout de même : D’origine,  Fils de,  et devenu, par la loi et l’adoption, fils de. Ne sommes-nous vraiment pas encore prêts à faire ce pas pour tous ? N’en est-t-il pas ainsi lors des divorces et contrats de mariage lorsque les transcriptions sont faites dans le livret de famille ?

De pouvoir retrouver cette information à la majorité semble une avancée, y compris dans le cas où la mère et le père d’origine ne souhaiteraient pas renouer un lien, ce qui devrait être garanti. S’il choisissait d’en savoir plus, voire de désirer renouer des liens, le sujet devrait, certes, faire ce travail de deuil auquel il a déjà été confronté lors de l’abandon. Prendre la décision, de savoir et (ou) de renouer des liens, avec le risque de devoir faire un travail de deuil vaut mieux qu’un déni. Ainsi serait préservé pour les père et mère d’origine l’usage de leur droit d’abandon et d’accouchement sous le secret.

Dans ces conditions, élargir avant toute décision de placement chez un tiers le recours aux personnes de la famille ou connues de l’enfant et par ailleurs privilégier les conditions d’éducation, la sécurité affective et la cohérence du parcours d’éducation de l’enfant en diminuant les possibilités de déstabilisation par des parents dans l’incapacité de leurs donner, reste possible.

Il semblerait que lors des débats parlementaires l’on perde un certain systématisme qui aurait sans aucun doute marqué les pratiques et les esprits (voir d’ailleurs à ce sujet les propositions des parlementaires qui sont maintenues : constitution d’une commission, intervention du juge en cas de déplacement, projet pour l’enfant).

Dans la pratique, aujourd’hui, et autour de certaines situations parfois complexes, et nécessitant une belle articulation entre les acteurs sociaux, du soin, de l’éducatif et du pédagogique, l’on sent une réelle attention des travailleurs sociaux à la question du maintien du lien pendant la période de transition : entre famille d’accueil  et parents adoptants, en cas de passage d’une famille d’accueil à une autre, dans le cas d’un travail commun famille d’accueil et institution, mais cependant  moindre dans le cas d’une institution  vers une autre institution, comme si le lien affectif était moins en cause.

Et pourtant ce n’est pas toujours vrai, et dévalue la valeur du lien que les jeunes nouent avec leurs éducateurs. C‘est pourquoi je préfère parler de cette « bonne proximité » dans laquelle doit se nouer la relation éducative, plutôt que cette autre formulation : « bonne distance », qui a pu contribuer à une certaine déshumanisation du travail social.

Voici pour conclure quelques propositions d’accompagnement de la loi et des débats en cours que pourraient prendre les associations et les institutions pour en faire vivre le nouveau texte législatif à venir, à la lettre et dans l’esprit.

Propositions pour les associations et les institutions éducatives :

  1. S’engager sur le long terme est incontournable, avec les bénéficiaires et leurs parents, au-delà du seul temps de la mesure éducative, au sein de nos associations, après le temps de travail au sein de l’institution :

Parce que les difficultés rencontrées ont créé des fragilités qui peuvent ressurgir à un autre temps de vie, ce que nous savons.

Parce que les réponses qui ont apporté un mieux-être peuvent être mobilisées de nouveau.

Parce qu’en répondant sur la continuité, nous permettons la confiance et faisons un gain évident sur l’approche de nouvelles  difficultés.

Parce que nous évitons ainsi les ruptures et de fait, pour partie, diminuons le phénomène des rejets successifs.

Parce que le  présent a besoin de la confiance du long terme.

  1. Maintenir et élargir la sphère d’appui des liens et la permanence du lien dans une association inscrite sur le territoire :

En reconnaissant la place de ceux qui ont existé dans l’histoire de l’enfant.

En cherchant dans la famille élargie les possibles recours.

En privilégiant le lien et le maintien du lien avec la famille, la même famille d’accueil /et /ou l’institution, particulièrement pendant les temps où les difficultés ressurgissent, ou que de nouvelles naissent.

Ce dernier point trouvera des échos cliniques sur la nécessité pour certains enfants de vivre des alternances qui ne provoquent pas la rupture, mais permettent de redonner du sens au lien.

La diversification de la prise en charge permet l’adaptation par la décision de mettre en oeuvre la bonne mesure, en fonction des besoins. Mais la diversification, c’est aussi de s’appuyer sur différentes ressources en fonction de l’histoire. Mais maintenir et élargir la base des ressources relationnelles de l’enfant doit se conjuguer avec le développement de ses ressources sociales. S’il peut s’agir aussi d’initiatives propres du sujet, le développement des ressources sociales peut aussi trouver à se développer à partir des ressources et du projet associatif. Par son propre engagement sur le territoire pour ce dont elle est connue (nous sommes une association de protection de l’enfance), mais aussi par sa propre démarche transversale et non à partir de son seul objet sectoriel pour s’insérer dans la cité, démarche que l’on peut rapprocher du développement social territorial. De la sorte, le jeune et sa famille ouvrent leur champ social et apprennent la démarche collective et les valeurs associatives. Sur ce point, je me permets de renvoyer à l’approche décrite dans la dernière lettre d’information, ainsi que sur notre site Internet, par exemple, l’animation du Musée de Boulogne-sur-mer par notre association toute le 20 novembre 2014 dans le cadre de la journée internationale des droits de l’enfant. S’intéresser aux personnes, c’est s’intéresser au collectif et à la communauté à laquelle elles appartiennent.

