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Compte-rendu de la réunion du Conseil de la Vie Sociale du 3 avril 2018

Compte-rendu de la réunion du Conseil de la Vie Sociale

3 avril 2018

Présents :

Souleymane Bayoko, représentant titulaire des enfants et des jeunes

Claire Beugnet, présidente du Conseil de la Vie Sociale

Sarah Couvelard, représentante titulaire du personnel

Mattéo Davril, représentant titulaire des enfants et des jeunes

Hylan Dutriau, représentant titulaire des enfants et des jeunes

Emmanuel Paris, secrétaire du Conseil de la Vie Sociale

Absent :

Corentin Dalibon, représentant titulaire des enfants et des jeunes

Ordre du Jour :

  1. Approbation et modalités de l’organisation d’ateliers consacrés à l’apprentissage du droit dans le cadre du dispositif « Educadroit » ;
  2. Exploration des modalités d’une politique de parrainage des jeunes de notre association.

 

Madame la présidente ouvre la séance du 3 avril 2018.

Monsieur le secrétaire rappelle aux participants que la précédente réunion du Conseil n’a pu officialiser ses délibérations car le nombre de représentants des enfants et des jeunes présents était égal à celui des représentants de la direction et du personnel.

Monsieur le secrétaire signale qu’en pareil cas, l’Article D311-17 du Code de l’action sociale et des familles précise que « l‘examen de la question est inscrit à une séance ultérieure. Si lors de cette séance, ce nombre n’est pas atteint, la délibération est prise à la majorité des membres présents ». Monsieur le secrétaire dit aux participants que le Conseil pourra par conséquent se prononcer sur le point I. de l’ordre du jour, et que son examen sera mis au vote des participants présents.

I. Approbation et modalités de l’organisation d’ateliers consacrés à l’apprentissage du droit dans le cadre du dispositif « Educadroit » :

Monsieur le secrétaire explique aux participants la genèse de la participation de l’association au dispositif « Educadroit » ; Monsieur le président du Conseil scientifique a proposé à l’association de candidater auprès du Défenseur des Droits pour intégrer le collectif œuvrant à sensibiliser la population française, et particulièrement les enfants et les jeunes, au droit en tant que fait culturel au fondement de notre démocratie. On trouvera ici au chapitre « IV.B. Dispositif « Educadroit » » le compte-rendu de la réunion du Conseil scientifique explicitant cette raison d’être et d’agir.

Dans la continuité de cette initiative, Monsieur le secrétaire propose aux membres du Conseil de se prononcer sur ce qu’il serait bon d’apprendre à propos du droit, dans le cadre d’ateliers de parole organisés aux Maisons.

Monsieur le représentant des enfants et des jeunes répond qu’il serait intéressant de discuter les limites du droit, entendues comme les cadres définis par le droit qui disent aux personnes ce qu’il est possible et ce qu’il n’est pas possible de faire dans le cheminement de leur parcours de vie.

Une autre proposition de thème est proposée par un second représentant des enfants et des jeunes : permettre de comprendre pourquoi les humains en sont venus à convenir de l’intérêt de sanctionner les comportements.

Madame la présidente demande aux membres du Conseil ce qui, de leur point de vue, justifie la nécessité du droit.

Les représentants des enfants et des jeunes répondent que cela aide à définir ce qui est bien et ce qui est mal.

Monsieur le représentant des enfants et des jeunes dit que le droit est une condition fondamentale de la capacité à vivre ensemble. Monsieur le représentant des enfants et des jeunes observe que selon les pays, les droits ne sont pas les mêmes ; Monsieur le représentant des enfants et des jeunes cite l’exemple du droit d’opinion et d’expression.

Le second représentant des enfants et des jeunes dit qu’il est important que les droits soient les mêmes, dans tous les pays.

Le troisième représentant des enfants et des jeunes propose un troisième thème sur lequel les Maisons pourraient réfléchir ; puisque les droits sont universels, quelles différences existent-ils entre les droits des mineurs et les droits des majeurs.

Monsieur le secrétaire demande aux membres du Conseil ce qui, de leur point de vue, délimite l’âge de la responsabilité selon le droit.

Monsieur le représentant des enfants et des jeunes répond qu’il y a une différence entre petit enfant et adolescent.

Monsieur le secrétaire observe que le droit romain a effectivement considéré l’enfant, à l’image de l’esclave ou du fou, comme étant irresponsable devant la loi, mais que notre code juridique est à ce jour imprégné des décisions prises sous l’empereur Justinien, et change radicalement cette vision. On trouvera plus d’informations sur le Code justinien ici.

Madame la présidente demande aux membres du Conseil quelles sont de leur point de vue les figures qui, à leurs yeux, créent et forgent le droit.

Un représentant des enfants et des jeunes dit que c’est le Président de la République, un deuxième représentant dit que c’est l’Assemblée nationale.

Madame la présidente demande aux membres du Conseil quelles sont, de leur point de vue, les sources écrites permettant de dire le droit.

Monsieur le représentant des enfants et des jeunes dit que la source est la déclaration internationale des droits de l’homme.

Madame la présidente observe que si ce texte est effectivement une source première, le droit est régi par un nombre conséquent de textes spécifiques, que l’on appelle les codes (« codes du travail », « code de la famille et des affaires sociales », etc.).

Monsieur le secrétaire demande s’il serait possible pour les humains de vivre sans l’existence du droit.

Monsieur le représentant des enfants et des jeunes répond par la négative et dit que c’est par l’éducation au droit que les humains se civilisent.

Madame la présidente dit qu’il est important d’éduquer les enfants et les jeunes de l’association au droit car cela participe de la qualité de vie, de la capacité à bien vivre ensemble.

Monsieur le représentant des enfants et des jeunes dit qu’il est effectivement important de comprendre ce qui est bien, ce qui est mal.

Madame la présidente demande aux membres qui est, de leur point de vue, le défenseur des droits.

Un représentant des enfants et des jeunes dit que c’est le Président de la République, un deuxième représentant dit que c’est l’Assemblée nationale, un troisième représentant dit que c’est le juge.

Madame la présidente demande aux membres quelle est la raison d’agir du juge des enfants.

Monsieur le représentant des enfants et des jeunes répond que les enfants doivent obéir à ce que demande le juge des enfants.

Monsieur le secrétaire demande aux membres si le juge des enfants protège les enfants ou si les enfants protègent le juge des enfants.

Messieurs les représentants des enfants et des jeunes répondent que c’est le juge des enfants qui protège les enfants.

Madame la présidente consulte le site Internet du dispositif Educadroit, et particulièrement les livrets pédagogiques adressés aux enfants de 12 ans et plus dont on trouvera le contenu détaillé ici.

Madame la présidente énonce aux membres les thèmes des différents livrets et demande quels thèmes leur parait les plus intéressants à penser et discuter dans les Maisons.

Les membres du Conseil relèvent trois thèmes : comment se fabrique le droit ? Qui applique le droit ? Est-ce que les sanctions sont les mêmes pour tout le monde ?

Madame la représentante du personnel précise que bien souvent le droit définit une sanction par rapport à un crime ou un délit, mais que cette sanction est ensuite précisée par le juge tenant compte d’éventuelles circonstances atténuantes.

Monsieur le secrétaire dit qu’il en va de même dans les Maisons de l’association ; conseillé par le Conseil de la Vie Sociale, le comité de direction a défini un barème de sanctions qui est en permanence interprété par les équipes selon les transgressions observées et le contexte dans lesquelles elles s’inscrivent.

Monsieur le secrétaire propose aux membres du Conseil de mettre en vote le principe d’organiser dans les Maisons des ateliers consacrés à l’apprentissage du droit dans le cadre du dispositif  « Educadroit ».

Cinq membres votent pour, un membre vote contre. L’organisation de ces ateliers est approuvée à la majorité des voix.

II. Exploration des modalités d’une politique de parrainage des jeunes de notre association :

Monsieur le secrétaire explique aux participants la genèse de cette nouvelle politique de l’association instituant une nouvelle figure éducative au service des jeunes de l’association. Le Conseil de la Culture d’entreprendre, créé en décembre 2016 et présidé par Monsieur Patrick Bourdet, parrain de notre association, réunit des acteurs du monde de l’entreprise afin de conseiller l’association en matière d’insertion professionnelle des jeunes. Monsieur le secrétaire précise que l’un des axes de travail du Conseil de la Culture d’entreprendre porte sur le développement d’un réseau de parrainage permettant aux jeunes de l’association d’être accompagnés jusqu’au premier emploi.

Monsieur le secrétaire demande aux membres de participer à la conception de ce réseau de parrainage en précisant ce qui, de leur point de vue, doit délimiter le périmètre d’actions de la marraine ou du parrain dans sa relation éducative avec le jeune de l’association.

Monsieur le secrétaire explique qu’il y a en effet en France deux conceptions à ce sujet, l’une se concentrant sur l’accompagnement au premier emploi, et n’allant pas jusqu’à l’accueil du jeune au domicile de la marraine ou du parrain, l’autre conception autorisant cette venue régulière dans l’espace familial de la marraine ou du parrain.

Madame la présidente précise que la politique de parrainage étudiée par l’association s’adresse aux jeunes les plus âgés des Maisons et privilégie l’accompagnement au premier emploi en excluant toutes venues du jeune au domicile familial de la marraine ou du parrain.

Monsieur le représentant des enfants et des jeunes dit qu’une marraine ou un parrain doit aider le jeune à trouver un travail, mais pas plus.

Madame la représentante du personnel dit que cela doit être quelqu’un qui ne fait pas ce qu’il y a à faire à la place du jeune, mais qui l’aide à réaliser son insertion professionnelle en le conseillant, en l’inspirant.

Madame la représentante du personnel demande aux représentants des enfants et des jeunes s’ils se rappellent qui est Patrick Bourdet, son parcours de vie et sa carrière professionnelle.

Messieurs les représentants des enfants et des jeunes répondent par l’affirmative.

Madame la représentante du personnel dit que Monsieur Patrick Bourdet est exemplaire de ce que pourrait être et faire la marraine ou le parrain dans le cadre de l’activité de l’association en matière d’accompagnement vers le monde du travail.

Monsieur le représentant des enfants et des jeunes dit que ce serait en effet intéressant, car Monsieur Patrick Bourdet est une personnalité inspirante.

Madame la représentante du personnel dit qu’une des fonctions essentielles de la marraine ou du parrain devrait être d’éclairer le jeune quant aux choix d’orientation scolaire pour parvenir dans les meilleures conditions au métier qu’il veut exercer.

Monsieur le secrétaire explique que la fonction de la marraine ou du parrain ne supplée pas celle, essentielle, des équipes éducatives des Maisons. Monsieur le secrétaire précise qu’il arrive régulièrement pour les jeunes âgés de 16, 17 ans, de ne plus écouter les conseils des équipes. Monsieur le secrétaire dit que dans ces moments de fragilité, la parole d’encouragement de la marraine ou du parrain pourrait compléter le travail des équipes.

Avec l’autorisation de l’un des membres du Conseil, monsieur le secrétaire cite l’exemple du récent changement de service de sa référente Aide Sociale à l’Enfance. Monsieur le secrétaire dit que ce changement de référente, qui suivait monsieur le représentant des enfants et des jeunes depuis plusieurs années, le déstabilise quelque peu alors qu’il est en train de vivre un moment important de son devenir adulte.

Monsieur le représentant des enfants et des jeunes confirme que ce changement est difficile à vivre.

Monsieur le secrétaire demande aux membres du Conseil quel métier ils aimeraient exercer.

Un représentant des enfants et des jeunes dit qu’il aimerait être ingénieur, ou travailler dans la finance ; travailler dans le cadre de métiers mobilisant la mathématique. Le deuxième représentant des enfants et des jeunes dit qu’il aimerait être professeur d’histoire. Le troisième représentant des enfants et des jeunes dit qu’il voudrait exercer dans la mécanique automobile.

Monsieur le secrétaire dit qu’il arrive souvent dans les Maisons qu’approchant l’âge de la majorité, le jeune décide de ne plus donner suite aux efforts qu’il a consentis pour se former au mieux de ses capacités en prévision du métier qu’il voudrait exercer, privilégiant un retour en famille.

Madame la représentante du personnel confirme que les équipes des Maisons sont régulièrement confrontés à ces moments d’incertitude, voire de renoncement de la part des jeunes atteignant l’âge de la majorité.

Madame la présidente dit que la marraine ou le parrain pourrait précisément jouer le rôle de la personnalité envers qui le jeune a accordé sa confiance, et qui lui permet de redonner du sens à ses efforts. Madame la présidente cite Monsieur Claude Jaouen, membre du Conseil de la Culture d’entreprendre : Monsieur Jaouen participe en tant que « parrain » à l’activité de la Fondation « Un avenir ensemble », dont la raison d’agir et d’accompagner l’enfant de 12 ans jusqu’au premier emploi en veillant à se rendre disponible pour lui afin de le relancer quand nécessaire dans son énergie d’entreprendre.

On trouvera plus d’informations sur les principes fondateurs de la Fondation « Un avenir ensemble » ici.

Madame la représentante du personnel agrée ces lignes directrices mais se demande comment organiser concrètement le lien entre le jeune et sa marraine ou son parrain.

Monsieur le secrétaire dit que la réponse à cette question n’est effectivement pas formulée à ce jour. Monsieur le secrétaire précise que c’est l’un des thèmes constamment travaillés par le Conseil de la Culture d’entreprendre. Monsieur le secrétaire dit que les membres du Conseil de la Vie Sociale pourront prendre connaissance des propositions du Conseil de la Culture d’entreprendre sur ces sujets lors de la prochaine réunion commune.

Monsieur le secrétaire présente la prochaine date réunissant les membres du Conseil de la Vie Sociale, ainsi que l’ensemble des instances conseillant l’association dans son développement : le Conseil de la Culture d’entreprendre, le Conseil de la Vie Sociale, le Conseil scientifique et les comités de pilotage thématiques du programme éducatif et culturel « L’aventure de la vie ».

Cette réunion, appelée « assemblée plénière », aura lieu le jeudi 5 juillet, de 10h à midi, sur le site de la Ferme de Bertinghen ; elle permettra aux membres des instances respectives de se rencontrer, et de partager autour des activités menées dans leur périmètre d’actions. L’assemblée plénière sera l’une des animations du festival annuel « Journées d’enfance 2018 » ; elle symbolisera l’achèvement de la saison culturelle 2017-2018 et annoncera le lancement de la saison culturelle 2018-2019.

Madame la présidente clôt cette réunion.

Les Maisons s’associent à Educadroit

Parmi les axes de son projet d’établissement, notre association a posé la capacité de l’enfant à penser avec intelligence par soi-même, pour soi-même, comme au cœur de notre engagement quotidien.

La culture de la prise de décision, en connaissance de causes et prenant en compte l’avis de toutes parties prenantes composant son chemin de vie, prépare en effet et sans aucun doute au mieux le devenir adulte des enfants.

C’est l’essence même de l’éducation à la citoyenneté ; savoir se penser soi, savoir apprendre le monde dans lequel on vit, savoir comprendre les manières civilisées de fonctionner pour le bien commun et l’intérêt général.

Pour ces raisons, profondément convaincue de ces principes et dans la lignée de ces dispositions d’ores et déjà reconnues comme exemplaires, notre institution a candidaté auprès du dispositif créé par le Défenseur des droits afin de fonder un partenariat pluriannuel.

Voici le texte introductif d’Educadroit :

Le Défenseur des droits a souhaité lancer le projet d’éducation des enfants et des jeunes au(x) droit(s) “Educadroit”, avec pour objectif de sensibiliser les enfants et les jeunes au droit et à leurs droits. Ce projet vise à favoriser l’apprentissage de la contradiction et de l’analyse critique dans le respect des principes démocratiques. Parce que l’élaboration des règles juridiques implique, dans un Etat démocratique, un échange public d’opinions et d’arguments entre des citoyen·ne·s égaux, il est fondamental de développer l’aptitude des jeunes à une confrontation pacifique des points de vue et à l’expression de leurs avis et opinions.

Nous relaterons régulièrement sur notre site Internet idées, réalisations, projets créés avec les enfants et les jeunes de notre association pour éveiller toutes et tous à ce fondement de notre démocratie et participer à son épanouissement pour le meilleur de notre grandissement personnel et collectif.

Compte-rendu de la réunion du Conseil de la Vie Sociale du 9 janvier 2018

Compte-rendu de la réunion du Conseil de la Vie Sociale

9 janvier 2018

Présents :

Claire Beugnet, présidente du Conseil de Vie Sociale

Sarah Couvelard, représentante titulaire du personnel

Souleymane Bayoko, représentant titulaire des enfants et des jeunes

Mattéo Davril, représentant titulaire des enfants et des jeunes

Hylan Dutriau, représentant titulaire des enfants et des jeunes

Emmanuel Paris, secrétaire du Conseil de la Vie Sociale

Absent :

Corentin Dalibon, représentant suppléant des enfants et des jeunes

Se référant à l’article 16 du texte faisant foi pour l’organisation des conseils de la vie sociale (Décret n° 2004-287 du 25 mars 2004 relatif au conseil de la vie sociale et aux autres formes de participation institués à l’article L. 311-6 du code de l’action sociale et des familles), considérant aussi les présents à cette réunion ainsi que leur statut, Madame la présidente informe les participants que cette réunion du 9 janvier 2018 ne peut donner lieu à des avis que l’institution sera tenue de prendre en considération.

