Archives de catégorie : conseil culture entreprendre

Un DAB plein d’énergie

Ce mardi 30 janvier, les enfants du Centre de Jour ont débuté leur cycle d’ateliers co-animé par l’équipe éducative ainsi qu’André et Rodolphe, membres de l’association dédiée à la persévérance scolaire Energie Jeunes.

Cette première séance s’acheva d’un magnifique DAB.

(Image illustrative transmise par Nicolas, membre de l’équipe éducative du Centre de Jour)

Images de la séance FabLab du Centre de Jour, vendredi 26 janvier 2018

Les enfants et l’équipe du Centre de Jour ont construi des robots Lego et programmé leurs mouvements dans le cadre de l’atelier organisé en partenariat avec Coding and Bricks, partie prenante de notre programme FabLab.

Découvrez les images réalisées par Lumina, membre de l’équipe éducative du Centre de Jour :

Images de l’atelier imprimante 3 D animé par Quentin

Ce mercredi 20 décembre, Quentin, informaticien de notre association, a proposé aux jeunes et à l’équipe des studios une séance permettant aux jeunes de concevoir et de réaliser des objets en utilisant logiciel et imprimantes 3 D.

Cette séance s’inscrit dans le cadre des actions  du FabLab des Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, développé par notre Conseil de la Culture d’entreprendre avec le soutien de la Fondation Sopra Steria – Institut de France et de la Fondation Auchan sous l’égide de la Fondation de France.

Découvrez les photos réalisées par Quentin :

Évaluation du parcours des enfants et des jeunes depuis mai 2017

Ce mois de novembre 2017, les équipes des Maisons ont travaillé comme chaque six mois à la rédaction d’un document clé de notre champ professionnel, appelé le “Document Individuel de Prise en Charge” (DIPC). Ce document permet de faire un point sur le parcours de l’enfant ou du jeune accueilli ; notre association a érigé pour règle d’associer celui-ci à ce bilan semestriel.

A cette occasion, et sur proposition du Conseil scientifique (voir sous-partie “II.B. Présentation des résultats statistiques du questionnaire proposé aux enfants et aux jeunes”), l’association a expérimenté pour la première fois un nouvel outil évaluatif, permettant de comparer chaque six mois les parcours des enfants et des jeunes selon les grandes rubriques organisant notre travail éducatif.

Une fiche a été distribuée aux équipes  du Centre de Jour, de la Maison du Cirque, de la Maison de la Danse, de la Maison des Découvreurs, de la Maison du Sport et de la Maison Vive :

Cette fiche a été remplie pour chaque enfant et jeune des Maisons précitées.

Les résultats, pour cette vague de novembre 2017, sont les suivants (77 fiches ont été traitées ; les enfants arrivés trop récemment dans nos effectifs, et les jeunes des studios et du service de maintien à domicile qui ne pratiquent pas systématiquement les activités culturelles de notre association, ne sont pas pris en compte).

I. Tendance générale ; les évaluations formulées par les équipes (en pourcentage) : 

(N.B : Nous surlignons le plus haut pourcentage obtenu).

“La situation s’est dégradée depuis 6 mois” : 17,1.

“La situation s’est améliorée depuis 6 mois, mais n’est pas encore satisfaisante” : 22,8.

“La situation s’est améliorée depuis 6 mois et donne satisfaction” : 25,2.

“La situation n’a pas évolué depuis 6 mois (satisfaisant)” : 14,5.

“La situation n’a pas évolué depuis 6 mois (insatisfaisant)” : 20,2.

II. Au cas par cas ; les thèmes, avec le plus haut pourcentage obtenu pour chacun d’eux  :

(N.B : Nous surlignons le plus haut pourcentage obtenu pour l’ensemble des thèmes).

“Le jeune et l’école” : La situation s’est dégradée depuis 6 mois (28,8).

“Le jeune et les liens familiaux” : La situation n’a pas évolué depuis 6 mois (insatisfaisant) (38,4).

“Le jeune et les soins” : La situation n’a pas évolué depuis 6 mois (satisfaisant) (28,5).

“Le jeune et l’éducation” : La situation s’est améliorée depuis 6 mois, mais n’est pas encore satisfaisante (27,2).

“Le jeune et l’activité culturelle” : La situation s’est améliorée depuis 6 mois et donne satisfaction (29,9).

Nous mobiliserons cette fiche chaque six mois, à l’occasion des DIPC, afin d’être en mesure de dégager des tendances quant à la qualité des parcours des enfants et des jeunes de notre association, ainsi que des corrélations statistiques entre les différents thèmes de notre travail au quotidien avec eux : école, liens familiaux, soins, éducation (au sens de l’apprentissage du comportement en société), activité culturelle.

Images de la quatrième séance “Consoles de jeux” au Centre de Jour

Ce vendredi 15 décembre, l’association CRIAC. Le numérique solidaire a proposé aux enfants et à l’équipe du Centre de Jour la quatrième séance d’un cycle d’ateliers permettant aux enfants de concevoir et de réaliser deux consoles de jeux, dont on peut voir voir un exemple une fois sa fabrication et programmation achevées ici.

Ce cycle d’ateliers enrichit le programme d’actions menées dans le cadre du projet FabLab des Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, développé par notre Conseil de la Culture d’entreprendre avec le soutien de la Fondation Sopra Steria – Institut de France et de la Fondation Auchan sous l’égide de la Fondation de France.

Découvrez les photos transmises par Nicolas, membre de l’équipe éducative du Centre de Jour, lors de cette séance :

Deuxième séance de l’atelier “Consoles de jeux” au Centre de Jour

Ce vendredi 1er décembre, l’association CRIAC. Le numérique solidaire a proposé aux enfants et à l’équipe du Centre de Jour la deuxième séance d’un cycle d’ateliers permettant aux enfants de concevoir et de réaliser deux consoles de jeux, dont on peut voir voir un exemple une fois sa fabrication et programmation achevées ici.

Ce cycle d’ateliers enrichit le programme d’actions menées dans le cadre du projet FabLab des Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, développé par notre Conseil de la Culture d’entreprendre avec le soutien de la Fondation Sopra Steria – Institut de France et de la Fondation Auchan sous l’égide de la Fondation de France.

Découvrez les photos transmises par Nicolas, membre de l’équipe éducative du Centre de Jour, lors de cette séance :

Première séance de l’atelier “Consoles de jeux” au Centre de Jour

Ce vendredi 24 novembre, l’association CRIAC. Le numérique solidaire a proposé aux enfants et à l’équipe du Centre de Jour la première séance d’un cycle d’ateliers permettant aux enfants de concevoir et de réaliser deux consoles de jeux, dont on peut voir voir un exemple une fois sa fabrication et programmation achevées ici.

Ce cycle d’ateliers enrichit le programme d’actions menées dans le cadre du projet FabLab des Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, développé par notre Conseil de la Culture d’entreprendre avec le soutien de la Fondation Sopra Steria – Institut de France et de la Fondation Auchan sous l’égide de la Fondation de France.

Découvrez les photos transmises par Nicolas, membre de l’équipe éducative du Centre de Jour, lors de cette séance :

Compte-rendu de la réunion du 10 novembre 2017

Compte-rendu de la réunion du Conseil de la Culture d’entreprendre

Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

10 novembre 2017

Présents :

Joseph Bako, chef de service des « Studios », Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Claire Beugnet, directrice de l’association Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Patrick Bourdet, président du Conseil et parrain de l’association Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Yannick Coppin, chef de service du « Centre de Jour », Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Alexis Flahaut, jeune des « Studios », Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Emmanuel Paris, directeur adjoint aux affaires culturelles de l’association Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Absents excusés :

François Cornette, directeur de l’innovation en charge des Fablab et Digilab, Fondation Sopra Steria sous l’égide de l’Institut de France

Emilie Huyghe, direction des Ressources Humaines, Centre commercial Auchan Saint-Martin Boulogne

Claude Jaouen, président du cabinet « Consulting4TOP »

Natacha Morsa, présidente de l’entreprise « Coding and Bricks »

Francis Rembotte, administrateur de l’association Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

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*         *

Patrick Bourdet informe les participants que François Cornette change de situation professionnelle ; François Cornette a dit à Patrick Bourdet qu’il aimerait dans cette nouvelle activité trouver les moyens de développer un partenariat avec l’association.

Patrick Bourdet a demandé à François Cornette de tenir informé le Conseil à propos de la personne qui lui succédera en qualité de personne référente dans le cadre du partenariat avec la Fondation Sopra Steria / Institut de France, et recommande de communiquer régulièrement auprès de la Fondation à propos des actions réalisées grâce à la dotation accordée.

Emmanuel Paris décrit les deux ateliers organisés au Centre de Jour grâce à cette dotation. Claire Beugnet précise qu’un courrier sera envoyé à la Fondation au terme du deuxième cycle d’ateliers, consistant, avec le soutien de l’association « CRIAC. Le solidaire numérique », en la réalisation par les enfants du Centre de Jour de deux consoles de jeux d’ici la mi-décembre 2017.

