Compte-rendu de la réunion du 12 décembre 2018

Comité de pilotage “Exposition”

Compte-rendu de la réunion du 12 décembre 2018

Åbäke, lauréat de la résidence “art / science” 2019

Elodie Condette, Fonds Régional d’Art Contemporain Grand Large – Hauts-de-France, chargée des expositions et de la programmation in situ

Sylvie Mestre, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, professeur en arts plastiques du Centre de Jour et de la Maison Vive

Emmanuel Paris, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, directeur adjoint aux affaires culturelles

Maria Rabbé, Fonds Régional d’Art Contemporain Nord Pas-de-Calais, chargée de diffusion

Absents excusés :

Rosemary Charton, Musée de Boulogne-sur-mer, médiatrice

Yannick Coppin, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, chef de service du Centre de Jour et de la Maison Vive

Anick Traguardi-Menet, éducatrice, Maison du Cirque, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

I. Diffusion du spectacle “L’enfant Arc-en-ciel” (spectacle de la fin de saison 2017-2018) :

Emmanuel Paris accueille les participants et leur remet le DVD permettant de regarder la création proposée par les enfants au terme de la précédente saison culturelle.

Emmanuel Paris dit que ce DVD a été remis à chaque enfant et participant du programme culturel. Ce document audiovisuel est à la discrétion de son récipiendaire : chacun peut faire le choix soit de le garder, soit de le remettre à une personne qu’il estime (ami, membre de la famille, …).

II. Présentation par Åbäke, lauréat de la résidence “art / science” 2019, des axes de travail de la résidence art / science 2019 :

Emmanuel Paris informe les participants que, pour la première fois depuis l’organisation de résidences aux Maisons, la livrée 2019 a pu commencer dès cet automne 2018 grâce au soutien de la Fondation de France, par l’entremise du programme Les Nouveaux commanditaires.

Ainsi, Åbäke, lauréat de la résidence “art / science” 2019 a-t-il pu venir à trois reprises vivre parmi les enfants et les équipes dès le mois d’octobre et jusque ce mois de décembre, à raison d’une semaine de présence à chaque fois.

Emmanuel Paris dit combien l’association est heureuse de cette avancée, puisqu’elle permet ainsi au lauréat de contribuer à l’activité  annuelle du programme culturel dès ses prémisses (septembre-octobre) et jusqu’à son terme (juillet).

La première partie, automnale, de cette résidence fut consacrée par Åbäke à l’évaluation de la faisabilité des œuvres qui seront réalisées lors de la seconde partie (premier semestre 2019). On trouvera le contenu des activités relevant de cette phase exploratoire sur notre site Internet, ici.

Emmanuel Paris informe les participants que la présentation officielle par Åbäke des œuvres à créer durant le premier semestre 2019 aura lieu le 25 janvier 2019, à l’occasion de la deuxième réunion trimestrielle du Conseil scientifique de l’association.  Emmanuel Paris explique le choix de cette date dans le calendrier institutionnel par la volonté de valoriser l’articulation des arts et des sciences dans la menée des résidences organisées par l’institution.

Åbäke explique que la particularité du cahier des charges de cette résidence consiste principalement dans la nécessité de se projeter sur des échelles de temps longs ; il s’agit pour les enfants et les équipes d’être en capacité de formuler avec l’artiste des objets, des situations qui ont eu lieu bien avant 2018-2019, et auront lieu bien après cette période.

Maki Suzuki décrit quelques manières de faire, réalisées pendant les ateliers à l’automne, permettant de placer les enfants et les équipes dans les meilleures conditions pour réaliser ces voyages à travers le temps.

S’agissant des périodes vécues par l’institution bien avant 2018-2019, Åbäke a exploré le site de la Ferme de Bertinghen, et repéré des objets issues d’activités jadis, menées par des générations ayant vécu là autrefois. Åbäke parle de “ruines qui racontent des histoires” ; il a identifié un corpus de vestiges qu’il sera possible de mobiliser pour façonner l’oeuvre créée à la verticale du site du petit déjeuner sous l’herbe.

A propos de la façon d’exploiter ces objets témoins d’un autre temps, Åbäke précise qu’il ne travaillera leur matière que partiellement ; il s’agira de les réhabiliter, d’opérer sur eux un travail de rénovation, mais de garder intactes aussi les dégradations générées par l’usure du temps qui passe. Åbäke cite en exemple une enclume rouillée, qu’il a polie avec des enfants du Centre de Jour, de façon à laisser apparentes les traces de rouilles ça et là.

