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Note de rentrée saison culturelle 2024-2025

Le thème de la saison culturelle de cette année 2024-2025 est : « Apogée ».

« – Moi, mon apogée à moi, c’est l’amour que j’ai envers ma famille.

– Est-ce que tu dirais que cet amour est à son apogée ou est-ce qu’il n’est pas encore tout à fait au sommet ? Il en est où cet amour ?

– Il n’est pas encore au sommet… Il… (Silence)

– Qu’est-ce qu’il te fait dire que cet amour-là n’est pas encore au sommet ?

– Je sais que si on était encore beaucoup plus proche, l’amour serait… Plus élevé ».

À notre parrain d’association Patrick Bourdet qui lors de l’entretien annuel préparant notre colloque demandait aux enfants leur inspiration du thème de notre nouvelle saison, un enfant de la Maison de la Musique témoigne dans sa réponse de la dynamique universelle des sentiments éprouvés pour autrui, a fortiori à propos d’êtres chers.

Les questions d’attachement / détachement dans la relation, le sentiment de répulsion ou au contraire d’osmose sont des thèmes cruciaux de la naissance à la fin de vie avec en particulier le moment où se déclenche la prise de conscience de soi. D’après les études sur ce phénomène, le bébé commence à se considérer distinct du corps de sa mère : non pas son prolongement mais un être à part entière. Il s’éveille à l’environnement et découvre peu à peu notre monde. Cet apprentissage de la pensée non fusionnelle est oh combien importante ; c’est une première apogée. Il est l’annonce d’une capacité à être libre en perception, en actes, en dires, à en être auteur et responsable : c’est précisément ce que nous tentons de consolider des années plus tard dans notre travail au quotidien avec les enfants et les jeunes.

La relation qualifiée de « fusionnelle » du bébé avec sa mère au tout début de son existence retient notre attention pour une seconde raison. S’il est bien un endroit de notre univers où la fusion, processus atomique produisant l’énergie nucléaire, la chaleur, s’exerce avec constance et intensité depuis des temps immémoriaux et pour des milliards d’années encore, c’est là où siège l’étoile au centre de notre galaxie et que nous appelons « Soleil ».

Tout comme l’enfant de la Maison de la Musique avec sa famille, tout comme les humains les uns envers les autres, notre planète s’approche et s’éloigne de l’astre céleste ; la Terre elle aussi entretient avec lui des relations d’attachement/détachement. Notre planète est attirée par le Soleil et sa trajectoire naturelle est d’aller vers lui. Mais comme elle se déplace très vite (cent sept mille kilomètres par heure), elle ne l’atteint jamais : la Terre ne fait que tourner autour du Soleil. Ce que les astrophysiciens nomment ainsi « le point de périgée » (la distance la plus courte entre les deux chaque année au mois de janvier) est de cent cinquante millions de kilomètres, « le point d’apogée » (distance la plus longue chaque année en juillet) est quant à lui de cent cinquante-deux millions de kilomètres. Dans l’espace comme dans nos vies, le phénomène d’attraction/répulsion existe tour à tour – toute la question étant de trouver un point d’équilibre. C’est là une deuxième acception possible du thème de notre saison culturelle.

Réunions d’équipe hebdomadaires, réunions de concertation avec les référents sociaux des enfants, des parents et tuteurs légaux, audiences devant le Juge des enfants, rédactions des Documents Individuels de Prise en Charge chaque six mois avec contribution de l’enfant concerné : nombreux et réguliers sont les moments durant lesquels nous travaillons avec l’enfant. A la recherche d’un point d’équilibre, au fil de cycles alternant affaiblissement et épanouissement de l’enfant, de ses parents ou de ses tuteurs légaux, nous cheminons avec lui en quête d’une main levée de la mesure éducative lorsqu’elle est possible ou d’une indépendance forte de l’apprentissage à l’autonomie que nous lui aurons inculqué le temps de sa présence à nos côtés.

Notre programme artistique et culturel a parmi ses principes fondateurs l’ambition de permettre aux enfants d’exprimer par leurs créations en arts, en lettres, en sciences, en sports, en techniques et technologies le meilleur d’eux-mêmes pour reprendre confiance en soi et s’ouvrir aux autres, montrer une autre image que celle tellement stigmatisée d’« enfant de foyer ». C’est pourquoi aussi choisir « Apogée » comme thème de cette nouvelle saison. Le sens commun voulant l’idée selon laquelle les humains n’auraient qu’un point culminant dans leur vie mérite d’être questionné avec l’enfant ; serait-il possible de constater ensemble que la vie peut être faite d’une succession d’apogées ou à l’inverse d’une impossibilité de se dire en avoir vécu une ?

Inventer un clip vidéo sur le harcèlement scolaire avec le groupe « Yolo », créer des compositions musicales lors de la résidence « Âme slam » du « Trio Volière » au second semestre 2024, découvrir l’art de naviguer sur les flots sur les eaux ou dans les airs avec le Lycée maritime de Le Portel et l’association « Opal’R ULM » de l’aérodrome d’Alprech, fabriquer des mondes idéaux en carton à partir d’œuvres de Céline Ahond exposées au pigeonnier de la ferme de Bertinghen dans le cadre de notre partenariat avec le FRAC Grand large – Hauts de France, faire du « street art » sur les lieux de vie de notre association et dans l’espace public à l’occasion de la résidence d’artiste de « Näutil » au premier semestre 2025, organiser première semaine de juillet 2025 la treizième édition de notre festival « Les journées d’enfance » avec notamment le magnifique spectacle issu des ateliers de chaque Maison : ce seront autant d’invitations à rechercher ensemble un accomplissement personnel et collectif à ces moments de la vie.

(“La roue de Fortune. Des cas des nobles hommes et femmes”

de Boccace (page de titre)

https://essentiels.bnf.fr/fr/image/68d0e6ee-d8ad-47a2-926d-52d7e741e9dd-roue-fortune-4)

Bilan quantitatif de la saison 2023-2024 de notre programme culturel “L’aventure de la vie”

Reprenant les cadres du référentiel constitué en partenariat avec la Fondation Daniel et Nina Carasso sous l’égide de la Fondation de France et mis en œuvre depuis la saison culturelle 2014-2015 de notre programme pluriannuel et pluridisciplinaire “L’aventure de la vie“, voici les résultats pour chaque item à propos de notre saison 2023-2024 :

I. Activités (pendant la saison) :

I.A. Renforcement de la capabilité :
Indicateur : nombre de participants aux ateliers de pratique.
En septembre 2023, 79 jeunes sont recensés dans les Maisons organisant au moins un atelier hebdomadaire en arts, lettres, sciences, sports tout au long de la saison culturelle (du mois de septembre au mois de juillet de l’année suivante).

I.B. Ouverture culturelle :
Indicateur : % de néophytes dans l’activité artistique proposée.
Sur ces 79 jeunes, 17 sont néophytes, soit 21.5 % de cet effectif. Par néophyte, on désigne le jeune qui découvre la pratique artistique et culturelles durant la saison.

I.C. Apprentissage de la diversité / intergénérationnel :
Indicateur : degré de mixité des participants.
Sur ces 79 jeunes, 34 sont des filles, soit 43 % de cet effectif.

I.D. Construction du collectif :
Indicateur : ratio du nombre de projets institutionnels (insufflés par la direction) par rapport au nombre de projets proposés par les équipes éducatives des Maisons.
161 actions artistiques et culturelles ont été recensées durant la saison 2023-2024. Ces actions culturelles comprennent y compris les réunions des Conseils de l’institution (Conseil de la Vie Sociale, Conseil scientifique, Comités de pilotage thématiques) car elles y font participer directement les enfants et les jeunes, correspondant en cela à l’un des principes de notre politique de développement culturel. Sur ces 161 actions, plus d’un tiers (70) a été porté par les Maisons, le reste (91) par la direction.
Cette comptabilisation est biaisée par le fait que seules les actions communiquées par les équipes pour mise en ligne sur le site Internet ont été prises en compte dans ce calcul ; des actions ont lieu mais ne sont pas relatées sur le site Internet. Le nombre d’actions culturelles portées par les Maisons est de ce fait supérieur au chiffre référence ; le ratio devrait dans l’absolu et par conséquent être proche de la parité.

I.E. Amélioration du cadre de vie et de l’image du territoire :
Indicateur : nombre de personnes présentes aux journées de l’enfance et autres manifestations publiques.
Décompte chiffré des Journées d’Enfance 2024, du 28 juin au 5 juillet 2024 :
a. Vendredi 28 juin 2023 (manifestation publique) : organisation de la joute nautique sur les bords de la Liane, à Boulogne-sur-mer : 60 enfants, 40 adultes ;
b. Lundi 1er juillet 2024 (manifestation publique) : colloque « Utopia » : 100 adultes. 85 % sont les membres du personnel de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale », 5 % sont des représentants de fondation soutenant l’association, 10 % sont les intervenants du colloque
c. Mardi 2 juillet 2024 (manifestation organisée en interne) : Inauguration de la « Maison qui frissonne » + « Les grandes tables de la ferme », rassemblement de la communauté éducative et retrouvailles avec les anciennes et les anciens de l’institution : 75 enfants, 200 adultes ;
d. Vendredi 5 juillet 2024 (manifestation organisée en interne) : spectacle « L’utopisme d’un explorateur. L’ambition du jeune Henri Theodore Muller » à 20h, salle “Le Phenix” d’Outreau : 70 enfants, 350 adultes : 25 % sont les parents des jeunes sur scène, accueillis par l’association, 50 % sont les membres du personnel de l’association, 20 % sont des amis de l’association (intervenants extérieurs, amis…), 1 % sont des membres du Conseil d’Administration de l’association, 9 % sont des représentants des services sociaux du département.
A noter :
o 16 juillet 2024 : « Olympiades des Maisons 2024 » (manifestation organisée en interne) (80 enfants, 40 adultes).

I.F. Impulsion d’une dynamique partenariale :
Indicateur : existence d’une instance de pilotage formalisée réunissant les partenaires.
Durant la période couverte par ce rapport final, de septembre 2023 à juillet 2024, huit partenariats avec des institutions culturelles sont en activité :
• pour le pôle muséographique, un partenariat (Tribunal pour Enfants de Boulogne-sur-mer) ;
• pour le pôle scientifique, un partenariat (Studio « Neon ») ;
• pour le pôle sportif, deux partenariats (le « Boulogne Canoë Kayak (BCK) » et le « Training Center ») ;
• pour le pôle technique, un partenariat (Agence « Kraft »).
Aux cinq partenariats existants s’ajoutent une relation privilégiée de soutien à la réalisation des actions culturelles de l’association de la part de quatre fondations : la Fondation Daniel et Nina Carasso sous l’égide de la Fondation de France (organisation de la résidence artistique de Rémy Boiron), la Fondation Marc Rohrbach sous l’égide de la Fondation de France (organisation de la résidence art / science « Maison qui frissonne »), la Fondation Sopra Steria / Institut de France (activités du Fablab des Maisons), les Jeunesses Musicales de France (organisation d’un cycle d’ateliers de pratiques musicales au Centre de jour). Trois partenariat (« Centre des Jeunes Dirigeants, section Côte d’Opale », « Centre de Formation aux Produits de la Mer et de la Terre », « Château d’Hardelot ») ont permis l’organisation d’ateliers pour le Centre de jour.
On trouvera le bilan co-rédigé avec les partenaires ici.