L’article 16 du décret dit en effet à ce propos que « Les avis ne sont valablement émis que si le nombre des représentants des personnes accueillies et des titulaires de l’exercice de l’autorité parentale ou des représentants légaux présents est supérieur à la moitié des membres ». En l’espèce, la composition des présents ainsi que leur statut respectif lors de cette réunion met en minorité le collège réuni des personnes accueillies et des titulaires de l’autorité parentale ou des représentants légaux.

Madame la présidente propose aux participants de ne pas tenir la réunion, proposition acceptée par les participants à cette réunion.

L’article 16 du décret précise qu’en un tel cas, « l’examen de la question est inscrit à une séance ultérieure. Si, lors de cette séance, ce nombre n’est pas atteint, la délibération est prise à la majorité des membres présents ».

L’ordre du jour prévu pour cette réunion du 9 janvier 2018 (examen des documents proposés par le Défenseur des Droits pour sensibiliser la société française à la fabrique du droit) est par conséquent reconduit pour la prochaine séance du Conseil de la Vie Sociale, le mardi 3 avril 2018, de 18h à 20h.

Madame la présidente clôt cette réunion.

Évaluation du parcours des enfants et des jeunes depuis mai 2017

Ce mois de novembre 2017, les équipes des Maisons ont travaillé comme chaque six mois à la rédaction d’un document clé de notre champ professionnel, appelé le “Document Individuel de Prise en Charge” (DIPC). Ce document permet de faire un point sur le parcours de l’enfant ou du jeune accueilli ; notre association a érigé pour règle d’associer celui-ci à ce bilan semestriel.

A cette occasion, et sur proposition du Conseil scientifique (voir sous-partie “II.B. Présentation des résultats statistiques du questionnaire proposé aux enfants et aux jeunes”), l’association a expérimenté pour la première fois un nouvel outil évaluatif, permettant de comparer chaque six mois les parcours des enfants et des jeunes selon les grandes rubriques organisant notre travail éducatif.

Une fiche a été distribuée aux équipes  du Centre de Jour, de la Maison du Cirque, de la Maison de la Danse, de la Maison des Découvreurs, de la Maison du Sport et de la Maison Vive :

Cette fiche a été remplie pour chaque enfant et jeune des Maisons précitées.

Les résultats, pour cette vague de novembre 2017, sont les suivants (77 fiches ont été traitées ; les enfants arrivés trop récemment dans nos effectifs, et les jeunes des studios et du service de maintien à domicile qui ne pratiquent pas systématiquement les activités culturelles de notre association, ne sont pas pris en compte).

I. Tendance générale ; les évaluations formulées par les équipes (en pourcentage) : 

(N.B : Nous surlignons le plus haut pourcentage obtenu).

“La situation s’est dégradée depuis 6 mois” : 17,1.

“La situation s’est améliorée depuis 6 mois, mais n’est pas encore satisfaisante” : 22,8.

“La situation s’est améliorée depuis 6 mois et donne satisfaction” : 25,2.

“La situation n’a pas évolué depuis 6 mois (satisfaisant)” : 14,5.

“La situation n’a pas évolué depuis 6 mois (insatisfaisant)” : 20,2.

II. Au cas par cas ; les thèmes, avec le plus haut pourcentage obtenu pour chacun d’eux  :

(N.B : Nous surlignons le plus haut pourcentage obtenu pour l’ensemble des thèmes).

“Le jeune et l’école” : La situation s’est dégradée depuis 6 mois (28,8).

“Le jeune et les liens familiaux” : La situation n’a pas évolué depuis 6 mois (insatisfaisant) (38,4).

“Le jeune et les soins” : La situation n’a pas évolué depuis 6 mois (satisfaisant) (28,5).

“Le jeune et l’éducation” : La situation s’est améliorée depuis 6 mois, mais n’est pas encore satisfaisante (27,2).

“Le jeune et l’activité culturelle” : La situation s’est améliorée depuis 6 mois et donne satisfaction (29,9).

Nous mobiliserons cette fiche chaque six mois, à l’occasion des DIPC, afin d’être en mesure de dégager des tendances quant à la qualité des parcours des enfants et des jeunes de notre association, ainsi que des corrélations statistiques entre les différents thèmes de notre travail au quotidien avec eux : école, liens familiaux, soins, éducation (au sens de l’apprentissage du comportement en société), activité culturelle.

Bilan de la saison 2016-2017 de notre programme culturel “L’aventure de la vie”

En raison de la longueur conséquente du rapport final, nous proposons un résumé des résultats du référentiel faisant bilan de la saison 2016-2017.

Bilan de la saison culturelle 2016-2017

(incluant celui des Journées d’Enfance 2017)

I. Evolution du contexte :

Les objectifs du programme « L’aventure de la vie » sont :

  1. Favoriser le développement personnel des jeunes accueillis.
  2. Instituer les jeunes en tant qu’acteurs culturels du territoire.
  3. Faire de l’enfance la question de tous.

Ces objectifs font réponse aux besoins identifiés ci-après par l’institution :

– Besoins partant de l’objectif assigné par la Nation à l’Aide Sociale à l’Enfance :

Il s’agit notamment d’aider les enfants et les jeunes à exercer pleinement, une fois devenus adultes majeurs, leurs droits et leurs devoirs de citoyens. Notre institution veut leur donner une identité culturelle, des compétences à revendiquer pour y parvenir ;

– Besoins partant des enfants et des jeunes de notre institution :

Leurs difficultés s’expliquent en partie par leur environnement culturel. Les jeunes de notre institution manquent de repères et de connaissances culturelles pour s’ouvrir au monde et trouver une place dans la société. Notre institution veut assumer ce travail éducatif ;

– Besoins partant du territoire dans lequel agit l’institution :

Le problème de l’environnement culturel est le même dans la majorité des familles boulonnaises, qui profitent peu de l’offre culturelle du territoire. Le programme « L’Aventure de la vie » vise à dynamiser l’accès à la culture dans le territoire, y compris au-delà de l’espace de l’institution.

La structuration du programme pluriannuel et pluridisciplinaire « L’aventure de la vie » est développée pour répondre aux objectifs précités.

Cette structuration est composée d’ateliers obligatoires bi-hebdomadaires pour chaque Maison de culture de notre institution ; de spectacles programmés mensuellement dans notre espace culturel : « Le café-théâtre Michel Lafond » ; de partenariats avec des opérateurs locaux et nationaux de l’action culturelle, de formations en interne destinées à cultiver la créativité, l’ingéniosité, la sociabilité ; de séjours immersifs de deux à trois mois à l’étranger ainsi que d’un festival de plusieurs jours dans le territoire, programmé chaque année aux alentours du 2 juillet, avec notamment l’organisation d’un colloque et d’un spectacle.

Le présent rapport narratif final concerne la période allant de septembre 2016 à juillet 2017.

Du point de vue de la gouvernance du programme « L’aventure de la vie », le Conseil de la Vie Sociale, le Conseil scientifique, le Conseil de la Culture d’entreprendre, les Comités de pilotage des partenariats culturels et les réunions mensuelles avec les professeurs d’atelier, le metteur en scène du spectacle et la direction sont des instances mises en place par l’institution depuis quatre ans pour accompagner et orienter sa mise en œuvre.

Ces instances associent systématiquement les enfants et les personnels aux activités et prises de décision : ils ont des représentants statutaires pour chaque instance, exceptées les réunions mensuelles avec les professeurs d’atelier, le metteur en scène et la direction. Les parents et tuteurs légaux sont représentés quant à eux par des membres élus dans le Conseil de la Vie Sociale. Les institutions culturelles partenaires du programme « L’aventure de la vie » participent aux réunions des comités de pilotage.

Cette volonté de renforcer les outils institutionnels pour piloter « L’aventure de la vie », en élargissant le périmètre des parties prenantes aux prises de décision et en augmentant la périodicité des réunions, a permis d’assurer la cohésion du dispositif en accord avec les trois objectifs précités en introduction.

Ainsi et à titre d’exemple, les enfants et les jeunes de notre institution ont-ils pu participer durant le mois d’octobre 2016, soit à peine deux semaines après la reprise de leurs ateliers bi-hebdomadaires, aux activités culturelles suivantes :

  • Concerts du festival de musiques actuelles « Poulpaphone » organisé à Boulogne-sur-mer par la Communauté d’Agglomérations du Boulonnais (les 30 septembre et 1er octobre 2016) ;
  • Animation du Centre Commercial Auchan de Saint-Martin Boulogne par les Maisons le 5 octobre 2016 ;
  • Spectacle « La Cigale et la Fourmi et autres fables de La Fontaine » au Café-théâtre Michel Lafond, espace scénique de notre association (les 11 et 12 octobre 2016) ;
  • Exposition des œuvres en arts plastiques créées par les enfants du Centre de Jour et de la Maison Vive, prestation sur scène de la Maison des Découvreurs et de la Maison du Cirque lors de la « Journée territoriale des droits de l’enfant » organisée par le Conseil départemental du Pas-de-Calais dans la salle « La Faïencerie » de Boulogne-sur-mer (le 19 octobre 2016) ;
  • Début des visites de l’exposition « Alaska passé, présent » programmé par le musée de Boulogne-sur-mer, afin que chaque Maison puisse s’inspirer des œuvres exposées pour créer à leur tour une exposition présentée ensuite par le Musée (à partir du 20 octobre 2016).

Les séquences janvier-mars 2017 et juin-juillet 2017 sont deux autres exemples remarquables de notre point de vue, illustrant cette capacité institutionnelle à intégrer les actions artistiques et culturelles dans un calendrier restreint. Nous ferons état dans le détail de ces activités dans la partie ci-après.

II. Analyse du public bénéficiaire de l’action :

Par public, nous comprenons toute personne ayant été en contact direct avec le programme « L’aventure de la vie ». Outre les enfants et les personnels de l’institution, nous incluons aussi et par conséquent les intervenants et organisateurs des manifestations, ou bien les passants dans l’espace public au sein duquel un événement est organisé, même ceux qui n’ont fait que regarder.

Cette approche est inspirée de la définition écomusée / musée de société Fédération française écomusées et musées de société :

« L’écomusée est un espace public, il réunit des hommes et des femmes autour de projets sociétaux pour le territoire et ses habitants. Cet espace ouvert et permanent ouvre au débat les questions liées aux projets et s’enrichit de toutes les expertises. Cet espace est investi par des publics : acteurs, agents, visiteurs, membres d’une communauté territoriale ou d’activité.

Les projets sociétaux sont construits et mis en œuvre par des agents (salariés) et des acteurs (philanthropes). Ces projets prennent appui sur les patrimoines naturels, culturels, matériels et immatériels pour développer le territoire et ses activités. Ces patrimoines s’épanouissent grâce aux activités de recherche et de médiation. Ces projets permettent de maintenir et de générer du lien entre les publics, mais aussi de collecter, de conserver et de partager les patrimoines. Ces projets requièrent des moyens humains, matériels et financiers. Leur concrétisation peut prendre des formes multiples allant d’outils de médiation, de communication ou de diffusion à des réalisations économiques. L’écomusée est un   processus ; les hommes et les projets peuvent changer en fonction des évolutions du territoire. »

(Proposition de définition d’un écomusée et musée de société, Fédération des écomusées et musées de société, 27-28-29 mars 2008, Marquèze).

Les termes soulignés montrent l’idée fondamentale des Maisons en tant qu’actrices publiques et citoyennes, espace d’expérimentations sociales et culturelles, qui mettent en œuvre des processus de recréation et de création nouvelle de filiations, qui permettent d’inscrire les futurs adultes de l’institution dans l’espace public, l’ordre social tels qu’ils sont, mais aussi dans des espaces publics, des ordres sociaux du territoire reformulés, réinventés.

Dans un décompte chiffré des actions réalisées entre septembre 2016 et juillet 2017, les résultats sont les suivants :

Actions culturelles programmées dans et hors l’institution :

Entre septembre 2016 et mai 2017, sept spectacles ont été organisés dons notre espace culturel, le « café-théâtre Michel Lafond », salle permettant l’accueil de 70 spectateurs. Chaque spectacle a été vu par les enfants et les personnels de l’institution, et à chaque venue de la compagnie professionnelle pour présenter son spectacle, le ou les artistes ont partagé pendant une heure le mercredi avec les enfants du Centre de Jour des savoirs, savoirs faire et savoirs être relavant de la création théâtrale, de l’art de jouer un autre que soi.

Programmation de ces spectacles, mois après mois (les chiffres sont ceux des participants en interne, et, si la manifestation s’y prête, les participants n’ayant pas de lien direct avec notre association) :

  • Mardi 11 et mercredi 12 octobre 2016 : « La Cigale et la Fourmi et autres fables de La Fontaine », comédie. 80 enfants, 70 adultes.
  • Mardi 29 et mercredi 30 novembre 2016 : « Dans la peau de Cyrano », comédie sociale. 80 enfants, 70 adultes.
  • Mardi 13 et mercredi 14 décembre 2016 : « Rag’n boogie », tragicomédie musicale. 80 enfants, 70 adultes.
  • Mardi 17 et mercredi 18 janvier 2017 : « Un obus dans le cœur », tragédie. 80 enfants, 70 adultes.
  • Mardi 21 et mercredi 22 mars 2017 : « Quand je serai grande », comédie sociale. 80 enfants, 70 adultes.
  • Mardi 25 et mercredi 26 avril 2017 : « Juliette et Roméo », pièce de théâtre mobilisant des marionnettes. 80 enfants, 70 adultes.
  • Mardi 23 et mercredi 24 mai 2017 : « Orphans », tragicomédie. 80 enfants, 70 adultes.

Les manifestations culturelles organisées en dehors de notre espace associatif et auxquelles ont participées ou assistées des maisons de culture de notre institution sont, sans soucis d’exhaustivité et à titre d’exemples :

  • 30 septembre et 1er octobre 2016 : concerts proposés dans le cadre du Festival de musiques actuelles « Le Poulpaphone » organisé par la Communauté d’Agglomérations du Boulonnais (CAB). 40 entrées gratuites ont été distribuées aux enfants et aux adultes dans le cadre d’un partenariat avec la CAB. 9000 spectateurs (chiffre communiqué par le service « Culture » de la CAB) ;
  • 5 octobre 2016 : Animation du Centre Commercial Auchan de Saint-Martin Boulogne par les Maisons (80 enfants, 50 adultes) ;
  • 18 octobre 2016 : pièce de théâtre « Marathon » programmée au Channel (commune de Calais) ; 15 enfants, 5 adultes.
  • 19 octobre 2016 : Exposition des œuvres en arts plastiques créées par les enfants du Centre de Jour et de la Maison Vive, prestation sur scène de la Maison des Découvreurs et de la Maison du Cirque lors de la « Journée territoriale des droits de l’enfant » organisée par le Conseil départemental du Pas-de-Calais dans la salle « La Faïencerie » de Boulogne-sur-mer. 30 enfants, 7 adultes. 600 visiteurs (chiffre communiqué par le Conseil départemental du Pas-de-Calais) : 75% sont des enfants des centres de loisir des communes du boulonnais ; 10% sont des moniteurs des centres de loisir ; 15% sont des parents accompagnant leurs enfants ;
  • 4 et 6 novembre 2016 : Exposition des créations en arts plastiques de la Maison Vive et du Centre de Jour à partir des œuvres d’Alaska exposées au Musée de Boulogne-sur-mer + participation de la Maison du Cirque à la manche de sagaies du concours européen d’armes de jet préhistorique, domaine de l’hôpital maritime, Berck-sur-mer. 20 enfants et 7 adultes. 45 participants (chiffre communiqué par les organisateurs du concours) ;
  • 21 décembre 2016 : participation de la Maison du Cirque à une animation organisée dans le cadre du Téléthon, Boulogne-sur-mer. 1 enfant, 2 adultes. 200 participants (chiffre communiqué par les organisateurs) ;
  • 20 janvier 2017 : pièce de théâtre « Homocordus » programmée au Centre Culturel Georges Brassens (commune de Saint-Martin Boulogne) ; 15 enfants, 5 adultes.
  • 31 mars 2017 : pièce de théâtre « Air de Je » programmée par le Centre culturel Georges Brassens (Saint-Martin Boulogne) ; 15 enfants, 5 adultes ;
  • 4 avril 2017 : des enfants de la Maison du Cirque, la Maison de la Danse, la Maison de la Musique, la Maison des Découvreurs et la Maison Vive sont incités par le Cirque Arlette Gruss à assister à l’une de ses représentations (Boulogne-sur-mer). 20 enfants, 5 adultes.
  • 21 mai 2017 : les enfants et les jeunes de notre institution participent à l’une des grandes fêtes populaires de Boulogne-sur-mer : « la Gainée ». Tout au long de la journée, les jeunes ont donné le meilleur d’eux-mêmes, servant aux centaines de spectateurs la délicieuse soupe de poisson. Cet apprentissage de l’esprit d’entreprendre, de la conscience du travail bien fait, est permis par la confiance renouvelée que porte à notre institution « le Club des Cent  Cravates », association de chefs d’entreprise du Boulonnais et organisatrice de cet événement populaire. Notre roulotte, outil de communication construit par la communauté éducative pour valoriser le talent créatif des enfants et des jeunes des Maisons de culture de notre association, a une nouvelle fois attiré les regards curieux et enthousiastes des visiteurs. 8 enfants par Maison, 1 adulte lors de cette sortie de groupe pour chaque Maison. 4500 participants (chiffre communiqué par le Club des Cent Cravates) ;
  • 13-16 juillet 2017 : Les enfants et les jeunes ont participé au grand rassemblement bi-annuel de voiliers « Boulogne-sur-mer fête la mer » à partir d’un stand accordé par la mairie sur sélection des candidatures. 80 enfants, 50 adultes. 300 000 participants (chiffre communiqué par la mairie de Boulogne-sur-mer) ;
  • de septembre 2016 à juillet 2017, matches de basket et de football organisés par des clubs locaux, et dans lesquels jouent des enfants de la Maison du Sport et du Bien-être et de la Maison des Découvreurs : les enfants et des membres de l’équipe éducative de leur Maison ont régulièrement assisté à leur prestation pour les encourager (13 enfants par Maison, 2 adultes lors des sorties de groupe).