  1. Diversifier les réponses pour les personnes :

Ce qui est fait, mais  aussi mieux les coordonner entre elles, particulièrement pour les plus en difficulté. La diversification permet aussi le passage d’une mesure à l’autre au sein d’une même association, ce qui est bénéfique à la permanence du lien, sauf en cas de difficulté particulière.

  1. Retrouver le sens des bienfaits de l’universel des mesures

En répondant aussi bien par les mesures communes que par les mesures spécifiques, inspiré des riches contributions exprimées lors du colloque « L’accès au droit : construire l’égalité », dont on pourra télécharger les actes ici. Par exemple, Il semble évident que la réponse à des carences éducatives passe aussi par la mise en oeuvre d’une bonne éducation, ce qui est commun à tous, aux côtés de mesures plus spécifiques.

 Eric Legros
 * Le prénom des personnes citées a été modifié pour le besoin de cette lettre du directeur.

Compte-rendu de réunion du 15 décembre 2014

Compte-rendu réunion de comité de pilotage, pôle international

15 décembre 2014

Emmanuel Paris

Présents :

Joseph Bako, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, chef de service Maison de la musique et Itinérances
Baptiste Legros, association Kuru Kofé
Emmanuel Paris, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, directeur adjoint aux affaires culturelles

I. Information sur l’organisation de la résidence d’artiste Sitala :

Emmanuel Paris informe les participants qu’une compagnie burkinabé : « Sitala » sera accueillie aux Maisons lors d’une résidence financée par l’institution, du 17 juin au 4 juillet 2015. Il s’agira pour les artistes de cette troupe de partager avec les enfants et les jeunes leur art dans la perspective du spectacle qui clôturera le 3 juillet 2015 le festival « Les Journées d’Enfance 2015 ».

Ce partenariat privilégié témoigne de la prégnance des échanges interculturels dans le programme culturel de notre institution, et de la vivacités des liens qu’elle entretient de longue date avec le Burkina Faso, en particulier dans le cadre du programme Itinérance.

Emmanuel Paris informe les participants qu’une autre résidence d’artiste aura lieu du 17 janvier 2015 au 30 mars 2015 et est co-produite avec la Direction Régionale des Affaires Culturelles Nord Pas-de-Calais. Le lauréat de cette résidence est Marcel Mazet.

II. Point d’étape sur Itinérance « Grèce 2014/2015 » :

Sur proposition d’Emmanuel Paris, Baptiste Legros revient sur le mois de novembre, durant lequel il a accompagné avec Christophe Rolland 4 jeunes en itinérance en Grèce. Ce séjour de rupture aura lieu jusque la fin février 2015, mais il est d’ores et déjà possible et utile d’étudier ce premier mois, notamment en raison du dispositif expérimental mis en place à cette occasion. C’est, en effet, et pour la première fois depuis bien longtemps une destination en Europe ; les séjours habituels en Afrique (Burkina Faso, Maroc) ayant été fortement déconseillés par le Ministère des Affaires étrangères. C’est, par ailleurs, l’expérimentation de deux camping-cars, nouvellement acquis par l’association, quand il était d’usage jusque-là d’itinérer jusqu’à la destination d’accueil par d’autres moyens.

Baptiste Legros observe que ces deux paramètres : destination dans un pays européen et recours aux camping-cars, modifient le travail éducatif. Le dépaysement recherché par Itinérance est en effet plus difficile à obtenir, et la configuration du véhicule (un éducateur, deux jeunes / camping-car), par ailleurs lieu de vie communautaire, complique l’apprentissage des places (sur la relation entre la fonction des espaces et l’apprentissage de la vie, voir par exemple l’article relatant la politique éducative et culturelle de l’institution ici).

Baptiste Legros décrit plus en détails le quotidien de travail de l’éducateur dans cette nouvelle configuration : la fréquence des lieux de restauration rapide sur le terrain attise la convoitise, si bien qu’il a fallu privilégier des lieux d’étape loin de la ville. Le fait de ne pas connaître la population locale comme cela peut être le cas au Burkina ou au Maroc rend aussi plus difficile l’insertion dans la vie quotidienne des lieux. A ce sujet, Baptiste Legros recommande à l’avenir de préparer les Itinérances avec des associations du pays d’accueil.

S’agissant du projet culturel articulé à cet Itinérance en Grèce (marcher sur les traces de l’empereur byzantin Justinien, dont le code a profondément réformé la vision juridique occidentale en matière de droit des familles et des enfants), le moment mis en œuvre dès les premiers jours de novembre en Ardèche, durant lequel une constitution a été rédigée et mise au vote conjointement par les jeunes et les éducateurs, a été apprécié de tous. Baptiste Legros signale cependant la difficulté, en camping-car de pouvoir faire étape proche des sites byzantins en Italie (ces vestiges et monuments sont souvent dans le tissu urbain).