I.G. Changement de regard sur ses pratiques :
Indicateur : nombre de réunions organisées par des acteurs du champ (état, conseil général, ONG /associations) pour présenter la politique culturelle des Maisons des Enfants de la Côte d’Opale.
Durant la saison 2023-2024, le 3 avril, l’équipe du Centre de jour accompagnée d’Emmanuel Paris a présenté l’association et les techniques pédagogiques du Centre de Jour aux étudiantes et aux étudiants inscrits au module « Ecole inclusive » du Master première année “Master de l’enseignement, de l’éducation et de la formation” de l’Inspé d’Outreau. Le 12 avril, Emmanuel Paris a présenté aux étudiantes et aux étudiants du Master “Management de l’innovation”, parcours “Gestion des entreprises sanitaires et sociales” de l’IAE de Lille l’histoire de notre institution, son organisation, son programme d’établissement reconnu comme innovant dans sa capacité à proposer aux enfants des actions artistiques et culturelles au cœur de leur accompagnement. Le 19 avril, des collègues ont participé au « Forum chop ton job » organisé par le Collège Albert Camus d’Outreau à l’intention des élèves de quatrième du territoire.

II. Résultats (à la fin de la saison) :

II.A. Renforcement de la capabilité :
Indicateur : taux de réponses positives évaluant la confiance en soi générée par la pratique artistique et culturelle.
Voir les résultats des réponses au questionnaire proposé fin août 2024 aux enfants ici.

II.B. Ouverture culturelle :
Indicateur : degré d’appropriation de la pratique artistique et culturelle.
Voir les résultats des réponses au questionnaire proposé fin août 2024 aux enfants ici.

II.C. Apprentissage de la diversité / intergénérationnel :
Indicateur : taux de réponses positives évaluant l’acceptation de la diversité au sein du groupe.
Voir les résultats des réponses au questionnaire proposé fin août 2024 aux enfants ici.

II.D. Construction du collectif :
Indicateur : % de participants ayant créé un lien significatif avec d’autres participants.
Voir les résultats des réponses au questionnaire proposé fin août 2024 aux enfants ici.

II.E. Amélioration du cadre de vie et de l’image du territoire :
Indicateur : nombre de nouveaux projets culturels ayant émergé sur le territoire.
Nous avons sollicité nos deux partenaires territoriaux afin de formaliser une réponse chiffrée :
– A l’échelle locale : le service « culture » de la Communauté d’Agglomérations du Boulonnais ;
– A l’échelle régionale : le « Service d’action culturelle et territoriale » de la Direction régionale des affaires culturelles Hauts-de-France.
Selon ces deux sources :
– A l’échelle locale, il n’existe pas encore de recensement systématique des projets culturels nés chaque année dans le territoire du boulonnais.
– A l’échelle régionale, il n’existe pas encore de recensement systématique des projets culturels nés chaque année dans les Hauts-de-France.

II.F. Impulsion d’une dynamique partenariale :
Indicateur : % de partenaires prêts à reconduire le projet ou un autre projet avec le porteur de projet.
En comparant les relevés de présence des comptes-rendus des comités de pilotage de la saison culturelle 2022-2023 et ceux des comptes-rendus de la première réunion des comités de pilotage de la saison culturelle 2023-2024, 80 % de nos partenaires ont donc reconduit le projet avec notre institution.

II.G. Changement de regard sur ses pratiques :
Indicateur : nombre de manifestations organisées par des institutions sur le territoire national et promouvant l’action éducative et culturelle au nom du droit fondamental des enfants à la culture et aux loisirs :
La Fondation « Culture et Diversité » développe un programme pluriannuel pour soutenir les actions artistiques et culturelles en Maison d’Enfants à Caractère Social. On trouver ici sa présentation.

Etude statistique sur la sociabilité et la socialisation des enfants de notre institution générées par notre programme éducatif et culturel pour la saison 2023-2024

Le programme « L’aventure de la vie » organise l’activité des Maisons de culture de notre institution, chaque année de la troisième semaine de septembre à la mi-juillet de l’année suivante.

On trouvera sur notre site Internet un bilan narratif synthétique de cette saison 2022-2023 ici.

Dans le cadre du suivi de la dotation octroyée à notre institution par la Fondation Daniel et Nina Carasso à l’occasion de l’appel à projet « Art et territoire 2014 », le cabinet « Nuova Vista » a proposé aux lauréats de questionner les participants de leurs activités culturelles afin de formaliser les effets qu’ils déclarent leur imputer quant à leur sociabilité et leur socialisation (estime de soi, relations à autrui, adhésion au projet institutionnel portant les activités culturelles de l’institution, inscription dans la vie de la cité).

On trouvera ici le détail de la fabrication de cet outil évaluatif unique en France, ainsi que l’identité des acteurs ayant participé à ce travail.

Considérations méthodologiques :

Le questionnaire dans sa première version a été proposé aux enfants et aux jeunes de notre institution au terme de cette saison culturelle 2014-2015, à la mi-juillet 2014.

On trouvera les résultats de cette première vague évaluative ici.

Lors de la saison 2015-2016, constatant que certaines formulations de questions composant la fiche « participants enfants et jeunes » ont été incomprises à l’époque par les répondants, le Conseil scientifique de l’association a recommandé lors de sa réunion du 9 octobre 2015 que les enfants et les jeunes participent au développement d’une nouvelle grille, plus appropriable. On trouvera le détail des analyses du Conseil scientifique au sujet de l’expérimentation de cet outil évaluatif sur notre site Internet, à l’adresse suivante (voir la partie II : « Retour sur la saison culturelle 2014-2015 et présentation de la saison culturelle 2015-2016 », ici).

L’association a sollicité par conséquent le Conseil de la Vie Sociale, instance représentative de ses usagers, afin d’améliorer le questionnaire adressé aux enfants et aux jeunes pour cette seconde vague. Le Conseil de la Vie Sociale a proposé au terme de sa réunion du 1er juillet 2016 la nouvelle version. On trouvera à l’adresse suivante le compte-rendu de cette réunion (voir la partie II : « II. Amélioration du questionnaire proposé chaque fin de saison culturelle aux enfants et aux jeunes de l’institution pour objectiver les effets du programme « L’aventure de la vie » sur leur parcours de vie. », ici).

Renforcement de la capabilité / de la confiance en soi
1.     Je suis fier (fière) d’avoir participé aux différents projets culturels tout au long de l’année
2.     Le programme culturel est important pour moi
3.     Mon entourage s’est intéressé à ce que j’ai fait dans ce projet
4.     Je me suis investi(e) à fond dans ce projet
5.     Quand je fais quelque chose, je le fais bien
6.      J’ai réussi à dépasser mes difficultés
7.      Je me rends compte grâce à ce programme que je sais faire des choses aussi bien que la plupart des gens
Ouverture culturelle
8.      Je suis allé(e) voir une manifestation de [discipline pratiquée] depuis le début du projet ?
9.     J’ai prévu d’aller voir une manifestation de [discipline pratiquée] ?
10.   J’ai envie de continuer à pratiquer [discipline pratiquée] après mon départ des Maisons des Enfants de la Côte d’Opale ?
11.    Le projet m’a donné envie de pratiquer une /d’autre(s) discipline(s) artistique(s), scientifique(s) ou sportive(s) ?
12.   J’ai donné à mon entourage l’envie d’assister à des spectacles ou de pratiquer une discipline artistique, scientifique ou sportive ?
Apprentissage de la diversité
14.   Je me suis senti accepté par les autres grâce aux ateliers
13.   J’ai appris à connaitre toutes les personnes de ma Maison grâce aux ateliers
Construction du collectif
15.   J’ai aimé construire un projet en équipe
16.   Je me sens à l’aise avec mon groupe
17.   J’ai noué des liens avec des personnes de mon groupe
18.   Je me suis fait des amis dans mon groupe
19.   J’ai noué des liens avec des personnes de toutes les Maisons

Cette nouvelle version a été proposée aux enfants et aux jeunes participant aux ateliers du programme « L’aventure de la Vie » au terme de la saison 2015-2016 (voir les résultats ici), de la saison 2016-2017 (voir les résultats ici), de la saison 2017-2018 (voir les résultats ici), de la saison 2018-2019 (voir les résultats ici), de la saison 2022-2023 (voir les résultats ici). Pendant deux années (saisons 2019-2020 et 2021-2022), le questionnaire n’a pas été proposé aux enfants tant le programme culturel ne pouvait donner sa pleine mesure en raison du Covid.

Présentation des résultats des réponses à propos de la saison 2023-2024 :

Le questionnaire a été proposé entre le 26 août et le 5 septembre 2024 aux enfants et aux jeunes du Centre de jour, de la Maison du Cirque, de la Maison de la Danse, de la Maison des Découvreurs, de la Maison de la Musique, de la Maison du Sport et de la Maison Vive et des Studios de semi-autonomie et appartements extérieurs. Les enfants sollicités sont celles et ceux ayant pratiqué un minimum de trois mois d’atelier artistique et culturel entre la troisième semaine de septembre 2023 et la fin du festival annuel “Les Journées d’enfance”, le 5 juillet 2024.

Sur les 64 enfants potentiellement répondant au questionnaire, 41 ont accepté de remplir cette fiche, soit un taux de réponse de 64 %.

Pour rappel, le taux de réponse de la vague 2022-2023 était de 71,62 %.

Analyse des réponses :

Chaque rubrique donnera lieu à une mise en perspective en réunions à la rentrée avec les équipes éducatives, les professeurs d’atelier, les Conseils et comités de pilotage du programme culturel.

Les résultats sont catégorisés de trois façons :

  1. “% de réponses négatives” : les répondants ont soit coché “Pas du tout d’accord”, soit coché “Pas d’accord” ;
  2. “% de réponses intermédiaires” : les répondants ont coché “Plutôt d’accord” ;
  3. “% de réponses positives” : les répondants ont soit coché “D’accord”, soit coché “Tout à fait d’accord”.

Thème 1 : Renforcement de la capabilité / de la confiance en soi

Réponse 1 (réponse à la question : « Je suis fier (fière) d’avoir participé aux différents projets culturels tout au long de l’année »)

% de réponses négatives% de réponses intermédiaires% de réponses positives
0.070.0290.1

Réponse 2 (réponse à la question : « Le programme culturel est important pour moi »)

% de réponses négatives% de réponses intermédiaires% de réponses positives
4.929.365.8

Réponse 3 (réponse à la question : « Mon entourage s’est intéressé à ce que j’ai fait dans ce projet »)

% de réponses négatives% de réponses intermédiaires% de réponses positives
121.977.1

Réponse 4 (réponse à la question : « Je me suis investi(e) à fond dans ce projet »)

% de réponses négatives% de réponses intermédiaires% de réponses positives
0.049.790.26

Réponse 5 (réponse à la question : « Quand je fais quelque chose, je le fais bien »)

% de réponses négatives% de réponses intermédiaires% de réponses positives
124.474.6

Réponse 6 (réponse à la question « J’ai réussi à dépasser mes difficultés »)

% de réponses négatives% de réponses intermédiaires% de réponses positives
9.724.985.38

Réponse 7 (réponse à la question « Je me rends compte grâce à ce programme que je sais faire des choses aussi bien que la plupart des gens »)

% de réponses négatives% de réponses intermédiaires% de réponses positives
9.7219.570.78

Thème 2 : Ouverture culturelle

Réponse 8 (réponse à la question « Je suis allé(e) voir une manifestation de [discipline pratiquée] depuis le début du projet ?»)

% de réponses positives% de réponses négatives
63.436.6

Réponse 9 (réponse à la question « J’ai prévu d’aller voir une manifestation de [discipline pratiquée] ?»)