I. Point sur la saison 2016-2017 et présentation de la saison 2017-2018 :

Emmanuel Paris distribue aux participants le bilan final de la saison 2016-2017, dont la rédaction s’est achevée la veille de cette réunion.

Emmanuel Paris note que, la saison dernière, plus de 320 000 personnes ont pu assister aux prestations programmées par l’institution dans l’espace public.

Emmanuel Paris présente ensuite les résultats du traitement statistique des réponses formulées par les enfants et les jeunes de l’association au questionnaire portant sur le programme culturel « L’aventure de la vie ».

Emmanuel Paris précise que ce questionnaire, proposé aux enfants et aux jeunes sur le mode du volontariat, est mis à disposition des équipes pour la troisième année consécutive au terme de la saison culturelle ; à la mi-juillet.

On trouvera le détail de ces résultats ici.

Emmanuel Paris souligne deux résultats marquant cette livrée 2017 : un taux de participation en hausse notable, une plus grande réflexivité des participants (signifiée par exemple par la hausse des taux de réponses intermédiaires pour la question 6 : « J’ai réussi à dépasser mes difficultés »).

S’agissant d’une comparaison des résultats sur les trois années, Emmanuel Paris signale la persistance de réponses systématiquement positives pour chaque item du questionnaire.

Patrick Bourdet dit que les résultats particulièrement positifs aux rubriques « Renforcement de la capabilité / de la confiance en soi », « Apprentissage de la diversité » et « Construction du collectif » satisfont particulièrement aux prérequis de la culture d’entreprendre, ce qui constitue un terreau particulièrement encourageant pour la pérennité et l’efficacité des actions portées par le Conseil.

Emmanuel Paris diffuse auprès des participants le note de rentrée de la nouvelle saison, ainsi que son programme mensuel.

On trouvera le détail de ces documents ici et ici.

Emmanuel Paris précise que, parmi les acceptions du thème « Trait d’union », les pratiques de l’écriture et de la lecture motivent la mise en place, avec le soutien de la DRAC Hauts-de-France, d’un atelier permettant aux enfants de travailler avec un écrivain et metteur en scène à l’enrichissement de l’histoire racontée sur scène lors du spectacle clôturant le Festival annuel « Les Journées d’Enfance », ainsi que fonds livresques dans chaque Maison de l’association grâce au don de près de 4000 ouvrages accordés par l’association « Ammareal. Le livre solidaire ».

Yannick Coppin informe les participants que l’équipe et les enfants du Centre de Jour proposent de réaliser l’inventaire du fonds, afin de le répartir en catégorie d’ouvrages et ainsi préparer de manière méthodique la constitution des corpus pour chaque Maison.

Emmanuel Paris propose le calendrier suivant : réaliser cet inventaire pour que les ouvrages puissent être installés dans les Maisons à compter du 19 janvier 2018, c’est-à-dire après la première séance du séminaire d’initiation aux neurosciences proposé par Pierre Lemarquis, neurologue membre du Conseil scientifique de l’association, à l’attention des équipes éducatives.

Emmanuel Paris précise que les neurosciences s’intéressent en effet et notamment à la présence de livres dans les lieux de vie des enfants et des jeunes, et signalent que le simple fait d’identifier un espace dédié à la conservation de ces ouvrages a des conséquences positives sur le développement des capacités cognitives en matière d’apprentissage de la lecture.

On trouvera plus d’informations sur ces recherches ici.

II. Présentation d’informations issues de l’enquête nationale à propos du devenir des jeunes de l’Aide Sociale à l’Enfance :

Emmanuel Paris distribue aux participants l’article de presse relatant les premiers enseignements de l’enquête ELAP (« Etude longitudinale sur l’autonomisation des jeunes après un placement »).

Claire Beugnet explique que cette étude a notamment questionné des jeunes du Pas-de-Calais, dont l’un était aux Maisons des Enfants de la Côte d’Opale.

Emmanuel Paris diffuse un second document ; il s’agit de l’article scientifique dans lequel Isabelle Frachon et Lucy Marquet, les deux auteurs de l’enquête détaillent ses premiers grands enseignements.

Claire Beugnet observe que cette étude s’est appuyé sur un panel largement représentatif (plus de 1500 jeunes y ont participé, vivant dans plusieurs départements). Parmi les enseignements de cette enquête, Claire Beugnet observe que 8 % des jeunes bénéficiant d’une mesure éducative ont déclaré vivre dans la rue au terme de cette mesure – ce qui est un pourcentage élevé par rapport à la moyenne nationale mais bien moindre que ce que l’opinion publique pouvait en penser.

Claire Beugnet dit aussi que cette étude montre l’importance du maintien du dispositif « Contrat Jeune Majeur » pour accompagner les jeunes qui, de 17 à 21 ans, préparent leur devenir adulte une fois la mesure éducative légalement achevée.

Alexis Flahaut dit que le Contrat Jeune Majeur est un point d’appui important pour formuler et dynamiser son projet de vie.

Alexis Flahaut dit aussi que contractualisation, matérialisée par ce document co-signé avec le Conseil départemental, est un moment important pour les jeunes de l’Aide Sociale à l’Enfance, car cela symbolise l’entrée dans l’âge de la majorité, c’est-à-dire celui de la responsabilité devant la Loi de ce que l’on fait ou ne fait pas.

Patrick Bourdet dit que cette notion est en effet essentielle pour le grandissement des personnes.

Claire Beugnet explique qu’aussi utile et efficace soit ce contrat, il est en ce moment sujet à des arbitrages budgétaires dans les Conseil départementaux ; il est question de les diminuer, ou, dans le meilleur des cas, de rendre plus sévère son suivi auprès des bénéficiaires.

Claire Beugnet cite l’exemple de Jessica, Maison du Sport : majeure en août 2017, elle s’est vue accorder un Contrat Jeune Majeur pour six mois qui actait d’ores et déjà la sortie définitive de nos Maisons dès février 2018, soit quatre mois avant la fin de son année scolaire.

Claire Beugnet précise que, fort heureusement, le service de l’Aide Sociale à l’Enfance a entendu le caractère prématuré d’une telle sortie au regard de l’histoire et du parcours de Jessica.

Le premier positionnement était motivé par une interprétation littérale des instructions du Conseil départemental. Cette situation, dit Claire Beugnet, rappelle la nécessaire vigilance des établissements et le devoir d’interpeller les services au nom de l’intérêt supérieur de l’enfant.

Cette obligation morale, dit Claire Beugnet, concerne aussi et en sens inverse, les jeunes bénéficiaires d’un Contrat Jeune Majeur.

Claire Beugnet cite à ce propos l’exemple de Corentin, invité à participer à cette réunion du Conseil de la Culture d’entreprendre mais qui s’y est finalement refusé. Ne souscrivant pas aux règles imparties pour la perpétuation de son Contrat Jeune Majeur, Corentin a été informé de la fin avant-terme de ce dispositif dont il bénéficiait.

Joseph Bako signale que le Conseil départemental a laissé à Corentin l’opportunité de pouvoir à nouveau contractualiser pour l’obtention de cette allocation, moyennant de sa part l’engagement de respecter le principe de rendre régulièrement des comptes auprès des services dédiés.

Claire Beugnet observe qu’une fois l’âge de la majorité atteint, le jeune peut éprouver beaucoup de difficultés à reconnaître que le besoin d’accompagnement et de soutien persiste.

Patrick Bourdet dit que pour son compte personnel, le besoin de s’émanciper était le plus fort, quitte à refuser d’être aidé. Patrick Bourdet précise que ce n’est que plus tardivement qu’il a pris conscience de cette nécessité de continuer à être épaulé.

Patrick Bourdet dit que Corentin va possiblement traverser une période plus fragile de sa vie, durant laquelle il importera pour lui de rester malgré tout ouvert aux rencontres et les possibilités d’épanouissement qu’elles peuvent générer.

Yannick Coppin signale la difficulté des éducatrices et éducateurs à relativiser auprès des jeunes le fait d’accéder à l’âge de la majorité. Yannick Coppin parle du fantasme très fort d’avoir 18 ans, vécu souvent par la personne comme le moment de sa libération de tous devoirs et obligations.

Emmanuel Paris dit qu’il existe une forte confusion sémantique, qu’il constate chez beaucoup de jeunes mais aussi lors des réunions d’équipe, entre les notions d’« autonomie » et d’« indépendance ». Emmanuel Paris précise que bien souvent l’idée de l’autonomie (trouver les moyens de sa gouverne pour vivre une vie bonne) est pensée selon les termes de l’idée d’indépendance (ne plus dépendre de quelqu’un ou de quelque chose). Emmanuel Paris signale que tout être vivant doit dépendre de quelqu’un ou de quelque chose pour vivre, et va jusqu’à douter de la validité de l’idée d’indépendance pour penser le vivant.