Emmanuel Paris, pour conclure ce point d’avancement sur Itinérance Grèce 2014/2015, signale qu’à présent Gilles et Christine pour le premier camping-car, et Jimmy pour le second, sont en train de rayonner autour d’Athènes et Patras, et que les nouvelles sont bonnes. Des reportages réalisés par les jeunes sur place sont attendus. Celui réalisé par Mathieu et Vincent avec l’aide de Jimmy vient d’être mis en ligne sur le site Internet.

III. Lecture commentée du document « Itinérances, pour relier » :

Rédigé en 2003, ce document pose les fondements du dispositif Itinérance. Joseph Bako et Baptiste Legros conviennent de la pertinence de cet écrit, onze années après sa rédaction.  Joseph Bako précise qu’il a largement utilisé ses principes pour réactualiser le dispositif, lors de sa prise de fonction du service cet Eté.

Baptiste Legros et Joseph Bako recommandent d’améliorer la phase amont du départ en itinérance, qui autrefois donnait par exemple lieu pour les jeunes en partance à des stages spécifiques, appelés notamment les « mercredis des savoirs », durant lesquels ils étudiaient des problématiques spécifiques au pays d’accueil (géographie, ethnologie, etc.). Des stages préparatoires pourraient avoir lieu de nouveau, réunissant les jeunes concernés, un expert du pays d’accueil.

Baptiste Legros propose qu’un manuel pédagogique soit rédigé en prévision du prochain Itinérance 2015, établissant par exemple les règles de vie de groupe à respecter impérativement pour que le séjour puisse être vécu de manière harmonieuse.

Emmanuel Paris propose parallèlement de travailler à la mise en ligne du document « Itinérances, pour relier » sur le site Internet de l’institution d’ici le prochain comité de pilotage.

Emmanuel Paris remercie les participants et fixe la prochaine réunion du comité de pilotage international au lundi 16 mars 2015, de 10h à 11h30, en salle du conseil d’administration du site de la  Ferme de Bertinghen.

Compte-rendu de réunion du 15 décembre 2014

Compte-rendu réunion de comité de pilotage, pôle communication

15 décembre 2014

Emmanuel Paris

Présents :

Joseph Bako, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, chef de service Maison de la musique et Itinérances
Yannick Coppin, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, chef de service Centre de jour
Quentin Laplace, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, informaticien
Bastien Couture, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, représentante des enfants et des jeunes de l’association
Tatiana Foulon, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, représentante des enfants et des jeunes de l’association
Emmanuel Paris, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, directeur adjoint aux affaires culturelles

Excusés :

Jonathan Lefébure, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, éducateur Maison de la danse
Anthony Vasseur, Radio « Transat FM »

I. Partenariat avec « Transat FM » :

Emmanuel Paris informe les participants de l’intégration d’Anthony Vasseur, journaliste de la radio « Transat FM », en tant que membre du comité de pilotage « communication » de l’institution. M. Vasseur organise avec son équipe des ateliers d’initiation aux techniques de conception/réalisation/diffusion d’émissions radiophoniques auprès des enfants, des jeunes et de l’équipe du « Centre de jour » dans le cadre d’une convention avec l’institution. Ce partenariat permettra au Centre de jour de tenir une place centrale dans la médiatisation des savoirs, savoir faire et savoir être générés dans les maisons de culture de l’association, et notamment via la programmation d’émissions spécifiques sur « Happy culture », la webradio des Maisons des Enfants de la Côte d’Opale.

II. Présentation de trois événements durant lesquels une médiatisation est souhaitée :

Emmanuel Paris informe les participants :

–          Que M. Jean-Paul Delevoye, président du Conseil Economique, Social et Environnemental, assistera le vendredi 9 janvier 2015 aux travaux du conseil scientifique de l’institution ;

–          Que M. Marcel Mazet, artiste, sera accueillie aux Maisons dans le cadre d’une résidence co-financée par la Direction Régionale des Affaires Culturelles Nord Pas-de-Calais et l’institution, du 17 janvier 2015 au 30 mars 2015 ;

–          Qu’une compagnie burkinabé : « Sitala » sera accueillie aux Maisons lors d’une résidence financée par l’institution, du 17 juin au 4 juillet 2015.

Pour ces trois événements, Emmanuel Paris demande qu’une médiatisation soit organisée. La venue de M. Delevoye pourrait par exemple donner lieu à un interview enregistré entre cette personnalité et des jeunes du Centre de jour, afin d’être ensuite diffusé sur la webradio de l’institution. La résidence d’artiste de M. Mazet peut donner lieu, autre exemple, à un article conçu et réalisé par les jeunes d’une Maison, et mis en ligne sur une page dédiée à cette résidence sur notre site Internet.

Bastien Couture demande à quelle heure pourrait avoir lieu l’interview avec M. Delevoye. Emmanuel Paris demande d’être disponible le 9 janvier à partir de 9h et jusque 14h, avec un interview vraisemblablement organisé autour de cinq questions à rédiger, avant que le conseil scientifique ne commence à 10 heures.