% de réponses positives% de réponses négatives
43.956.1

Réponse 10 (réponse à la question « J’ai envie de continuer à pratiquer [discipline pratiquée] après mon départ des Maisons des Enfants de la Côte d’Opale ? »

% de réponses positives% de réponses négatives
53.646.4

Réponse 11 (réponse à la question « Le projet m’a donné envie de pratiquer une /d’autre(s) discipline(s) artistique(s), scientifique(s) ou sportive(s) ? »)

% de réponses positives% de réponses négatives
73.226.8

Réponse 12 (réponse à la question « J’ai donné à mon entourage l’envie d’assister à des spectacles ou de pratiquer une discipline artistique, scientifique ou sportive ? »)

% de réponses positives% de réponses négatives
6139

Thème 3 : Apprentissage de la diversité

Réponse 13 (réponse à la question « J’ai appris à connaitre toutes les personnes de ma Maison grâce aux ateliers »)

% de réponses négatives% de réponses intermédiaires% de réponses positives
19.789.3

Réponse 14 (réponse à la question « Je me suis senti accepté par les autres grâce aux ateliers »)

% de réponses négatives% de réponses intermédiaires% de réponses positives
19.712.268.1

Thème 4 : Construction du collectif

Réponse 15 (réponse à la question « J’ai aimé construire un projet en équipe »)

% de réponses négatives% de réponses intermédiaires% de réponses positives
0.0212.287.78

Réponse 16 (réponse à la question « Je me sens à l’aise avec mon groupe »)

% de réponses négatives% de réponses intermédiaires% de réponses positives
114.684.4

Réponse 17 (réponse à la question « J’ai noué des liens avec des personnes de mon groupe »)

% de réponses négatives% de réponses intermédiaires% de réponses positives
50.0794.43

Réponse 18 (réponse à la question « Je me suis fait des amis dans mon groupe »)

% de réponses négatives% de réponses intermédiaires% de réponses positives
54.990.1

Réponse 19 (réponse à la question « J’ai noué des liens avec des personnes de toutes les Maisons »)

% de réponses négatives% de réponses intermédiaires% de réponses positives
9.724.985.38

Sur proposition du Conseil scientifique lors de sa réunion du 7 octobre 2022, Les réponses au questionnaire sont aussi traitées selon trois classes d’âge (les “petits”, âgés de 6 à 10 ans ; les “moyens”, âgés de 11 à 14 ans et les “grands” âgés de 15 à 18 ans).

Ces résultats détaillés seront analysés lors de la réunion de rentrée avec nos professeurs d’atelier ainsi qu’avec les membres des conseils du programme artistique et culturel.

Bilan des activités des conseils et comités de pilotage du programme artistique et culturel « L’aventure de la vie », saison 2023-2024

Cinquième moment fort de notre festival annuel « Les Journées d’Enfance 2024 », le bilan de la saison culturelle 2023-2024 et la présentation de quelques axes de travail pour la saison 2024-2025. Toutes les informations concernant la saison 2023-2024 sont consultables dans le détail ici.

I. Conseil de la Culture d’entreprendre :

Le Conseil a siégé pour la huitième année consécutive. Il est constitué des membres du Conseil d’administration, de deux chefs de service ; Emmanuel Paris, chef de service des « studios » et Yannick Coppin, chef de service du « Centre de Jour ». Sont aussi membres le Conseil d’administration de l’association ; la direction de l’association ; Ludovic Andrzejewki, président du Centre des Jeunes Dirigeants de la section Côte d’Opale ; Isabelle Bonne, chargée de la communication extérieure Centre de Formation Produits de la Mer et de la Terre ; Patrick Bourdet, Président du cabinet Oliviaie consulting et parrain de notre association ; Julien Da Costa, membre du Centre des Jeunes Dirigeants de la section Côte d’Opale, coordinateur national du Centre des Jeunes Dirigeants ; Ludivine Fourrier, membre du Centre des Jeunes Dirigeants de la section Côte d’Opale ; Claude Jaouen, président du cabinet « Consulting4TOP » ; Laurence Lenfroit, psychologue clinicienne, psychologue de la santé et psychothérapeute.

Le développement des projets portés par le Centre des Jeunes Dirigeants de la section Côte d’Opale et le Centre de Formation Produits de la Mer et de la Terre : cette saison 2023-2024, le Conseil de la Culture d’entreprendre a organisée une journée pédagogique permettant aux jeunes de notre association ainsi que de celle de l’association « Temps de vie », site de Guizelin, de découvrir les locaux du Centre de Formation des Produits de la Mer et de la Terre, les élèves et l’équipe pédagogique. Des ateliers furent aussi organisés, permettant de s’initier à la cuisine des produits de la mer, aux espèces marines travaillées en cuisine. Le Centre des Jeunes Dirigeants section côte d’Opale a organisé un cycle d’ateliers à l’attention des enfants du Centre de jour pour s’initier au monde de l’entreprise.
Pour la prochaine saison, qui commencera en septembre, ces deux partenariats permettront la programmation d’activités analogues. Le cycle d’ateliers du Centre des Jeunes Dirigeants section côte d’Opale thématisera les métiers de l’électricité.

Autre axe travaillé cette saison 2023-2024 par le Conseil de la Culture d’entreprendre ; la présentation à des étudiants des métiers de notre association. Le 3 avril, l’équipe du Centre de jour accompagnée d’Emmanuel Paris a présenté l’association et les techniques pédagogiques du Centre de Jour aux étudiantes et aux étudiants inscrits au module « Ecole inclusive » du Master première année “Master de l’enseignement, de l’éducation et de la formation” de l’Inspé d’Outreau. Le 12 avril, Emmanuel Paris a présenté aux étudiantes et aux étudiants du Master “Management de l’innovation”, parcours “Gestion des entreprises sanitaires et sociales” de l’IAE de Lille l’histoire de notre institution, son organisation, son programme d’établissement reconnu comme innovant dans sa capacité à proposer aux enfants des actions artistiques et culturelles au cœur de leur accompagnement. Le 19 avril, des collègues ont participé au « Forum chop ton job » organisé par le Collège Albert Camus d’Outreau à l’intention des élèves de quatrième du territoire.

Monsieur Bouchelaghem, directeur du Lycée maritime de Boulogne-sur-mer, participera à la réunion de rentrée du Conseil de la Culture d’entreprendre pour développer ensemble des actions éducatives et culturelles.

II. Conseil de Vie Sociale :

Le Conseil de Vie Sociale a siégé pour la neuvième année consécutive. Il est représenté aujourd’hui par les représentants élus des enfants de l’association : Elena de la Maison de la Musique, Kérina de la Maison des Découvreurs, Rosalie de la Maison du Sport, Ethan de la Maison du Cirque, Kayron de la Maison Vive et Liam de la Maison de la Danse, Nicolas des Studios de semi-autonomie et appartements extérieurs. Sont aussi membres de ce Conseil Sarah Couvelard, représentante du personnel, Claire Beugnet, présidente du Conseil et Emmanuel Paris.
Le Conseil de Vie Sociale intègre désormais dans ses compte-rendus les synthèses des groupes de parole organisés au préalable de ses réunions dans chaque unité de notre association.

Cette saison, le Conseil de Vie Sociale a travaillé sur les modalités d’accession des enfants des Maisons d’internat de notre association aux studios de semi-autonomie et appartements extérieurs et à propos de la gestion des émotions entre pairs et avec l’adulte.

La saison prochaine, le Conseil de Vie Sociale examinera les résultats d’une expérimentation en cours à la Maison du Sport permettant aux enfants et à l’équipe éducative de dialoguer chaque jour via des cahiers personnels à la disposition des enfants. Le Conseil de Vie Sociale travaillera par ailleurs à la production de nouveaux outils de communication pour présenter au grand public les raisons d’être et d’agir de notre association, le point de vue de ses bénéficiaires.

III. Conseil scientifique :

Le Conseil scientifique a siégé pour la onzième année consécutive. Il est composé des membres du Conseil d’administration, de Marie-Pierre Bouchaudy, précédemment cheffe du service de l’inspection de la création artistique au Ministère de la Culture, Marie-Christine Briatte, responsable de service « Petite enfance », mairie de Brest, Jean-Paul Demoule, professeur des universités émérite en archéologie, Université Paris 1, Patrick Girard, éducateur “Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale”, représentant du personnel, Fleur Guy, docteure en géographie, responsable du pôle de la formation supérieure, institut Ocellia, Pascal Joly, service “Petite enfance”, mairie de Boulogne-sur-mer, Olivier Martin, professeur des universités en sociologie, Université Paris Descartes, Jérémie Mattout, chargé de recherche, Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon – Inserm U1028 / CNRS UMR5292, Eric Parot, précédemment ingénieur physicien Schlumberger Ltd, Arthur Vuattoux, maître de conférences en sociologie, Université Sorbonne Paris Nord.

Le Conseil scientifique a préparé la programmation du colloque organisé ce 1er juillet. Il a aussi accompagné la diffusion dans notre association auprès des enfants et des équipes des résultats de l’étude nationale répondant à l’appel à projets de l’Observatoire National de la Protection de l’Enfance. Notre association, ainsi que l’association Acolea (territoire Métropole Est Lyon, 69) et l’association Les Ecureuils (territoire plateau haut-vivarais Lignon, 43) ont participé à cette recherche coordonnée par l’Institut de formation et de recherche en intervention sociale Ocellia et le Centre Max Weber (Université Lyon 2). Le Conseil scientifique a aussi organisé en réunions des lectures commentées d’ouvrages permettant à l’association d’enrichir sa politique d’établissement en matière d’ouverture culturelle sur le territoire.

IV. Les comités de pilotage (par ordre alphabétique) :

Communication :

S’agissant de l’alimentation du site de l’association, à ce jour treize pages Internet sont archivées dans la rubrique saison 2023-2024, soit 128 articles.

La Webradio compte trois nouveaux enregistrements audios ; les audios des Conférences du jeudi durent en moyenne une heure.

Sur le compte Youtube de l’association, 289 vidéos sont en ligne depuis le 16 juillet 2014 avec au total 26364 vues ; elles sont aussi intégrées dans des articles sur le site Internet de l’association. Nous avons 146 abonnés à notre chaîne.

Les partenaires du programme culturel ont régulièrement communiqué sur les actions développées conjointement.

Exposition :

L’association a signé une convention trisannuelle avec le tribunal de Boulogne-sur-Mer, permettant l’exposition permanente d’œuvres créées par les enfants dans le cadre de leurs ateliers en arts plastiques avec leur professeure Sylvie Mestre. Cette année, 16 cadres ont été accrochés dans les locaux du Tribunal Pour Enfants ; ce sont des photos prises lors d’ateliers Land art.

Du 10 juin 2023 au 14 janvier 2024 avait lieu la deuxième édition de la Triennale Art & Industrie intitulée Chaleur humaine, organisée par le Frac Grand Large – Hauts-de-France et le LAAC – musée de France. Cet évènement co-porté par une quarantaine d’institutions sur le territoire dunkerquois ainsi qu’en région Hauts-de-France, à travers la mise en place de nombreuses résonances, expositions ou résidences d’artistes a rassemblé près de 296 000 visiteur et visiteuses ont découvert dans ce cadre les réflexions portées par les artistes sur le sujet des énergies. L’œuvre « Dunes magnétiques » créée par l’artiste Io Burgard avec les enfants et les équipes a été exposée pendant 6 mois au LAAC de Dunkerque, puis placé dans le « jardin d’Elisabeth » sur le site de la Ferme de Bertinghen.

International :

Les lettres de l’éléphante Shila, native du Kerala en Inde, continuent d’alimenter notre site Internet à l’attention des enfants et des équipes. A ce jour, cette aventure épistolaire en ligne a généré 345 articles.

Sciences et techniques :

Pour préparer l’inauguration de la « Maison qui frissonne » le 2 juillet dernier, les enfants ont rencontré en atelier Viliina Koivisto et Mark Nixon, respectivement artiste et architecte, pour découvrir avec eux les principes de la conception d’une structure en 3 dimensions à partir d’un ordinateur et de quelques lois en physique aéronautique au fondement de son animation.

Le Fablab de l’association a organisé chaque mois entre novembre et mai des séances ; les enfants ont créé en particulier des maquettes de cabanes personnalisées.

La reproduction à l’échelle 1 d’une charrette ayant véhiculé les plénipotentiaires du Royaume de France qui, au XVème siècle, ont tenté de faire la paix avec les plénipotentiaires du Royaume d’Angleterre à Leulinghen-Bernes a donné lieu à 7 séances mensuelles. L’objectif est d’inaugurer cette charrette en cortège en 2027.