Joseph Bako dit que rares sont les départs sans ruptures pour les jeunes bénéficiant d’une mesure de l’Aide Sociale à l’Enfance et qui arrive à son terme. Dans la majorité des cas, dit Joseph Bako, les jeunes optent pour une rupture forte du lien plutôt que réfléchir avec les équipes à d’autres manières de continuer à vivre ensemble.

Claire Beugnet dit que la question de quitter un lieu de vie est tellement douloureuse que beaucoup agissent de telle sorte que le lien soit rompu avant l’échéance. Claire Beugnet observe cependant que pour un jeune comme Corentin, qui a préféré cassé le lien, un autre jeune comme Alexis, lui, vit sereinement cette période préparant l’après mesure éducative. Claire Beugnet dit que ce sont là bien souvent des questions vécues personnellement, et qu’il n’y a pas, dès lors, possibilité de tirer des enseignements dans l’absolu.

Patrick Bourdet dit que la question est d’autant plus complexe que le trauma subit installe la personne dans un rapport au temps vécu où l’instantanéité prime sur toutes autres formes de considérations de l’existence. La capacité à se projeter, à inventer sa vie en se pensant à moyen et long terme, est comme atrophié par cette prédominance du vivre dans l’ici et maintenant.

Patrick Bourdet précise que le trauma engage un processus puissant de désensibilisation aux émotions, tel un mécanisme de défense mis en œuvre pour survivre. Il s’agit bien de permettre à la personne de se remettre en sensibilité pour, dit Patrick Bourdet, accueillir et accepter plus pleinement encore qui nous sommes.

Patrick Bourdet propose de réfléchir à ce problème en s’inspirant des rites de passage qui, à divers endroits du monde et au fil des périodes des civilisations, ont été invités pour symboliser ce passage de l’âge immature à l’âge mature.

Emmanuel Paris dit que bien des récits d’anciennes et d’anciens racontant le cours de leur vie aussi bien durant la présence dans l’association qu’après – une fois la mesure éducative terminée, valorise l’idée du grand voyage. Que ce soit des souvenirs marquants de moments vécus lors d’un Itinérance organisé par notre institution, ou la décision prise par soi-même de parcourir le grand monde une fois quittée l’association, des personnes nous ont exprimé l’importance de ce rituel pour se sentir devenir adulte.

III. Présentation par Alexis de son parcours et désir de métier :

Emmanuel Paris demande à Alexis Flahaut ce qui, dans sa vie a pu impulser en lui une telle énergie de vivre et d’entreprendre.

Alexis Flahaut répond que le fait d’apprendre qu’il intégrait, voici quelques années, la Maison de la Musique, fut pour lui un moment important, l’encourageant.

Alexis insiste sur le fait de ne jamais baisser les bras, d’être prévoyant (avoir un plan B dans l’hypothèse où le plan A échouerait ou ne donnerait pas satisfaction), d’avoir en toutes choses la conscience du travail bien fait.

Alexis Flahaut dit aussi que l’idée, à terme, de devoir partir de l’association quand la mesure éducative sera terminée, ne lui est pas encore douloureuse. Alexis Flahaut parle des studios extérieurs (i.e en ville) de l’association, comme d’un sas bienveillant permettant de faciliter ce départ.

Joseph Bako dit d’Alexis qu’il a régulièrement éprouvé le besoin d’être encouragé.

Claire Beugnet précise que cela n’a jamais été par manque de courage, ou par découragement, mais par besoin d’espérer, de pouvoir donner corps à ses objectifs.

Yannick Coppin valorise cette relation éducative, par et pour laquelle l’enfant accorde grande importance à ce que les personnes de confiance lui disent.

Patrick Bourdet demande à Alexis quelle est sa relation avec le patron de l’entreprise l’accueillant dans le cadre de son CAP.

Alexis Flahaut précise qu’il travaille au sein de l’entreprise « Les jardins de Gautier » spécialisée dans l’aménagement et l’entretien des jardins et espaces verts, dans le cadre d’un contrat d’apprentissage. Alexis Flahaut dit que l’entente avec son patron est très bonne, que celui-ci le porte et l’incite constamment à se dépasser.

Patrick Bourdet demande à Alexis quel conseil il ferait, fort de cette expérience de vie, à un autre jeune des Maisons.

Alexis Flahaut répond qu’il est très important de faire des études, de décrocher un contrat, d’exercer un métier qui mobilise une pluralité d’activités, de savoir-faire.

Joseph Bako dit qu’Alexis doit encore travailler la confiance en soi afin de donner pleinement toute la mesure de ses capacités.

Alexis Flahaut dit qu’il a un bon patron aussi par le fait que celui-ci accepte de lui donner le temps de maîtriser les très nombreuses informations composant les tâches à effectuer.

Alexis Flahaut dit qu’à terme, il se donne pour objectif de créer sa propre entreprise.

Patrick Bourdet valorise les propos d’Alexis Flahaut quand celui-ci dit qu’il met un point d’honneur à arriver à l’heure, voire en avance au travail, malgré la fatigue de la veille. Patrick Bourdet dit que cette fatigue est une récompense. Patrick Bourdet recommande à Alexis Flahaut d’employer la première personne du singulier pour parler de son expérience de vie, plutôt que d’opter pour le pronom indéfini « on ».

IV. Poursuite de la réflexion sur le développement d’une politique d’établissement en matière de parrainage :

Emmanuel Paris informe les participants que Claude Jaouen, membre du Conseil, propose de présenter lors de la prochaine réunion la Fondation « Un avenir ensemble » dont il est membre, et dont on trouvera plus d’informations détaillées sur les raisons d’être et d’agir ici.

Patrick Bourdet explique que les marraines et parrains membres de cette Fondation accompagnent un enfant de son entrée au Lycée jusqu’au premier emploi. Patrick Bourdet dit que la durée longue caractérise donc ce mode d’accompagnement.

S’agissant du développement d’un réseau des anciennes et anciens de notre institution, acceptant de de marrainer / parrainer un jeune présent dans nos effectifs, Patrick Bourdet observe que la constitution de la base de données référençant les personnes à contacter est une activité particulièrement chronophage.

Patrick Bourdet demande s’il serait possible de mobiliser des étudiants qui, dans le cadre de leur cursus, éprouverait un intérêt à relater dans leur mémoire la conception et la réalisation de ce projet.

Joseph Bako et Yannick Coppin recommandent de s’adresser aux départements universitaires du territoire programmant des cursus en Sciences Humaines et Sociales.

L’idée serait de proposer d’ici six mois dans cet appel à candidatures, moyennant budget ad hoc qu’il reste à constituer, le programme d’actions suivant, réparti sur deux années :

  • Recensement des anciennes et des anciens de l’institution (nom, prénom, adresse postale, coordonnées tel et/ou mail) ;
  • Proposition d’un don à l’attention de l’association, fut-il symbolique, permettant la constitution d’un fonds de soutien pour les enfants, jeunes des MECOP, devenus adultes et nécessiteux d’une aide pour l’accomplissement de leur nouvelle vie ;
  • Proposition de marrainer / parrainer un enfant, jeune des MECOP sur la voie de son insertion professionnelle.

Patrick Bourdet propose par ailleurs de participer à l’animation de manifestations de relations publiques dans le territoire sous forme de conférences, à l’attention des collectivités territoriales telles par exemple le Conseil Régional, permettant de récolter des fonds supplémentaires pour ce programme d’actions.

Patrick Bourdet dit aussi qu’il est en pourparlers avec la Fédération des Chevaux du Boulonnais pour que l’association puisse se rapprocher des grands éleveurs de cette filière équine. Patrick Bourdet propose de tenter les mêmes rapprochements avec des membres de l’association « Cent Cravates », qui seraient intéressés à titre personnel pour participer à ce projet.

Claire Beugnet dit qu’elle va demander conseil à ce sujet auprès du président de l’association.

Emmanuel Paris observe que la pérennisation des partenariats avec le monde de l’entreprise est plus fragile qu’avec le monde de la culture.

Patrick Bourdet dit que la solidité des parrainages dépend de la personnalité de la personne chargée par l’entreprise d’animer ce partenariat, et est aussi conditionné par le fait que ces ressources humaines sont très souvent renouvelées dans le cadre de réorganisations.

Patrick Bourdet dit que la réussite de ces partenariats vient souvent de la taille importante des entités avec lesquelles ces relations privilégiées sont contractualisées.

Patrick Bourdet propose à ce sujet de solliciter la Fondation Saint Gobain afin d’envisager la possibilité de financer les travaux nécessaires à l’entretien et à la valorisation des bâtiments et propriétés des Maisons de l’association.

V. Poursuite de la réflexion sur la refonte du document présentant aux jeunes le dispositif des studios de notre association :

Emmanuel Paris distribue aux participants la plaquette présentant les studios de l’association, remise à chaque enfant et jeune candidatant pour intégrer l’association lors d’une réunion de pré-admission.

Les membres du Conseil conviennent de réfléchir à une éventuelle refonte de ce document, lors de la prochaine réunion.

Patrick Bourdet demande la possibilité de visiter les studios lors de sa venue pour cette deuxième réunion trimestrielle.