Ratio du nombre de projets institutionnels (insufflés par la direction) par rapport au nombre de projets proposés par les équipes éducatives des Maisons :

124 actions culturelles ont été recensées durant la saison 2016-2017. Ces actions culturelles comprennent y compris les réunions des Conseils de l’institution (Conseil de la Vie Sociale, Conseil scientifique, Comités de pilotage thématiques) car elles y font participer directement les enfants et les jeunes, correspondant en cela à l’un des principes de notre politique de développement culturel.

Sur ces 124 actions, plus d’un tiers (48) a été porté par les Maisons, le reste (76) par la direction.

Cette comptabilisation est biaisée par le fait que seules les actions communiquées par les équipes pour mise en ligne sur le site Internet ont été prises en compte dans ce calcul ; des actions ont lieu mais ne sont pas relatées sur le site Internet. Le nombre d’actions culturelles portées par les Maisons est de ce fait supérieur au chiffre référence ; le ratio devrait dans l’absolu et par conséquent être proche de la parité.

Ateliers bi-hebdomadaires :

Chaque Maison de culture de notre institution organise dans la semaine des ateliers artistiques et culturels. Outre celle des professeurs d’atelier, la présence des enfants et de membres de l’équipe éducative y est obligatoire. Les enfants sont âgés de 6 à 18 ans.

  • Centre de Jour (atelier le lundi, de 13h30 à 15h30 et le jeudi, de 9h30 à 12h30) : 15 enfants, 5 membres de l’équipe éducative présents en alternance selon les séances (1 adulte au minimum est présent à chaque séance), 2 professeurs d’ateliers présents en alternance selon les séances (un professeur au minimum est présent à chaque séance). Contenu de l’atelier : le jeudi matin, activité théâtre sous l’égide de Philippe Kuczynski, le lundi après-midi, activité arts plastiques sous l’égide de Sylvie Mestre.
  • Maison de la Danse (atelier le lundi et le jeudi, de 18h à 20h) : 12 enfants, 5 membres de l’équipe éducative présents en alternance selon les séances (1 adulte au minimum est présent à chaque séance), un professeur d’atelier. Contenu de l’atelier : danses, chorégraphies de groupe réalisées sous l’égide de Marine Vigneron.
  • Maison des Découvreurs (atelier le lundi et le jeudi, de 18h à 20h) : 12 enfants, 5 membres de l’équipe éducative présents en alternance selon les séances (1 adulte au minimum est présent à chaque séance), 2 professeurs d’ateliers présents en alternance selon les séances (un professeur au minimum est présent à chaque séance). Contenu de l’atelier : le lundi, activités nautiques, musculation réalisées dans les locaux du Boulogne Canoë Kayak (BCK) de Boulogne-sur-mer sous l’égide de Jérôme Hoyer dans le cadre d’une convention annuelle avec cette association ; le jeudi, canne française dans les locaux du « Center training » de Boulogne-sur-mer sous l’égide de Jacques Demagny dans le cadre d’une convention annuelle avec cette association.
  • Maison de la Musique (atelier le lundi et le jeudi, de 18h à 20h) : 12 enfants, 5 membres de l’équipe éducative présents en alternance selon les séances (1 adulte au minimum est présent à chaque séance), un professeur d’atelier. Contenu de l’atelier : apprentissage du solfège, composition et interprétation de créations musicales sous l’égide de Mathieu Scarpa.
  • Maison du Sport du Bien-être (atelier le lundi et le jeudi, de 18h à 20h) : 12 enfants, 5 membres de l’équipe éducative présents en alternance selon les séances (1 adulte au minimum est présent à chaque séance), deux professeurs d’atelier en alternance. Contenu de l’atelier : le lundi et le jeudi, activités sportives (sports collectifs) sous l’égide de l’équipe de la Maison (éducateurs sportifs).
  • Maison du Théâtre et du Cirque (atelier le lundi et le jeudi, de 18h à 20h) : 12 enfants, 5 membres de l’équipe éducative présents en alternance selon les séances (1 adulte au minimum est présent à chaque séance), un professeur d’atelier. Contenu de l’atelier : activités circassiennes (jonglerie, équilibrisme) sous l’égide de Romuald Pierru.
  • Maison Vive (le mardi, de 17h à 19h et le mercredi, de 17h à 19h) : 4 enfants, 5 membres de l’équipe éducative présents en alternance selon les séances (1 adulte au minimum est présent à chaque séance), 2 professeurs d’ateliers présents en alternance selon les séances (un professeur au minimum est présent à chaque séance). Contenu de l’atelier : le mardi en fin d’après-midi, atelier sports sous l’égide de Jacques Dufrenne et le mercredi en fin d’après-midi, atelier arts plastiques sous l’égide de Sylvie Mestre ;
  • Centre de Jour et Maison Vive (le vendredi de 9h à 11h) : 4 enfants, atelier sophrologie sous l’égide de Catherine Buffet.

Nombre de participants à ces ateliers :

En novembre 2016, 87 jeunes sont recensés dans les Maisons organisant au moins un atelier hebdomadaire obligatoire en arts, lettres, sciences, sports tout au long de la saison culturelle (du mois de septembre au mois de juillet de l’année suivante).

Pourcentage de néophytes dans l’activité artistique proposée :

Sur ces 87 jeunes, 15 sont néophytes, soit 17.2 % de cet effectif. Par néophyte, on désigne le jeune qui n’a pas pratiqué le contenu d’atelier de la Maison lors de la saison culturelle précédente.

Degré de mixité des participants :

Sur ces 87 jeunes, 28 sont des filles, soit 32.1 % de cet effectif.

Résidence art / science 2017 :

L’association a été sélectionnée par la Fondation Daniel et Nina Carasso sous l’égide de la Fondation de France pour organiser en 2017, 2018 et 2019 une résidence croisée art / science. La première édition de cette résidence a débuté le 5 janvier 2017 et s’est achevée le 7 mars 2017. L’artiste plasticien Vincent Croguennec et l’archéologue Vincent Lascour ont été sélectionnés. L’ensemble des enfants ainsi que des personnels ont participé aux créations générées pendant cette résidence, c’est-à-dire 80 enfants et 70 adultes. On trouvera le détail des œuvres créées durant cette résidence ici.

Festival annuel « Journées d’Enfance » :

Notre décompte du public des « Journées d’Enfance 2017 » journée d’animation après journée d’animation est le suivant (On trouvera le contenu de notre festival ((images, textes, pdf) ici) :

  • Mercredi 17 mai 2017 (manifestation publique) : vernissage de l’exposition « Courage à l’ouvrage » au FRAC Nord Pas-de-Calais à Dunkerque : 50 enfants, 15 adultes. Cette exposition a été ouverte au public jusqu’au 25 août 2016. Le FRAC nous a communiqué le chiffre de 4820 visiteurs ;
  • Dimanche 2 juillet 2017 (manifestations organisées en interne) : « chroniques de nos maisons », film de la saison 2016-2017 réalisé par notre réalisatrice audiovisuelle et montrée aux enfants et aux équipes au café-théâtre Michel Lafond + « Les grandes tables de la ferme », rassemblement de la communauté éducative et retrouvailles avec les anciennes et les anciens de l’institution : 75 enfants, 100 adultes ;
  • Mercredi 4 juillet 2017 (manifestation publique) : organisation de la joute nautique sur les bords de la Liane, à Boulogne-sur-mer : 60 enfants, 40 adultes. Remise des médailles par Maxime Beaumont, vice-champion olympique de kayak ;
  • Jeudi 6 juillet 2017 (manifestation organisée en interne) : réunion plénière du Conseil de la Culture d’entreprendre, Conseil de la Vie Sociale, Conseil scientifi­que et comités de pilotage du programme culturel : 4 jeunes (représentant les enfants et les jeunes de l’institution dans les différentes instances), 22 adultes ;
  • Vendredi 7 juillet 2017 (manifestations publiques) : colloque « Où est ton courage ? » : 120 adultes.  80 % sont les membres du personnel de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale », 5 % sont des étudiants des instituts de formation locaux du champ professionnel, 5 % sont des représentants des Maisons des Solidarités du territoire, 10 % sont les intervenants du colloque ; spectacle « Passeurs de coeur » : 90 enfants, 300 adultes : 45% sont les parents des jeunes sur scène, accueillis par l’association, 25% sont les membres du personnel de l’association, 20% sont des amis de l’association (intervenants extérieurs, amis…), 5% sont des membres du Conseil d’Administration de l’association, 5% sont des représentants des services sociaux du département.

III. Relations avec les partenaires du projet :

Durant la période couverte par ce rapport final, de septembre 2016 à juillet 2017, huit partenariats avec des institutions culturelles sont en activité :

  • pour le pôle muséographique, deux partenariats (Fonds Régional d’Art Contemporain Nord Pas-de-Calais et Musée de Boulogne-sur-mer) ;
  • pour le pôle scientifique, quatre partenariats (pour l’archéologie : association d’archéologie expérimentale « Les Chalcophore », Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) ; pour la physique-chimie : Ecole Supérieure de Physique Chimie Industrielle de Paris et Fondation SEED (Schlumberger Excellence in Education Development)) ;
  • pour le pôle sportif, deux partenariats (le Boulogne Canoë Kayak (BCK) et le « Training Center »).

Durant la saison 2016-2017 16 réunions ont été organisées en présence des institutions culturelles partenaires de notre association.

Les comités de pilotage « international », « communication », « muséographie, « patrimoine » et  « sciences » se sont réunis chacun à 3 reprises durant la saison culturelle 2016-2017. La réunion plénière, organisée le 6 juillet 2017, a rassemblé l’ensemble des partenaires de notre institution, ainsi que des invités d’institutions culturelles avec lesquelles nous développerons de nouveaux partenariats durant les saisons à venir.

S’agissant des budgets alloués par les institutions partenaires, nous pouvons faire part d’observations significatives à leur propos. Ainsi avons-nous constaté l’enrichissement de la convention triennale 2015-2018 avec l’INRAP d’un accord pour la mise en disponibilité de l’archéologue Vincent Lascour entre le 5 janvier et le 7 mars 2017 – permettant de la sorte sa participation pleine et entière à la réalisation de la résidence art / science 2017. Nous avons aussi pu bénéficier d’un planning soutenu d’ateliers proposés par les services des publics des institutions du pôle muséographique entre octobre 2016 et mai 2017, un doublement de la valeur des œuvres prêtées par le FRAC pour l’exposition permanente dans notre espace dédié, un doublement de la durée de l’exposition réalisée par les enfants et programmée dans l’espace d’exposition principal du FRAC (200 mètres carrés mis à disposition).

Pourcentage de comités de pilotage dans lequel les enfants sont représentés :

On trouvera le contenu des comptes-rendus des réunions des comités de pilotage organisées durant la saison 2016-2017 ici.

Sur les 15 réunions organisées au total, 70 % ont parmi leurs participants des enfants et des jeunes de l’institution.

Notre objectif est d’atteindre le chiffre de 100 %, mais nous sommes dépendants de la disponibilité des enfants et des jeunes, dont l’emploi du temps scolaire n’est pas forcément compatible avec les horaires des réunions de comité de pilotage.

Pourcentage de partenaires prêts à reconduire le projet ou un autre projet avec le porteur de projet :

En comparant les relevés de présence des comptes-rendus des comités de pilotage de la saison culturelle 2015-2016 et ceux des comptes-rendus de la première réunion des comités de pilotage de la saison culturelle 2016-2017, 100 % de nos partenaires ont donc reconduit le projet avec notre institution.

Relations avec les Fondations :

Aux huit partenariats existants s’ajoutent une relation privilégiée de soutien à la réalisation des actions culturelles de l’association de la part de trois fondations : la Fondation Auchan sous l’égide de la Fondation de France, la Fondation Daniel et Nina Carasso sous l’égide de la Fondation de France, la Fondation Sopra Steria / Institut de France.

Nous avons pu, avec leur soutien, activer le programme d’actions numériques pluriannuel intitulé « Fab Lab des Maisons », lequel est piloté par le Conseil de la Culture d’entreprendre inauguré le 2 décembre 2016.

IV. Analyse des conditions de mise en œuvre :

L’intensité des actions culturelles programmées durant la période couverte par ce rapport final est élevée. On trouvera sur notre site pour s’en rendre compte le détail de ce calendrier, mois après mois, sur les 26 pages Internet ici.

Malgré cette fréquence des activités, bien qu’aussi parfois les demandes des partenaires présentèrent des jeux de contraintes inhabituels, nous n’avons pas constaté de difficultés particulières aussi bien en terme d’effectifs disponibles, de compétences à mettre en œuvre, de coordination dans le processus de conception et de réalisation, d’implication dans l’acte à accomplir, de moyens matériels à mobiliser ou de collaboration avec les partenaires concernés.

Nous analysons cette « routinisation » de l’activité culturelle par le développement et la sophistication des outils institutionnels mis en place pour piloter le programme « L’aventure de la  vie » (voir à ce sujet la description des instances explicitée dans la partie I. « Evolution du contexte »), ainsi que d’une expérience conséquente, acquise au fil de ses quatre années d’existence en tant que matrice stratégique de notre projet institutionnel.

Cette volonté d’améliorer régulièrement les moyens de l’analyse et de l’amélioration du programme éducatif et culturel « L’aventure de la vie » explique deux initiatives prises durant l’Eté 2017.

S’agissant de la première réforme, sur les recommandations de notre Conseil scientifique et avec l’accord de nos professeurs d’atelier, nous avons décidé de réformer l’outil évaluatif proposé aux professeurs d’atelier. La nouvelle version de cet outil évaluatif mobilisé par les professeurs d’atelier sera expérimentée au terme de la saison 2018-2019. L’objectif est de le rendre plus encore compatible avec l’autre outil évaluatif mobilisé depuis trois ans : le questionnaire co-construit avec les enfants et les jeunes, conçu pour que ceux-ci dire leur appréciation du programme éducatif et culturel (cf. chapitre ci-après).

La seconde réforme consiste, pour répondre à la demande du Conseil d’administration de notre association, en la facilitation de la prise en compte du point de vue des éducatrices et éducateurs à propos des interactions de l’activité culturelle avec d’autres registres de leur travail quotidien avec les enfants et les jeunes. Un questionnaire à choix multiples sera expérimenté par les équipes éducatives en novembre 2017 lors des « Documents individuels de Prise en Charge » (DIPC, point à 6 mois réalisé par chaque Maison pour chaque enfant et jeune du lieu de vie). L’objectif est de formuler des informations statistiques affinant au cas par cas les relations entre scolarité, liens familiaux, soins, savoir-être dans et hors la Maison et activité culturelle.

V. Impacts et valorisation du projet :

S’agissant des indicateurs et outils formalisés au préalable de notre saison culturelle, notre évaluation est d’emblée positive.