V. Informations annexes :

Pour la troisième année consécutive, en partenariat avec les Jeunesses Musicales de France, l’association a organisé pour les enfants du Centre de jour un cycle d’ateliers leur permettant d’explorer la pratique musicale en compagnie d’invités de qualité. Cette saison 2022-2023, les enfants ont créé lors de 10 séances avec Thomas Gourdin, intervenant de cet atelier. Le principe de cette résidence est reconduit pour la saison 2024-2025.

VI. Thème de la saison 2024-2025, programmation des prochaines réunions des Conseils :

L’association propose « Apogée » pour inspirer la saison culturelle à venir, commençant en septembre et se terminant en juillet 2025.

Ce thème a été choisi pour illustrer la dynamique des relations enfant / famille, mouvement cyclique fait d’éloignements (le point d’apogée de l’astre terrestre vis-à-vis du Soleil) et de rapprochements (le point de périgée). Le sens commun, voulant l’idée selon laquelle les humains n’auraient qu’un point culminant dans leur vie, mérite d’être questionné avec l’enfant ; serait-il possible de constater ensemble que la vie peut être faite d’une succession de points culminants, ou à l’inverse d’une impossibilité de se dire en avoir vécu un ?

Une résidence du collectif musical « Trio Volière » à l’automne puis de l’artiste street art « Naütil » au premier semestre 2025 permettront notamment d’étayer ce thème.

Un prêt d’œuvres issues du Fonds Régional d’Art Contemporain Grand Large – Hauts de France permettant aux enfants du Centre de jour et de la Maison Vive dans le cadre de leurs ateliers en arts plastiques de préparer une exposition sera organisé au premier trimestre 2025.

Dates des prochaines réunions :

Conseil de la Vie Sociale : mardi 24 septembre, de 18h à 20h. Conseil de la Culture d’entreprendre : le 11 octobre, de 10h à 13h. Conseil scientifique : le 8 novembre, de 10h à 13h.

Colloque “Utopia” (textes, vidéo et diaporamas)

Deuxième moment fort de notre festival annuel Les Journées d’Enfance 2024 ; le colloque “Utopia” organisé ce 1er juillet en partenariat avec l’ULCO, site de Boulogne-sur mer.

M. Philippe Richard, membre de notre conseil d’administration, a inauguré ce colloque :

Merci à Monsieur Jean-Claude Leroy, président du Conseil départemental du Pas-de-Calais sans qui cette manifestation n’aurait pas eu lieu.
Merci aussi aux maires des communes qui ont contribué aux “Journées de l’Enfance” et plus particulièrement à :
Monsieur Frédéric Cuvillier, ancien secrétaire d’État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, maire de Boulogne-sur-Mer et président de la Communauté d’Agglomérations du Boulonnais pour l’aide qu’il nous apporte.
Monsieur Sébastien Chochois, maire d’Outreau qui héberge les enfants des maisons des découvreurs, de la musique et de la danse et qui nous a accordé cette année le plaisir d’organiser le 5 juillet le spectacle dans la très belle salle « Le Phenix ».
Monsieur Raphael Jules, maire de Saint-Martin-Boulogne, qui accueille les enfants de la maison du cirque et du théâtre, du centre de jour et de la maison vive au sein de sa commune.
Monsieur Antoine Logié, maire de Wimille, qui a accueille les enfants de la maison du sport et du bien-être.
Notre reconnaissance se porte vers nos partenaires qui, pendant toute l’année, ont travaillé pour et auprès des enfants.
La Fondation de France, la Fondation Daniel et Nina Carasso sous l’égide de la Fondation de France, la Fondation Marc Rohrbach sous l’égide de la Fondation de France, la Fondation Sopra Steria – Institut de France, l’entreprise Inelys, les Jeunesses Musicales de France dont l’implication financière et les conseils avisés permettent de voir aboutir bien des projets.
Messieurs Rubio Gullon et le Bras, respectivement Président du Tribunal de Boulogne-sur-mer et procureur de la République pour avoir permis avec Messieurs Valnet, Bourgeois et Gonnet, magistrats du Tribunal Pour Enfants, pour cette convention permettant d’installer dans les locaux du Tribunal Pour Enfants les œuvres crées par les enfants du Centre de jour et de la Maison Vive lors de leurs ateliers en arts plastiques.
Monsieur Rémy Boiron, écrivain et acteur de théâtre, créant avec les enfants un film pour illustrer le thème de notre saison : « Utopia ».
Madame Viliina Koivisto et Monsieur Mark Nixon, artiste et architecte, pour la réalisation de la « Maison qui frissonne » que nous inaugurerons demain site Splingard.
Monsieur Bernard Schneider, président de l’orchestre philarmonique « Opale Sinfonietta » pour la présentation aux enfants du Centre de jour du travail réalisé à l’occasion des répétitions de « L’île de Tulipatan » d’Offenbach.
Madame Hélène Hanon, chargée de relations publiques du Château d’Hardelot, pour la participation des enfants du Centre de jour à la résidence de la compagnie Irina Brook faisant découvrir « Le roi Lear » de William Shakespeare.
Monsieur Thierry Rigaux, directeur du site universitaire de l’ULCO Boulogne-sur-mer, Mesdames Odile Gadbled et Virginie Lohezic, qui ont magnifiquement coordonné notre accueil dans ces beaux locaux de l’Université Littoral Côte d’Opale.
Le BCK (Boulogne Canoë Kayak) est particulièrement remercié pour avoir initié à la joute nautique avec une mention particulière à Elisabeth Poly, qui nous soutient pas à pas.
Merci aussi à Romuald Pierru, metteur en scène du spectacle que vous verrez vendredi.
Ceci me permet de saluer aussi les professeurs des ateliers culturels et artistiques de nos Maisons : Sylvie Mestre pour les arts plastiques du Centre de jour et de la Maison Vive, Carine Pochet pour le yoga à la Maison du Sport, Marine Vigneron pour la danse à la Maison de la Danse, Nicolas Berthélémy pour l’activité sportive de la Maison Vive, Manuel Pacques pour le théâtre au Centre de Jour, Romuald Pierru pour les arts du cirque à la Maison du Cirque, Yann Pochet pour la savate française des Découvreurs, Christophe Henon pour la musique à la Maison de la Musique.
Ces remerciements seraient incomplets si j’omettais de présenter les conférenciers qui sont l’armature de ce colloque. Par ordre de prise de parole cette journée je citerai :
Patrick Bourdet, parrain de notre association qui, avec des enfants de nos Maisons, a réfléchi au thème de notre saison culturelle.
Maki Suzuki, artiste à propos de ses créations en Europe permettant la réalisation de lieux utopiques.
Christian Antonelli, dessinateur de presse, à propos de son travail pour proposer aux lecteurs un regard décalé sur l’actualité.
Marie-Pierre Bouchaudy, membre de notre Conseil scientifique, à propos de ses études sur les nouveaux territoires de l’art.
Pascale Cornuel, historienne, à propos de sa recherche sur Sœur Anne-Marie Javouhey et de la création dans les années 183 du village de Mana en Guyane.
Lumina Henon, Yannick Coppin, Bruno Defachelle et Christophe Lefevre, vos collègues, qui co-animeront les ateliers avec Marie-Pierre Bouchaudy, Maki Suzuki, Philippe Richard.
Christian Antonelli nous croquera avec la malice et le talent que nous lui connaissons tout au long de cette journée.
Un grand merci au Conseil scientifique de notre association, représenté aujourd’hui par Marie-Pierre Bouchaudy et Patrick Girard, pour avoir accompagnée la réalisation de ce colloque
.”

En ouverture de ce colloque fut diffusé dans l’amphithéâtre le film de l’entretien de M. Patrick Bourdet, parrain de notre association, avec des enfants des Maisons :

Découvrez ci-après les illustrations diffusées ensuite à l’écran dans l’amphithéâtre (présentation par ordre de passage) :

Exposé de M. Maki Suzuki :

Exposé de Madame Marie-Pierre Bouchaudy :

Quelques repères

La réappropriation par des groupes d’artistes ou des porteurs de projets culturels de bâtiments industriels délaissés, souvent situés en périphérie de centres urbains, est un phénomène initialement apparu dans les années 1970 dans le Nord de l’Europe, pour concerner la France surtout depuis le milieu des années 1980. Le terme générique le plus usité alors est « friche culturelle » renvoyant à la nature des espaces investis.

Dans les pays du Nord de l’Europe et toujours en lien avec le passé des espaces reconvertis, on trouve plutôt le terme de « fabrique » (factory, Fabrik) associé à art ou culture.

« Héritières des formes de contestation sociale et politique de ces années 1970 et influencées par les mouvements de contre-culture qui leur sont associés, les premières friches culturelles sont en tout cas exemplaires d’une volonté de se distinguer de la conception des pratiques artistiques qui domine à l’époque dans les équipements artistiques et les mondes institués de l’art. À une très forte centration sur l’originalité de l’œuvre d’art et l’autonomie de l’artiste professionnel, s’oppose ainsi une volonté de circulation plus affirmée et réciproque entre processus artistiques et autres dimensions de la vie sociale. » (Philippe Henry, 2010).

Rendu public, le 19 juin 2001, le rapport intitulé “Friches, laboratoires, fabriques, squats, projets pluridisciplinaires…Une nouvelle époque de l’action culturelle”, rédigé par Fabrice Lextrait, ancien administrateur de la friche marseillaise “La Belle de Mai”, suite à la commande de Michel Duffour, secrétaire d’Etat au Patrimoine et à la Décentralisation culturelle, pointe les fondements communs d’un échantillon de plus d’une trentaine d’espaces artistiques et culturels en France.

Le terme d’espace ou lieu intermédiaire y sera utilisé en référence à Peter Handke dans le sens d’espaces intersticiels dans lesquels l’expérimentation et l’inventivité sont possibles.

Ce rapport et les rencontres qui l’accompagneront marquent un tournant dans la manière d’envisager ces initiatives de la part des collectivités territoriales, des propriétaires fonciers et surtout de l’Etat. Une rencontre internationale, organisée par les ministères de la Culture, de la Ville et des affaires étrangères aura lieu en février 2002 à la Friche Belle de mai et réunira 1500 personnes. Le titre de ce colloque « Les nouveaux territoires de l’art » sera repris comme une facilité de nommer ensuite ces espaces culturels.

Il faudra attendre « Les Assises de la jeune création » en juin 2015 pour réaffirmer l’intérêt du ministère de la Culture pour ces espaces. Le terme de tiers-lieu apparaît alors dans la dixième mesure issue des assises qui entend « soutenir les tiers lieux et les lieux intermédiaires ».

Le tiers lieu ou troisième lieu, traduit de l’anglais the third place, est une notion forgée par Ray Oldenburg, professeur de sociologie urbaine à l’université de Pensacola en Floride (The great good place, 1989). C’est un espace dédié à la vie sociale, distinct du premier lieu, la maison, et du deuxième, l’espace professionnel, où les individus peuvent se rencontrer, se réunir et échanger de manière informelle.

Cette notion a été reprise par les bibliothèques troisième lieu qui proposent des espaces et des activités conviviales et rompent avec une vision légitimiste de la culture.Le tiers lieu est aussi très souvent un lieu souple de travail collaboratif, le co-working. Les Fablabs (laboratoires de fabrication) sont des lieux ouverts de création et de prototypage d’objets s’adressant à des larges publics qui proposent à leurs adhérents des machines à commande numérique. Ils peuvent être plutôt orientés informatique et technologie (les Hakerspaces), fabrication (les Makerspaces), réparation (les Repair Cafés). Cette typologie des tiers lieux n’est pas exhaustive et les notions de tiers lieux et d’espaces intermédiaires peuvent se recouvrir en totalité ou en partie dans certains projets.

Des fondements communs

Les fondements les plus importants de ces aventures reposent sur la volonté et le besoin de disposer d’espaces et de temporalités de travail non contraints (taille, horaires d’ouverture, réversibilité) et de pouvoir maîtriser l’ensemble de la chaîne de production des œuvres et des processus artistiques depuis leur conception jusqu’à leur rencontre avec des publics. L’artiste se retrouve alors au centre du processus avec une visibilité sociale renforcée.