Claire Beugnet agrée cette proposition.

VI. Point sur le développement du Fab Lab des Maisons :

Emmanuel Paris informe les participants que plusieurs actions ont pu être initiées depuis le mois de septembre, permettant aux enfants de s’approprier quelques manières d’être et de faire de la culture numérique.

Emmanuel Paris présente l’atelier imprimantes 3 D organisé au Centre de Jour et dont on trouvera le contenu ici.

Un deuxième atelier, co-organisé avec l’association locale CRIAC, commence le 17 novembre pour que les enfants puissent fabriquer deux consoles de jeux géantes.

Emmanuel Paris précise que Quentin Laplace, informaticien de notre association, propose d’organiser un atelier imprimante 3 D à l’attention des jeunes des studios.

Patrick Bourdet félicite l’association pour la rapidité de la mise en œuvre de ce projet, permettant aux enfants et aux jeunes d’accéder à technologies qui modifient profondément le marché du travail. Patrick Bourdet recommande d’inviter les fondations marraines du projet Fab Lab lorsque les deux consoles de jeux auront été fabriquées, afin de les inaugurer officiellement.

VII. Questions annexes :

Emmanuel Paris informe les participants que le Centre de Jour et « Energie Jeunes », association que Patrick Bourdet soutient, sont en train de finaliser un cycle d’ateliers organisé en trois séances durant le premier trimestre 2018.

Yannick Coppin dit que cette phase préparatoire, constituée de rencontres avec des représentants de l’association ainsi que des échanges mails afin de préciser les contenus pédagogiques mobilisables durant les séances, est déjà en soi intéressante tant elle permet à l’équipe de réfléchir à ses propres pratiques.

Emmanuel Paris dit que cet effet réflexif est aussi vécu par l’association « Energie Jeunes », et remercie ces interlocuteurs pour l’ouverture d’esprit dont ils témoignent à chaque pas du processus de conception / réalisation de cette innovation pédagogique.

Patrick Bourdet informe les participants qu’il parraine cette année le « Festival permanent » de Forges-les-Eaux dont le thème est cette année « La puissance d’agir », et propose de rapprocher l’association pour envisager une participation à l’Edition 2017-2018 de ce festival.

Joseph Bako propose que la Maison de la Musique réalise des prestations sur scène, selon les disponibilités du calendrier des organisateurs de ce festival.

Claire Beugnet et Emmanuel Paris disent qu’il serait aussi possible d’organiser un camp sur place, lors des vacances de Pâques 2018.

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La prochaine réunion du Conseil de la Culture d’entreprendre aura lieu le vendredi 2 février, de 10h à 13h.

Patrick Bourdet, président du Conseil de la Culture d’entreprendre, remercie les participants et clôt cette troisième réunion.

Bilan de la saison 2016-2017 de notre programme culturel “L’aventure de la vie”

En raison de la longueur conséquente du rapport final, nous proposons un résumé des résultats du référentiel faisant bilan de la saison 2016-2017.

Bilan de la saison culturelle 2016-2017

(incluant celui des Journées d’Enfance 2017)

I. Evolution du contexte :

Les objectifs du programme « L’aventure de la vie » sont :

  1. Favoriser le développement personnel des jeunes accueillis.
  2. Instituer les jeunes en tant qu’acteurs culturels du territoire.
  3. Faire de l’enfance la question de tous.

Ces objectifs font réponse aux besoins identifiés ci-après par l’institution :

– Besoins partant de l’objectif assigné par la Nation à l’Aide Sociale à l’Enfance :

Il s’agit notamment d’aider les enfants et les jeunes à exercer pleinement, une fois devenus adultes majeurs, leurs droits et leurs devoirs de citoyens. Notre institution veut leur donner une identité culturelle, des compétences à revendiquer pour y parvenir ;

– Besoins partant des enfants et des jeunes de notre institution :

Leurs difficultés s’expliquent en partie par leur environnement culturel. Les jeunes de notre institution manquent de repères et de connaissances culturelles pour s’ouvrir au monde et trouver une place dans la société. Notre institution veut assumer ce travail éducatif ;

– Besoins partant du territoire dans lequel agit l’institution :

Le problème de l’environnement culturel est le même dans la majorité des familles boulonnaises, qui profitent peu de l’offre culturelle du territoire. Le programme « L’Aventure de la vie » vise à dynamiser l’accès à la culture dans le territoire, y compris au-delà de l’espace de l’institution.

La structuration du programme pluriannuel et pluridisciplinaire « L’aventure de la vie » est développée pour répondre aux objectifs précités.

Cette structuration est composée d’ateliers obligatoires bi-hebdomadaires pour chaque Maison de culture de notre institution ; de spectacles programmés mensuellement dans notre espace culturel : « Le café-théâtre Michel Lafond » ; de partenariats avec des opérateurs locaux et nationaux de l’action culturelle, de formations en interne destinées à cultiver la créativité, l’ingéniosité, la sociabilité ; de séjours immersifs de deux à trois mois à l’étranger ainsi que d’un festival de plusieurs jours dans le territoire, programmé chaque année aux alentours du 2 juillet, avec notamment l’organisation d’un colloque et d’un spectacle.

Le présent rapport narratif final concerne la période allant de septembre 2016 à juillet 2017.

Du point de vue de la gouvernance du programme « L’aventure de la vie », le Conseil de la Vie Sociale, le Conseil scientifique, le Conseil de la Culture d’entreprendre, les Comités de pilotage des partenariats culturels et les réunions mensuelles avec les professeurs d’atelier, le metteur en scène du spectacle et la direction sont des instances mises en place par l’institution depuis quatre ans pour accompagner et orienter sa mise en œuvre.

Ces instances associent systématiquement les enfants et les personnels aux activités et prises de décision : ils ont des représentants statutaires pour chaque instance, exceptées les réunions mensuelles avec les professeurs d’atelier, le metteur en scène et la direction. Les parents et tuteurs légaux sont représentés quant à eux par des membres élus dans le Conseil de la Vie Sociale. Les institutions culturelles partenaires du programme « L’aventure de la vie » participent aux réunions des comités de pilotage.

Cette volonté de renforcer les outils institutionnels pour piloter « L’aventure de la vie », en élargissant le périmètre des parties prenantes aux prises de décision et en augmentant la périodicité des réunions, a permis d’assurer la cohésion du dispositif en accord avec les trois objectifs précités en introduction.

Ainsi et à titre d’exemple, les enfants et les jeunes de notre institution ont-ils pu participer durant le mois d’octobre 2016, soit à peine deux semaines après la reprise de leurs ateliers bi-hebdomadaires, aux activités culturelles suivantes :

  • Concerts du festival de musiques actuelles « Poulpaphone » organisé à Boulogne-sur-mer par la Communauté d’Agglomérations du Boulonnais (les 30 septembre et 1er octobre 2016) ;
  • Animation du Centre Commercial Auchan de Saint-Martin Boulogne par les Maisons le 5 octobre 2016 ;
  • Spectacle « La Cigale et la Fourmi et autres fables de La Fontaine » au Café-théâtre Michel Lafond, espace scénique de notre association (les 11 et 12 octobre 2016) ;
  • Exposition des œuvres en arts plastiques créées par les enfants du Centre de Jour et de la Maison Vive, prestation sur scène de la Maison des Découvreurs et de la Maison du Cirque lors de la « Journée territoriale des droits de l’enfant » organisée par le Conseil départemental du Pas-de-Calais dans la salle « La Faïencerie » de Boulogne-sur-mer (le 19 octobre 2016) ;
  • Début des visites de l’exposition « Alaska passé, présent » programmé par le musée de Boulogne-sur-mer, afin que chaque Maison puisse s’inspirer des œuvres exposées pour créer à leur tour une exposition présentée ensuite par le Musée (à partir du 20 octobre 2016).

Les séquences janvier-mars 2017 et juin-juillet 2017 sont deux autres exemples remarquables de notre point de vue, illustrant cette capacité institutionnelle à intégrer les actions artistiques et culturelles dans un calendrier restreint. Nous ferons état dans le détail de ces activités dans la partie ci-après.

II. Analyse du public bénéficiaire de l’action :

Par public, nous comprenons toute personne ayant été en contact direct avec le programme « L’aventure de la vie ». Outre les enfants et les personnels de l’institution, nous incluons aussi et par conséquent les intervenants et organisateurs des manifestations, ou bien les passants dans l’espace public au sein duquel un événement est organisé, même ceux qui n’ont fait que regarder.

Cette approche est inspirée de la définition écomusée / musée de société Fédération française écomusées et musées de société :

« L’écomusée est un espace public, il réunit des hommes et des femmes autour de projets sociétaux pour le territoire et ses habitants. Cet espace ouvert et permanent ouvre au débat les questions liées aux projets et s’enrichit de toutes les expertises. Cet espace est investi par des publics : acteurs, agents, visiteurs, membres d’une communauté territoriale ou d’activité.