  • Pour l’objectif « Favoriser le développement personnel des jeunes accueillis », les enfants et les jeunes de l’association s’exprimant à propos du programme éducatif et culturel « L’aventure de la vie » à l’occasion du questionnaire proposé pour la troisième année consécutive, ont systématiquement valorisé les effets positifs en terme de capabilité, d’estime de soi, d’intégration dans un collectif au service d’un projet commun. On trouvera les résultats du questionnaire 2016-2017 ici ;
  • Pour l’objectif « Instituer les jeunes en tant qu’acteurs culturels du territoire », la liste des projets culturels dont fait systématiquement part notre site Internet depuis le début de notre saison culturelle 2016-2017 indique l’intensité de la dynamique culturelle de notre institution en direction du territoire ;
  • Pour l’objectif « Faire de l’enfance la question de tous », la liste des partenariats culturels explicitée dans la partie III. du présent rapport ainsi que les comptes-rendus des réunions systématiquement du Conseil de la Culture d’entreprendre, du Conseil scientifique et du Conseil de la Vie Sociale mis en ligne sur notre site Internet depuis le début de la saison culturelle 2016-2017, indiquent la grande diversité des parties prenantes intéressées aux thèmes et problématiques portées par le programme « L’aventure de la vie » et à sa mise en œuvre au quotidien par notre institution. On trouvera le détail de ces comptes-rendus ici.

Nombre de réunions organisées par des acteurs du champ (état, conseil général, ONG / associations) pour présenter la politique culturelle des MECOP :

Durant la saison 2016-2017, trois manifestations organisées par des acteurs du champ et hors champ ont permis à notre institution de présenter le programme « L’aventure de la vie ».

En septembre 2016, Madame Claire Beugnet, directrice de notre association, et M. Emmanuel Paris, directeur adjoint aux affaires culturelles, ont présenté le fonctionnement des Conseils et des comités de pilotage lors de la journée organisée par le Conseil départemental du Pas-de-Calais et l’URIOPSS Nord Pas-de-Calais au sujet de la démocratie participative.

En janvier 2017, Madame Claire Beugnet, est intervenue lors de la « Première journée des sites qualifiants en travail social » organisée par l’IRTS – Site Côte d’Opale.

Madame Beugnet a pris la parole pour décrire la politique de notre établissement, articulant au quotidien le travail sur la filiation biologique et la création de filiations en arts, en lettres, en sciences et en techniques rendue possible par notre programme éducatif et culturel « L’aventure de la vie ».

En février 2017, M. Emmanuel Paris a présenté à l’invitation de la Fondation Daniel et Nina Carasso sous l’égide de la Fondation de France, les problématiques fondant L’aventure de la vie,  programme éducatif et culturel pluriannuel et pluridisciplinaire de notre institution.

Cette présentation a lieu dans le cadre d’un séminaire organisé par les fondations finançant en France l’éducation artistique et culturelle.

VI. Continuité du projet :

Notre programme éducatif et culturel « L’aventure de la vie » est pluriannuel. Formulé en 2004, il constitue la matrice de notre projet d’établissement 2014-2019. Le Conseil départemental du Pas-de-Calais constitue le financeur de ce projet d’établissement, et par conséquent est le financeur principal du programme éducatif et culturel.

Nous candidatons cependant régulièrement aux appels à projet thématisant la démocratisation culturelle, l’accès à la culture, de la part des collectivités territoriales (en 2013, appel à projets « Culture à partager 2014 » de la Région Nord Pas-de-calais ; en 2014, appel à projet « Culture à partager 2015 » de la Région Nord Pas-de-Calais) et de la part de fondations privées (en 2013, appel à projets « Enfance et Culture 2013 » de la Fondation de France ; en 2014, appel à projets « Enfance et Culture 2014 » et appel à projets « Arts et Territoire 2014 » de la Fondation Daniel et Nina  Carasso ; en 2016 : appel à projets « Fondation Auchan ensemble pour la jeunesse » et, pour la Fondation Daniel et Nina Carasso, présentation sur sa demande d’un programme d’actions triennal ; dotation accordée par la Fondation Sopra Steria / Institut de France pour le développement d’un Fab Lab).

Nous considérons en effet que ces soutiens issus de collectivités territoriales tierces du Conseil départemental du Pas-de-Calais, et de fondations privées aux rayonnements national et international, participent de l’un des objectifs précité : « Faire de l’enfant la question de tous ».

Les documents demandés par ces prestataires d’appel à projets locaux, nationaux, et internationaux pour formaliser chaque année l’évaluation des actions entreprises dans le cadre de ces dotations, permettent par exemple à notre institution d’acquérir des compétences en matière d’intégration de la culture dans le champ de la protection de l’enfance.

Ces soutiens sont par ailleurs autant de marques de reconnaissance de la qualité de notre programme éducatif et culturel, marques de reconnaissance auxquelles sont sensibles en interne nos équipes éducatives, nos intervenants artistiques et culturels, les institutions culturelles partenaires, et en externe, notre financeur principal ; le Conseil départemental du Pas-de-Calais.

Nous continuerons par conséquent à rechercher le lien avec ces institutions tierces, productrices d’appels à projets, dans les années à venir.

VII. Valorisation du projet :

S’agissant de la valorisation de la saison culturelle 2016-2017 du programme « L’aventure de la vie » :

En interne :

L’association a créé au printemps 2014 une webradio, écoutable par chaque enfant et jeune de l’association sur une fréquence Internet dédiée. Cette webradio programme notamment des reportages réalisés par les enfants et les jeunes à propos des ateliers artistiques et culturels, ainsi que durant les événements (spectacles durant l’année, festival « Journées d’Enfance »).

Un  papier à en-tête est utilisé par l’institution depuis deux ans dans ses interactions avec toutes parties prenantes. Ce document fait apparaître les logos de l’ensemble des soutiens et partenaires des Maisons des Enfants de la Côte d’Opale.

Un autre outil communicationnel papier a été développé : une lettre d’information trimestrielle destinée aux parents et tuteurs légaux des enfants et des jeunes de l’institution. « Lettres de mes maisons » se présente sous la forme d’un feuillet de format A3, et sa mise en page privilégie l’image, avec une phrase la commentant. Cinq blocs image / texte constituent cette lettre ; ils informent les lecteurs d’actions culturelles réalisées par les enfants et les jeunes durant le trimestre écoulé. Ce document a pour objectif de routiniser le lien entre l’institution et les parents et tuteurs légaux sous un mode autre que la seule relation administrative ou éducative, et ainsi tenter d’augmenter les probabilités que les parents et tuteurs légaux se déplacent dans les nouveaux espaces culturels investis dorénavant par les enfants et les jeunes (les musées, les centres d’art contemporain, les places publiques des communes dans lesquelles existe l’institution).

En externe :

L’utilisation des NTIC et des réseaux sociaux est favorisée ; site Internet de l’association ; blogs des différentes maisons (sur la même adresse, cliquer sur les icônes correspondant à chaque maison des enfants de la culture). Des films sont systématiquement tournés sur la vie culturelle de l’association, puis mis en ligne. Les comptes-rendus des réunions du Conseil de la Vie Sociale, du Conseil scientifique et des comités de pilotage sont systématiquement publiés sur le site Internet.

Une newsletter électronique composée de la lettre de notre directeur – laquelle s’exprime bien souvent sur le programme éducatif et culturel, ainsi que les activités en cours de réalisation au sein des Maisons de culture de notre Institution, est adressée tous les trois mois à plus de six cents destinataires issus de différents mondes sociaux (services de l’Aide Sociale à l’Enfance ; institutions des arts, de la culture et du patrimoine ; universités, etc.).

La presse locale, des médias associatifs et des médias généralistes nationaux ont communiqué à plusieurs reprises à propos de notre programme éducatif et culturel, voir sur notre site Internet le recensement de ces articles ici.

Outils : site internet, réseaux sociaux, webradio, fanzine, programme, dossier de presse, communiqués, chroniques vidéo, communication de rue (la roulotte).

S’agissant de la capitalisation de la saison culturelle 2015/2016 du programme « L’aventure de la vie » :

L’ensemble des activités éducatives et culturelles de cette saison a été chroniqué mois après mois sur notre site Internet. Il est de même pour les saisons culturelles précédentes.

Une plaquette présentant dans le détail des activités de la vie quotidienne des Maisons en relation avec le programme « L’aventure de la vie » est remise à l’enfant dès la commission d’admission, c’est-à-dire la première fois que l’enfant découvre notre institution et, si le comité de direction la valide, l’intégrera peu après.

Le nouveau règlement de vie des Maisons de culture de notre institution, co-réalisé par la direction, les chefs de service et le Conseil de la Vie Sociale, a intégré durant le premier semestre 2015 la culture en tant que référence éducative incontournable. Les ateliers bi-hebdomadaires continueront d’être obligatoires pour tous les enfants et les jeunes de l’institution, et une absence intentionnelle et répétée à l’un des ateliers artistiques et culturels constatée par l’équipe éducative doit être signalée à la direction.

VIII. Suite du projet :

Trois axes de développement, sous-tendus par les trois objectifs énoncés dans le présent document, constitueront notre effort institutionnel afin de compléter notre offre éducative et culturelle en direction des enfants et des jeunes.

Premier axe (objectif : Favoriser le développement personnel des jeunes accueillis) : nous voulons développer le goût pour la lecture, l’écriture auprès des jeunes de notre institution. Nous travaillons en ce sens à valoriser deux résultats non prévus positifs, le premier se manifestant lors de la saison 2016-2017, le second lors de la publication de la note de rentrée présentant le thème de notre nouvelle saison culturelle 2017-2018. Pour cultiver le goût de la lecture, un don de 4000 ouvrages en juin 2017 de la part de l’association « Ammareal. Le livre solidaire » permettra à chaque Maison de constituer durant la saison 2017-2018 une bibliothèque à l’attention des enfants. Pour cultiver le goût de l’écriture, une subvention accordée par la DRAC Hauts-de-France permet l’organisation d’un cycle d’ateliers d’écriture créative animé par l’écrivain, comédien et metteur en scène Bernard Sultan. Ce nouvel atelier accompagne et stimule l’écriture par les enfants de l’histoire qu’ils désirent voir racontée sur scène lors du spectacle en public organisé le dernier jour de notre festival annuel.

Deuxième axe (objectif : Instituer les jeunes en tant qu’acteurs culturels du territoire) : nous voulons élargir notre rayonnement culturel. Nous travaillons à valoriser en ce sens un résultat imprévu positif lors de la saison culturelle 2016-2017. La Fondation Daniel et Nina Carasso sous l’égide de la Fondation de France nous a recommandé auprès d’un cabinet de médiation en art contemporain appelé « Art connexion », considérant les valeurs communes motivant les raisons d’agir de nos entités institutionnelles respectives.

Ce cabinet de médiation est par ailleurs mandé par la Fondation de France pour conseiller son programme pluriannuel appelé « Nouveaux commanditaires ». Le jury de ce programme a retenu le projet culturel co-rédigé avec « Art connexion », et portant sur l’édification d’une œuvre artistique monumentale sur le site du « Petit déjeuner sous l’herbe », action archéologique co-construite avec les enfants de l’association le 2 juillet 2010. Un artiste rencontrera notre communauté éducative au premier semestre 2018 afin de nous formuler des propositions, avec l’objectif que cette œuvre artistique soit inaugurée le 2 juillet 2019.

Troisième axe (objectif : Faire de l’enfance la question de tous) : nous voulons explorer les nouveaux savoirs issus des neurosciences à propos des effets du son, de la couleur, du geste chorégraphié, sur les capacités cognitives des êtres humains, et nous voulons aussi nous enrichir des recherches sur la philosophie du droit en mobilisant pour cela les ressources mises à la disposition de la société française par le Défenseur des droits. Deux séminaires mobilisant pour l’un Pierre Lemarquis, membre de notre Conseil scientifique et neuroscientifique et pour l’autre fort de l’inscription au réseau ressources « Educadroit » seront progressivement développés durant la saison 2017-2018 à l’attention de nos équipes éducatives, avec l’objectif d’une programmation pluriannuelle.

Compte-rendu de la réunion du Conseil de la Vie Sociale du 19 septembre 2017

Compte-rendu de la réunion du Conseil de la Vie Sociale

19 septembre 2017

Présents :

Claire Beugnet, présidente du Conseil de Vie Sociale

Sarah Couvelard, représentante titulaire du personnel

Souleymane Bayoko, représentant titulaire des enfants et des jeunes

Mattéo Davril, représentant titulaire des enfants et des jeunes

Hylan Dutriau, représentant titulaire des enfants et des jeunes

Emmanuel Paris, secrétaire du Conseil de la Vie Sociale

Laure Vanden Bil, représentante suppléante des enfants et des jeunes

Absente excusée :

Gwendoline Swynghedauw, représentante titulaire des enfants et des jeunes

Ordre du Jour :

  1. Renouvellement du collège « représentants des enfants et des jeunes » ;
  2. Examen de la politique en matière d’autorisation de sortie accordée à l’enfant pendant son temps de présence obligatoire dans la Maison ;
  3. Point sur les budgets alloués aux enfants pour le soin et l’hygiène ;
  4. Examen des procédures mises en œuvre dans les Maisons pour garantir le respect de l’intégrité et de l’intimité des enfants accueillis par l’association.

I. Renouvellement du collège « représentants des enfants et des jeunes » :

Monsieur le secrétaire informe les membres qu’en raison de la sortie des effectifs de Jonathan Andrzejak, représentant titulaire des enfants et des jeunes, c’est Souleymane Bayoko, élu premier suppléant lors des élections organisées en décembre 2016, qui assurera désormais cette fonction.

Madame la présidente félicite Souleymane Bayoko.

II. Examen de la politique en matière d’autorisation de sortie accordée à l’enfant pendant son temps de présence obligatoire dans la Maison :

Monsieur le secrétaire rappelle que ce thème a été proposé par Madame la représentante titulaire du personnel lors de la réunion inaugurant le Conseil renouvelé, le 10 janvier 2017.

Monsieur le secrétaire distribue aux membres une synthèse des pratiques en matière d’autorisation de sortie accordée à l’enfant pendant son temps de présence obligatoire dans la Maison. Chaque équipe éducative, explique Monsieur le secrétaire, a été interrogée lors de leur réunion hebdomadaire, ou via leur chef de service, lors de la précédente réunion de direction.

Monsieur le secrétaire précise que le Centre de Jour, la Maison Vive et les studios n’étaient pas concernés par ce thème, en raison des modalités spécifiques de leur dispositif d’accueil.

  • Maison du Cirque :

Pour les sorties autorisées :

  • accordées le week-end aux plus âgés du groupe avec demande du lieu de destination ; un ticket de bus est confié au jeune et il lui est précisé l’horaire à respecter ;
  • Pour les plus petits : la demande faite d’aller le mercredi après-midi chez une ou un ami nécessite que cette ou ce dernier vienne au préalable partager le goûter à la Maison du Cirque, ce qui permet d’assurer une relation de confiance.
  • Maison de la Danse :

Pour les sorties autorisées :

  • accordées le week-end aux plus âgés du groupe avec demande du lieu de destination ; un ticket de bus est confié au jeune et il lui est précisé l’horaire à respecter ;
  • Pour les plus petits : la demande faite d’aller le mercredi après-midi chez une ou un ami nécessite que cette ou ce dernier vienne au préalable partager le goûter à la Maison de la Danse, ce qui permet d’assurer une relation de confiance.
  • Maison des Découvreurs :

Pour les sorties autorisées :

  • accordées le week-end aux plus âgés du groupe avec demande du lieu de destination ; un ticket de bus est confié au jeune et il lui est précisé l’horaire à respecter ;
  • Pour les plus petits : la demande faite d’aller le mercredi après-midi chez une ou un ami nécessite que cette ou ce dernier vienne au préalable partager le goûter à la Maison des Découvreurs, ce qui permet d’assurer une relation de confiance.
  • Maison de la Musique :

Pour les sorties autorisées :

  • accordées après le repas aux demandeurs âgés de 16 ans et plus dans l’enceinte du site d’Outreau ;
  • les sorties libres sont autorisées à la stricte condition que l’éducateur de service puisse connaître le lieu de destination demandée par le jeune, afin de vérifier s’il s’y trouve selon ce qui a été convenu.
  • Maison du Sport :

Pour les sorties autorisées :

  • accordées le week-end aux plus âgés du groupe avec demande du lieu de destination ; un ticket de bus est confié au jeune et il lui est précisé l’horaire à respecter ;
  • Pour les plus petits : la demande faite d’aller le mercredi après-midi chez une ou un ami nécessite que cette ou ce dernier vienne au préalable partager le goûter à la Maison du Cirque, ce qui permet d’assurer une relation de confiance.

Madame la présidente demande, pour les Maisons qui ne l’ont pas précisé, de caractériser qui sont les « plus âgés » des groupes.

Madame la représentante du personnel et messieurs les représentants des enfants et des jeunes répondent qu’il s’agit de l’âge de 14 ans.

Madame la présidente dit que les sorties accordées le mercredi après-midi et le week-end nécessitent que le jeune précise aux éducateurs de service le lieu de destination, et si possible des coordonnées téléphoniques permettant de le joindre.

Madame la présidente précise que des autorisations de sortie très ponctuelles peuvent être accordées parfois à des enfants plus jeunes par l’équipe éducative de leur maison (ex : pour achat dans un magasin proche), l’équipe éducative étant à même de mesurer la maturité de l’enfant pour ce type de sortie.