C’est ainsi que ces équipes et projets tentent d’occuper autrement des espaces qui deviennent à la fois des espaces de travail, de production, de monstration et de relation renouvelée avec les habitants des territoires qu’ils habitent.

Ils interrogent à la fois les modes de production, les formes esthétiques de monstration et expérimentent des relations nouvelles entre l’artiste et la Cité en sortant des institutions ou des lieux de présentation marchande. C’est le statut de l’œuvre d’art et son « autonomie » qui sont remis en question.

L’inventivité se développe aussi au niveau des modes de gouvernance, collectifs et délibératifs, cherchant à renouveler des processus démocratiques aussi bien dans l’organisation interne que dans les relations avec les publics et les populations. Enfin, sont développées des approches pluri et transdisciplinaires dans une volonté de croiser disciplines, techniques et savoir-faire, experts artistiques et experts du quotidien, professionnels et amateurs, salariés et bénévoles, cette hybridation les transformant en espaces d’expérimentation sociale et de fabrication du commun.

L’inscription dans des réseaux internationaux est aussi à souligner et demanderait à elle seule une analyse plus précise. Dès 1983, les premières initiatives européennes se sont regroupées au sein du réseau et de la plate-forme Transeuropehalles qui regroupe aujourd’hui 90 lieux indépendants.

Un abécédaire en 2023 ?

Vingt ans après les Rencontres des nouveaux territoires de l’art à La Friche La Belle de Mai, les initiatives se sont multipliées et les formes sont toujours plus diverses. Si, dans les années 70 et 80, les friches industrielles étaient majoritairement utilisées, depuis, les bâtiments agricoles, gares, friches commerciales, bâtiments publics ont été investis. De nombreux appels d’offres lancés par des entreprises, des aménageurs, des promoteurs, des collectivités locales ont permis des expérimentations de durées variables, obligeant à des regroupements d’acteurs d’univers éloignés, regroupements qui se sont révélés très productifs.

Le mouvement ne s’est donc pas essoufflé, malgré sa précarité persistante. Au contraire, il s’est diversifié en mobilisant de nouveaux acteurs culturels s’inscrivant davantage dans les champs sociaux, éducatifs, alimentaires, économiques, écologiques. Il s’est ainsi enrichi des approches de nouvelles générations.

Devant une telle diversité d’acteurs et face à des confusions multiples entre enjeux économiques, politiques, culturels, sociaux ou artistiques, il est nécessaire de revenir visiter cette histoire des trente dernières années. Pas de manière linéaire mais à travers les concepts, notions, constats, vocabulaire, récits… qui sont nés de cette histoire.

Exposé de Madame Pascale Cornuel :

Exposé de M. Christian Antonelli :

Dessins réalisés par M. Christian Antonelli durant cette journée :

Découvrez les dessins réalisés par Maki Suzuki durant cette journée :

Conseil scientifique : compte-rendu de la réunion du 15 mars 2024

Présents :

Marie-Pierre Bouchaudy, précédemment cheffe de l’inspection de la création artistique à la direction générale de la création artistique, Ministère de la Culture

Eric Legros, membre du Conseil d’administration de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Olivier Martin, professeur des universités en sociologie, Université Paris Cité, président du Conseil scientifique

Emmanuel Paris, directeur adjoint aux affaires culturelles de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Noel Quéré, membre du Conseil d’administration de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Francis Rembotte, membre du Conseil d’administration de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Philippe Richard, membre du Conseil d’administration de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Henri Villeneuve, membre du Conseil d’administration de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Excusés :

Claire Beugnet, directrice de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Marie-Christine Briatte, responsable de service « Petite enfance », mairie de Brest

Patrick Girard, éducateur du service DMAD DARF, association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Jean-Paul Demoule, professeur des universités émérite en archéologie, Université Paris 1

Pascal Joly, service « Petite enfance », mairie de Boulogne-sur-mer

Fleur Guy, responsable de formations supérieures et chargée de recherches Institut Ocellia site de Lyon, géographe

Jérémie Mattout, chargé de recherche, Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon – Inserm U1028 / CNRS UMR5292

Eric Parot, ingénieur physicien retraité Schlumberger Ltd, précédent coordinateur France Fondation SEED

Arthur Vuattoux, maître de conférences en sociologie à l’Université Paris 13 (Bobigny), U.F.R. Santé, médecine, biologie humaine – Santé & protection sociale.

Ouverture de la trentième séance du Conseil scientifique par le président.

I. Point sur l’état d’avancement de la saison culturelle :

Emmanuel Paris informe les participants de la réalisation de la résidence « Utopia » permettant à l’artiste Rémy Boiron de créer avec les enfants un film qui sera diffusé dans sa version finale au café-théâtre le 26 mars. Ce film sera par ailleurs prochainement mis en ligne sur le site internet de l’association :

L’ensemble des modules constituant l’œuvre artistique praticable « Dunes magnétiques » créée par l’artiste Io Burgard lors de sa résidence au premier semestre 2023 sont à présents arrivés à la ferme de Bertinghen. Ils étaient exposés depuis le mois de juin 2023 au LAAC de Dunkerque dans le cadre de la triennale en art contemporain « Chaleurs humaines ». Les modules seront assemblés sur le site du « Jardin d’Elisabeth » ce printemps :

Le cycle d’ateliers musicaux au Centre de jour co-organisé avec les Jeunesses Musicales de France poursuit son cours pour la troisième année consécutive. Cette année, les ateliers sont réalisés par l’artiste Thomas Gourdin :

Les enfants du Centre de jour participeront à la résidence de la compagnie Irina Brook organisée par le château d’Hardelot ; aux côtés de collèges du territoire, il s’agira pour les enfants, leur professeur en théâtre Manuel Pacques et de Kevin Ferdjani, acteur de la compagnie Irina Brook, de créer des interprétations autour du texte « Le Roi Lear » de William Shakespeare :

En juin 2024, les enfants et les équipes construiront sur le site Splingard avec Viliina Koivisto et Mark Nixon ses concepteurs une version de la structure « Maison qui frissonne » actuellement visitable au Louvre-Lens. Cette version sera inaugurée lors du festival « Journées d’enfance 2024 » :

Les résidences de Rémy Boiron et de Io Burgard furent réalisées grâce au soutien de la Fondation Daniel et Nina Carasso. La « Maison qui frissonne » sera construite grâce au soutien de l’entreprise Inelys et de la Fondation Marc Rohrbach.

II. Finalisation de l’organisation du colloque « Utopia », 1er juillet 2024 :

Emmanuel Paris présente aux participants l’organisation du colloque « Utopia » le 1er juillet 2024 dans les locaux de l’Université Littoral Côte d’Opale de Boulogne-sur-mer, site Saint-Louis. Emmanuel Paris explique que bien des invitations lancées à la suite de la réunion du Conseil scientifique du 10 novembre 2023 sont restées lettres mortes, et propose par conséquent au Conseil de valider une mouture qui n’a pu être discutée précédemment.

9h : Accueil et discours de bienvenue de la part de M. Leduc, président de l’association et d’une personnalité du Conseil départemental du Pas-de-Calais ;

9h20 : Film réalisé le 19 avril permettant à des enfants de chaque maison de dialoguer avec M. Bourdet, parrain de notre association, autour du thème de la saison 2023-2024 « Utopia » et de celui de la saison 2024-2025 « Apogée » ;

9h50 : Présentation par Marie-Pierre Bouchaudy, membre du Conseil scientifique, de son travail avec Fabrice Lextrait à propos des nouveaux territoires de l’art. On trouvera ici plus d’informations sur cette analyse.

10h20 : Présentation par Maki Suzuki, artiste designer, de son travail en Europe pour créer avec les populations locales des espaces utopiques. On trouvera ci-après l’enregistrement de la conférence qu’avait accordée Maki Suzuki à la communauté le 4 octobre 2018 :

10h50-11h : Pause.

11h : Présentation par Christian Antonelli, artiste et dessinateur de presse, de son travail pour proposer aux lecteurs un regard décalé sur l’actualité. On trouvera ci-après l’enregistrement de la conférence qu’avait accordée Christian Antonelli à la communauté le 9 janvier 2017 :

11h30 : Présentation par Pascale Cornuel, historienne, de son travail à propos de Sœur Anne-Marie Javouhey et de sa création en Guyane, au cours des années 1830, du village de Mana. On trouvera ici plus d’informations à propos du travail de Pascale Cornuel.

12h-13h30 : Repas

13h30-14h45 : trois ateliers organisés dans trois salles du site universitaire : atelier 1 : Philippe Richard et Bruno Defachelle à propos des moments de rire dans le travail éducatif quotidien ; atelier 2 : Maki Suzuki et Lumina Henon à propos des mises en scène de soi dans les relations enfants / adultes des Maisons ; atelier 3 : Marie-Pierre Bouchaudy, Yannick Coppin et Christophe Lefèvre à propos des espaces et des moments de création dans le quotidien de notre vie associative.

14h45-15h : Pause.

15h-16h : Restitution collective des ateliers de l’après-midi, appuyée par les dessins de Christian Antonelli réalisés durant la journée du colloque.

Les participants agréent cette proposition ; la tonalité de la programmation du colloque explore les potentialités d’un monde à l’envers, soit le thème de la saison en cours.

Emmanuel Paris demande à Olivier Martin s’il constate lui aussi en ce moment difficulté à réaliser des manifestations telles colloque, journée d’études, invitant des personnalités ou collectifs extérieurs au laboratoire de recherche organisateur.

Olivier Martin confirme dit que cette difficulté est aussi constatée dans le champ de la recherche et de l’enseignement supérieur publics.

III. Présentation du Festival annuel « Journées d’enfance 2024 » :

Emmanuel Paris présente aux participants le calendrier du festival, validé la veille par le comité de direction.

Vendredi 28 juin 2024 de 18h à 20h sur le site olympique du « Boulogne Canoë Kayak » (rive de la Liane) : régate nautique inter-maisons. Le principe d’une course de caisses à savon est reconduit ;

Lundi 1er juillet 2024 de 9h à 16h dans les locaux de l’ULCO Boulogne-sur-mer, site Saint-Louis : colloque « Utopia » ;

Mardi 2 juillet 2024 :

De 11h à 11h30 : inauguration sur le site de l’association sis au 130, boulevard Raymond Splingard à Outreau de la structure « Maison qui frissonne » ;

De 12h à 15h sur le site de la ferme de Bertinghen : « grandes tables de la ferme », rassemblement annuel avec les anciennes et les anciens de l’institution.

Vendredi 5 juillet 2024 :

De 10h à 12h sur le site de la ferme de Bertinghen (café-théâtre Michel Lafont) : assemblée générale du programme artistique et culturel de l’association « L’aventure de la vie » ;

De 20h à 21h15 en salle « Le Phenix » d’Outreau : spectacle créé par les enfants avec leurs professeurs d’ateliers et leur metteur en scène, Romuald Pierru.

IV. Lectures commentées :

IV.A. Marie-Pierre Bouchaudy présente une lecture commentée de l’ouvrage « (Un) abécédaire des friches. Laboratoires – fabriques –squats – espaces intermédiaires –tiers-lieux culturels » paru en septembre 2023 aux Editions « SENS & TONKA & CIE » :

 « Quelques repères

La réappropriation par des groupes d’artistes ou des porteurs de projets culturels de bâtiments industriels délaissés, souvent situés en périphérie de centres urbains, est un phénomène initialement apparu dans les années 1970 dans le Nord de l’Europe, pour concerner la France surtout depuis le milieu des années 1980. Le terme générique le plus usité alors est « friche culturelle » renvoyant à la nature des espaces investis.

Dans les pays du Nord de l’Europe et toujours en lien avec le passé des espaces reconvertis, on trouve plutôt le terme de « fabrique » (factory, Fabrik) associé à art ou culture.