Les projets sociétaux sont construits et mis en œuvre par des agents (salariés) et des acteurs (philanthropes). Ces projets prennent appui sur les patrimoines naturels, culturels, matériels et immatériels pour développer le territoire et ses activités. Ces patrimoines s’épanouissent grâce aux activités de recherche et de médiation. Ces projets permettent de maintenir et de générer du lien entre les publics, mais aussi de collecter, de conserver et de partager les patrimoines. Ces projets requièrent des moyens humains, matériels et financiers. Leur concrétisation peut prendre des formes multiples allant d’outils de médiation, de communication ou de diffusion à des réalisations économiques. L’écomusée est un   processus ; les hommes et les projets peuvent changer en fonction des évolutions du territoire. »

(Proposition de définition d’un écomusée et musée de société, Fédération des écomusées et musées de société, 27-28-29 mars 2008, Marquèze).

Les termes soulignés montrent l’idée fondamentale des Maisons en tant qu’actrices publiques et citoyennes, espace d’expérimentations sociales et culturelles, qui mettent en œuvre des processus de recréation et de création nouvelle de filiations, qui permettent d’inscrire les futurs adultes de l’institution dans l’espace public, l’ordre social tels qu’ils sont, mais aussi dans des espaces publics, des ordres sociaux du territoire reformulés, réinventés.

Dans un décompte chiffré des actions réalisées entre septembre 2016 et juillet 2017, les résultats sont les suivants :

Actions culturelles programmées dans et hors l’institution :

Entre septembre 2016 et mai 2017, sept spectacles ont été organisés dons notre espace culturel, le « café-théâtre Michel Lafond », salle permettant l’accueil de 70 spectateurs. Chaque spectacle a été vu par les enfants et les personnels de l’institution, et à chaque venue de la compagnie professionnelle pour présenter son spectacle, le ou les artistes ont partagé pendant une heure le mercredi avec les enfants du Centre de Jour des savoirs, savoirs faire et savoirs être relavant de la création théâtrale, de l’art de jouer un autre que soi.

Programmation de ces spectacles, mois après mois (les chiffres sont ceux des participants en interne, et, si la manifestation s’y prête, les participants n’ayant pas de lien direct avec notre association) :

  • Mardi 11 et mercredi 12 octobre 2016 : « La Cigale et la Fourmi et autres fables de La Fontaine », comédie. 80 enfants, 70 adultes.
  • Mardi 29 et mercredi 30 novembre 2016 : « Dans la peau de Cyrano », comédie sociale. 80 enfants, 70 adultes.
  • Mardi 13 et mercredi 14 décembre 2016 : « Rag’n boogie », tragicomédie musicale. 80 enfants, 70 adultes.
  • Mardi 17 et mercredi 18 janvier 2017 : « Un obus dans le cœur », tragédie. 80 enfants, 70 adultes.
  • Mardi 21 et mercredi 22 mars 2017 : « Quand je serai grande », comédie sociale. 80 enfants, 70 adultes.
  • Mardi 25 et mercredi 26 avril 2017 : « Juliette et Roméo », pièce de théâtre mobilisant des marionnettes. 80 enfants, 70 adultes.
  • Mardi 23 et mercredi 24 mai 2017 : « Orphans », tragicomédie. 80 enfants, 70 adultes.

Les manifestations culturelles organisées en dehors de notre espace associatif et auxquelles ont participées ou assistées des maisons de culture de notre institution sont, sans soucis d’exhaustivité et à titre d’exemples :

  • 30 septembre et 1er octobre 2016 : concerts proposés dans le cadre du Festival de musiques actuelles « Le Poulpaphone » organisé par la Communauté d’Agglomérations du Boulonnais (CAB). 40 entrées gratuites ont été distribuées aux enfants et aux adultes dans le cadre d’un partenariat avec la CAB. 9000 spectateurs (chiffre communiqué par le service « Culture » de la CAB) ;
  • 5 octobre 2016 : Animation du Centre Commercial Auchan de Saint-Martin Boulogne par les Maisons (80 enfants, 50 adultes) ;
  • 18 octobre 2016 : pièce de théâtre « Marathon » programmée au Channel (commune de Calais) ; 15 enfants, 5 adultes.
  • 19 octobre 2016 : Exposition des œuvres en arts plastiques créées par les enfants du Centre de Jour et de la Maison Vive, prestation sur scène de la Maison des Découvreurs et de la Maison du Cirque lors de la « Journée territoriale des droits de l’enfant » organisée par le Conseil départemental du Pas-de-Calais dans la salle « La Faïencerie » de Boulogne-sur-mer. 30 enfants, 7 adultes. 600 visiteurs (chiffre communiqué par le Conseil départemental du Pas-de-Calais) : 75% sont des enfants des centres de loisir des communes du boulonnais ; 10% sont des moniteurs des centres de loisir ; 15% sont des parents accompagnant leurs enfants ;
  • 4 et 6 novembre 2016 : Exposition des créations en arts plastiques de la Maison Vive et du Centre de Jour à partir des œuvres d’Alaska exposées au Musée de Boulogne-sur-mer + participation de la Maison du Cirque à la manche de sagaies du concours européen d’armes de jet préhistorique, domaine de l’hôpital maritime, Berck-sur-mer. 20 enfants et 7 adultes. 45 participants (chiffre communiqué par les organisateurs du concours) ;
  • 21 décembre 2016 : participation de la Maison du Cirque à une animation organisée dans le cadre du Téléthon, Boulogne-sur-mer. 1 enfant, 2 adultes. 200 participants (chiffre communiqué par les organisateurs) ;
  • 20 janvier 2017 : pièce de théâtre « Homocordus » programmée au Centre Culturel Georges Brassens (commune de Saint-Martin Boulogne) ; 15 enfants, 5 adultes.
  • 31 mars 2017 : pièce de théâtre « Air de Je » programmée par le Centre culturel Georges Brassens (Saint-Martin Boulogne) ; 15 enfants, 5 adultes ;
  • 4 avril 2017 : des enfants de la Maison du Cirque, la Maison de la Danse, la Maison de la Musique, la Maison des Découvreurs et la Maison Vive sont incités par le Cirque Arlette Gruss à assister à l’une de ses représentations (Boulogne-sur-mer). 20 enfants, 5 adultes.
  • 21 mai 2017 : les enfants et les jeunes de notre institution participent à l’une des grandes fêtes populaires de Boulogne-sur-mer : « la Gainée ». Tout au long de la journée, les jeunes ont donné le meilleur d’eux-mêmes, servant aux centaines de spectateurs la délicieuse soupe de poisson. Cet apprentissage de l’esprit d’entreprendre, de la conscience du travail bien fait, est permis par la confiance renouvelée que porte à notre institution « le Club des Cent  Cravates », association de chefs d’entreprise du Boulonnais et organisatrice de cet événement populaire. Notre roulotte, outil de communication construit par la communauté éducative pour valoriser le talent créatif des enfants et des jeunes des Maisons de culture de notre association, a une nouvelle fois attiré les regards curieux et enthousiastes des visiteurs. 8 enfants par Maison, 1 adulte lors de cette sortie de groupe pour chaque Maison. 4500 participants (chiffre communiqué par le Club des Cent Cravates) ;
  • 13-16 juillet 2017 : Les enfants et les jeunes ont participé au grand rassemblement bi-annuel de voiliers « Boulogne-sur-mer fête la mer » à partir d’un stand accordé par la mairie sur sélection des candidatures. 80 enfants, 50 adultes. 300 000 participants (chiffre communiqué par la mairie de Boulogne-sur-mer) ;
  • de septembre 2016 à juillet 2017, matches de basket et de football organisés par des clubs locaux, et dans lesquels jouent des enfants de la Maison du Sport et du Bien-être et de la Maison des Découvreurs : les enfants et des membres de l’équipe éducative de leur Maison ont régulièrement assisté à leur prestation pour les encourager (13 enfants par Maison, 2 adultes lors des sorties de groupe).

Ratio du nombre de projets institutionnels (insufflés par la direction) par rapport au nombre de projets proposés par les équipes éducatives des Maisons :

124 actions culturelles ont été recensées durant la saison 2016-2017. Ces actions culturelles comprennent y compris les réunions des Conseils de l’institution (Conseil de la Vie Sociale, Conseil scientifique, Comités de pilotage thématiques) car elles y font participer directement les enfants et les jeunes, correspondant en cela à l’un des principes de notre politique de développement culturel.

Sur ces 124 actions, plus d’un tiers (48) a été porté par les Maisons, le reste (76) par la direction.

Cette comptabilisation est biaisée par le fait que seules les actions communiquées par les équipes pour mise en ligne sur le site Internet ont été prises en compte dans ce calcul ; des actions ont lieu mais ne sont pas relatées sur le site Internet. Le nombre d’actions culturelles portées par les Maisons est de ce fait supérieur au chiffre référence ; le ratio devrait dans l’absolu et par conséquent être proche de la parité.