Madame la présidente demande combien de règlements sont donnés à copier en cas de sorties non autorisées.

Monsieur le représentant titulaire des enfants et des jeunes dit que trois règlements sont à copier en pareil cas.

Madame la représentante du personnel dit que si l’horaire fixé pour la sortie autorisée n’est pas respecté, l’équipe de sa Maison ne répond pas favorablement à la demande de sortie suivante de la part du jeune concerné.

Madame la présidente demande aux représentants des enfants et des jeunes s’ils considèrent justes les horaires accordés par les équipes en cas de demandes de sorties.

Les représentants des enfants et des jeunes répondent par l’affirmative.

Monsieur le représentant des enfants et des jeunes demande si les jeunes peuvent solliciter, à titre exceptionnel, un horaire plus tardif que celui annoncé par l’équipe de leur Maison.

Madame la présidente répond par l’affirmative, à condition que cela soit exceptionnel.

Madame la représentante du personnel précise que les jeunes de sa Maison, jouant des matchs de basket dans le cadre de leur engagement associatif, peuvent rentrer à 22h30.

Madame la présidente dit que cela s’entend, et préciser qu’il s’agit de réfléchir à propos des sorties accordées pour participer à des festivités.

Madame la présidente insiste sur le fait que ces sorties ne doivent être autorisées qu’à la condition d’une relation de confiance établie entre le jeune et l’équipe ; nécessité pour le jeune de préciser le lieu de destination, la possibilité de le joindre, et même si le jeune est âgé de 17 ans et plus.

Madame la présidente dit qu’il ne faut pas oublier que les adultes sont responsables de chaque enfant et de chaque jeune jusqu’à l’âge de 18 ans, que ce soient les parents ou les représentants du service gardien.

Madame la présidente et Madame la représentante du personnel rappellent que l’association agit dans le cadre de la protection de l’enfance ; il s’agit pour les équipes d’éviter toute mise en danger, quitte pour cela à refuser des autorisations de sortie.

III. Point sur les budgets alloués aux enfants pour le soin et l’hygiène :

Madame la présidente, reprenant une demande d’informations formulée lors de la réunion du Conseil de la Vie Sociale le 10 janvier 2017, précise les budgets alloués par l’association pour chaque enfant.

Le budget trimestriel est de quinze euros pour les garçons, et de vingt-cinq euros pour les filles. Si celles-ci projettent des actions capillaires excédent le budget alloué, les frais supplémentaires occasionnés sont à leur charge (recours à l’argent de poche).

IV. Examen des procédures mises en œuvre dans les Maisons pour garantir le respect de l’intégrité et de l’intimité des enfants accueillis par l’association :

Sur proposition de la direction, le thème de la vérification des chambres des enfants et des jeunes, ainsi que des fouilles au corps, est ajoutée à l’ordre du jour de cette réunion.

Monsieur le secrétaire explique que cette question peut donner lieu à débat dans les réunions de service des équipes des Maisons ; quelle modalité est-elle légitime d’adopter dans l’hypothèse où des vols d’objets, ou des rendus d’objets pourtant demandés par les équipes, ne sont pas rendus par les enfants et les jeunes ?

Monsieur le secrétaire distribue aux membres une synthèse des pratiques en matière d’autorisation de sortie accordée à l’enfant pendant son temps de présence obligatoire dans la Maison. Chaque équipe éducative, explique Monsieur le secrétaire, a été interrogée lors de leur réunion hebdomadaire, ou via leur chef de service, lors de la précédente réunion de direction.

  • Centre de jour :

La fouille au corps est autorisée, deux collègues sont présents lors de cette vérification. S’il s’agit d’une fille, la vérification sera effectuée par une éducatrice ; s’il s’agit d’un garçon, la vérification sera effectuée par un éducateur.

  • Maison du Cirque :

Pour les inspections :

  • Concernant les chambres, les vérifications sont autorisées ; elles sont réalisées en présence de l’enfant ;
  • La fouille au corps est autorisée, deux collègues sont présents lors de cette vérification. S’il s’agit d’une fille, la vérification sera effectuée par une éducatrice ; s’il s’agit d’un garçon, la vérification sera effectuée par un éducateur.
  • Maison de la Danse :

Maison de la Danse :

Pour les inspections :

  • Concernant les chambres, les vérifications sont autorisées ; en premier lieu l’équipe visionne les bandes des caméras de vidéosurveillance, puis l’ensemble du groupe est réuni pour l’annonce avec annonce à l’enfant suspecté de vol la vérification à venir de sa chambre, la vérification est réalisée en présence de l’enfant par les deux éducateurs de service ;
  • La fouille au corps n’est pas réalisée.
  • Maison des Découvreurs :

Pour les inspections :

  • Les vérifications en chambre ne sont pas réalisées ;
  • La fouille au corps n’est pas réalisée.
  • Maison de la Musique :

Pour les inspections :

    • Concernant les chambres, les vérifications sont autorisées ; en premier lieu l’équipe visionne les bandes des caméras de vidéosurveillance, puis l’ensemble du groupe est réuni pour l’annonce avec annonce à l’enfant suspecté de vol la vérification à venir de sa chambre, la vérification est réalisée en présence de l’enfant par les deux éducateurs de service ;
  • La fouille au corps est autorisée, deux collègues sont présents lors de cette vérification. S’il s’agit d’une fille, la vérification sera effectuée par une éducatrice ; s’il s’agit d’un garçon, la vérification sera effectuée par un éducateur.
  • Maison du Sport :

Pour les inspections :

  • Concernant les chambres, les vérifications sont autorisées ; elles sont réalisées en présence de l’enfant ;
  • La fouille au corps est autorisée, deux collègues sont présents lors de cette vérification. S’il s’agit d’une fille, la vérification sera effectuée par une éducatrice ; s’il s’agit d’un garçon, la vérification sera effectuée par un éducateur.
  • Maison Vive :

Pour les inspections :

  • Concernant les chambres, les vérifications sont autorisées ; elles sont réalisées en présence de l’enfant ;
  • La fouille au corps est autorisée, deux collègues sont présents lors de cette vérification. S’il s’agit d’une fille, la vérification sera effectuée par une éducatrice ; s’il s’agit d’un garçon, la vérification sera effectuée par un éducateur.

Constatant les différences de pratiques dans les Maisons, ce qui pourrait générer des iniquités de traitement, la direction recommande de se référer au texte juridique faisant foi, soit l’Arrêté du 8 septembre 2003 relatif à la charte des droits et libertés de la personne accueillie, mentionnée à l’article L. 311-4 du code de l’action sociale et des familles, et spécifiquement en la matière, son article 12.

Madame la présidente propose à Monsieur le représentant des enfants et des jeunes de lire à voix haute l’article 12 de cet Arrêté.

Monsieur le représentant des enfants et des jeunes dit : « Respect de la dignité de la personne et de son intimité.

Le respect de la dignité et de l’intégrité de la personne est garanti.

Hors la nécessité exclusive et objective de la réalisation de la prise en charge ou de l’accompagnement, le droit à l’intimité doit être préservé. »

Madame la présidente demande aux membres les différences selon eux entre les notions de respect de la dignité, d’intimité et d’intégrité.

Les membres citent le rapport au corps, ainsi que de la chambre en tant qu’espace privé, espace à soi.

Monsieur le représentant des enfants et des jeunes demande ce que veut dire la phrase : « Hors la nécessité exclusive et objective de la réalisation de la prise en charge ou de l’accompagnement, le droit à l’intimité doit être préservé. »

Madame la présidente explique que le droit à l’intimité est certes premier, fondamental, mais peut être momentanément suspendu dans le cadre d’une prise en charge par une association telle que la nôtre, si l’intervention de l’équipe d’une Maison le requiert afin de faire respecter les règles et le droit.

Madame la présidente demande aux représentants des enfants et des jeunes si, de leur point de vue, le respect à la dignité des enfants et des jeunes de l’association est respecté.

Monsieur le représentant des enfants et des jeunes qu’il constate régulièrement, lorsqu’il retrouve sa chambre au terme d’une journée passée à l’école, qu’une ou des affaires personnelles ont disparu.

Madame la présidente précise que le vol entre enfants et jeunes relève d’un autre sujet ; ceci conforte la responsabilité des adultes de mener des vérifications en pareils cas.

Monsieur le représentant des enfants et des jeunes dit qu’il est normal que la chambre soit inspectée dans l’hypothèse où un enfant ou un jeune est suspecté de vol ou de rétention d’objets non autorisés par le règlement.

Madame la présidente précise que la règle, pour les équipes, est donc d’intervenir, mais qu’elle nécessite de s’appuyer sur des éléments objectifs, tels les images filmées par les caméras de vidéosurveillance.

Madame la représentante du personnel dit qu’il n’est pas possible d’obliger les équipes à exercer des fouilles au corps.

Madame la présidente répond qu’elle en est d’accord, à la condition que les objets soustraits et soupçonnés d’être portés sur soi, ne sont pas dangereux, ne peuvent blesser. Si tel était le cas, Madame la présidente précise qu’il y a bien une obligation d’intervenir.

Ainsi, dit Madame la présidente, face à un(e) jeune dont on pense qu’il (elle) est en possession d’objet avec un risque de passage à l’acte sur soi, nous nous devons d’apporter aide et assistance à ce (cette) jeune.

Monsieur le secrétaire informe les membres du Conseil que l’Arrêté du 8 septembre 2003 relatif à la charte des droits et libertés de la personne accueillie, mentionnée à l’article L. 311-4 du code de l’action sociale et des familles, sera affiché dans chaque Maison, afin que tout enfant ou jeune puisse en prendre connaissance.

Le Conseil recommande qu’aux côtés de ce document soit affiché une charte des devoirs de l’enfant, document qui n’existe pas dans le cadre de la Loi mais qui pourra avoir valeur éducative pour enseigner la relation étroite entre droits et devoirs.

Le Conseil propose que, d’ici la prochaine réunion, chaque Maison écrive une proposition de charte ; ces propositions seront examinées par le Conseil pour formuler un document de synthèse soumis à l’approbation du comité de direction de l’association.

V. Questions annexes :

Monsieur le représentant des enfants et des jeunes demande s’il est possible de rassembler l’ensemble des Maisons pour fêter l’Aïd.

Madame la présidente agrée cette proposition, en précisant que ce sera une fête et non pas une cérémonie religieuse.

Madame la représentante du personnel et Monsieur le représentant des enfants et des jeunes signalent que le nouveau dispositif permettant la remise de leur argent de poche aux enfants et aux jeunes suscite des dysfonctionnements qui peuvent les pénaliser.

Madame la présidente dit que ces problèmes seront rapidement régularisés, et concerneront les mois de mai, de juillet, et d’août, c’est-à-dire les mois ayant connu des défaillances.

La prochaine réunion du Conseil de la Vie Sociale aura lieu le 9 janvier 2018. A l’ordre du jour de cette réunion, le Conseil examinera les propositions des équipes éducatives de l’association pour la formulation d’une charte des devoirs des enfants et des jeunes de l’association.

Les convocations avec l’ordre du jour seront envoyées aux membres titulaires du Conseil de la Vie Sociale, le 22 décembre 2017.

Madame la présidente et Monsieur le secrétaire rappellent aux membres du Conseil de la Vie Sociale qu’ils peuvent inviter une personne dont ils pensent qu’elle peut apporter un éclairage pertinent à la délibération sur la question décidée à l’ordre du jour, et recommandent aussi de consulter leurs électrices et électeurs avant chaque réunion du Conseil de la Vie Sociale.

Madame la présidente clôt cette réunion.

Note de rentrée saison culturelle 2017-2018

Le thème de la saison culturelle de cette année 2017-2018 est : « Trait d’union ».

Les enfants de notre association, pris dans la toile d’histoires personnelles souvent traumatiques, tellement aliénantes qu’elles sont si peu partageables au-delà du cercle familial, des cabinets des Juges des Enfants et des services de l’Aide Sociale à l’Enfance, parviennent pour beaucoup et cependant à cheminer à nos côtés pour examiner le cours de leur vie.

C’est le sens de notre constant effort ; penser sa vie pour la réinventer, la reformuler et ainsi réussir, s’épanouir, s’aimer et aimer les autres, malgré tout.

Le 5 avril 2017, Alexandra, Allan, Alice, Corentin, Julien, Killian, Léïa et Mathéo rencontraient Patrick Bourdet, parrain de notre association, pour réfléchir ensemble au thème de la saison en cours (« Où est ton courage ? »).

Lors de cet entretien filmé dans la perspective du colloque qu’organise chaque année notre association, ces enfants de nos Maisons, âgés de 9 à 17 ans, ont formulé avec Patrick Bourdet des raisonnements sur le courage au cours desquels ils ont souvent articulé deux thèmes, par exemple la peur et la confiance.

Cette façon d’exprimer sa pensée par association d’idées, y compris si elles paraissent de prime abord contradictoires, a retenu notre attention ; elle constitue une première manière de comprendre le thème de cette nouvelle saison.

L’énergie de vie des enfants s’exprimant en avril avec M. Bourdet déployait une pensée dialectique, laquelle peut être symbolisée par le trait d’union, forme syntaxique symbolisant la valorisation d’une pluralité de sens par leur jonction, leur mise en rapprochement par celui qui parle, écrit, dit.

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La même énergie conciliatrice caractérise les équipes éducatives ; il s’agit pour les professionnels de faire oeuvre de facilitation du lien entre différentes parties prenantes (l’enfant, le ou les parents, les services de l’Aide Sociale à l’Enfance, l’établissement scolaire, le Juge des Enfants, etc.).

A l’image de la pensée par association des enfants, notre communauté éducative fait chaque jour oeuvre de médiation, bien souvent d’ailleurs en composant avec des parties prenantes dont les intérêts ne se rejoignent pas.

Ceci formule une deuxième acception possible du thème « Trait d’union » : la finesse du lien de soi aux autres, de soi au monde, sa fragilité, parfois sa rupture ou sa trajectoire erratique peut illustrer ce qui est le sel quotidien des métiers de l’éducation spécialisée.

« Trait d’union » peut aussi signifier – c’est là un troisième moyen de comprendre notre nouveau thème, le travail du programme éducatif et culturel de l’association qui en arts, en lettres, en sciences et technologies, en sports, joint l’expressivité de l’enfant aux systèmes de mise en représentation développés par l’humanité pour représenter la généalogie, la vie, le monde, l’univers.

L’un des ressorts de la créativité, de l’ingéniosité, de la vitalité repose précisément sur la capacité à lier ou relier par la pensée, de manière non conformiste, peu évidente a priori, des représentations de soi et du monde.

Dessin réalisé par l'artiste Marc Ngui, d'après l'ouvrage "Capitalisme et schizophrénie 2 : Mille plateaux" de Gilles Deleuze et Félix Guattari.Plus d'informations : http://www.bumblenut.com/drawing/art/plateaus/

De fait, s’il y a bien en effet un acte commun à l’humanité, depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours et quels que soient les endroits du monde, c’est celui de tracer des lignes.

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(Illustration : couverture du catalogue de l’exposition “Une brève histoire des lignes”, Centre Pompidou Metz, 2013).

De Lascaux aux plans des transports en commun desservant un territoire, des peintures rupestres aborigènes aux tables de multiplication et aux cahiers de calligraphie que travaillent les élèves en primaire, des quipus incas aux fichiers excel installés sur nos ordinateurs, toutes les formes d’expression pour mettre en ordre (ou pour désordonner) le monde ont mobilisé, mobilisent et mobiliseront la ligne, le trait, l’acte de tracer, de classer ou de déclasser.

Des ornements des tombeaux des Pharaons à la tapisserie de Bayeux, tissée à la fin du premier Moyen-âge et jusqu’à nos mises en relation sur les réseaux sociaux, il s’agit de découvrir ou redécouvrir sa lignée, celle des autres, étudier les ramifications de son arbre généalogique, choisir de s’en référer tel quel ou préférer les recomposer, mais toujours pour se renforcer, être mieux à même de se positionner en tant que personne et en tant que membre d’une collectivité, épanouis en ce vaste monde et agissant pour son bien.

Ecomusée Val-de-Bièvre 2012

(Illustration : montage photographique exposé à l’écomusée du Val-de-Bièvre en 2011).

Réfléchissant au thème de notre nouvelle saison culturelle, notre Conseil scientifique a notamment insisté sur la puissance déterminante du « entre » les deux mots, les deux idées reliées l’une à l’autre par le trait d’union.

A l’image du peintre Michel-Ange, cherchant au début du XVIe siècle à donner figure sur ce qui institue l’humain dans ses meilleures dispositions, l’important n’est pas tant la présence dans son tableau La création d’Adam de deux corps cherchant à se joindre (celui de Dieu, celui d’Adam), mais l’espace entre leur doigt, cet écart symbolisant la permanence du libre-arbitre aussi fortes soient les contraintes et les obligations.