III. Le cinéma :

Emmanuel Paris informe les participants qu’entre le comité de pilotage précédent, en septembre, et celui-ci, deux castings pour deux films de télévision et/ou de cinéma ont été réalisés au Café théâtre Michel Lafond auprès des enfants et des jeunes de l’institution. Un troisième casting pour une autre œuvre cinématographique est programmé en janvier 2015.

Cette profusion de sollicitations, honorant la qualité des enfants et des jeunes, oblige par ailleurs l’institution à s’associer les services d’une personne spécialisée sur les questions de droits à l’image, afin de sécuriser les documents contractuels générés lors de ces sélections/recrutements.

IV. La Webradio :

Yannick Coppin détaille l’organisation des ateliers organisés par la radio « Transat FM » pour les enfants et les jeunes du Centre de jour dans le cadre d’une convention passée avec l’institution. A ce jour, trois ateliers ont eu lieu ; les enfants et les jeunes sont répartis en sous-groupes de 4, 5 personnes, et chaque première séance avec un sous-groupe a lieu dans les locaux de la radio « Transat FM ». La réalisation des premières émissions radiophoniques est programmée pour cette semaine ; leur mise en ligne pourra donc avoir lieu durant le mois de janvier 2015 sur la webradio, et dans le cadre d’une chronique hebdomadaire sur la radio « Transat FM ».

Joseph Bako demande la possibilité d’être formé aux logiciels inhérents au fonctionnement d’une Webradio, car certains d’entre eux sont particulièrement sophistiqués.

Emmanuel Paris demande par ailleurs que les Maisons de l’institution puissent être équipées durant le mois de janvier 2015 en enceintes permettant d’écouter la Webradio.

Yannick Coppin signale les possibilités offertes par les enceintes Wifi, qui ne nécessitent donc pas un raccordement filaire.

Quentin Laplace précise ce dispositif présentant le meilleur rapport qualité/prix/facilité d’installation. La solution économique et pratique serait cette enceinte capable de lire un flux radio sur internet en la connectant en Wifi ou par câble sur le réseau.

Pour la Maison du Sport et du Bien-être et la Maison des Découvreurs, il n’est pas besoin d’un serveur qui re-dispatcherait le signal : une seule enceinte suffit (puisque le flux n’a pas besoin d’être lu sur une seule sortie). Pour les autres Maisons, à Outreau et Saint-Martin les boulogne, un ordinateur aura le rôle de relais. Cet ordinateur lit le flux de notre webradio sur le net, et nos enceintes reçoivent le flux de notre ordinateur via le réseau.

Emmanuel Paris demande à Quentin Laplace et Joseph Bako de produire un devis pour l’acquisition du matériel requis.

V. Site Internet :

Emmanuel Paris et Quentin Laplace évalue à deux / trois articles mis en ligne par semaine l’alimentation du site Internet de l’institution depuis le début de la saison culturelle, en septembre 2014.

Cette bonne cadence n’est cependant pas due à une mobilisation des équipes des Maisons, ce qui est pourtant l’objectif assigné par M. Legros. Il est en effet très important que chaque équipe relate régulièrement la vie vécue dans leur maison, de manière à consolider le lien privilégié avec les enfants et les jeunes de ces unités.

Emmanuel Paris informe les participants qu’une décision a été prise en conséquence par la direction : dorénavant tout nouveau stagiaire intégrant une Maison se verra confier la responsabilité de produire des contenus médiatisables qu’il communiquera à son chef de service, pour validation, et au terme de chaque semaine écoulée. Ces contenus validés seront ensuite transmis à Quentin Laplace et Emmanuel Paris pour mise en ligne sur le site Internet chaque début de semaine. Cela porte aussi bien sur des photographies présentant une qualité esthétique, que des articles (photos + texte).

Emmanuel Paris demande si toutes les Maisons ont chacune un appareil photo qui puisse être confié au stagiaire ; sous réserve de confirmation, toutes en ont un à l’exception de la Maison vive.

Emmanuel Paris remercie les participants et fixe la prochaine réunion du comité de pilotage communication au lundi 16 mars 2015, de 14h à 15h30, en salle du conseil d’administration du site de la Ferme de Bertinghen.

Compte-rendu de réunion du 10 décembre 2014

Compte-rendu réunion de comité de pilotage, pôle muséographique

10 décembre 2014

Emmanuel Paris

Présents :

Sandrine Loggia, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, chef de service Maison vive, Maison de la danse, Service de maintien à domicile
Yannick Coppin, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, chef de service Centre de jour
Sylvie Mestre, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, professeur des pratiques artistiques (arts plastiques)
l’association
Emmanuel Paris, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale , directeur adjoint aux affaires culturelles Sabine Chaillet, Musée de Boulogne-sur-mer, responsable du service des publics
Rosemary Charton, Musée de Boulogne-sur-mer, médiatrice
Elodie Condette, Fonds Régional d’Art Contemporain Nord Pas-de-Calais, chargée des expositions et de la programmation in situ
Anick Traguardi, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, éducatrice Maison du Cirque et du Théâtre

I. Présentation des résidences d’artiste organisées aux Maisons dans les prochains mois :

Emmanuel Paris informe les participants de deux résidences d’artiste prochainement organisées aux Maisons.