Ateliers bi-hebdomadaires :

Chaque Maison de culture de notre institution organise dans la semaine des ateliers artistiques et culturels. Outre celle des professeurs d’atelier, la présence des enfants et de membres de l’équipe éducative y est obligatoire. Les enfants sont âgés de 6 à 18 ans.

  • Centre de Jour (atelier le lundi, de 13h30 à 15h30 et le jeudi, de 9h30 à 12h30) : 15 enfants, 5 membres de l’équipe éducative présents en alternance selon les séances (1 adulte au minimum est présent à chaque séance), 2 professeurs d’ateliers présents en alternance selon les séances (un professeur au minimum est présent à chaque séance). Contenu de l’atelier : le jeudi matin, activité théâtre sous l’égide de Philippe Kuczynski, le lundi après-midi, activité arts plastiques sous l’égide de Sylvie Mestre.
  • Maison de la Danse (atelier le lundi et le jeudi, de 18h à 20h) : 12 enfants, 5 membres de l’équipe éducative présents en alternance selon les séances (1 adulte au minimum est présent à chaque séance), un professeur d’atelier. Contenu de l’atelier : danses, chorégraphies de groupe réalisées sous l’égide de Marine Vigneron.
  • Maison des Découvreurs (atelier le lundi et le jeudi, de 18h à 20h) : 12 enfants, 5 membres de l’équipe éducative présents en alternance selon les séances (1 adulte au minimum est présent à chaque séance), 2 professeurs d’ateliers présents en alternance selon les séances (un professeur au minimum est présent à chaque séance). Contenu de l’atelier : le lundi, activités nautiques, musculation réalisées dans les locaux du Boulogne Canoë Kayak (BCK) de Boulogne-sur-mer sous l’égide de Jérôme Hoyer dans le cadre d’une convention annuelle avec cette association ; le jeudi, canne française dans les locaux du « Center training » de Boulogne-sur-mer sous l’égide de Jacques Demagny dans le cadre d’une convention annuelle avec cette association.
  • Maison de la Musique (atelier le lundi et le jeudi, de 18h à 20h) : 12 enfants, 5 membres de l’équipe éducative présents en alternance selon les séances (1 adulte au minimum est présent à chaque séance), un professeur d’atelier. Contenu de l’atelier : apprentissage du solfège, composition et interprétation de créations musicales sous l’égide de Mathieu Scarpa.
  • Maison du Sport du Bien-être (atelier le lundi et le jeudi, de 18h à 20h) : 12 enfants, 5 membres de l’équipe éducative présents en alternance selon les séances (1 adulte au minimum est présent à chaque séance), deux professeurs d’atelier en alternance. Contenu de l’atelier : le lundi et le jeudi, activités sportives (sports collectifs) sous l’égide de l’équipe de la Maison (éducateurs sportifs).
  • Maison du Théâtre et du Cirque (atelier le lundi et le jeudi, de 18h à 20h) : 12 enfants, 5 membres de l’équipe éducative présents en alternance selon les séances (1 adulte au minimum est présent à chaque séance), un professeur d’atelier. Contenu de l’atelier : activités circassiennes (jonglerie, équilibrisme) sous l’égide de Romuald Pierru.
  • Maison Vive (le mardi, de 17h à 19h et le mercredi, de 17h à 19h) : 4 enfants, 5 membres de l’équipe éducative présents en alternance selon les séances (1 adulte au minimum est présent à chaque séance), 2 professeurs d’ateliers présents en alternance selon les séances (un professeur au minimum est présent à chaque séance). Contenu de l’atelier : le mardi en fin d’après-midi, atelier sports sous l’égide de Jacques Dufrenne et le mercredi en fin d’après-midi, atelier arts plastiques sous l’égide de Sylvie Mestre ;
  • Centre de Jour et Maison Vive (le vendredi de 9h à 11h) : 4 enfants, atelier sophrologie sous l’égide de Catherine Buffet.

Nombre de participants à ces ateliers :

En novembre 2016, 87 jeunes sont recensés dans les Maisons organisant au moins un atelier hebdomadaire obligatoire en arts, lettres, sciences, sports tout au long de la saison culturelle (du mois de septembre au mois de juillet de l’année suivante).

Pourcentage de néophytes dans l’activité artistique proposée :

Sur ces 87 jeunes, 15 sont néophytes, soit 17.2 % de cet effectif. Par néophyte, on désigne le jeune qui n’a pas pratiqué le contenu d’atelier de la Maison lors de la saison culturelle précédente.

Degré de mixité des participants :

Sur ces 87 jeunes, 28 sont des filles, soit 32.1 % de cet effectif.

Résidence art / science 2017 :

L’association a été sélectionnée par la Fondation Daniel et Nina Carasso sous l’égide de la Fondation de France pour organiser en 2017, 2018 et 2019 une résidence croisée art / science. La première édition de cette résidence a débuté le 5 janvier 2017 et s’est achevée le 7 mars 2017. L’artiste plasticien Vincent Croguennec et l’archéologue Vincent Lascour ont été sélectionnés. L’ensemble des enfants ainsi que des personnels ont participé aux créations générées pendant cette résidence, c’est-à-dire 80 enfants et 70 adultes. On trouvera le détail des œuvres créées durant cette résidence ici.

Festival annuel « Journées d’Enfance » :

Notre décompte du public des « Journées d’Enfance 2017 » journée d’animation après journée d’animation est le suivant (On trouvera le contenu de notre festival ((images, textes, pdf) ici) :

  • Mercredi 17 mai 2017 (manifestation publique) : vernissage de l’exposition « Courage à l’ouvrage » au FRAC Nord Pas-de-Calais à Dunkerque : 50 enfants, 15 adultes. Cette exposition a été ouverte au public jusqu’au 25 août 2016. Le FRAC nous a communiqué le chiffre de 4820 visiteurs ;
  • Dimanche 2 juillet 2017 (manifestations organisées en interne) : « chroniques de nos maisons », film de la saison 2016-2017 réalisé par notre réalisatrice audiovisuelle et montrée aux enfants et aux équipes au café-théâtre Michel Lafond + « Les grandes tables de la ferme », rassemblement de la communauté éducative et retrouvailles avec les anciennes et les anciens de l’institution : 75 enfants, 100 adultes ;
  • Mercredi 4 juillet 2017 (manifestation publique) : organisation de la joute nautique sur les bords de la Liane, à Boulogne-sur-mer : 60 enfants, 40 adultes. Remise des médailles par Maxime Beaumont, vice-champion olympique de kayak ;
  • Jeudi 6 juillet 2017 (manifestation organisée en interne) : réunion plénière du Conseil de la Culture d’entreprendre, Conseil de la Vie Sociale, Conseil scientifi­que et comités de pilotage du programme culturel : 4 jeunes (représentant les enfants et les jeunes de l’institution dans les différentes instances), 22 adultes ;
  • Vendredi 7 juillet 2017 (manifestations publiques) : colloque « Où est ton courage ? » : 120 adultes.  80 % sont les membres du personnel de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale », 5 % sont des étudiants des instituts de formation locaux du champ professionnel, 5 % sont des représentants des Maisons des Solidarités du territoire, 10 % sont les intervenants du colloque ; spectacle « Passeurs de coeur » : 90 enfants, 300 adultes : 45% sont les parents des jeunes sur scène, accueillis par l’association, 25% sont les membres du personnel de l’association, 20% sont des amis de l’association (intervenants extérieurs, amis…), 5% sont des membres du Conseil d’Administration de l’association, 5% sont des représentants des services sociaux du département.

III. Relations avec les partenaires du projet :

Durant la période couverte par ce rapport final, de septembre 2016 à juillet 2017, huit partenariats avec des institutions culturelles sont en activité :

  • pour le pôle muséographique, deux partenariats (Fonds Régional d’Art Contemporain Nord Pas-de-Calais et Musée de Boulogne-sur-mer) ;
  • pour le pôle scientifique, quatre partenariats (pour l’archéologie : association d’archéologie expérimentale « Les Chalcophore », Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) ; pour la physique-chimie : Ecole Supérieure de Physique Chimie Industrielle de Paris et Fondation SEED (Schlumberger Excellence in Education Development)) ;
  • pour le pôle sportif, deux partenariats (le Boulogne Canoë Kayak (BCK) et le « Training Center »).

Durant la saison 2016-2017 16 réunions ont été organisées en présence des institutions culturelles partenaires de notre association.

Les comités de pilotage « international », « communication », « muséographie, « patrimoine » et  « sciences » se sont réunis chacun à 3 reprises durant la saison culturelle 2016-2017. La réunion plénière, organisée le 6 juillet 2017, a rassemblé l’ensemble des partenaires de notre institution, ainsi que des invités d’institutions culturelles avec lesquelles nous développerons de nouveaux partenariats durant les saisons à venir.