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(Illustration : zoom sur les mains dans la peinture “La création d’Adam”).

L’éternelle tension entre les forces du déterminisme, de l’héritage qui entrave, et de l’émancipation, de la volonté qui libère, peut ainsi être exprimée en termes de traits continus, de traits pointillés, de lignes droites ou de lignes courbes ; c’est là une quatrième et dernière acception du thème à laquelle nous pensons pour inspirer cette année.

Etude statistique sur la sociabilité et la socialisation des enfants de notre institution générées par notre programme éducatif et culturel pour la saison 2016-2017

Questionnaire « Fin de saison 2016-2017 – participants enfants et jeunes de l’association »,

Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Introduction :

Le programme « L’aventure de la vie » organise l’activité des Maisons de culture de notre institution, chaque année de la troisième semaine de septembre à la mi-juillet de l’année suivante.

On trouvera sur notre site Internet le contenu de cette saison 2016-2017 ici.

Dans le cadre du suivi de la dotation octroyée à notre institution par la Fondation Daniel et Nina Carasso à l’occasion de l’appel à projet « Art et territoire 2014 », le cabinet « Nuova Vista » a proposé aux lauréats de questionner les participants de leurs activités culturelles afin de formaliser les effets qu’ils déclarent leur imputer quant à leur sociabilité et leur socialisation (estime de soi, relations à autrui, adhésion au projet institutionnel portant les activités culturelles de l’institution, inscription dans la vie de la cité).

On trouvera ici le détail de la fabrication de cet outil évaluatif unique en France, ainsi que l’identité des acteurs ayant participé à ce travail.

Considérations méthodologiques :

Le questionnaire a été proposé aux enfants et aux jeunes de notre institution au terme de cette saison culturelle 2014-2015, à la mi-juillet 2014.

On trouvera les résultats de cette première vague évaluative ici.

Lors de la saison 2015-2016, constatant que certaines formulations de questions composant la fiche « participants enfants et jeunes » ont été incomprises à l’époque par les répondants, le Conseil scientifique de l’association a recommandé lors de sa réunion du 9 octobre 2015 que les enfants et les jeunes participent au développement d’une nouvelle grille, plus appropriable. On trouvera le détail des analyses du Conseil scientifique au sujet de l’expérimentation de cet outil évaluatif sur notre site Internet, à l’adresse suivante (voir la partie II : « Retour sur la saison culturelle 2014-2015 et présentation de la saison culturelle 2015-2016 », ici).

L’association a sollicité par conséquent le Conseil de la Vie Sociale, instance représentative de ses usagers, afin d’améliorer le questionnaire adressé aux enfants et aux jeunes pour cette seconde vague. Le Conseil de la Vie Sociale a proposé au terme de sa réunion du 1er juillet 2016 la nouvelle version. On trouvera à l’adresse suivante le compte-rendu de cette réunion (voir la partie II : « II. Amélioration du questionnaire proposé chaque fin de saison culturelle aux enfants et aux jeunes de l’institution pour objectiver les effets du programme « L’aventure de la vie » sur leur parcours de vie. », ici).

Renforcement de la capabilité / de la confiance en soi 1.     Je suis fier (fière) d’avoir participé aux différents projets culturels tout au long de l’année
2.     Le programme culturel est important pour moi
3.     Mon entourage s’est intéressé à ce que j’ai fait dans ce projet
4.     Je me suis investi(e) à fond dans ce projet
5.     Quand je fais quelque chose, je le fais bien
6.      J’ai réussi à dépasser mes difficultés
7.      Je me rends compte grâce à ce programme que je sais faire des choses aussi bien que la plupart des gens
Ouverture culturelle 8.      Je suis allé(e) voir une manifestation de [discipline pratiquée] depuis le début du projet ?
9.     J’ai prévu d’aller voir une manifestation de [discipline pratiquée] ?
10.   J’ai envie de continuer à pratiquer [discipline pratiquée] après mon départ des Maisons des Enfants de la Côte d’Opale ?
11.    Le projet m’a donné envie de pratiquer une /d’autre(s) discipline(s) artistique(s), scientifique(s) ou sportive(s) ?
12.   J’ai donné à mon entourage l’envie d’assister à des spectacles ou de pratiquer une discipline artistique, scientifique ou sportive ?
Apprentissage de la diversité 13.   J’ai appris à connaitre toutes les personnes de ma Maison grâce aux ateliers
14.   Je me suis senti accepté par les autres grâce aux ateliers
Construction du collectif 15.   J’ai aimé construire un projet en équipe
16.   Je me sens à l’aise avec mon groupe
17.   J’ai noué des liens avec des personnes de mon groupe
18.   Je me suis fait des amis dans mon groupe
19.   J’ai noué des liens avec des personnes de toutes les Maisons

Cette nouvelle version a été proposée aux enfants et aux jeunes participant aux ateliers du programme « L’aventure de la Vie » au terme de la saison 2015-2016 (voir les résultats ici).

Au terme de la saison 2016-2017, lors de l’assemblée plénière des conseils et comités conseillant l’association dans le développement de son programme culturel organisé le 6 juillet 2017, Madame Elisabeth Justome, chargée du développement culturel et communication région Nord Pas-de-Calais Picardie, Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP), a demandé la possibilité que l’association puisse consulter les enfants et les jeunes sur la présence aussi grande de l’archéologie dans leur saison.

On trouvera le compte-rendu détaillé de cette réunion ici.

Trois questions ont été par conséquent incluses dans la mouture proposée aux enfants accueillis en internat par l’association pour qu’ils puissent exprimer leur point de vue sur la saison culturelle  écoulée.

Ces trois questions supplémentaires sont :

  • J’ai apprécié l’atelier archéologique mensuel (construction du travois de l’âge de bronze et de la charrette médiévale)
  • J’ai envie de venir archéologue plus tard
  • Ce que j’aime le plus dans l’atelier archéologique, c’est : a. l’ambiance b. construire des choses c. apprendre avec les archéologues

Nous avons proposé ce questionnaire aux enfants des Maisons de culture de l’institution (7 Maisons de culture). Certaines accueillent moins d’enfants que d’autres ; en moyenne, nous comptons 13 enfants par Maison.

Dans un décompte détaillé, le questionnaire a été proposé entre le 10 et le 13 juillet 2017 à une Maison accueillant 14 enfants, deux Maisons accueillant 13 enfants, deux Maisons accueillant 12 enfants, à la Maison Vive accueillant 4 internes et 4 externes (les externes ont demandé la possibilité de répondre aux questionnaires), aux six jeunes des studios internes de l’association.

Le « Centre de Jour », accueillant une majorité d’externes début juillet 2017, n’a pas participé à cette vague évaluative.

Sur les 79 enfants potentiellement répondant au questionnaire, 55 ont accepté de remplir cette fiche, soit un taux de réponse de 69,6 %.

Pour rappel, le taux de réponse de la vague 2015-2016 était de 35.8 %, et de 39 % pour celle de 2014-2015.

Cet écart positif remarquable entre le taux de participation cette saison, et ceux des deux saisons précédentes, peut s’expliquer par une routinisation de l’exercice, aussi bien pour les enfants que pour les équipes.

Analyse des réponses :

Chaque résultat donne lieu à une mise en perspective, reprenant les résultats de la saison précédente question par question. Les enseignements que les variations observées d’une saison sur l’autre peuvent formuler seront travaillés en réunions à la rentrée avec les équipes éducatives, les professeurs d’atelier et le Conseil scientifique. Le travail interprétatif de ces résultats tiendra compte des limites générées par le changement, d’une année sur l’autre, de formulation de certaines questions ainsi que du taux conséquent de renouvellement des effectifs potentiellement répondant au questionnaire de la saison précédente, puis à celui de cette année (20 %). A titre d’information, ce taux de renouvellement des répondants d’une saison sur l’autre était de 39.5 % il y a un an.

  • Thème 1 : Renforcement de la capabilité / de la confiance en soi

Réponse 1 (réponse à la question : « Je suis fier (fière) d’avoir participé aux différents projets culturels tout au long de l’année »)

% de réponses négatives % de réponses intermédiaires % de réponses positives
9 10.9 80

Commentaire : en se référant aux résultats de la précédente saison culturelle, le taux de réponses positives a baissé de près de 10 %, avec un taux de réponses intermédiaires inchangé ; les taux de satisfaction exprimés les deux années précédentes, déjà élevés, se maintiennent.

Réponse 2 (réponse à la question : « Le programme culturel est important pour moi »)

% de réponses négatives % de réponses intermédiaires % de réponses positives
16.3 29 54.5

Commentaire : en se référant aux résultats de la précédente saison culturelle, le taux de réponses positives a augmenté de 3 %, le taux de réponses intermédiaires a baissé de 2 %, le taux de réponses négatives de 6 %.

Réponse 3 (réponse à la question : « Mon entourage s’est intéressé à ce que j’ai fait dans ce projet »)

% de réponses négatives % de réponses intermédiaires % de réponses positives
25.4 16.3 58.1

Commentaire : en se référant aux résultats de la précédente saison culturelle, le taux de réponses positives a augmenté de 12 %, le taux de réponses intermédiaires a baissé de 9 %, le taux de réponses négatives a baissé de 3 %. L’élévation significative du taux de réponses positives constatée cette année est l’un des résultats remarquables de cette vague évaluative. La question de l’intérêt porté par l’entourage aux activités menées par les enfants de notre association est en effet importante puisqu’elle relève de la socialisation de l’enfant en dehors de notre communauté éducative.

Réponse 4 (réponse à la question : « Je me suis investi(e) à fond dans ce projet »)

% de réponses négatives % de réponses intermédiaires % de réponses positives
9 18.1 70.9

Commentaire : en se référant aux résultats de la précédente saison culturelle, le taux de réponses positives a baissé de 9 %, le taux de réponses intermédiaires a augmenté de 4 %, le taux de réponses négatives a baissé de 2 %.

Réponse 5 (réponse à la question : « Quand je fais quelque chose, je le fais bien »)

% de réponses négatives % de réponses intermédiaires % de réponses positives
9 31 65.4

Commentaire : en se référant aux résultats de la précédente saison culturelle, le taux de réponses positives a baissé de 3 %, le taux de réponses intermédiaires a baissé de 6 %, le taux de réponses négatives a augmenté de 9 %.

Réponse 6 (réponse à la question « J’ai réussi à dépasser mes difficultés »)

% de réponses négatives % de réponses intermédiaires % de réponses positives
10.8 28.5 61.2

Commentaire : en se référant aux résultats de la précédente saison culturelle, le taux de réponses négatives baisse de 17 %, le taux de réponses intermédiaires augmente de 22 % et le taux de réponses positives baisse de 4 %. A noter, outre ces variations fortes d’une année sur l’autre concernant les réponses négatives et intermédiaires, cette question suscite un nombre conséquent de non-réponse (i.e catégorie « Ne se prononce pas ») : le taux est de 11 %.

Réponse 7 (réponse à la question « Je me rends compte grâce à ce programme que je sais faire des choses aussi bien que la plupart des gens »)

% de réponses négatives % de réponses intermédiaires % de réponses positives
14.5 18.1 67.2

Commentaire : en se référant aux résultats de la précédente saison culturelle, le taux de réponses positives ne varie pas significativement, tout comme le taux de réponses intermédiaires et le taux de réponses négatives.

  • Thème 2 : Ouverture culturelle

Réponse 8 (réponse à la question « Je suis allé(e) voir une manifestation de [discipline pratiquée] depuis le début du projet ?»)

% de réponses positives % de réponses négatives
14.5 67.2

Commentaire : en se référant aux résultats de la précédente saison culturelle, le taux de réponses négatives augmente de 36 %, le taux de réponses positives baisse de 55 %. Ces variations remarquables nécessitent que la politique de sorties culturelles organisées dans chaque Maison soit questionnée.

Réponse 9 (réponse à la question « J’ai prévu d’aller voir une manifestation de [discipline           pratiquée] ?»)

% de réponses positives % de réponses négatives
30.9 69

Commentaire : en se référant aux résultats de la précédente saison culturelle, le taux de réponses négatives augmente de 39 %, le taux de réponses positives baisse de 31 %. Ces variations remarquables corroborent l’observation formulée dans le commentaire de la réponse 8.

Réponse 10 (réponse à la question « J’ai envie de continuer à pratiquer [discipline pratiquée] après mon départ des Maisons des Enfants de la Côte d’Opale ? »

% de réponses positives % de réponses négatives
72.7 27.2

Commentaire : en se référant aux résultats de la précédente saison culturelle, les taux de réponses ne varient pas significativement.

Réponse 11 (réponse à la question « Le projet m’a donné envie de pratiquer une /d’autre(s) discipline(s) artistique(s), scientifique(s) ou sportive(s) ? »)

% de réponses positives % de réponses négatives
69 29

Commentaire : en se référant aux résultats de la précédente saison culturelle, le taux de réponses négatives baisse de 9 %, le taux de réponses positives augmente de 7 %.

Réponse 12 (réponse à la question « J’ai donné à mon entourage l’envie d’assister à des spectacles ou de pratiquer une discipline artistique, scientifique ou sportive ? »)

% de réponses positives % de réponses négatives
58.1 37.9

Commentaire : en se référant aux résultats de la précédente saison culturelle, le taux de réponses négatives augmente de 2 %, le taux de réponses positives baisse de 4 %.

  • Thème 3 : Apprentissage de la diversité

Réponse 13 (réponse à la question « J’ai appris à connaitre toutes les personnes de ma Maison grâce aux ateliers »)

% de réponses négatives % de réponses intermédiaires % de réponses positives
10.7 22.2 61.1

Commentaire : en se référant aux résultats de la précédente saison culturelle, le taux de réponses négatives augmente de 6 %, le taux de réponses intermédiaires augmente de 15 % et le taux de réponses positives baisse de 21 %. Ces variations significatives d’une année sur l’autre doivent notamment être interprétées au regard du taux de renouvellement du groupe des répondants durant la saison 2016-2017 (20 % si l’on se réfère aux cohortes répondant au questionnaire).

Réponse 14 (réponse à la question « Je me suis senti accepté par les autres grâce aux ateliers »)

% de réponses négatives % de réponses intermédiaires % de réponses positives
18.5 20.3 57.4

Commentaire : en se référant aux résultats de la précédente saison culturelle, le taux de réponses négatives augmente de 4 %, le taux de réponses intermédiaires baisse de 5 % et le taux de réponses positives baisse de 3 %.

  • Thème 4 : Construction du collectif

Réponse 15 (réponse à la question « J’ai aimé construire un projet en équipe »)

% de réponses négatives % de réponses intermédiaires % de réponses positives
11.3 20.7 67.9

Commentaire : en se référant aux résultats de la précédente saison culturelle, le taux de réponses négatives augmente de 8 %, le taux de réponses intermédiaires augmente de 3 % et le taux de réponses positives baisse de 10 %.

Réponse 16 (réponse à la question « Je me sens à l’aise avec mon groupe »)

% de réponses négatives % de réponses intermédiaires % de réponses positives
10.7 13.2 66

Commentaire : en se référant aux résultats de la précédente saison culturelle, le taux de réponses négatives augmente de 10 %, le taux de réponses intermédiaires baisse de 4.5 % et le taux de réponses positives baisse de 12 %.

Réponse 17 (réponse à la question « J’ai noué des liens avec des personnes de mon groupe »)

% de réponses négatives % de réponses intermédiaires % de réponses positives
16.6 14.8 78.5

Commentaire : en se référant aux résultats de la précédente saison culturelle, le taux de réponses négatives augmente de 13 %, le taux de réponses intermédiaires baisse de 3 % et le taux de réponses positives baisse de 10 %.

Réponse 18 (réponse à la question « Je me suis fait des amis dans mon groupe »)

% de réponses négatives % de réponses intermédiaires % de réponses positives
14.8 13 72.2

Commentaire : en se référant aux résultats de la précédente saison culturelle, le taux de réponses négatives ne varie pas significativement le taux de réponses intermédiaires augmente de 2 % et le taux de réponses positives baisse de 3 %.

Réponse 19 (réponse à la question « J’ai noué des liens avec des personnes de toutes les Maisons »)

% de réponses négatives % de réponses intermédiaires % de réponses positives
14.2 21.4 68.5

Commentaire : en se référant aux résultats de la précédente saison culturelle, le taux de réponses négatives ne varie pas significativement, le taux de réponses intermédiaires baisse de 5 % et le taux de réponses positives augmente de 4 %.

Commentaire général au sujet du thème 4 : les taux de réponses positives restent, pour la troisième édition de cette vague évaluative proposée aux enfants de notre association, significativement élevés.

  • Thème 5 : l’archéologie :

Réponse 20 (réponse à la question « J’ai apprécié l’atelier archéologie mensuel (construction du travois de l’âge de bronze et de la charrette médiévale »)

% de réponses positives % de réponses négatives
71.4 28.5

Commentaire : 6 enfants n’ont pas répondu à la question (10.9 % des répondants).