La première aura lieu du 17 janvier 2015 au 30 mars 2015 et est co-produite avec la Direction Régionale des Affaires Culturelles Nord Pas-de-Calais. Le lauréat de cette résidence est Marcel Mazet.

L’institution accueillera par ailleurs la compagnie franco-burkinabé  « Sitala »  lors d’une résidence financée par l’institution, du 17 juin au 4 juillet 2015. Il s’agira pour les artistes de cette troupe de partager avec les enfants et les jeunes leur art dans la perspective du spectacle qui clôturera le 3 juillet 2015 le festival « Les Journées d’Enfance 2015 ».

Dans les deux cas, l’institution aimerait qu’artistes et acteurs muséaux puissent vivre avec les enfants et les jeunes des instants mis en commun, chacun selon son art, son expertise, au titre de cette quête d’hybridation de la culture, qui est l’une des caractéristiques de notre thème de la saison culturelle 2014/2015 : « Ce qui nous tient ».

Emmanuel Paris informe par ailleurs Mesdames Charton, Chaillet (Musée de Boulogne-sur-mer) et Condette (FRAC Nord Pas-de-Calais) que la compagnie « Sitala » sera disponible lors de cette résidence pour des prestations pédagogiques en dehors de son contrat avec l’association, et pourrait par exemple proposer dans le cadre de leur programmation des pôles de démonstration en public des savoirs, savoirs faire et savoirs être burkinabé.

Madame Chaillet signale que le Musée organisera nombre d’animations durant la période de la résidence de Sitala, et ne pourra dès lors inclure sa présence dans la programmation de son institution. Madame Chaillet recommande de contacter rapidement les établissements de l’Education nationale de la présence et de la disponibilité de Sitala, mais observe que les budgets alloués aux animations sont dans la grande majorité des cas déjà finalisés.

Madame Condette réserve une réponse à cette proposition d’animations par Sitala au mois de janvier 2015.

II. Visite par la Maison Vive de l’exposition notamment consacrée au « Déjeuner sous l’herbe » :

Emmanuel Paris informe les participants que la Maison Vive visitera à Paris le mercredi 17 décembre 2014 l’exposition « Il était une fois… la bande à Niki ».

Cette exposition a pour commissaires scientifiques Bernard Müeller et Jean-Paul Demoule, co-auteurs avec l’artiste Daniel Spoerri de l’opération « Le déjeuner sous l’herbe », qui a inspiré l’opération « Le petit déjeuner sous l’herbe » le 2 juillet 2010 sur le site de la ferme de Bertinghen. Jean-Paul Demoule, devenu entre-temps membre du conseil scientifique de notre institution, a facilité la préparation de la venue de la Maison Vive à cette exposition, proposée à l’équipe par Sylvie Mestre, professeur des pratiques artistiques (arts plastiques).

III. Partenariat avec le FRAC Nord Pas-de-Calais

Emmanuel Paris informe les participants des ateliers qui seront organisés avec le Fonds Régional d’Art Contemporain du Nord Pas-de-Calais à partir du mois de février 2015.

Elodie Condette précise que ces ateliers seront inspirés du thème de la saison culturelle 2014/2015 des Maisons : « Ce qui nous tient », à partir de trois idées clé : l’imagination, l’équilibre, la communication et en fonction des contenus culturels travaillés en ateliers bi-hebdomadaires obligatoires ou en ateliers transversaux par chaque Maison. L’équipe du FRAC a pré-sélectionné un corpus d’œuvres constitutives du Fonds Régional d’Art Contemporain à partir de ces paramètres :

. Achile Castiglioni, Sella, 1957 (acquisition 1985) – Siège culbuto à partir d’une selle de bicyclette.
. Michael Snow, Four to five, 1962 (acquisition 1998) – Série de 16 photographies noir et blanc où l’on aperçoit la même silhouette de femme dans différents environnements.
. Hans Haacke, Blue Sail, 1965 (acquisition 1985) – Installation avec ventilateur sous un voile de mousseline de coloris bleu suspendu.
. Studio 35, Capitello, 1970 (acquisition 1987) – Fauteuil en polyuréthane expansé en forme de haut de colonne grecque cassée.
. Jack Goldstein, A Ballet Shoe, 1975 et The Jump, 1978 (acquisitions 2001) – Vidéos présentant un pied de danseuse classique se levant sur pointe en continu et l’image retravaillée d’un plongeur.
. Robert Barry, Variation n°1, 1977 – oeuvre sonore où un acteur lit des mots espacés de deux minutes de silence chacun.
. Danièle Gibrat, Sans titre, 1983 (acquisition 1985) – Sculpture socle de béton cellulaire dont la matière vacille, produisant un effet de mouvement et dessin sur plexiglas au pastel gras d’un personnage qui chute.
. Jessica Diamond, Me Constellation, 1992-1993 (acquisition 1997) – Peinture murale en latex où le mot “me” apparaît dans une nuée d’étoiles.
. Ulrich Meister, Sans titre, 1993 (acquisition 2000) – Installation d’une poubelle, d’un plastique et cartel laissant place à l’imagination.
. Pierre Bismuth, Humming, 1995-1997 – Oeuvre sonore constituée d’enregistrement de sons émanant d’une personne dont des sons internes.
. Joseph Grigely, Kitchen Conversation, 1996 (acquisition 1997) – Installation de table de déjeuner où sont laissés des notes de l’artiste sourd qui les utilisent comme moyen de communication.
. Philippe Parreno, Speech Bubbles, 1997 (acquisition 1997) – Installation de ballons en forme de bulles de bande dessinée en mylar et gonflé à l’hélium.
. Miriam Bäckström, Apartments, 2000-2001 (acquisition 2000) – Série de photographies d’intérieurs à reproduire sur un support à définir (journaux, posters, livres, presse imprimée…) qui peut être emportée par le visiteur.
. Hrafnkell Sigurdsson, Série Untitled, 2000-2001 (dépôt H+F Collection) – Série de photographies de tentes dans un paysage enneigé.
. Leni Hoffmann, Illuka, 2001 (acquisition en 2011) – Installation performée pour l’espace public composée de boules de pâte à modeler bleues, oranges, vertes et jaunes à disposer au sol avant de marcher dessus.
. Panamarenko, Donnariet, 2003 (acquisition en 2009) – Sérigraphie représentant un sous-marin pédalo.
. Ellen Cantor & John Cussans, Whitby Weekender Dance Lesson, 2006 (acquisition 2007) – Vidéo réalisée au cours d’un festival de danse où la soul music est emblème de la classe ouvrière au Nord de l’Angleterre, développant un style de danse particulier entre disco, ballet et kung-fu.
. Maddalena Fragnito de Giorgio, Taboo, 2009 (acquisition 2009) – Sculpture de ballons de polystyrène empilés en équilibre sur des livres.