« Héritières des formes de contestation sociale et politique de ces années 1970 et influencées par les mouvements de contre-culture qui leur sont associés, les premières friches culturelles sont en tout cas exemplaires d’une volonté de se distinguer de la conception des pratiques artistiques qui domine à l’époque dans les équipements artistiques et les mondes institués de l’art. À une très forte centration sur l’originalité de l’œuvre d’art et l’autonomie de l’artiste professionnel, s’oppose ainsi une volonté de circulation plus affirmée et réciproque entre processus artistiques et autres dimensions de la vie sociale. » (Philippe Henry, 2010).

Rendu public, le 19 juin 2001, le rapport intitulé “Friches, laboratoires, fabriques, squats, projets pluridisciplinaires…Une nouvelle époque de l’action culturelle”, rédigé par Fabrice Lextrait, ancien administrateur de la friche marseillaise “La Belle de Mai”, suite à la commande de Michel Duffour, secrétaire d’Etat au Patrimoine et à la Décentralisation culturelle, pointe les fondements communs d’un échantillon de plus d’une trentaine d’espaces artistiques et culturels en France.

Le terme d’espace ou lieu intermédiaire y sera utilisé en référence à Peter Handke dans le sens d’espaces intersticiels dans lesquels l’expérimentation et l’inventivité sont possibles.

Ce rapport et les rencontres qui l’accompagneront marquent un tournant dans la manière d’envisager ces initiatives de la part des collectivités territoriales, des propriétaires fonciers et surtout de l’Etat. Une rencontre internationale, organisée par les ministères de la Culture, de la Ville et des affaires étrangères aura lieu en février 2002 à la Friche Belle de mai et réunira 1500 personnes. Le titre de ce colloque « Les nouveaux territoires de l’art » sera repris comme une facilité de nommer ensuite ces espaces culturels.

Il faudra attendre « Les Assises de la jeune création » en juin 2015 pour réaffirmer l’intérêt du ministère de la Culture pour ces espaces. Le terme de tiers-lieu apparaît alors dans la dixième mesure issue des assises qui entend « soutenir les tiers lieux et les lieux intermédiaires ».

Le tiers lieu ou troisième lieu, traduit de l’anglais the third place, est une notion forgée par Ray Oldenburg, professeur de sociologie urbaine à l’université de Pensacola en Floride (The great good place, 1989). C’est un espace dédié à la vie sociale, distinct du premier lieu, la maison, et du deuxième, l’espace professionnel, où les individus peuvent se rencontrer, se réunir et échanger de manière informelle.

Cette notion a été reprise par les bibliothèques troisième lieu qui proposent des espaces et des activités conviviales et rompent avec une vision légitimiste de la culture.Le tiers lieu est aussi très souvent un lieu souple de travail collaboratif, le co-working. Les Fablabs (laboratoires de fabrication) sont des lieux ouverts de création et de prototypage d’objets s’adressant à des larges publics qui proposent à leurs adhérents des machines à commande numérique. Ils peuvent être plutôt orientés informatique et technologie (les Hakerspaces), fabrication (les Makerspaces), réparation (les Repair Cafés). Cette typologie des tiers lieux n’est pas exhaustive et les notions de tiers lieux et d’espaces intermédiaires peuvent se recouvrir en totalité ou en partie dans certains projets.

Des fondements communs

Les fondements les plus importants de ces aventures reposent sur la volonté et le besoin de disposer d’espaces et de temporalités de travail non contraints (taille, horaires d’ouverture, réversibilité) et de pouvoir maîtriser l’ensemble de la chaîne de production des œuvres et des processus artistiques depuis leur conception jusqu’à leur rencontre avec des publics. L’artiste se retrouve alors au centre du processus avec une visibilité sociale renforcée.

C’est ainsi que ces équipes et projets tentent d’occuper autrement des espaces qui deviennent à la fois des espaces de travail, de production, de monstration et de relation renouvelée avec les habitants des territoires qu’ils habitent.

Ils interrogent à la fois les modes de production, les formes esthétiques de monstration et expérimentent des relations nouvelles entre l’artiste et la Cité en sortant des institutions ou des lieux de présentation marchande. C’est le statut de l’œuvre d’art et son « autonomie » qui sont remis en question.

L’inventivité se développe aussi au niveau des modes de gouvernance, collectifs et délibératifs, cherchant à renouveler des processus démocratiques aussi bien dans l’organisation interne que dans les relations avec les publics et les populations. Enfin, sont développées des approches pluri et transdisciplinaires dans une volonté de croiser disciplines, techniques et savoir-faire, experts artistiques et experts du quotidien, professionnels et amateurs, salariés et bénévoles, cette hybridation les transformant en espaces d’expérimentation sociale et de fabrication du commun.

L’inscription dans des réseaux internationaux est aussi à souligner et demanderait à elle seule une analyse plus précise. Dès 1983, les premières initiatives européennes se sont regroupées au sein du réseau et de la plate-forme Transeuropehalles qui regroupe aujourd’hui 90 lieux indépendants.

Un abécédaire en 2023 ?

Vingt ans après les Rencontres des nouveaux territoires de l’art à La Friche La Belle de Mai, les initiatives se sont multipliées et les formes sont toujours plus diverses. Si, dans les années 70 et 80, les friches industrielles étaient majoritairement utilisées, depuis, les bâtiments agricoles, gares, friches commerciales, bâtiments publics ont été investis. De nombreux appels d’offres lancés par des entreprises, des aménageurs, des promoteurs, des collectivités locales ont permis des expérimentations de durées variables, obligeant à des regroupements d’acteurs d’univers éloignés, regroupements qui se sont révélés très productifs.

Le mouvement ne s’est donc pas essoufflé, malgré sa précarité persistante. Au contraire, il s’est diversifié en mobilisant de nouveaux acteurs culturels s’inscrivant davantage dans les champs sociaux, éducatifs, alimentaires, économiques, écologiques. Il s’est ainsi enrichi des approches de nouvelles générations.

Devant une telle diversité d’acteurs et face à des confusions multiples entre enjeux économiques, politiques, culturels, sociaux ou artistiques, il a semblé nécessaire aux auteurs de revenir visiter cette histoire des trente dernières années. Pas de manière linéaire mais à travers les concepts, notions, constats, vocabulaire, récits… qui sont nés de cette histoire. Pas en rassemblant des travaux de recherche épars et nombreux, mais en demandant à leurs auteurs d’en extraire des « mots » qui leur paraissent importants.

(Un) abécédaire des friches, laboratoires, fabriques, squats, espaces intermédiaires, tiers-lieux culturels souhaite donc constituer une contribution plurielle à la réflexion sur l’histoire, le présent et l’avenir de ces expériences artistiques, culturelles, sociales, économiques et politiques et contribuer encore et toujours à rendre plus lisibles, à valoriser et légitimer ces expérimentations pour « faire autrement ».

La forme ouverte de l’abécédaire illustre une pensée plurielle et évolutive. Chaque entrée est conçue non pas comme une synthèse rétrospective mais comme une interrogation prospective. Ce format singulier permet de situer les friches culturelles au croisement des enjeux contemporains : l’écologie, les mutations urbaines, le renouvellement démocratique, le commun et le collectif…

30 philosophes, économistes, sociologues, architectes, paysagistes, nourrissent cet abécédaire de 120 mots, souvent à travers des approches hybrides, transversales, et tentent d’expliciter et préciser le vocabulaire et les concepts initiés ou développés par et autour de ces démarches singulières.

Lauren Andres, Hugues Bazin, Raphaël Besson, Patrick Bouchain, Bruno Caillet, Etienne Capron, Gilels Clément, Emmanuelle Gangloff ; Gwénaëlle Groussart, Gabrielle Halpern, Philippe Henry, Isabelle Horvath, Cassandra Jolivet, Luc de Larminat, Fabrice Lextrait, Alain Lipietz, Matina Magkou, Léa Massaré di Duca, Isabelle Mayaud, Pascal Nicolas-Le-Stratt, Cécile Offroy, Fabrice Raffin, Marta Rosenquist, Laurence Roulleau-Berger, Dominique Sagot-Duvouroux, Colette Tron, Emmanuel Vergés, Joëlle Zask ».

Les participants remercient Marie-Pierre Bouchaudy pour cette présentation.

Noel Quéré demande à Marie-Pierre Bouchaudy si ces nouveaux espaces seraient la marque d’un phénomène accéléré de gentrification des métropoles.

Marie-Pierre Bouchaudy confirme que le phénomène peut en relever, mais précise que des villages en zones rurales accueillent aussi désormais des tiers-lieux culturels.

Francis Rembotte observe l’apparition de « tiers lieux à vocation sociale » et cite l’exemple d’un site dans le bassin minier lensois.

Eric Legros constate que l’installation permanente d’espaces d’atelier, d’une scène de spectacle, dans les lieux de vie des Maisons de l’association permet de considérer celle-ci comme « tiers lieux culturel ». Eric Legros insiste sur l’importance de ces espaces intermédiaires dans la qualité de l’accompagnement des enfants.

IV.B. Olivier Martin recommande l’ouvrage « L’Attestation : Une expérience d’obéissance de masse, printemps 2020 » paru en septembre 2023 aux Editions Animosa :

« France culture », signale Olivier Martin, a consacré le 14 mars une émission à propos de cet ouvrage en présence d’un de ses auteurs. Olivier Martin observe que cet ouvrage ouvre un champ d’études et de recherches particulièrement intéressant ; les confinements mis en oeuvre pour contenir l’épidémie Covid-19 furent selon leurs modalités différents en France, en Europe du Nord, dans d’autres pays du monde, témoignant de la singularité des systèmes de valeur au fondement des politiques de soin et de santé.

Olivier Martin dit que le livre, bien que très complet, n’a pu malheureusement documenté les effets des restrictions sur le parcours des enfants de l’Aide Sociale à l’Enfance.

Emmanuel Paris dit que pour les équipes ayant vécu le confinement « dur » d’avril à juin 2020, les souvenirs sont à la fois négatifs (pas de possibilité d’aérer les enfants en sorties extérieures, plus d’école, plus de suivi médical hormis la venue aux urgences de l’hôpital en cas de nécessité, plus de rencontres familles, plus de suivi Aide Sociale à l’Enfance en présentiel) et positifs (les groupes, recroquevillés sur eux-mêmes, développaient une force de lien collectif comme rarement constaté).

Emmanuel Paris signale l’accueil d’enfants particulièrement peu âgés (à partir de six ans) depuis ce confinement et se demande s’il existe un lien de causalité.

Les participants remercient Olivier Martin pour cette recommandation d’ouvrage.

V. Questions annexes

Emmanuel Paris présente le thème de la saison 2024-2025 : « Apogée ». Ce thème a été choisi pour illustrer la dynamique des relations enfant / famille, mouvement cyclique fait d’éloignements (le point d’apogée de l’astre terrestre vis-à-vis du Soleil) et de rapprochements (le point de périgée). Emmanuel Paris précise par ailleurs que le sens commun, voulant l’idée selon laquelle les humains n’auraient qu’un point culminant dans leur vie, mérite d’être questionné avec l’enfant ; serait-il possible de constater ensemble que la vie peut être faite d’une succession de points culminants, ou à l’inverse d’une impossibilité de se dire en avoir vécu un ? Emmanuel Paris pour conclure cette présentation informe les participants qu’un partenariat aéronautique est en gestation, permettant aux enfants de pratiquer l’ULM avec l’association « Opale’R » : https://www.opalerformationulm.fr/

Emmanuel Paris informe les participants que, comme chaque cinq ans, les établissements sociaux et médico-sociaux répondent à une évaluation externe menée par un cabinet habilité pour renouveler leur agrément auprès du conseil départemental. Emmanuel Paris précise qu’un groupe de travail, constitué d’éducatrices / éducateurs et chefs de service travaille d’ores et déjà avec la direction pour préparer cette évaluation, qui aura lieu pour l’association à partir de septembre 2025. Emmanuel Paris demande au Conseil scientifique s’il serait d’accord pour aviser lors de sa réunion de rentrée les modalités de l’évaluation définies par la Haute Autorité de Santé. Cette analyse du Conseil scientifique, explique Emmanuel Paris, permettra de soutenir le groupe de travail dans la menée de ses activités.