S’agissant des budgets alloués par les institutions partenaires, nous pouvons faire part d’observations significatives à leur propos. Ainsi avons-nous constaté l’enrichissement de la convention triennale 2015-2018 avec l’INRAP d’un accord pour la mise en disponibilité de l’archéologue Vincent Lascour entre le 5 janvier et le 7 mars 2017 – permettant de la sorte sa participation pleine et entière à la réalisation de la résidence art / science 2017. Nous avons aussi pu bénéficier d’un planning soutenu d’ateliers proposés par les services des publics des institutions du pôle muséographique entre octobre 2016 et mai 2017, un doublement de la valeur des œuvres prêtées par le FRAC pour l’exposition permanente dans notre espace dédié, un doublement de la durée de l’exposition réalisée par les enfants et programmée dans l’espace d’exposition principal du FRAC (200 mètres carrés mis à disposition).

Pourcentage de comités de pilotage dans lequel les enfants sont représentés :

On trouvera le contenu des comptes-rendus des réunions des comités de pilotage organisées durant la saison 2016-2017 ici.

Sur les 15 réunions organisées au total, 70 % ont parmi leurs participants des enfants et des jeunes de l’institution.

Notre objectif est d’atteindre le chiffre de 100 %, mais nous sommes dépendants de la disponibilité des enfants et des jeunes, dont l’emploi du temps scolaire n’est pas forcément compatible avec les horaires des réunions de comité de pilotage.

Pourcentage de partenaires prêts à reconduire le projet ou un autre projet avec le porteur de projet :

En comparant les relevés de présence des comptes-rendus des comités de pilotage de la saison culturelle 2015-2016 et ceux des comptes-rendus de la première réunion des comités de pilotage de la saison culturelle 2016-2017, 100 % de nos partenaires ont donc reconduit le projet avec notre institution.

Relations avec les Fondations :

Aux huit partenariats existants s’ajoutent une relation privilégiée de soutien à la réalisation des actions culturelles de l’association de la part de trois fondations : la Fondation Auchan sous l’égide de la Fondation de France, la Fondation Daniel et Nina Carasso sous l’égide de la Fondation de France, la Fondation Sopra Steria / Institut de France.

Nous avons pu, avec leur soutien, activer le programme d’actions numériques pluriannuel intitulé « Fab Lab des Maisons », lequel est piloté par le Conseil de la Culture d’entreprendre inauguré le 2 décembre 2016.

IV. Analyse des conditions de mise en œuvre :

L’intensité des actions culturelles programmées durant la période couverte par ce rapport final est élevée. On trouvera sur notre site pour s’en rendre compte le détail de ce calendrier, mois après mois, sur les 26 pages Internet ici.

Malgré cette fréquence des activités, bien qu’aussi parfois les demandes des partenaires présentèrent des jeux de contraintes inhabituels, nous n’avons pas constaté de difficultés particulières aussi bien en terme d’effectifs disponibles, de compétences à mettre en œuvre, de coordination dans le processus de conception et de réalisation, d’implication dans l’acte à accomplir, de moyens matériels à mobiliser ou de collaboration avec les partenaires concernés.

Nous analysons cette « routinisation » de l’activité culturelle par le développement et la sophistication des outils institutionnels mis en place pour piloter le programme « L’aventure de la  vie » (voir à ce sujet la description des instances explicitée dans la partie I. « Evolution du contexte »), ainsi que d’une expérience conséquente, acquise au fil de ses quatre années d’existence en tant que matrice stratégique de notre projet institutionnel.

Cette volonté d’améliorer régulièrement les moyens de l’analyse et de l’amélioration du programme éducatif et culturel « L’aventure de la vie » explique deux initiatives prises durant l’Eté 2017.

S’agissant de la première réforme, sur les recommandations de notre Conseil scientifique et avec l’accord de nos professeurs d’atelier, nous avons décidé de réformer l’outil évaluatif proposé aux professeurs d’atelier. La nouvelle version de cet outil évaluatif mobilisé par les professeurs d’atelier sera expérimentée au terme de la saison 2018-2019. L’objectif est de le rendre plus encore compatible avec l’autre outil évaluatif mobilisé depuis trois ans : le questionnaire co-construit avec les enfants et les jeunes, conçu pour que ceux-ci dire leur appréciation du programme éducatif et culturel (cf. chapitre ci-après).

La seconde réforme consiste, pour répondre à la demande du Conseil d’administration de notre association, en la facilitation de la prise en compte du point de vue des éducatrices et éducateurs à propos des interactions de l’activité culturelle avec d’autres registres de leur travail quotidien avec les enfants et les jeunes. Un questionnaire à choix multiples sera expérimenté par les équipes éducatives en novembre 2017 lors des « Documents individuels de Prise en Charge » (DIPC, point à 6 mois réalisé par chaque Maison pour chaque enfant et jeune du lieu de vie). L’objectif est de formuler des informations statistiques affinant au cas par cas les relations entre scolarité, liens familiaux, soins, savoir-être dans et hors la Maison et activité culturelle.

V. Impacts et valorisation du projet :

S’agissant des indicateurs et outils formalisés au préalable de notre saison culturelle, notre évaluation est d’emblée positive.

  • Pour l’objectif « Favoriser le développement personnel des jeunes accueillis », les enfants et les jeunes de l’association s’exprimant à propos du programme éducatif et culturel « L’aventure de la vie » à l’occasion du questionnaire proposé pour la troisième année consécutive, ont systématiquement valorisé les effets positifs en terme de capabilité, d’estime de soi, d’intégration dans un collectif au service d’un projet commun. On trouvera les résultats du questionnaire 2016-2017 ici ;
  • Pour l’objectif « Instituer les jeunes en tant qu’acteurs culturels du territoire », la liste des projets culturels dont fait systématiquement part notre site Internet depuis le début de notre saison culturelle 2016-2017 indique l’intensité de la dynamique culturelle de notre institution en direction du territoire ;
  • Pour l’objectif « Faire de l’enfance la question de tous », la liste des partenariats culturels explicitée dans la partie III. du présent rapport ainsi que les comptes-rendus des réunions systématiquement du Conseil de la Culture d’entreprendre, du Conseil scientifique et du Conseil de la Vie Sociale mis en ligne sur notre site Internet depuis le début de la saison culturelle 2016-2017, indiquent la grande diversité des parties prenantes intéressées aux thèmes et problématiques portées par le programme « L’aventure de la vie » et à sa mise en œuvre au quotidien par notre institution. On trouvera le détail de ces comptes-rendus ici.

Nombre de réunions organisées par des acteurs du champ (état, conseil général, ONG / associations) pour présenter la politique culturelle des MECOP :

Durant la saison 2016-2017, trois manifestations organisées par des acteurs du champ et hors champ ont permis à notre institution de présenter le programme « L’aventure de la vie ».

En septembre 2016, Madame Claire Beugnet, directrice de notre association, et M. Emmanuel Paris, directeur adjoint aux affaires culturelles, ont présenté le fonctionnement des Conseils et des comités de pilotage lors de la journée organisée par le Conseil départemental du Pas-de-Calais et l’URIOPSS Nord Pas-de-Calais au sujet de la démocratie participative.

En janvier 2017, Madame Claire Beugnet, est intervenue lors de la « Première journée des sites qualifiants en travail social » organisée par l’IRTS – Site Côte d’Opale.

Madame Beugnet a pris la parole pour décrire la politique de notre établissement, articulant au quotidien le travail sur la filiation biologique et la création de filiations en arts, en lettres, en sciences et en techniques rendue possible par notre programme éducatif et culturel « L’aventure de la vie ».

En février 2017, M. Emmanuel Paris a présenté à l’invitation de la Fondation Daniel et Nina Carasso sous l’égide de la Fondation de France, les problématiques fondant L’aventure de la vie,  programme éducatif et culturel pluriannuel et pluridisciplinaire de notre institution.

Cette présentation a lieu dans le cadre d’un séminaire organisé par les fondations finançant en France l’éducation artistique et culturelle.

VI. Continuité du projet :

Notre programme éducatif et culturel « L’aventure de la vie » est pluriannuel. Formulé en 2004, il constitue la matrice de notre projet d’établissement 2014-2019. Le Conseil départemental du Pas-de-Calais constitue le financeur de ce projet d’établissement, et par conséquent est le financeur principal du programme éducatif et culturel.

Nous candidatons cependant régulièrement aux appels à projet thématisant la démocratisation culturelle, l’accès à la culture, de la part des collectivités territoriales (en 2013, appel à projets « Culture à partager 2014 » de la Région Nord Pas-de-calais ; en 2014, appel à projet « Culture à partager 2015 » de la Région Nord Pas-de-Calais) et de la part de fondations privées (en 2013, appel à projets « Enfance et Culture 2013 » de la Fondation de France ; en 2014, appel à projets « Enfance et Culture 2014 » et appel à projets « Arts et Territoire 2014 » de la Fondation Daniel et Nina  Carasso ; en 2016 : appel à projets « Fondation Auchan ensemble pour la jeunesse » et, pour la Fondation Daniel et Nina Carasso, présentation sur sa demande d’un programme d’actions triennal ; dotation accordée par la Fondation Sopra Steria / Institut de France pour le développement d’un Fab Lab).