L’ensemble des médiums concourant à l’expression artistique sont ainsi représentés, ainsi qu’un balayage des trente années d’acquisitions organisées par le FRAC. Ces œuvres font par ailleurs écho aux contenus culturels travaillés par les enfants et les jeunes des Maisons : arts plastiques, danse, musique, sciences (physique, chimie, archéologie), théâtre, webradio, équitation, sophrologie, sports nautiques (canoë, kayak, paddle), échanges intergénérationnels, échanges interculturels, cirque, sports collectifs (handball, football, basketball), activités dans les espaces verts de l’association (jardin, potager).

Elodie Condette propose que les ateliers qui auront lieu à partir du mois de février 2015 sous la responsabilité de Sylvie Mestre (ateliers du Centre de jour et de la Maison Vive) permettent aux enfants de devenir commissaires d’exposition, pour une exposition qui sera programmée dans les locaux du FRAC Nord Pas-de-Calais à Dunkerque à partir du 2 juillet 2015 et jusque la fin du mois d’août 2015. Le vernissage de cette exposition coïnciderait ainsi avec la date commémorative du « petit déjeuner sous l’herbe ». L’exposition serait répartie dans deux espaces du bâtiment du FRAC : l’espace « vitrine » et l’espace « studio », ce dernier étant particulièrement consacré à la restitution des ateliers organisés au Centre de jour et à la Maison Vive.

Sylvie Mestre informe les participants que les ateliers dont elle a la responsabilité ont lieu chaque semaine le jeudi matin ou le mercredi après-midi (Maison Vive) et le jeudi après-midi (Centre de jour).

Il serait possible d’organiser une première visite des locaux du FRAC avec les enfants de la Maison Vive le mercredi 4 février 2015, la visite avec les enfants et les jeunes du Centre de jour restant à déterminer.

Emmanuel Paris propose que le vernissage de l’exposition puisse être plutôt programmé le 26 juin 2015, afin de pouvoir être mieux disponibles (le 2 juillet donnant lieu chaque année à un grand rassemblement des anciens et plus généralement de la communauté éducative, sur le site de la ferme de Bertinghen). Emmanuel Paris signale que chaque année, les enfants et les jeunes de l’institution partent en vacances d’Eté aux environs du 25 juillet, pour revenir vers le 25 août. Des animations autour de l’exposition à Dunkerque peuvent être envisagées les deuxièmes et troisièmes semaines de juillet 2015.

Anick Traguardi propose d’organiser la visite des locaux du FRAC avec les enfants de la Maison du Cirque et du Théâtre un samedi, à une date qui reste à déterminer.

Elodie Condette informe les participants que le FRAC peut par ailleurs mettre à la disposition de l’institution des œuvres, qui seraient exposées à l’entrée de la salle de spectacle accueillant le spectacle clôturant les Journées d’Enfance 2015, et dans les Maisons de culture de l’association.

Elodie Condette précise que l’œuvre de Hans Haacke,  Blue Sail, référencée dans la liste d’œuvres ci-dessus, est facile à installer et pourrait donner lieu à un premier contenu artistique étudié en atelier par les enfants et les jeunes.

Emmanuel Paris propose de mobiliser le « pigeonnier », bâtiment au centre de la cour intérieure de la ferme de Bertinghen, qui sera aménagé en atelier pour la résidence d’artiste de Marcel Mazet à partir de la mi-janvier 2015 (cf. I.). Cette exposition serait constituée de photographies prises durant les ateliers préparant d’une part l’animation du Musée de Boulogne-sur-mer, le 20 novembre 2014, et d’autre part les expositions FRAC.