Réponse 21 (réponse à la question « J’ai envie de devenir archéologue plus tard »)

% de réponses positives % de réponses négatives
20 80

Commentaire : 5 enfants n’ont pas répondu à la question (9 % des répondants).

Réponse 22 (réponse à la question « Ce que j’aime le plus dans l’atelier archéologue, c’est a. l’ambiance b. construire des choses c. apprendre avec les archéologues »)

L’ambiance (en %) Construire des choses (en %) Apprendre avec les archéologues (en %)
22.6 34 43.4

Commentaire : 12 enfants n’ont pas répondu à la question (21.8 % des répondants). Un enfant a coché les trois réponses. 8 enfants ont coché deux réponses (en majorité « construire » + « apprendre »).

Compte-rendu de l’assemblée plénière des conseils et des comités du programme “L’aventure de la vie”, 6 juillet 2017

Troisième moment fort de notre festival annuel “Les Journées d’Enfance 2017”, les conseils et comités accompagnant notre association dans le développement de son programme éducatif et culturel “L’aventure de la vie” se sont réunis le 6 juillet 2017 afin de dresser bilan de la saison 2016-2017 et préparer la saison à venir.

Veuillez trouver ci-après le compte-rendu de cette réunion.

Présents :

Joseph Bako, chef de service de la Maison de la Musique, des studios et du service “Itinérance”, membre du Conseil de la Culture d’entreprendre, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Paule Bally, archiviste bénévole, membre du comité de pilotage « patrimoine », Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Souleymane Bayoko, représentant des enfants et des jeunes au Conseil de la Vie Sociale, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Claire Beugnet, directrice de l’association, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Patrick Bourdet, parrain de l’association, président du Conseil de la Culture d’entreprendre, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Sabine Chaillet, responsable du service des publics, Musée de Boulogne-sur-mer, membre du comité de pilotage « exposition », Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Elodie Condette, chargée des expositions et de la programmation in situ, Fonds Régional d’Art Contemporain Nord Pas-de-Calais, membre du comité de pilotage « exposition », Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Sarah Couvelard, représentante du personnel au Conseil de la Vie Sociale, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Mathéo Davril, représentant des enfants et des jeunes au Conseil de la Vie Sociale, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Jean-Paul Demoule, professeur des universités en archéologie, Université Paris 1, membre du Conseil scientifique, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Claude Jaouen, président du cabinet « Consulting4TOP », membre du Conseil de la Culture d’entreprendre, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Elisabeth Justome, chargée du développement culturel et communication région Nord Pas-de-Calais Picardie, Institut National de Recherches Archéologiques Préventives

Elykia Kandot, directrice du Musée de Boulogne-sur-mer

Eric Legros, membre du Conseil d’administration, président du Conseil scientifique, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Sylvie Mestre, professeur en arts plastiques du Centre de Jour et de la Maison Vive, membre du comité de pilotage « exposition », Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Claire Oger, professeur des universités en Sciences de l’Information et de la Communication, Université Paris-Est Créteil, membre du Conseil scientifique, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Emmanuel Paris, directeur adjoint aux affaires culturelles, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Eric Parot, ingénieur physicien, membre du Conseil scientifique, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Francis Rembotte, membre du Conseil d’administration, membre du Conseil scientifique, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Anick Traguardi-Menet, éducatrice de la Maison du Cirque, membre du Conseil scientifique, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Absents excusés :

Patrick Miquel, précédent directeur de l’Enfance et de la Famille, Conseil départemental du Pas-de-Calais, membre du Conseil scientifique, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Yannick Coppin, chef de service du Centre de Jour et de la Maison Vive, membre du Conseil de la Culture d’entreprendre, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

François Cornette, directeur de l’innovation en charge des Fablab et Digilab, Fondation Sopra Steria sous l’égide de l’Institut de France, membre du Conseil de la Culture d’entreprendre, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Arnaud Debève, chargé du développement des partenariats, Musée du Louvre-Lens

Jean-Paul Delevoye, précédent président du Conseil Economique Social et Environnemental, membre du Conseil scientifique, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Sandrine Dutriau, représentante des parents et tuteurs légaux au Conseil de la Vie Sociale, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Marie-José Gilbert, directrice de l’Ecole Municipale d’Arts de Boulogne-sur-mer, membre du comité de pilotage « exposition », Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Sophie Goujon-Durand, chercheuse à l’Ecole Supérieure de Physique Chimie Industrielles de Paris

Fleur Guy, docteure en géographie, chercheuse associée à l’UMR 5600 Environnement Ville et Société, membre du Conseil scientifique, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Emilie Huyghe, directrice des Ressources Humaines, Centre commercial Auchan Saint-Martin Boulogne, membre du Conseil de la Culture d’entreprendre, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Vincent Lascour, archéologue, responsable d’opération, Institut National de Recherches Archéologiques Préventives, président de l’association « Les Chalcophore », membre du comité de pilotage « sciences », Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Pierre Lemarquis, neurologue, attaché d’enseignement d’éthologie à l’université de Toulon-La Garde, membre du Conseil scientifique, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Olivier Martin, professeur des universités en sociologie, Université Paris Descartes, membre du Conseil scientifique, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Natacha Morsa, présidente de l’entreprise « Coding and Bricks », membre du Conseil de la Culture d’entreprendre, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

*
*         *

Claire Beugnet présente l’ordre du jour de cette réunion, dont la composition est très liée à la présence de ces instances invitées. Il s’agit autrement dit, lors de cette réunion plénière, d’informer de la vitalité des liens que les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale entretiennent avec leur territoire culturel, avec le support du Conseil de la Culture d’entreprendre, du Conseil scientifique, des comités de pilotage, et sur le plan de la démocratie des usagers, grâce au travail du Conseil de la Vie Sociale.

Claire Beugnet rappelle que le programme éducatif et culturel de l’institution, intitulé « L’aventure de la Vie », a été suivi tout au long de la saison culturelle par ces conseils ainsi que des comités de pilotage composés de membres du Conseil d’administration, de représentants des enfants et des jeunes, de représentants du personnel, d’experts membres des différents conseils, des professeurs des pratiques artistiques concernés ainsi que de représentants des établissements culturels dédiés.

Claire Beugnet propose par conséquent de revenir sur les actions réalisées durant cette saison en se référant à l’ordre alphabétique des différents axes de développement culturel portés par chaque instance.

I. Conseil de la Culture d’entreprendre :

Ce Conseil a été créé par le Conseil d’administration de notre association à l’automne 2016, sa réunion inaugurale a eu lieu le 2 décembre.

Le Conseil est constitué de deux chefs de service ; Joseph Bako, chef de service des « studios » et Yannick Coppin, chef de service du « Centre de Jour ». Sont aussi membres Mesdames Emilie Huyghe, directrice des ressources humaines du Centre Commercial Auchan de Saint-Martin Boulogne, Natacha Morsa, fondatrice de l’entreprise de formation à la culture numérique « Coding and Bricks », Claire Beugnet, directrice de notre association, Messieurs Patrick Bourdet, parrain de notre association, François Cornette, directeur de l’innovation en charge des Fablab et Digilab de l’entreprise Sopra Steria, Claude Jaouen, président du cabinet « Consulting4TOP », Emmanuel Paris.

Le développement des projets portés par le Conseil de la Culture d’entreprendre est soutenu par la Fondation Auchan sous l’égide de la Fondation de France et par la Fondation Sopra Steria – Institut de France.

Trois axes de développement structurent l’activité du Conseil.

Le développement d’un FabLab (le FabLab ne se substitue pas aux ateliers techniques du Centre de Jour déjà existants, ou aux espaces d’apprentissages que les jeunes des studios peuvent suivre dans le cadre de leur formation professionnalisante, mais les complète en proposant de prolonger les trajectoires d’apprentissage initiées jusqu’à l’étape de la maîtrise des objets numériques).

Le développement d’une politique de parrainage (les parrains ne seraient pas professionnels du champ de l’Aide Sociale à l’Enfance, ne seraient pas membres des équipes éducatives de l’association, mais représenteraient pour ces jeunes des personnalités référentes, des « tiers » bienveillants à qui il est possible de s’en remettre pour la réalisation de son projet de vie).

Le développement d’un réseau des anciennes et des anciens (fédérer un réseau permettant d’accompagner les générations actuelles dans le développement de leur projet de vie).

Depuis la création du Conseil, ont été organisés : une visite par le Centre de Jour des infrastructures du Centre Commercial Auchan, articulée avec la présentation de corps de métiers faisant vivre ce site ; la participation de Souleymane, jeune de la Maison des Découvreurs à l’animation du Salon Innovations numériques et Compétences de demain à Boulogne-sur-mer, et la visite du FabLab La station de Saint-Omer permettant un retour d’expériences avec son développeur.

Patrick Bourdet dit que l’efficacité de cette nouvelle instance reposera sur sa capacité à faire penser et agir les différentes personnalités membres de ce Conseil, et issus d’horizons différents. Patrick Bourdet valorise cette alchimie naissante, faisant l’éloge de la conjugaison des singularités. Patrick Bourdet dit aussi que la qualité du travail réalisé par le Conseil de la Culture d’entreprendre résidera dans l’harmonisation des différentes temporalités régissant les champs professionnels des différentes parties prenantes.

Eric Legros demande si le Fab Lab développé par l’association sera créé dans l’espace public du boulonnais.

Patrick Bourdet répond que le Fab Lab sera semi-public ; créé dans l’un des espaces physiques de l’association, il tendra vers la socialisation systématique des projets développés en son sein grâce aux échanges numérisés avec d’autres lieux de création. Patrick Bourdet précise cette configuration, parlant d’« empreinte digitale ».
Eric Legros signale qu’un ancien de l’institution, M. Eric Ducamp, a créé une PME dédiée aux produits de la mer, et pourrait être intéressé à terme pour intégrer le réseau de parrainage formalisé par le Conseil de la Culture d’entreprendre.

Eric Parot recommande que le Conseil puisse tenter l’obtention du label Fab Lab octroyé par le MIT ; ce label permet en effet de valoriser à travers le monde le fait que le Fab Lab produise des projets en open source, c’est-à-dire la valeur transactionnelle la plus en adéquation avec la notion de partage au cœur de la vie de l’association.

II. Conseil de la Vie Sociale :

Le Conseil de la Vie Sociale a siégé pour la troisième année consécutive. Il est représenté aujourd’hui par deux représentants élus des enfants de l’association : Mathéo et Souleymane. Sont aussi membres de ce Conseil Sarah Couvelard, représentante du personnel, Madame Beugnet et Monsieur Paris.

Cette saison, le collège des représentants des enfants de l’association au Conseil de la Vie Sociale a été renouvelé au terme d’une campagne électorale organisée durant le mois de décembre 2016. Les enfants et les jeunes ont participé à 63 % au vote, après avoir consulté les professions de foi des sept candidates et candidats.

Dans cette nouvelle configuration, le Conseil a examiné les modalités d’achat des cadeaux de Noel pour les enfants et les jeunes de l’association, la réforme des horaires d’accès à l’Internet en week-ends, la politique de financement des frais d’inscription des enfants et des jeunes dans les associations locales.

En septembre prochain, seront examinées la politique de l’association en matière d’autorisation de sortie accordée à l’enfant pendant son temps de présence obligatoire dans la Maison ainsi que les budgets alloués au soin et à l’hygiène.

Claire Beugnet remercie le Conseil de la Vie Sociale pour la qualité du travail effectué, et valorise la campagne électorale organisée cette saison en tant que signe remarquable de vitalité de l’institution.

Emmanuel Paris dit que le travail du Conseil s’inscrit dans un des axes majeurs de la Loi sur la Protection de l’enfance, réformée et promulguée en mars 2016. Cette loi insiste en effet sur l’essor de la « démocratie des usagers » dans la vie des établissements sociaux et médico-sociaux. Il s’agit d’améliorer plus encore la prise en compte du point de vue des personnes accueillies par les institutions dans l’organisation de leur vie quotidienne.

Francis Rembotte demande si le travail du Conseil de la Vie Sociale revêt véritablement une valeur démocratique, c’est-à-dire si les membres du Conseil sont régulièrement informés du fait que leurs recommandations ne soient pas systématiquement suivis d’effets par la direction de l’association. Francis Rembotte signale que le jeu démocratique est précisément que les avis minoritaires en nombre doivent se plier aux avis majoritaires, ou que les avis formulés par les conseils ne peuvent revêtir qu’une valeur consultative, c’est-à-dire d’un poids relatif dans le processus de prise de décision.

Sarah Couvelard dit que régulièrement, les avis formulés par le collège des représentants des enfants et des jeunes ont été pris en compte par la direction. Certains avis n’ont en effet pas pu être suivis d’effet, mais à chaque fois la direction en a expliqués les raisons.

Claire Beugnet confirme la mise en œuvre régulière de réformes de la politique d’établissement suite aux recommandations du Conseil.

Eric Legros dit qu’un enjeu de développement est et reste l’implication des parents et tuteurs légaux dans la vie de cette instance.

Emmanuel Paris dit que de manière plus générale, des retours d’expérience organisés par le Conseil départemental ou l’UNIOPSS indiquent la difficulté de faire vivre les Conseils de la Vie Sociale ou les groupes d’expression dans les établissements sociaux et médico-sociaux.

III. Conseil scientifique :

Le Conseil scientifique a siégé pour la troisième année consécutive. Il est représenté aujourd’hui par Jean-Paule Demoule, professeur émérite en archéologie à l’Université Paris I, Claire Oger, professeur des universités en Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université Paris-Est Créteil, Eric Parot, ancien coordinateur France de la Fondation SEED et ingénieur physicien retraité de l’entreprise Schlumberger Ltd. M. Eric Legros est le président de Conseil, Madame Beugnet et Monsieur Paris participent aussi à l’activité de ce Conseil, tout comme Madame Anick Traguardi-Menet, éducatrice de la Maison du Cirque et représentante du personnel.

Le Conseil scientifique a notamment travaillé cette saison sur la poursuite de deux études pluriannuelles ; l’une est consacrée aux sentiments et conditions pratiques de l’autonomie et de l’indépendance selon les anciennes et les anciens de l’institution. Elle est pilotée par Olivier Martin, professeur de sociologie à l’Université Paris Descartes, et par Elsa Ramos, maître de conférences de sociologie à l’Université Paris Descartes. L’autre étude porte sur les sentiments d’appartenance au territoire éprouvés par les enfants de nos Maisons, elle est réalisée par Claire Oger et par Fleur Guy, chercheuse associée à l’UMR 5600 Environnement Ville et Société de l’Université Lyon 2.

Autre projet sur lequel le Conseil s’est particulièrement mobilisé cette année ; le colloque qui, demain, aura lieu à l’Antenne Saint-Louis de l’ULCO. Plusieurs innovations caractérisent ce colloque par rapport aux éditions précédentes, témoignant de la volonté du Conseil de travailler toujours plus et mieux avec les enfants et les équipes. Patrick Bourdet a accepté d’animer un groupe d’expression avec des enfants des Maisons à propos du thème « Où est ton courage ? », et le film en résultant sera diffusé demain dans l’amphithéâtre. Autre novation cette année, éducateurs, chefs de service, membres du Conseil scientifique co-animeront l’après-midi du colloque, dans le cadre de trois ateliers organisés entre 13h30 et 15h. L’un portera sur le courage éprouvé lors des Itinérances organisées par l’association (atelier Joseph Bako / Pierre Lemarquis, neurologue et éthologue, Université de Toulon la Garde), le deuxième sur le courage de l’enfant (atelier Eric Legros / Jean-Charles Sergeant, éducateur de la Maison de la Musique) et le troisième sur le courage de l’éducateur (atelier Claire Oger / Anick Traguardi-Menet).

Eric Legros dit que c’est un honneur de présider le Conseil scientifique, et propose de consacrer notamment son mandat sur deux axes de travail, l’un consacré à la question du droit en matière de protection de l’enfance, ainsi que sur la terminologie employée dans ce champ pour désigner les enfants et les jeunes accueillis.

Eric Legros dit en effet que la notion d’« usagers » pose problème d’un point de vue sémantique ; les enfants et les jeunes accueillis par l’association sont des sujets de droits, dont la personne juridique excède la seule notion d’usager.

Francis Rembotte signale qu’à la Fondation de France, les actions-projets développés sont destinés à des « publics bénéficiaires » ; le terme « usagers » n’est pas reconnu comme pertinent.

Anick Traguardi-Menet informe les participants que dans l’école dans laquelle elle intervient pour former les étudiantes et étudiants aux métiers de l’éducation spécialisée (IRTS), la dénomination est problématique. La plupart du temps, les termes « résidents » ou « résidants » sont mobilisés, mais leur usage reste controversé.

Jean-Paul Demoule signale un glissement sémantique depuis vingt à trente ans des acceptions du terme « usager » ; d’usagers-citoyens, il est de plus en plus question d’usagers-clients pour les services publics.