Åbäke formule cette volonté de rendre visibles les différentes strates temporelles de l’objet comme un décor palimpseste ; ce mille-feuille permet d’initier pour toutes les générations des imaginaires, des récits nouveaux. Ce design permettra à l’oeuvre posée sur le petit déjeuner sous l’herbe d’être un vivier disponible en permanence pour que des discussions naissent et s’enrichissent – à l’image de ce suspens temporel créé par Le petit déjeuner sous l’herbe (qu’est-ce donc ? Pourquoi ont-ils enfoui des messages ? Que disent ces messages ? Est-ce que j’interprète correctement ce qu’ils expriment ?).

Autre outil créatif mobilisé par Åbäke durant cette première phase à l’automne, la programmation avec Alicia de séances du vidéo-club de l’association consacrée au visionnage de films mettant en scène des trajets dans le temps. Maison du Cirque, Maison Vive, Maison de la Danse, Maison de la Musique, après avoir regardé des films de science-fiction, des films d’anticipation, des comédies fantastiques, ont réfléchi à ce que pourrait être 2050 (soit la date de la seconde fouille programmée du site du petit déjeuner sous l’herbe).

De ces rencontres-débats sont nées des idées, des projections, qui nourriront le design du vaisselier utilisé chaque année le 2 juillet.

Åbäke dit à propos de ces brainstormings avec les enfants et les équipes, que le visionnage préalable des films a notamment permis de constater que l’on faisait souvent des erreurs à propos de la prédiction du futur, mais que cela n’était pas finalement vécu comme grave par ces personnes osant prendre la parole pour annoncer l’avenir. Åbäke note aussi que ces ateliers ont généré des discussions où les personnes ont su se décentrer d’elle-même, soit en s’imaginant autre que ce qu’elles sont au moment de l’atelier, soit en imaginant la collectivité vivant en 2050.

Emmanuel Paris remercie Åbäke pour cette analyse, et invite les participants à assister à la présentation finale du projet le 25 janvier 2019.

II. Point sur l’état d’avancement des projets expographiques :

II.A. FRAC Hauts-de-France :

Elodie Condette et Maria Rabbé confirment aux participants que les œuvres sélectionnées cette année à propos du thème « Y’a d’la joie » seront installées début février 2019 sur le site de la Ferme de Bertinghen, pour l’inauguration d’une exposition issue des inspirations des enfants en septembre 2019 sur le site du FRAC à Dunkerque. Ces œuvres seront présentes jusqu’au 4 mai 2019 permettant aux enfants des ateliers en arts plastiques de s’en imprégner au fil de séances co-animées avec Sylvie Mestre.

Les participants visitent la salle dédiée à l’accrochage des œuvres prêtées comme chaque année par le FRAC aux Maisons :

Une liste d’œuvres sera prochainement communiquée, tenant compte des capacités de cette pièce.

II. B. Musée de Boulogne-sur-mer :

Emmanuel Paris informe les participants que les discussions avec Elikya Kandot, conservatrice du Musée, Sabine Chaillet, responsable du service des publics, ont permis de préciser les deux actions culturelles réalisées cette saison :

  • pendant les vacances scolaires de février 2019, 4 enfants des Maisons participeront aux ateliers proposés par le Musée dans le cadre de sa programmation annuelle ;
  • pendant le premier semestre 2019, un collectif constitué d’enfants intéressés par la réflexion générée par la résidence art / science, viendra avec Maki plusieurs samedis après-midi regardé des oeuvres exposées au Musée, qui témoignent de la façon dont à travers le Monde et les siècles, les humains ont représenté l’au-delà, les valeurs sacrées et intemporelles.

Emmanuel Paris dit que le calendrier de ces venues doit prochainement être précisé avec Rosemary Charton, médiatrice du Musée.

II.C. Musée du Louvre-Lens :

Emmanuel Paris informe que la Maison du Cirque et le Centre de Jour sont venues au Musée Le Louvre-Lens la première semaine des vacances de la Toussaint. La Maison Vive visitera à son tour cet établissement au mois de mars 2019. Ces venues à la journée s’organisent de la façon suivante ; le matin : découverte d’œuvres recommandées par le service des publics du Musée, en relation avec le thème « Y’a d’la joie » et l’après-midi, atelier proposant aux enfants des actes créatifs.

Emmanuel Paris remercie les participants. La prochaine réunion du comité de pilotage « exposition » aura lieu le mercredi 15 mai 2019, de 10h30 à midi.