IV. Partenariat avec le Musée de Boulogne-sur-mer :

Emmanuel Paris propose aux participants d’organiser un debrefing de l’animation du Musée par les Maisons de culture de l’institution, le 20 novembre 2014.

Emmanuel Paris signale que cette manifestation a donné rapidement lieu à plusieurs contenus en ligne sur le site Internet des Maisons : 1, 2 et 3.

Emmanuel Paris informe les participants que cette médiatisation des ateliers témoigne de la volonté de l’institution de valoriser les contenus culturels générés par les partenariats avec les institutions locales, nationales et internationales, et poursuivra dans cette voie tout au long de la saison culturelle.

Sabine Chaillet propose une estimation chiffrée du nombre de participants ce jour-là ; les participants conviennent des chiffres suivants : 8 parents ou tuteurs légaux, 80 à 90 enfants et jeunes de l’institution, 40 enfants d’établissements de l’Education nationale, 50 membres du personnel de l’institution.

Emmanuel Paris signale que les visites du Musée se poursuivront durant la saison culturelle : le pass fourni par le Musée, permettant de le visiter gratuitement, a été très demandé par les enfants et les jeunes, ainsi que par les personnels. Des enfants et des jeunes ont dit à leurs éducateurs vouloir visiter le Musée le week-end, en compagnie de leurs parents.

Emmanuel Paris propose quelques hypothèses pour réfléchir au faible nombre de parents venus le 20 novembre au Musée : la mobilité (des parents et tuteurs légaux habitent dans le département et parfois au-delà), la date de cette manifestation (journée ouvrée du calendrier scolaire, immobilisant des parents et tuteurs légaux dont d’autres enfants sont scolarisés), l’absence de dispositif d’accompagnement des parents et tuteurs légaux de la part de l’institution (visiter un Musée n’a rien d’anodin et peut même impressionner, il faut dès lors établir une relation de confiance et de compagnonnage en amont de la présence physique sur le site du Musée).

Sabine Chaillet et Rosemary Charton valorisent la grande mobilisation des professeurs des ateliers artistiques et culturels et des personnels de l’institution pour que cette journée ait lieu avec des contenus en arts plastiques, en musique, en danse, en culture technique et sportive de qualité, malgré les délais de préparations restreints. L’approche pluridisciplinaire de l’offre culturelle déployée par les Maisons pour cette journée thématisant l’Alaska est un point fort qu’il faudra reconduire lors d’actions ultérieures.

Sabine Chaillet informe les participants que les œuvres créées par les enfants et les jeunes des ateliers arts plastiques de la Maison Vive et du Centre de jour continueront à être exposées dans la salle « Alaska » du Musée jusqu’au début février 2015. Le décrochage de ces œuvres est à organiser à cette période.

Sabine Chaillet propose à chaque Maison de revenir au Musée visiter ses parcours d’exposition durant le mois de janvier 2015, cette fois-ci avec plus de temps disponible pour étudier et apprendre avec les médiatrices les œuvres exposées.

Emmanuel Paris remercie les participants et fixe la prochaine réunion du comité de pilotage muséographie au mercredi 11 mars 2015, de 10h30 à midi, en salle du conseil d’administration du site de la Ferme de Bertinghen.

Compte-rendu de réunion du 10 décembre 2014

Compte-rendu réunion de comité de pilotage, pôle sciences

10 décembre 2014

Emmanuel Paris

Présents :

Yannick Coppin, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, chef de service Centre de jour
Pierre-Yves Maquinghen, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, chef de service Maison du cirque et du théâtre, Maison du sport et du bien-être
Nicolas Lambert, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, éducateur stagiaire Maison vive
Bryan Lamont, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, représentant des enfants et des jeunes de l’association
Emmanuel Paris, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, directeur adjoint aux affaires culturelles
Vincent Lascour, INRAP, archéologue, responsable d’opération

Excusés :

Fabrice Brutus, INRAP, archéologue, responsable d’opération
Eric Parot, ingénieur physicien Schlumberger Ltd, coordinateur France Fondation SEED

I. Présentation des résidences d’artiste organisées aux Maisons dans les prochains mois :

Emmanuel Paris informe les participants de deux résidences d’artiste prochainement organisées aux Maisons.

La première aura lieu du 17 janvier 2015 au 30 mars 2015 et est co-produite avec la Direction Régionale des Affaires Culturelles Nord Pas-de-Calais. Le lauréat de cette résidence est Marcel Mazet.

L’institution accueillera par ailleurs la compagnie franco-burkinabé  « Sitala » lors d’une résidence financée par l’institution, du 17 juin au 4 juillet 2015. Il s’agira pour les artistes de cette troupe de partager avec les enfants et les jeunes leur art dans la perspective du spectacle qui clôturera le 3 juillet 2015 le festival « Les Journées d’Enfance 2015 ».

Dans les deux cas, l’institution aimerait qu’artistes et scientifiques puissent vivre avec les enfants et les jeunes des instants mis en commun, chacun selon son art, son expertise, au titre de cette quête d’hybridation de la culture, qui est l’une des caractéristiques de notre thème de la saison culturelle 2014/2015 : « Ce qui nous tient ».