Claire Beugnet propose de considérer les enfants et les jeunes accueillis en tant qu’usagers par obligation ; il s’agit de prendre en compte le fait que ces personnes intègrent l’association sur décision de placement, prise de manière judiciaire ou administrative.

Patrick Bourdet dit qu’il serait aussi intéressant d’explorer les acceptions de la notion d’usager selon les sciences de l’esprit, car c’est un terme employé par exemple en psychanalyse.

Les membres du Conseil scientifique agréent la proposition de travailler tout au long de la prochaine saison sur les dimensions sémantiques des termes utilisés dans les documents officiels pour qualifier les enfants et les jeunes accueillis en Maison d’Enfants à Caractère Social.

IV. Les comités de pilotage (par ordre alphabétique) :

Communication :

S’agissant de l’alimentation du site de l’association, à ce jour vint-cinq pages Internet sont archivées dans la rubrique saison 2016-2017, soit 6 pages de plus que le relevé effectué la saison précédente à la même époque. Deux cents cinquante articles constituent ces vingt-cinq pages ; la Maison des Découvreurs, le Centre de Jour, la Maison de la Musique, et la Maison du Cirque et la Maison de la Danse sont les Maisons qui transmettent le plus de contenus pour mise en ligne.

La Webradio compte onze nouveaux enregistrements audios dans sa rubrique saison 2016-2017 ; les audios des Conférences du jeudi durent en moyenne une heure, en intégrant dans le décompte les audios réalisés par le Centre de Jour (« Paroles d’enfant »), l’internaute peut écouter plus de 6 heures d’émissions produites par la communauté éducative et ses invités.

Sur le compte Youtube de l’association, les vidéos en ligne comptabilisent au total 5663 vues ; elles sont aussi intégrées dans des articles sur le site Internet de l’association. A ce jour, c’est la vidéo de l’entretien réalisé en mars 2016 par Madame Beugnet, directrice de notre association, avec M. Patrick Bourdet, parrain de notre festival « Les Journées d’Enfance », qui comptent le plus de vues de l’ensemble des vidéos mises en ligne sur le compte Youtube. Les films valorisant les séjours Itinérance, les spectacles du festival annuel « Les Journées d’Enfance », et les chroniques des saisons culturelles, sont ensuite parmi les plus regardés.

Le compte Facebook de l’association compte à ce jour 273 membres, les articles du site Internet sont automatiquement référencés par cette page Facebook.

Plus de 600 personnes et collectifs sont destinataires de la newsletter électronique trimestrielle, présentant l’agenda et les actions réalisées ;

Les partenaires du programme culturel ont régulièrement communiqué sur les actions développées conjointement ;

Une ancienne de la Maison de la Musique est au générique du film Jeannette du réalisateur de cinéma Bruno Dumont, un enfant de la Maison du Cirque et un enfant de la Maison Vive ont été sélectionnés lors du casting préparant la saison 2 du P’tit Quinquin.

Exposition :

D’octobre à décembre 2016, les enfants et les équipes ont visité l’exposition temporaire Alaska Passé / Présent proposée par le Musée de Boulogne-sur-mer. Cette exposition, composée d’œuvres du patrimoine sacré et de créations contemporaines d’artistes d’Alaska, a permis aux enfants du Centre de Jour et de la Maison Vivre de partager leurs ateliers en arts plastiques avec deux artistes d’Alaska : Sonya Kelliher-Combs et Drew Michael.

De février à avril 2017, des œuvres issues du FRAC Nord Pas-de-Calais ont été exposées de manière permanente au pigeonnier. Inspirées du thème « Où est ton courage ? », ces créations ont inspirées les enfants des ateliers arts plastiques du Centre de Jour et de la Maison Vive. Ces œuvres sont exposées au FRAC pendant cet Eté. L’année dernière, plus de 4000 visiteurs avaient pu apprécier les œuvres des enfants dans le cadre de la précédente exposition.

Durant les mois de janvier, février et mars 2017, la première édition de la résidence art / science soutenue par la Fondation Daniel et Nina Carasso sous l’égide de la Fondation de France a été organisée. Vincent Croguennec, dessinateur plasticien et Vincent Lascour, archéologue, ont créé plus d’une cinquantaine d’œuvres avec les enfants et les équipes. Un livre / DVD patrimonialise ce moment ; deux résidences croisées art / sciences seront organisées au premier trimestre 2018 puis 2019.

Sabine Chaillet dit que les ateliers avec les artistes venus d’Alaska ont notamment permis d’explorer les arts de travailler différentes matières, et ainsi d’élargir la gamme des supports permettant aux enfants d’esthétiser leurs représentations du monde.

Sylvie Mestre précise ces nouveaux matériaux travaillés en ateliers durant l’automne ; bois, os de sèche, taille de pierre. A propos du travail mené par les enfants pour sculpter ces matières minérales, Sylvie Mestre qu’il est devenu un fil conducteur de la saison à l’image du thème annuel, permettant régulièrement aux enfants par ces gestes ardus de questionner leurs peurs, les raisons de continuer à avancer malgré tout.

Sylvie Mestre signale par ailleurs l’ouverture d’esprit de Drew Michael, qui a accepté de s’ouvrir auprès des enfants de son histoire biographique elle aussi parsemée d’embuches qu’il a finalement réussies à surmonter.

Elykia Kandot dit que le Musée s’interroge lui aussi sur la terminologie permettant de nommer la qualité des personnes visitant ses installations. S’agissant de la discussion développée lors de cette réunion, Elykia Kandot insiste sur le fait que les enfants sont des usagers / acteurs de la programmation muséale, et qu’il faut dès lors inventer les moyens pour qu’ils puissent s’exprimer sur le musée, ses raisons d’être, de penser et d’agir.

Elodie Condette informe les participants qu’à ce jour, 3800 visiteurs du FRAC ont parcouru l’exposition « Courage à l’ouvrage ». Elodie Condette dit que le FRAC propose à l’association de prolonger la période d’exposition de la prochaine création réalisée par les enfants dans le cadre du partenariat, avec un vernissage qui serait programmé le 27 janvier 2018, pour une durée de 6 mois de programmation sur le site de Dunkerque.

Claire Beugnet remercie l’équipe du FRAC pour cette proposition remarquable.

Sylvie Mestre valorise la scénographie des expositions réalisées depuis trois ans avec le Musée et le FRAC ; il s’agit de faire coexister des œuvres professionnelles avec les œuvres des enfants, et ce dialogue est particulièrement enrichissant et abouti. Sylvie Mestre remarque que, si les enfants se succèdent au fil des fins de mesure administrative, les groupes continuent cependant à œuvrer avec de plus en plus de gourmandise dans le cadre des partenariats avec le FRAC et le Musée.

Anick Traguardi-Menet dit le regret des Maisons ne programmant pas d’ateliers arts plastiques de ne pouvoir pleinement participer à la dynamique de ces partenariats.

Sylvie Mestre propose d’ouvrir son atelier dans la semaine aux enfants de ces Maisons, en sus des plages horaires dédiées au Centre de Jour et à la Maison Vive.

Claire Beugnet et Emmanuel Paris soulignent la difficulté de satisfaire toutes les demandes, car l’emploi du temps disponible de ces Maisons est nécessairement après le retour de l’école, ce qui limite drastiquement le champ des possibles.

Emmanuel Paris signale que le partenariat en gestation avec l’Ecole Municipale des Arts de Boulogne-sur-mer permettra notamment à des enfants candidats de consacrer leur première semaine de vacances scolaires, à la Toussaint et en février, à des stages organisés dans les locaux de cette école par un artiste en résidence.

Emmanuel Paris dit que la première année du programme trisannuel de résidence art / science aux Maisons a permis par ailleurs de proposer à l’ensemble des enfants d’un atelier itinérant durant les vacances de février.

Claire Beugnet et Emmanuel Paris disent réfléchir à ouvrir plus largement la visite des infrastructures et des équipes du Louvre-Lens aux enfants des Maisons, y compris celles qui n’ont pas d’ateliers arts plastiques.

Eric Legros dit que c’est la force d’une institution que de savoir construire au long cours des lieux permettant aux enfants, quel que soit le moment de leur venue et de leur départ, de prendre goût rapidement à une pratique artistique et culturelle. Eric Legros observe par ailleurs que l’extériorité des espaces de création (à Boulogne-sur-mer, au musée ; à Dunkerque, au FRAC) permet aux enfants de trouver les voies de leur dépassement, quand le seul espace domestique de la Maison sécurise certes, mais risque de restreindre les imaginaires.

International :

Deux séjours de rupture « Itinérance » de 110 jours ont été organisés durant cette saison ; l’une à l’automne-hiver pour 4 jeunes, l’autre au printemps-été 2017 pour 3 autres jeunes. Les deux séjours ont pour destination l’Atlas marocain ;

Ces jeunes, encadrés par des éducateurs, ont vécu chaque deux semaines de leur séjour dans une famille locale différente. Ils ont pu aussi effectuer des stages, qui en menuiserie, qui en mécanique, qui dans la restauration, qui dans les travaux agraires, etc. ;

Les jeunes ont pu aussi découvrir sites patrimoniaux et patrimoine immatériel vernaculaires, un travail des éducateurs étant de nouer des partenariats avec des associations locales pour faciliter ces échanges interculturels.

Joseph Bako informe les participants qu’un nouveau protocole va être expérimenté à la rentrée, permettant de programmer un séjour Itinérance d’une durée de cinq mois. Ceci, dit Joseph Bako, permettrait d’améliorer le travail des encadrants pour questionner avec le jeune les ressorts de son rapport au monde, son image de soi et les relations à autrui.

Patrimoine :

Pour la troisième saison consécutive, Paule Bally a inventorié les archives photographiques communiquées par les équipes, valorisant les moments vécus par les deux associations « Œuvre du refuge Sainte / FEDCOP » et « La Maison des Enfants de la Marine », associations plus que centenaires, fondatrices de notre association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale ».

Ce sont à ce jour plus de deux mille archives photographiques qui sont classées et proposées à la consultation dans la salle du Conseil d’administration de la ferme de Bertinghen, spécialement à l’attention des anciennes et des anciens, comme ce fut le cas par exemple ce 2 juillet lors de notre grand rassemblement annuel.

Cette année, Paule Bally a particulièrement travaillé sur la collecte des archives issues de l’activité culturelle de l’association depuis sa création, en juin 2011.

Ce travail sera valorisé sur le stand de l’association, pendant les « fêtes de la mer », rassemblement de vieux gréements qui chaque deux ans rassemblent plus de 130 000 visiteurs.

Emmanuel Paris explique que les archives photos des Maisons des Enfants de la Côte d’Opale depuis la création de l’association en juin 2011 sont essentiellement numériques.

Paule Bally propose que Quentin Laplace, informaticien de l’association qui brasse ce corpus avec elle, extrait des images qui puissent être imprimées sur papier.

Paule Bally dit en effet que la consultation d’archives papier permet à la personne d’entretenir un rapport plus intime avec le souvenir.

Patrick Bourdet confirme cette dimension corporelle, précisant que le papier permet par rapport à l’écran d’offrir des preuves tangibles à la personne en quête mémorielle.

Claire Beugnet propose que le comité de pilotage consacre ses réunions la saison prochaine à la sélection d’images à imprimer.

Sciences :

Du mois de novembre 2016 au mois de juillet 2017, chaque mois, les enfants, les jeunes et les équipes ont construit avec Paul Dubois et Vincent Lascour, archéologues INRAP, Mathieu Delforges, Aurélie Legras et Kévin Lenoir, membres de l’association d’archéologie expérimentale « Les Chalcophore », et Christophe Lefèvre, éducateur de la Maison du Cirque un travois de l’âge de bronze et une charrette médiévale XVème siècle.

A l’invitation de Monsieur Eric Parot, membre de notre Conseil scientifique, Madame Sophie Goujon Durand, chercheuse à l’Ecole Supérieure de Physique Chimie Industrielles de Paris, a organisé des ateliers au Centre de Jour, avec en point d’orgue deux journées en juin de restitution des savoirs acquis, au centre d’études et de recherches Schlumberger de Clamart puis au Musée Pierre-Gilles de Gennes.

Elisabeth Justome dit que cette saison d’ateliers archéologiques mensuels a permis à Paul Dubois, technicien de s’ouvrir à la médiation en direction des publics, ce qui est très important pour l’INRAP car trop souvent cette activité est réservée aux cadres tels les responsables d’opération de fouille.

Elisabeth Justome que l’organisation de la résidence art / science 2017 fut pour l’INRAP une première, puisque le siège central a rapidement accepté le principe de la mise en disponibilité pendant deux mois de Vincent Lascour, tenant compte du calendrier des rapports de fouille à rédiger par Vincent. Elisabeth Justome valorise le principe de ces résidences, car elles permettent aux institutions partenaires d’explorer pour elles-mêmes de nouvelles manières de faire en matière de médiation culturelle.

Elisabeth Justome demande la possibilité que l’association puisse consulter les enfants et les jeunes sur la présence aussi grande de l’archéologie dans leur saison.

Claire Beugnet et Emmanuel Paris signalent que le questionnaire proposé à chaque fin de saison aux enfants accueillis en internat par l’association sera diffusé dès le 10 juillet, permettant d’inclure de nouvelles questions posées aux enfants et aux jeunes sur le thème de l’archéologie.

Patrick Bourdet valorise le remarquable investissement de l’INRAP dans le partenariat avec les Maisons.

Eric Parot informe les participants que la Fondation SEED poursuivra ses ateliers au Centre de Jour la saison prochaine, avec des ateliers physique / chimie co-organisés par Sophie Goujon-Durand, Eric Parot et Yohan Muguet.

Eric Parot dit que cette année, Sophie Goujon-Durand et lui ont dû notamment inventer de nouvelles manières de mener leurs ateliers avec Acef, jeune du Centre de Jour ne parlant ni français, ni anglais, et que cela fut une aventure passionnante.

Eric Parot signale que lors de la restitution finale des ateliers de la saison écoulée au Centre d’études et de recherches de l’entreprise Schlumberger Ltd à Clamart, les ingénieurs et scientifiques du site se sont déplacés nombreux, avec aussi pour la première fois la présence de la direction de la branche « testing ».

V. Thème de la saison 2017-2018, programmation des prochaines réunions des Conseils :

L’association propose la formule « Trait d’union » pour inspirer la saison culturelle à venir, commençant en septembre et se terminant en juillet 2018.

Cette proposition tient, comme à chaque fois, compte de plusieurs facteurs avec comme premier d’entre eux ce que vivent et expriment les enfants de l’association.

Ainsi du film réalisé le 5 avril à l’attention du colloque des « Journées d’Enfance 2017 » ; les enfants ont formulé avec Patrick Bourdet des raisonnements sur le courage au cours desquels ils ont souvent articulé deux idées, par exemple la peur et la confiance.

Il s’agit donc d’une pensée dialectique, laquelle peut être symbolisée par le trait d’union, forme syntaxique symbolisant la valorisation d’une pluralité de sens par leur jonction, leur mise en rapprochement par celui qui parle, écrit, dit.

La même énergie conciliatrice caractérise les équipes éducatives ; il s’agit pour les professionnels de faire œuvre de médiation, de facilitation du lien entre différentes parties prenantes (l’enfant, le ou les parents, les services de l’Aide Sociale à l’Enfance, l’établissement scolaire, le Juge des Enfants, etc.).

« Trait d’union » peut aussi signifier le travail du programme culturel de l’association qui en arts, en lettres, en sciences et technologies, en sports, joint l’expressivité de l’enfant aux systèmes de mise en représentation développés par l’humanité pour représenter la généalogie, la vie, le monde, l’univers (voir par exemple l’ouvrage écrit par l’anthropologue Tim Ingold ; « Une brève histoire des lignes »).

Dates des prochaines réunions :

Conseil de la Vie Sociale : mardi 19 septembre 2017, de 18h à 20h.
Conseil scientifique : le 20 octobre 2017, de 10h à 13h.
Conseil de la Culture d’entreprendre : le 3 novembre 2017, de 10h à 13h.
Comité de pilotage « exposition » : le 27 septembre 2017, de 10h30 à midi, comité de pilotage « patrimoine », le 27 septembre 2017, de 14h30 à 16h ; comité de pilotage « sciences », le 27 septembre 2017 de 16h à 17h.
Comités de pilotage « communication » et « itinérance » le 4 octobre 2017.

Claire Beugnet remercie les participants de cette réunion et clôt l’assemblée plénière des Conseils.

Convention internationale des Droits de l’Enfant

La Convention internationale des Droits de l’Enfant a été ratifiée par le France peu de temps après sa promulgation par l’Organisation des Nations Unies (ONU), avec une mise en application dans notre droit national le 2 septembre 1990.

Vingt-sept ans après, le Défenseur des Droits a publié une étude sur son appropriation par la société française.

Cliquer ici pour les résultats de cette étude.

Cliquer ici pour prendre connaissance des analyses du Défenseur des Droits à son propos.