Compte-rendu de la réunion du 2 décembre 2016

Compte-rendu de la réunion du Conseil de la Culture d’entreprendre

2 décembre 2016

Présents :

Joseph Bako, chef de service « Studios », Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Claire Beugnet, directrice Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Patrick Bourdet, parrain de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Lumina Ducrocq, éducatrice « Centre de Jour », Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Claude Jaouen, président du cabinet « Consulting4TOP »

Philippe Hazelart, président Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Emilie Huyghe, direction des Ressources Humaines, Centre commercial Auchan Saint-Martin Boulogne

Natacha Morsa, présidente de l’entreprise « Coding and Bricks »

Emmanuel Paris, directeur adjoint aux affaires culturelles Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Lucas Hivart, enfant du « Centre de Jour », Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Absents excusés :

Francis Rembotte, membre du Conseil d’administration Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale

Chantal Ravier, conseillère en ressources humaines

Absents :

Auguste Bertrand, membre du Comité de pilotage de la Fondation Sopra Steria sous l’égide de l’Institut de France

François Cornette, directeur de l’innovation en charge des Fablab et Digilab, Fondation Sopra Steria sous l’égide de l’Institut de France

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Philippe Hazelart, président de l’association remercie les participants de leur présence et inaugure officiellement le Conseil de la Culture d’entreprendre des Maisons des Enfants de la Côte d’Opale.

Philippe Hazelart propose à Emmanuel Paris d’organiser le contenu de cette réunion.

I. Présentation des membres du Conseil de la Culture d’entreprendre :

Emmanuel Paris présente les personnes conviées à cette réunion mais qui n’ont pu venir.

Chantal Ravier a une expérience professionnelle de 20 ans dans les métiers des ressources humaines. Elle débute son parcours chez Adecco Travail Temporaire avec un poste de chef d’agence en charge du recrutement de personnels qualifiés. Elle occupe ensuite différentes fonctions dans des sociétés de conseil – Groupe Courtaud Consultants, Groupe Stratégie et Avenir, Alain Brunel Consultants. Elle y assume notamment des missions de recrutement pour de grands groupes industriels, des missions d’outplacement, d’accompagnement à la reconversion professionnelle, et des missions de formation. Elle développe une expertise dans le domaine du recrutement et du maintien dans l’emploi des personnes en situation de handicap en travaillant d’une part à l’Agefiph (Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées) et d’autre part a l’INRIA (Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique).

Francis Rembotte, administrateur de l’association, est aussi membre de son Conseil scientifique. M. Rembotte a exercé au titre de directeur d’une institution de l’éducation spécialisée.

Auguste Bertrand et François Cornette agissent au sein de la Fondation Sopra Steria / Institut de France. C’est par l’entremise de Patrick Bourdet que des échanges préliminaires entre cette fondation et l’association ont pu avoir lieu en juin 2016. Auguste Bertrand et François Cornette ont participé à la réunion du Conseil scientifique de l’association le 7 octobre 2016 afin d’évaluer la faisabilité d’une participation au développement du projet « FabLab Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale ». On trouvera le contenu détaillé de cette réunion du 7 octobre 2016, et des prises de parole de Messieurs Bertrand et Cornette, ici.

Emmanuel Paris propose aux participants de se présenter.

Emilie Huyghe représente la Fondation Auchan sous l’égide de la Fondation de France auprès du Conseil. Emilie Huygue explique que la Fondation a récompensé cette année le projet présenté par l’association au jury du Centre commercial Auchan de Saint-Martin Boulogne dans le cadre de l’appel à projets 2016 « 20 ans de la Fondation Auchan pour la Jeunesse ». Ce projet propose de créer un nouvel espace éducatif de l’association ; un FabLab destiné aux enfants et aux jeunes qui sera inauguré en septembre 2017 sur le site associatif d’Outreau. Le développement du FabLab est piloté par le Conseil de la Culture d’entreprendre. On trouvera plus d’informations détaillées sur les raisons d’être et d’agir de la Fondation Auchan sous l’égide de la Fondation de France ici.

Natacha Morsa préside l’entreprise « Coding and Bricks ». Natacha Morsa explique que l’entreprise, dédiée à la formation et à l’animation d’ateliers de créativité, et de robotique mobilisant les pédagogies et solutions développées par la branche Education de Lego®, a été sollicitée par l’association lors du processus de conception / réalisation de l’appel à projet « FabLab Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale » présenté au premier semestre 2016 à la Fondation Auchan.. On trouvera plus d’informations détaillées sur les raisons d’être et d’agir de Coding and Bricks ici.