Nous considérons en effet que ces soutiens issus de collectivités territoriales tierces du Conseil départemental du Pas-de-Calais, et de fondations privées aux rayonnements national et international, participent de l’un des objectifs précité : « Faire de l’enfant la question de tous ».

Les documents demandés par ces prestataires d’appel à projets locaux, nationaux, et internationaux pour formaliser chaque année l’évaluation des actions entreprises dans le cadre de ces dotations, permettent par exemple à notre institution d’acquérir des compétences en matière d’intégration de la culture dans le champ de la protection de l’enfance.

Ces soutiens sont par ailleurs autant de marques de reconnaissance de la qualité de notre programme éducatif et culturel, marques de reconnaissance auxquelles sont sensibles en interne nos équipes éducatives, nos intervenants artistiques et culturels, les institutions culturelles partenaires, et en externe, notre financeur principal ; le Conseil départemental du Pas-de-Calais.

Nous continuerons par conséquent à rechercher le lien avec ces institutions tierces, productrices d’appels à projets, dans les années à venir.

VII. Valorisation du projet :

S’agissant de la valorisation de la saison culturelle 2016-2017 du programme « L’aventure de la vie » :

En interne :

L’association a créé au printemps 2014 une webradio, écoutable par chaque enfant et jeune de l’association sur une fréquence Internet dédiée. Cette webradio programme notamment des reportages réalisés par les enfants et les jeunes à propos des ateliers artistiques et culturels, ainsi que durant les événements (spectacles durant l’année, festival « Journées d’Enfance »).

Un  papier à en-tête est utilisé par l’institution depuis deux ans dans ses interactions avec toutes parties prenantes. Ce document fait apparaître les logos de l’ensemble des soutiens et partenaires des Maisons des Enfants de la Côte d’Opale.

Un autre outil communicationnel papier a été développé : une lettre d’information trimestrielle destinée aux parents et tuteurs légaux des enfants et des jeunes de l’institution. « Lettres de mes maisons » se présente sous la forme d’un feuillet de format A3, et sa mise en page privilégie l’image, avec une phrase la commentant. Cinq blocs image / texte constituent cette lettre ; ils informent les lecteurs d’actions culturelles réalisées par les enfants et les jeunes durant le trimestre écoulé. Ce document a pour objectif de routiniser le lien entre l’institution et les parents et tuteurs légaux sous un mode autre que la seule relation administrative ou éducative, et ainsi tenter d’augmenter les probabilités que les parents et tuteurs légaux se déplacent dans les nouveaux espaces culturels investis dorénavant par les enfants et les jeunes (les musées, les centres d’art contemporain, les places publiques des communes dans lesquelles existe l’institution).

En externe :

L’utilisation des NTIC et des réseaux sociaux est favorisée ; site Internet de l’association ; blogs des différentes maisons (sur la même adresse, cliquer sur les icônes correspondant à chaque maison des enfants de la culture). Des films sont systématiquement tournés sur la vie culturelle de l’association, puis mis en ligne. Les comptes-rendus des réunions du Conseil de la Vie Sociale, du Conseil scientifique et des comités de pilotage sont systématiquement publiés sur le site Internet.

Une newsletter électronique composée de la lettre de notre directeur – laquelle s’exprime bien souvent sur le programme éducatif et culturel, ainsi que les activités en cours de réalisation au sein des Maisons de culture de notre Institution, est adressée tous les trois mois à plus de six cents destinataires issus de différents mondes sociaux (services de l’Aide Sociale à l’Enfance ; institutions des arts, de la culture et du patrimoine ; universités, etc.).

La presse locale, des médias associatifs et des médias généralistes nationaux ont communiqué à plusieurs reprises à propos de notre programme éducatif et culturel, voir sur notre site Internet le recensement de ces articles ici.

Outils : site internet, réseaux sociaux, webradio, fanzine, programme, dossier de presse, communiqués, chroniques vidéo, communication de rue (la roulotte).

S’agissant de la capitalisation de la saison culturelle 2015/2016 du programme « L’aventure de la vie » :

L’ensemble des activités éducatives et culturelles de cette saison a été chroniqué mois après mois sur notre site Internet. Il est de même pour les saisons culturelles précédentes.

Une plaquette présentant dans le détail des activités de la vie quotidienne des Maisons en relation avec le programme « L’aventure de la vie » est remise à l’enfant dès la commission d’admission, c’est-à-dire la première fois que l’enfant découvre notre institution et, si le comité de direction la valide, l’intégrera peu après.

Le nouveau règlement de vie des Maisons de culture de notre institution, co-réalisé par la direction, les chefs de service et le Conseil de la Vie Sociale, a intégré durant le premier semestre 2015 la culture en tant que référence éducative incontournable. Les ateliers bi-hebdomadaires continueront d’être obligatoires pour tous les enfants et les jeunes de l’institution, et une absence intentionnelle et répétée à l’un des ateliers artistiques et culturels constatée par l’équipe éducative doit être signalée à la direction.

VIII. Suite du projet :

Trois axes de développement, sous-tendus par les trois objectifs énoncés dans le présent document, constitueront notre effort institutionnel afin de compléter notre offre éducative et culturelle en direction des enfants et des jeunes.

Premier axe (objectif : Favoriser le développement personnel des jeunes accueillis) : nous voulons développer le goût pour la lecture, l’écriture auprès des jeunes de notre institution. Nous travaillons en ce sens à valoriser deux résultats non prévus positifs, le premier se manifestant lors de la saison 2016-2017, le second lors de la publication de la note de rentrée présentant le thème de notre nouvelle saison culturelle 2017-2018. Pour cultiver le goût de la lecture, un don de 4000 ouvrages en juin 2017 de la part de l’association « Ammareal. Le livre solidaire » permettra à chaque Maison de constituer durant la saison 2017-2018 une bibliothèque à l’attention des enfants. Pour cultiver le goût de l’écriture, une subvention accordée par la DRAC Hauts-de-France permet l’organisation d’un cycle d’ateliers d’écriture créative animé par l’écrivain, comédien et metteur en scène Bernard Sultan. Ce nouvel atelier accompagne et stimule l’écriture par les enfants de l’histoire qu’ils désirent voir racontée sur scène lors du spectacle en public organisé le dernier jour de notre festival annuel.

Deuxième axe (objectif : Instituer les jeunes en tant qu’acteurs culturels du territoire) : nous voulons élargir notre rayonnement culturel. Nous travaillons à valoriser en ce sens un résultat imprévu positif lors de la saison culturelle 2016-2017. La Fondation Daniel et Nina Carasso sous l’égide de la Fondation de France nous a recommandé auprès d’un cabinet de médiation en art contemporain appelé « Art connexion », considérant les valeurs communes motivant les raisons d’agir de nos entités institutionnelles respectives.

Ce cabinet de médiation est par ailleurs mandé par la Fondation de France pour conseiller son programme pluriannuel appelé « Nouveaux commanditaires ». Le jury de ce programme a retenu le projet culturel co-rédigé avec « Art connexion », et portant sur l’édification d’une œuvre artistique monumentale sur le site du « Petit déjeuner sous l’herbe », action archéologique co-construite avec les enfants de l’association le 2 juillet 2010. Un artiste rencontrera notre communauté éducative au premier semestre 2018 afin de nous formuler des propositions, avec l’objectif que cette œuvre artistique soit inaugurée le 2 juillet 2019.

Troisième axe (objectif : Faire de l’enfance la question de tous) : nous voulons explorer les nouveaux savoirs issus des neurosciences à propos des effets du son, de la couleur, du geste chorégraphié, sur les capacités cognitives des êtres humains, et nous voulons aussi nous enrichir des recherches sur la philosophie du droit en mobilisant pour cela les ressources mises à la disposition de la société française par le Défenseur des droits. Deux séminaires mobilisant pour l’un Pierre Lemarquis, membre de notre Conseil scientifique et neuroscientifique et pour l’autre fort de l’inscription au réseau ressources « Educadroit » seront progressivement développés durant la saison 2017-2018 à l’attention de nos équipes éducatives, avec l’objectif d’une programmation pluriannuelle.

Atelier imprimantes 3 D au Centre de Jour

Ce vendredi 29 septembre, l’association CRIAC. Le numérique solidaire a proposé aux enfants et à l’équipe du Centre de Jour un atelier permettant aux enfants de concevoir et de réaliser des objets en utilisant logiciel et imprimantes 3 D.

Découverte des imprimantes 3D avec Maxime qui est venu au Centre de Jour nous expliquer leur fonctionnement. Nous avons ensuite pu nous servir du logiciel de conception pour créer des portes clès avec nos prénoms inscrits dessus.

(Lumina)

Cette séance inaugure les actions menées dans le cadre du projet FabLab des Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, développé par notre Conseil de la Culture d’entreprendre avec le soutien de la Fondation Sopra Steria – Institut de France et de la Fondation Auchan sous l’égide de la Fondation de France.

Découvrez les photos réalisées par Lumina, membre de l’équipe éducative du Centre de Jour, à cette occasion :