Les participants agréent cette proposition.

La prochaine réunion du Conseil scientifique est programmée le 5 juillet 2024 de 10h à 12h (assemblée générale du programme culturel de l’association).

Olivier Martin clôt la trentième séance du Conseil.

Evaluation du parcours des enfants depuis juin 2023

Ce mois de décembre 2023, les équipes des Maisons ont travaillé comme chaque six mois à la rédaction d’un document clé de notre champ professionnel, appelé le “Document Individuel de Prise en Charge” (DIPC). Ce document permet de faire un point sur le parcours de l’enfant ou du jeune accueilli ; notre association a érigé pour règle d’associer celui-ci à ce bilan semestriel.

A cette occasion, et sur proposition du Conseil scientifique (voir sous-partie “II.B. Présentation des résultats statistiques du questionnaire proposé aux enfants et aux jeunes”), l’association a expérimenté pour la neuvième fois l’outil évaluatif développé en interne, permettant de comparer chaque six mois les parcours des enfants et des jeunes selon les grandes rubriques organisant notre travail éducatif.

Une fiche a été distribuée aux équipes  du Centre de Jour, de la Maison du Cirque, de la Maison de la Danse, de la Maison des Découvreurs, de la Maison de la Musique, de la Maison du Sport, de la Maison Vive et des studios :

Cette fiche a été remplie pour chaque enfant et jeune des Maisons précitées.

Les résultats, pour cette vague de décembre 2023, sont les suivants (84 fiches ont été traitées ; les enfants arrivés trop récemment dans nos effectifs du service de maintien à domicile qui ne pratiquent pas les activités culturelles de notre association, ne sont pas pris en compte).

I. Tendance générale ; les évaluations formulées par les équipes (en pourcentage) : 

(N.B : Nous surlignons le plus haut pourcentage obtenu).

“La situation s’est dégradée depuis 6 mois” : 7.

“La situation s’est améliorée depuis 6 mois, mais n’est pas encore satisfaisante” : 30.

“La situation s’est améliorée depuis 6 mois et donne satisfaction” : 35,3.

“La situation n’a pas évolué depuis 6 mois (satisfaisant)” : 15,6.

“La situation n’a pas évolué depuis 6 mois (insatisfaisant)” : 12.

II. Au cas par cas ; les thèmes, avec le plus haut pourcentage obtenu pour chacun d’eux  :

(N.B : Nous surlignons le plus haut pourcentage obtenu pour l’ensemble des thèmes).

“Le jeune et l’école” : La situation s’est améliorée depuis 6 mois mais n’est pas encore satisfaisante. (40.5).

“Le jeune et les liens familiaux” :  La situation s’est améliorée depuis 6 mois et donne satisfaction. (28.6).

“Le jeune et les soins” : La situation s’est améliorée depuis 6 mois mais n’est pas encore satisfaisante.(33.3).

“Le jeune et l’éducation” : La situation s’est améliorée depuis 6 mois, mais n’est pas encore satisfaisante. (32,1).

“Le jeune et l’activité culturelle” : La situation s’est améliorée depuis 6 mois et donne satisfaction (52,4).

Nous mobilisons cette fiche chaque six mois, à l’occasion des DIPC, afin d’être en mesure de dégager des tendances quant à la qualité des parcours des enfants et des jeunes de notre association ainsi que des corrélations statistiques entre les différents thèmes de notre travail au quotidien avec eux : école, liens familiaux, soins, éducation (au sens de l’apprentissage du comportement en société), activité culturelle.

Conseil scientifique : compte-rendu de la réunion du 10 novembre 2023

Présents :

Marie-Christine Briatte, responsable de service « Petite enfance », mairie de Brest

Patrick Girard, éducateur du service DMAD DARF, association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Olivier Martin, professeur des universités en sociologie, Université Paris Cité, président du Conseil scientifique

Jérémie Mattout, chargé de recherche, Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon – Inserm U1028 / CNRS UMR5292

Emmanuel Paris, directeur adjoint aux affaires culturelles de l’association

Eric Parot, ingénieur physicien retraité Schlumberger Ltd, précédent coordinateur France Fondation SEED

Arthur Vuattoux, maître de conférences en sociologie à l’Université Paris 13 (Bobigny), U.F.R. Santé, médecine, biologie humaine – Santé & protection sociale.

Excusés :

Claire Beugnet, directrice de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Marie-Pierre Boucheaudy, précédemment cheffe de l’inspection de la création artistique à la direction générale de la création artistique, Ministère de la Culture

Jean-Paul Demoule, professeur des universités émérite en archéologie, Université Paris 1

Pascal Joly, service « Petite enfance », mairie de Boulogne-sur-mer

Fleur Guy, responsable de formations supérieures et chargée de recherches Institut Ocellia site de Lyon, géographe

Eric Legros, membre du Conseil d’administration de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Claire Oger, professeur des universités en sciences de l’information et de la communication, Université Paris-Est Créteil

Francis Rembotte, membre du Conseil d’administration de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Philippe Richard, membre du Conseil d’administration de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Henri Villeneuve, membre du Conseil d’administration de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Invités :

Rémy Boiron, artiste, intervenant de la résidence « Utopia » organisée par l’association

Chloé Colpé, maître de conférences invitée Ecole de communication, Université catholique de Louvain

Ouverture de la vingt-neuvième séance du Conseil scientifique par le président.

I. Renouvellement du collège extérieur du Conseil scientifique :

Emmanuel Paris informe les participants que Claire Oger, tenant compte de ses obligations professionnelles, a présenté sa démission du Conseil. Emmanuel Paris remercie Claire Oger pour sa contribution.

Emmanuel Paris remercie Jérémie Mattout et Pascal Joly, qui ont accepté d’intégrer le Conseil en qualité de membres. Emmanuel Paris rappelle l’intervention de Jérémy Mattout lors de la réunion du Conseil le 7 octobre 2022, et dont on trouvera le contenu ci-après (cf. « VII. Présentation par Jérémie Mattout des travaux de l’équipe Cophy du Centre de recherche en neurosciences de Lyon ») :

II. Préparation du colloque « Utopia », 1er juillet 2024 :

Emmanuel Paris informe les participants de l’état d’avancement des invitations à prendre la parole lors du colloque « Utopia », qui se tiendra dans les locaux du département des Sciences Humaines et Sociales de l’Université Littoral Côte d’Opale, site de Boulogne-sur-mer, le 1er juillet 2024.

Emmanuel Paris précise que ces invitations sont lancées sur la recommandation de membres des conseils du programme artistique et culturel de l’association :

  1. Marie-Pierre Boucheaudy présentera avec une ou un auteur l’ouvrage collectif « (Un) abécédaire des friches. Laboratoires – fabriques –squats – espaces intermédiaires –tiers-lieux culturels » paru en septembre 2023 aux Editions « SENS & TONKA & CIE » ;
  2. Brigitte Faugère, professeure des universités “Préhistoire, Archéologie précolombienne “, Université Paris 1, recommandée par Jean-Paul Demoule, n’a pas encore donné son accord pour intervenir à propos de la civilisation maya ;
  3. Dorothée Muñoz-Gestin, responsable de l’entreprise « TAME-WATER », recommandée par Patrick Bourdet notre parrain d’association, n’a pas encore donné son accord pour intervenir à propos des propriétés physiques et chimiques de l’eau ;
  4. L’association « Utopia 56 », recommandée par Francis Rembotte, n’a pas encore donné son accord pour présenter ce collectif œuvrant pour l’accompagnement des migrants sur le littoral.

Emmanuel Paris propose aux membres de lui recommander d’autres intervenantes, intervenants susceptibles de prendre la parole et d’étayer la réflexion collective à propos de l’idée d’utopie.

Eric Parot propose d’inviter l’ « Agence Nationale de Psychanalyse Urbaine » : https://www.anpu.fr/

Olivier Martin propose d’inviter Laurent Jeanpierre et Haud Guéguen qui ont publié “La Perspective du possible. Comment penser ce qui peut nous arriver, et ce que nous pouvons faire” (La Découverte, 2022) ; Thomas Bouchet (qui a publié “Utopie” dans la collection « le Mot est faible »).

Arthur Vuattoux propose d’inviter Ugo Bellagamba dont je vous parlais : il s’agit d’un juriste, enseignant-chercheur en histoire du droit à l’université de Nice et il a notamment publié un article sur l’utopie et la justice dans la revue « Délibérée ». Son originalité, outre son objet d’étude directement lié à l’utopie, précise Arthur Vuattoux, est son activité parallèle d’auteur de science-fiction.

Les membres du conseil agréent ces propositions ; Emmanuel Paris va solliciter ces personnalités et espère pouvoir présenter le 15 mars, date de la prochaine réunion du conseil scientifique, une programmation finalisée.

III. Présentation du bilan chiffré de la saison culturelle 2022-2023 :

Emmanuel Paris présente les travaux évaluatifs réalisés durant l’Eté pour mesurer les effets du programme artistique et culturel de l’association durant la saison 2022-2023, la saison commençant troisième semaine de septembre 2022 et s’achevant au terme du Festival annuel « Journées d’enfance 2023 » le 7 juillet 2023.

Emmanuel Paris distribue aux participants deux ensembles de résultats, l’un consacré au bilan général, l’autre aux résultats du questionnaire de satisfaction proposé aux enfants.

On trouvera le contenu de ces rapports aux adresse suivantes :

S’agissant du bilan général, Emmanuel Paris valorise la dynamique du programme artistique et culturel ; deux résidences art/science furent la saison dernière organisées par l’association avec le soutien de la Fondation Daniel et Nina Carasso sous l’égide de la Fondation de France et de la Fondation Marc Rohrbach sous l’égide de la Fondation de France.

Ces résidences ont permis d’une part de créer un nouvel espace d’apprentissages et de créations de près d’un hectare de superficie sur le site de la Ferme de Bertinghen, et d’autre part, au-dedans de ce nouvel espace, d’accueillir de manière permanente une création artistique. On trouvera ci-après la présentation de ces résidences :

Autre manifestation de la vitalité du programme artistique et culturel durant la saison 2022-2023, le spectacle clôturant le festival « Journées d’enfance 2023 » a été vu par 350 spectateurs ; familles, professionnels de l’Aide Sociale à l’Enfance ou de l’Education nationale ont applaudi les enfants de notre association ayant présenté sur scène leurs créations en arts, lettres, sports pendant une heure quinze et au fil d’une histoire inventée par leurs professeurs d’atelier et leur metteur en scène tout au long de l’année. La captation audiovisuelle de ce spectacle sera prochainement mise en ligne sur le site internet de notre association.

Emmanuel Paris commente les résultats du questionnaire de satisfaction proposé chaque année aux enfants depuis neuf ans.

Ce questionnaire est rempli sous le seau du volontariat (pas de caractère obligatoire), et proposé aux enfants ayant réalisé au moins trois mois d’ateliers durant la saison (pour ce questionnaire ; de la reprise des ateliers troisième semaine de septembre 2022 au spectacle de juillet 2023).

Deux nouveautés, proposées par le Conseil scientifique de l’association, organisent le questionnaire : un système de pictogramme permettant à l’enfant de mieux saisir les nuances entre les réponses possibles à apporter pour chaque question, et l’âge de l’enfant qui remplit la fiche.

Sur ce dernier point, cela a permis de réaliser un traitement statistique général des réponses, et un traitement par classes d’âge (“petits”, de 6 à 10 ans ; “moyens”, de 11 à 14 ans ; “grands”, de 15 à 18 ans).

La saison dernière, les “petits” représentaient 31 % des enfants suivant des ateliers pendant au moins 3 mois, les “moyens” 44,6% et les “grands” 24.3 %.