Lumina Ducrocq est membre de l’équipe éducative du « Centre de Jour », unité de l’association dont les enfants pourront bénéficier des nouveaux services permis par la création du FabLab. Lumina Ducrocq explique que la plupart des enfants sont en rupture scolaire ; le travail de l’équipe éducative est par conséquent de les accompagner pour qu’ils puissent retrouver le goût d’apprendre. On trouvera plus d’informations détaillées sur les raisons d’être et d’agir du Centre de Jour ici.

Joseph Bako présente les Studios, partie intégrante de la Maison des Découvreurs et lieu de vie dédié aux jeunes de l’association à partir de 17 ans les préparant à la vie quotidienne en autonomie une fois la mesure éducative achevée (en France et selon la loi, les mesures d’Aide Sociale à l’Enfance s’achèvent au plus tard pour les 21 ans de la personne concernée). Joseph Bako explique que les jeunes des studios pourront eux-aussi bénéficier des nouveaux services permis par la création du FabLab. On trouvera plus d’informations détaillées sur les raisons d’être et d’agir des Studios en annexe du présent compte-rendu (cf. « annexe 1 »).

Claude Jaouen est président du cabinet « Consulting4TOP » dédié au conseil auprès des entreprises. Claude Jaouen explique que Patrick Bourdet lui a recommandé l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale » et sa volonté d’explorer de nouvelles modalités d’accompagnement des enfants et des jeunes sur la voie du premier emploi. Claude Jaouen participe en tant que « parrain » à l’activité de la Fondation « Un avenir ensemble » dont on trouvera plus d’informations détaillées sur les raisons d’être et d’agir ici.

Patrick Bourdet parraine depuis la saison culturelle 2015-2016 l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale ». Patrick Bourdet a récemment créé un cabinet de conseil aux dirigeants d’entreprise et est gestalt thérapeute. Patrick Bourdet explique qu’il participe à l’activité de l’association « Energie jeunes » dédiée à la lutte contre le décrochage scolaire dans les quartiers les moins favorisés. On trouvera plus d’informations détaillées sur les raisons d’être et d’agir de l’association ici.

Emmanuel Paris remercie les participants pour cette première présentation, et informe qu’une invitation à intégrer le Conseil de la Culture d’entreprendre en tant que membre permanent a été envoyée à l’association « Le Club des Cent Cravates » de Boulogne-sur-mer, collectif rassemblant des patrons d’entreprises du boulonnais et partenaire depuis quatre ans de l’association pour l’organisation d’une grande fête populaire : « La Gainée ». On trouvera plus d’informations détaillées sur ce partenariat ici.

II. Présentation de la charte du Conseil de la Culture d’entreprendre :

Emmanuel Paris propose aux participants de prendre connaissance d’un document intitulé « Charte du Conseil de la Culture d’entreprendre » (cf. annexe 2 du présent rapport). Emmanuel Paris explique que, tout comme la charte du Conseil scientifique de l’association, ce texte proposé aux membres du collège dit des « personnalités extérieures » pour signature permet de lier institutionnellement l’instance au Conseil d’administration et à la direction des Maisons des Enfants de la Côte d’Opale.

Emmanuel Paris propose aux personnalités concernées de prendre le temps de découvrir ce texte et, s’il leur convient, de le signer en deux exemplaires pour la prochaine réunion du Conseil de la Culture d’entreprendre.

Philippe Hazelart propose à Patrick Bourdet de présider le Conseil de la Culture d’entreprendre.

Patrick Bourdet remercie Philippe Hazelart pour cette sollicitation, et l’accepte à la condition d’un accord du Conseil d’administration de l’association.

Claire Beugnet propose de mettre cette proposition à l’ordre du jour de la prochaine réunion du Conseil d’administration.

Emmanuel Paris propose de finaliser l’organisation du bureau du Conseil de la Culture d’entreprendre lors de sa prochaine réunion, et d’ici là d’assumer les responsabilités de coordinateur de l’instance.

Les participants agréent cette proposition.

III. Formulation des axes de travail du Conseil de la Culture d’entreprendre :

Emmanuel Paris informe les participants des axes de travail de l’instance, pressentis par l’association. Deux items sont envisagés ; l’accompagnement du développement du nouvel espace éducatif intitulé « FabLab Maisons des Enfants de la Côte d’Opale » ; l’accompagnement du développement de la politique de parrainage, permettant au jeune d’accéder dans les meilleures conditions au monde du travail.