Emmanuel Paris informe par ailleurs Vincent Lascour que la compagnie « Sitala » sera disponible lors de cette résidence pour des prestations pédagogiques en dehors de son contrat avec l’association, et pourrait par exemple proposer à l’archéosite de Samara des pôles de démonstration en public des savoirs, savoirs faire et savoirs être burkinabé.

II. Partenariat avec la Fondation SEED :

Les ateliers en physique et en chimie auront lieu au Centre de jour avec pour thème « la gravité ». Les dates sont : le 20 janvier 2015, le 10 février 2015, le 17 mars 2015, le 14 avril 2015 avec une restitution des ateliers par les enfants et les jeunes devant les ingénieurs et scientifiques de l’entreprise Schlumberger Ltd le 18 mai 2015 au centre d’études et de recherches de l’entreprise, à Clamart (92).

III. Partenariat avec l’INRAP :

Emmanuel Paris signale les publications en ligne résultant des ateliers archéologiques mensuels d’octobre, de novembre et de décembre 2014.

Emmanuel Paris informe les participants que cette médiatisation des ateliers témoigne de la volonté de l’institution de valoriser les contenus culturels générés par les partenariats avec les institutions locales, nationales et internationales, et poursuivra dans cette voie tout au long de la saison culturelle.

Brian Lamont est très enthousiaste à propos des ateliers « Coracles » ; Brian a par exemple appris ce qu’il est possible de réaliser avec de la corne de cerf, ou comment couper avec précision muni d’un silex.

Emmanuel Paris encourage Brian à s’intéresser aux métiers de l’archéologie, et propose à Vincent Lascour de décrire par exemple la virtuosité des conducteurs de pelles mécaniques sur les chantiers de fouille de l’INRAP. Vincent Lascour précise que les godets des excavatrices doivent « caresser » le sol fouillé sur un à deux centimètres de profondeur, et qu’il existe des permis de conduire ces machines dorénavant spécialisés pour l’activité en zone de fouille.

S’agissant des ateliers « coracles », Vincent Lascour valorise le moment durant lequel, chaque mois, la dynamique de groupe s’enclenche. C’est un phénomène que Vincent observe par ailleurs lors de ses ateliers avec les groupes scolaires : de l’inertie initiale à la dynamique de groupe, de la phase d’étonnement et de perplexité à la mise en action.

La variété des actes à faire durant l’atelier permet de trouver le moyen d’intéresser l’enfant, le jeune, au-delà de ses humeurs du moment. La réflexion à avoir sur le geste à faire, sur sa précision, sur la forme de l’assemblage d’objets à constituer, participe de cet enclenchement.

Vincent Lascour observe une différence de comportements entre filles et garçons ; les unes se dépensent physiquement sans ménagement pour tailler les pièces en bois des pagaies, quand les autres privilégient des gestes plus atténués.

Yannick Coppin et Pierre-Yves Maquinghen approuvent les observations de Vincent. Yannick Coppin valorise le fait que, dans ces ateliers, les enfants puissent trouver ce qu’ils veulent investir d’eux-mêmes. Pierre-Yves Maquinghen observe que ces ateliers satisfont rapidement les participants, parce que les résultats de leur engagement se révèlent rapidement.

De fait, les séances d’octobre et de novembre ont permis de fabriquer d’ores et déjà un coracle ainsi que le lancement de la construction en parallèle de deux autres navires. Le timing envisagé initialement est donc respecté. L’objectif est d’organiser une course de coracles sur la Liane à l’inauguration des Journées d’Enfance 2015.

Un problème technique typique de cette période hivernale pourrait cependant atténuer la dynamique des séances d’ateliers : les branches de noisetier, ressources principales pour la construction des coracles, sont difficiles à trouver. Il faudra veiller à une organisation logistique mobilisant les équipes des Maisons.

Emmanuel Paris demande à Vincent Lascour la faisabilité d’une prestation spécifique, lors des « Journées nationales de l’archéologie 2015 » organisées par l’INRAP chaque année. Après vérification, les dates cette année (troisième semaine de juin 2015) rendent difficile un tel projet car les Maisons seront déjà bien occupées à cette époque par la préparation des Journées d’Enfance. Toujours est-il que Vincent pense possible dans l’absolu d’organiser une visite, du chantier de fouille au laboratoire analysant les vestiges, sur la base INRAP d’Arras. Ce projet reste à valider.

Emmanuel Paris informe les participants d’une autre échéance possible, permettant de montrer en public les coracles. Il s’agit de la « Fête de la mer », organisée chaque deux ans à Boulogne-sur-mer sur les quais. Cette année, l’édition sera déroulera du 10 au 14 juillet. La réservation d’un stand auprès des organisateurs est actée ; il serait possible de présenter, outre les coracles de l’association, une pirogue coracle réalisée par l’association « Chalcophore » dont sont membres Vincent, Kevin et Aurélie (les animateurs des ateliers aux côtés de Vincent et de Fabrice Brutus).

Emmanuel Paris remercie les participants et fixe la prochaine réunion du comité de pilotage sciences au mercredi 11 mars 2015, de 16h à 17h30, en salle du conseil d’administration du site de la Ferme de Bertinghen.