S’agissant des taux de participation, les résultats sont très bons : 71.6 % pour l’ensemble des enfants, 78.2 % pour les “petits”, 69,7 % pour les “moyens”, 61.1 % ^pour les “grands”.

Dans le détail des réponses, on observe des variations selon les classes d’âge : un système de couleur (jaune pour les taux de réponse supérieurs à 70 % ; vert pour les taux de réponse supérieurs à 80 % et bleu pour les taux de réponse supérieurs à 90%) permet de visualiser ces écarts.

Chez les “petits”, il y a 7 réponses positives couleur verte, 6 réponses positives couleur jaune. Les questions 1 à 7 (renforcement de la capabilité / de la confiance en soi) sont toutes colorées, les questions 15 à 19 (construction du collectif) aussi.

Chez les “moyens” : il y a 3 réponses positives couleur verte, 6 réponses positives couleur jaune. Les questions 1, 4 et 5 (renforcement de la capabilité / de la confiance en soi) sont toutes colorées, les questions 15,16, 18 et 19 (construction du collectif) aussi.

Chez les “grands”, il y a une couleur positive jaune (question 1, “renforcement de la capabilité/de la confiance en soi”), une couleur positive verte (question 5, “renforcement de la capabilité/de la confiance en soi”) , 1 couleur négative bleue (question 10, “ouverture culturelle”).

De manière générale les réponses positives sont très majoritaires, quand c’est négatif, c’est à chaque fois dans la rubrique “ouverture culturelle” (la difficulté à partager sa pratique autour de soi). Ce résultat est observé lors de chaque édition des résultats du questionnaires de fin de saison. Les “petits” sont convaincus qu’ils pourront continuer à pratiquer une fois sortis de nos effectifs, les “moyens” sont aussi optimistes. Les “grands” ne le pensent pas.

Olivier Martin demande s’il serait possible de comprendre les raisons pour lesquelles des enfants n’ont pas souhaité remplir le questionnaire.

Emmanuel Paris explique qu’il est difficile de questionner les enfants concernés car ce serait au risque de leur donner le sentiment d’une faute – ce qui n’est évidemment pas dans l’esprit de cette démarche de recueil de points de vue.

Patrick Girard et Emmanuel Paris explique que le suivi par les équipes éducatives de l’usage de ce questionnaire, une fois diffusé dans chaque unité, peut varier selon l’accumulation des tâches à réaliser pour chaque groupe.

Rémy Boiron observe que les repas du soir sont des moments privilégiés dans chaque Maison pour organiser des séances collectives mobilisant réflexion et action.

Jérémie Mattout relève une différence notable dans les réponses apportées par la catégorie « petits » et la catégorie « grands » à la question 10 : « J’ai envie de continuer à pratiquer [discipline pratiquée] après mon départ des Maisons des Enfants de la Côte d’Opale ? ». Les « petits » y répondent positivement (77,7 %), les « grands » négativement (90,9 %).

Marie-Christine Briatte et Emmanuel Paris observent que ce fort différentiel confirme la difficulté éprouvée par les collectivités territoriales d’accompagner les habitants dans une pratique artistique et culturelle tout au long de la vie. Marie-Christine Briatte précise que la lutte contre l’inégalité d’accès à la culture est un effort constant des politiques culturelles portées par les mairies, communautés de communes, conseils départementaux, conseils régionaux, ministères de l’éducation nationale et de la culture.

Rémy Boiron dit qu’il est souvent difficile pour les jeunes adultes d’identifier les ressources disponibles dans le territoire pour pratiquer en danse, musique, théâtre, etc.

VI. Présentation du thème de la saison 2023-2024 et de son programme :

Emmanuel Paris présente « Utopia », thème de la nouvelle saison :

Emmanuel Paris présente la programmation de « L’aventure de la vie » telle qu’elle est connue au moment de cette réunion (des actions artistiques et culturelles peuvent se greffer à mesure de l’avancement dans l’année 2023-2024).

Parmi les moments forts de cette programmation, Emmanuel Paris cite les résidences soutenues par fondations et dons d’entreprise (résidence « utopia » au second semestre 2023, résidence « maison qui frissonne » au deuxième trimestre 2024), ainsi que de nouveaux partenariats naissants, permettant par exemple à l’association de bénéficier de l’expertise du service municipal de Boulogne-sur-mer « Parcs et jardins » pour aider pendant trois années consécutives le grandissement des bébés arbres plantés dans le « jardin d’Elisabeth ». Emmanuel Paris cite par ailleurs le partenariat renouvelé avec le Fonds Régional d’Art Contemporain Grand Large Hauts-de-France, qui permettra cette année un prêt d’œuvres au premier trimestre 2024 de l’artiste Céline Ahond. Les enfants du Centre de jour et de la Maison Vive, explique Emmanuel Paris, créeront à leur tour lors de leurs ateliers en arts plastiques et avec le conseil des membres du FRAC des artefacts en carton des scènes de la vie quotidienne, pour par exemple pour jouer à faire comme s’ils étaient juge des enfants ou secrétaire de direction.

V. Présentation du film « Territoire(s) en protection de l’enfance » en présence de Chloé Colpé, chercheuse invitée qui a menée l’étude aux Maisons des Enfants de la Côte d’Opale :

Emmanuel Paris diffuse lors de cette réunion ce film en avant-première. Il a été réalisé dans le cadre des études et recherches menées par le Conseil scientifique de l’association. Ce film et le rapport écrit mettant en perspectives ces récits de vie d’enfants et de jeunes de trois MECS dont notre association a été remis pour validation au Conseil scientifique de l’Observatoire National de la Protection de l’Enfance. On trouvera ci-après la présentation de cette étude :

Emmanuel Paris précise que ce film a été visionné par les membres du Conseil de Vie Sociale, le sera le 1er février 2024 par les équipes éducatives dans le cadre de la « Conférence du jeudi » conviant Chloé Colpé à rencontrer et dialoguer avec la communauté.

Les participants visionnent ce film d’une demi-heure :

Arthur Vuattoux valorise la qualité de ce documentaire qui sait ne pas écraser la parole des témoignages par une voix off envahissante. Athur Vuattoux dit que ce film permet d’avancer dans la compréhension de phénomènes peu connus à propos des nouvelles temporalités de la jeunesse, de la pression que l’accession au premier emploi met sur son appréhension de l’emploi du temps dans toutes ses dimensions sociales. Arthur Vuattoux relève par ailleurs la pertinence du film pour examiner aussi le sujet des modes d’appropriation par la jeunesse de ses espaces vécus, le documentaire soulignant que ces choix de lieux à vivre sont très différenciés selon les jeunes s’exprimant. Arthur Vuattoux relève que certains parcours individuels filmés manifestent une volonté de la personne de cloisonner, voire retreindre l’espace vécu.

Eric Parot dit que ce film permet d’étayer de riches réflexions sur la notion de « territoire », et particulièrement les raisons pour lesquelles chacune, chacun se construit de nouvelles excroissances ou décide de s’y refuser. Eric Parot observe que les lieux de savoir (musées, médiathèques, salles de spectacle, etc.) sont peu présents dans les lieux choisis par les participants pour être filmés et commentés.

Chloé Colpé dit que, s’agissant des jeunes de l’association, la notion de « paysage » est souvent revenue, incluant les lieux de pratiques artistiques et culturelles. Chloé Colpé précise que l’espace immatériel de la pratique de jeux vidéos a été aussi citée par certains jeunes ayant pour particularité de ne pas privilégier l’extérieur de la Maison d’enfants comme endroit vécu et pratiqué.

Patrick Girard dit que l’activité dans la nature est un outil éducatif régulier qu’il active dans son accompagnement des enfants. Le paysage a plusieurs utilités : il permet de multiplier les expériences, les découvertes vécues ensemble, étayant de la sorte une relation de confiance et de complicité. Patrick Girard explique aussi que randonner dans la nature permet à l’enfant d’apprécier le bienfait de ces moments non monétisés, de proposer dans son réseau amical ou familial des sorties collectives intéressant tous les âges.

Chloé Colpé observe que des jeunes de l’association ont pu valoriser des lieux payants d’accès à la culture, des lieux aussi de consommation tels le cinéma, l’aquarium « Nausicaa » ou les contres commerciaux.

Marie-Christine Briatte valorise la qualité de ce film documentaire et recommande sa diffusion dans l’espace public en dehors des seuls cercles du champ professionnel ou du monde de la recherche.

Jérémie Mattout dit que ce film est touchant, intéressant tant son propos est universel et apprécie la maturité des jeunes s’y exprimant.

Olivier Martin dit que ce film est émouvant, restitue avec force et intelligence la parole peu entendue des jeunes de l’Aide Sociale à l’Enfance et demande quel usage l’association pourrait en faire pour favoriser les échanges et réflexions. Olivier Martin observe la grande diversité des récits de vie filmés et dit que ce documentaire confirme une nouvelle fois l’importance de signaler aux autorités régissant le champ professionnel de ne pas écraser les singularités en uniformisant les recommandations de « bonnes pratiques professionnelles ».

Chloé Colpé dit que ce film est un bon vecteur de partage, mais qu’il faudra faire attention à ne pas forcer l’enfant le visionnant à s’exprimer pour dire ce qu’il en retient. Chloé Colpé précise que bien souvent, ces expressions se manifestent bien après le visionnage d’un film ; l’important est donc de se rendre disponible quand surgit cette envie de parler de ce qu’il a inspiré. S’agissant de la qualité des propos tenus par les enfants, les jeunes ayant participé à cette étude, Chloé Colpé précise que le cadre méthodologique fut un point d’appui important pour cette libération de la parole, les chercheuses rappelant systématiquement aux participants les attendus de l’enquête à chacune de ses étapes.

Rémy Boiron valorise la maturité des propos tenus dans ce film, précisant qu’il a trouvé comme une « impudique pudeur » dans la façon de s’y exprimer. Rémy Boiron dit que ce film sera un bon vecteur de partage intergénérationnel, permettant aux enfants entre eux, et aux enfants vis-à-vis de leur famille de réfléchir ensemble à son parcours de vie.

VI. Questions annexes :

Emmanuel Paris propose aux membres des recommandations de lectures commentées ou d’invitations à lancer pour la prochaine réunion du conseil scientifique, le 15 mars. Emmanuel Paris précise que Marie-Pierre Boucheaudy présentera l’ouvrage collectif « (Un) abécédaire des friches. Laboratoires – fabriques –squats – espaces intermédiaires –tiers-lieux culturels » paru en septembre 2023 aux Editions « SENS & TONKA & CIE ».

Olivier Martin propose une lecture commentée de l’ouvrage « L’Attestation : Une expérience d’obéissance de masse, printemps 2020 » paru aux Editions Animosa.

Les participants agréent cette proposition.

Emmanuel Paris demande à Jérémie Mattout s’il pourrait convier une ou un chercheur à présenter un état de l’art en neurosciences à propos du fonctionnement du cerveau, tant ce thème est apprécié des équipes éducatives.

Jérémie Mattout dit qu’il va prospecter pour une recommandation d’ici le 15 mars.

La prochaine réunion du Conseil scientifique est programmée le 15 mars de 10h à 13h. Olivier Martin clôt la vingt-neuvième séance du Conseil.

Film et rapport de l’étude “Territoire(s) en protection de l’enfance”

Notre association a participé à une étude pour l’Observatoire National de la Protection de l’Enfance, conçue par l’Institut de formation et de recherche en intervention sociale Ocellia, le Centre Max Weber (Université Lyon 2) et mobilisant trois institutions ; l’Association Acolea (territoire Métropole Est Lyon, 69), l’Association Les Ecureuils (territoire plateau haut-vivarais Lignon, 43) et notre institution.

On trouvera en consultation libre le rapport issu de l’étude sur le site de l’ONPE, ici.

Le film présentant les récits de vie de jeunes ayant candidaté pour cette enquête est visionnable ci-après :