Patrick Bourdet demande quels sont les groupes d’usagers concernés par ces deux axes.

Claire Beugnet présente pour le premier axe « FabLab » l’effectif du Centre de Jour, soit 24 enfants dont la moyenne d’âge est de 14 ans, et pour le deuxième axe 6 jeunes qui ont entre 17 et 20 ans (la tranche d’âge peut aller jusqu’à 21 ans).

S’agissant du premier axe, Natacha Morsa dit l’importance de permettre aux usagers du FabLab des projets qui mobilisent certes les ressources offertes par le numérique, mais qui puissent aussi n’y pas faire appel d’emblée. Natacha Morsa propose une démonstration de ces contenus, alliant objets non numériques et objets numériques. Natacha Morsa propose à Lucas, enfant du Centre de Jour participant à cette réunion, de découvrir la mallette « Lego Fondation » dédiée à la confection d’une voiture qui peut se déplacer selon des trajectoires transmises via un logiciel installé sur tablette numérique. Lucas construit cette voiture durant la réunion, et parvient avec les conseils de Natacha Morsa à la guider selon des mouvements prédéfinis par lui au moyen du logiciel.

Les participants conviennent de l’efficacité pédagogique de ce dispositif, insistant tous sur la nécessité d’aider l’enfant à surmonter les contenus abstraits, susceptibles de le rebuter sur le chemin de l’apprentissage.

Emmanuel Paris explique que le FabLab ne se substitue pas aux ateliers techniques du Centre de Jour déjà existants, mais le complète en proposant de prolonger les trajectoires d’apprentissage initiées jusqu’à l’étape de la maîtrise des objets numériques.

Lumina Ducrocq cite les contenus techniques d’ores et déjà existants (cf. annexe 3 du présent compte-rendu), et précise que l’équipe favorise aussi au maximum la réalisation de stages par les enfants âgés de 14 ans et plus.

Claude Jaouen demande comment faire pour que le FabLab facilite pour l’enfant le retour à la scolarité dans l’établissement scolaire auquel il est affilié.

Claire Beugnet informe les participants que le Centre de Jour œuvre systématiquement au retour progressif de l’enfant dans l’établissement scolaire ; c’est un travail quotidien que celui de l’équipe pédagogique du Centre de Jour pour faciliter ce retour.

Claire Beugnet précise que ce retour ne fonctionne pas, ou très mal, quand l’enfant accueilli au Centre de Jour était déscolarisé depuis des années.

Les participants précisent que le monde du travail investit des champs de compétences qui ne se résument pas au savoir-faire, et insistent sur l’importance du savoir-être (le travail collaboratif en étant l’une des expressions fondamentales).

Patrick Bourdet complète ce triptyque en nommant la troisième forme de savoir ; aux deux premiers – savoir-faire, savoir-être, se lie le « savoir avoir », c’est-à-dire la capacité d’être conscient de ce qui est acquis et ainsi d’enrichir, de développer son parcours professionnel à partir de ce capital.

De la sorte, ces trois formes de savoirs permettent à la personne de s’auto-discipliner, c’est-à-dire de rendre plus solide, plus rigoureux, plus méthodique, plus ordonné son parcours d’apprenant du métier à accomplir. La conjonction de ces trois savoirs dans le processus d’apprentissage peut aussi, à terme, réunir les conditions pratiques pour ne plus être simplement exécutant efficace, mais aussi devenir créateur de richesses, susceptible d’inventer, d’innover.

S’agissant du deuxième axe de travail proposé au Conseil : le parrainage, Joseph Bako explique que des jeunes des studios peuvent dégrader leurs capacités à assumer par eux-mêmes les exigences du quotidien, bien qu’ayant été préparés à ces contraintes au préalable de leur intégration dans ce service de l’association.

Joseph Bako cite en exemple la capacité à se lever à l’heure pour aller au travail, la capacité à payer les factures de son studio.

Patrick Bourdet demande si, de manière générale, la relation éducative privilégiée entre le jeune et son éducateur référent ne s’étiolerait pas au fil des années, particulièrement à l’âge où le suivi évolue et mise de plus en plus sur l’individuation des responsabilités à assumer.

Patrick Bourdet parle d’un « évanouissement » programmé de l’éducateur référent et dit, qu’à titre personnel, il a connu ce moment durant son parcours de vie : l’éducateur référent ne pouvait plus l’aider à grandir plus, sa parole ne suffisait plus à construire son projet de vie.

Claire Beugnet convient de la pertinence de cette analyse ; les relations éducatives proposées dans le cadre de la politique associative peuvent ne plus combler cette classe d’âge des 17-21 ans et nécessitent sans doute d’explorer de nouvelles catégories de figures référentes.

Les participants agréent par conséquent le deuxième axe de travail du Conseil : développer une politique de parrainage individualisé au service de ces jeunes. Les parrains ne seraient pas professionnels du champ de l’Aide Sociale à l’Enfance, ne seraient pas membres des équipes éducatives de l’association, mais représenteraient pour ces jeunes des personnalités référentes, des « tiers » bienveillants à qui il est possible de s’en remettre pour la réalisation de son projet de vie.

Claude Jaouen dit que le danger, pour le jeune, est de ne pas comprendre que le temps de la relation privilégiée avec l’éducateur référent doit succéder à d’autres échanges, avec d’autres personnes, dont les raisons d’être et d’agir statutaires ne sont pas les mêmes.

Emilie Huyghe dit que la Fondation Auchan prévoit notamment l’encouragement de ces parrainages dans les actions qu’elle soutient, et cite M. Maquinghen, ancien de l’orphelinat maritime (l’une des institutions aïeule de l’actuelle association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »), et qui au Centre commercial Auchan a accepté de soutenir le projet présenté à la Fondation.

Patrick Bourdet demande à Emilie Huyghe si les collaborateurs mesurent à quel point leur engagement a une importance déterminante pour les enfants et les jeunes de l’association.

Emilie Huyghe répond que c’est un effort engagé par l’ensemble de la communauté, le 5 octobre étant désormais une date importante pour rendre visibles et palpables ces liens, pour développer la fierté d’appartenir à un groupe plaçant l’humain au cœur de ses valeurs.

Patrick Bourdet demande si les anciennes et anciens de l’Institution accepteraient de se fédérer un réseau permettant d’accompagner les générations actuelles dans le développement de leur projet de vie.

Claire Beugnet répond que ce réseau n’existe pas ; l’association œuvre actuellement à la création de moments réguliers dans le calendrier annuel permettant d’encourager les anciennes et les anciens à renouer avec l’institution.

Claire Beugnet cite le 2 juillet, rassemblement annuel organisé depuis 2011, ainsi que l’étude portée par le Conseil scientifique, et reposant sur des entretiens faits avec les anciennes et les anciens à propos de leur parcours de vie.

Claude Jaouen propose qu’un site Internet dédié à la mise en visibilité de ce réseau des anciennes et des anciens de l’institution soit créé.

Emmanuel Paris conclut en formalisant les trois axes de travail sur lesquels le Conseil de la Culture d’entreprendre travaillera :

  • Le développement du FabLab ;
  • Le développement d’une politique de parrainage ;
  • Le développement d’un réseau des anciennes et des anciens.

Les participants agréent ces trois axes.

IV. Périodicité des réunions du Conseil de la Culture d’entreprendre :

Sur le même modèle que celui organisant le Conseil scientifique et les comités de pilotage de l’association, il est proposé que le Conseil de la Culture d’entreprendre se réunisse à raison de quatre réunions par saison culturelle (chaque année : de la mi-septembre à la mi-juillet de l’année suivante), avec au sein de ces quatre réunions une réunion dite « plénière » permettant début juillet de restituer à la communauté le travail accompli.

Les participants agréent cette proposition.

La prochaine réunion du Conseil de la Culture d’entreprendre aura lieu le vendredi 31 mars 2017, de 10h à 13h, dans la salle du Conseil d’administration de la ferme de Bertinghen.

Emmanuel Paris propose qu’à l’ordre du jour de cette prochaine réunion soit notamment examinés deux textes étudiants les problématiques scolaires et d’insertion professionnels des enfants de l’Aide Sociale à l’Enfance en France. On trouvera le contenu de ces textes ici et ici.

Emmanuel Paris propose que soit aussi inscrit à l’ordre du jour la présentation par deux jeunes de l’association, de leur projet d’études et d’insertion professionnelle.

Les participant agréent cette proposition.

M. Hazelart remercie les participants et clôt cette première réunion.