Compte-rendu de la réunion du 4 octobre 2019

Compte-rendu de la réunion du Conseil scientifique de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »

Présents :

Jean-Paul Demoule, professeur des universités émérite en archéologie, Université Paris 1
Patrick Miquel, précédent directeur de l’Enfance et de la Famille, Conseil départemental du Pas-de-Calais
Fleur Guy, docteure en géographie, chercheuse associée à l’UMR 5600 Environnement Ville et Société
Claire Oger, professeur des universités en sciences de l’information et de la communication, Université Paris-Est Créteil
Emmanuel Paris, directeur adjoint aux affaires culturelles de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »
Eric Parot, ingénieur physicien Schlumberger Ltd, précédent coordinateur France Fondation SEED
Francis Rembotte, membre du Conseil d’administration de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »
François Roy, artiste dramatique, metteur en scène
Anick Traguardi-Menet, représentante du personnel de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »
Henri Villeneuve, membre du Conseil d’administration de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »
Excusés :
Claire Beugnet, directrice de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »
Eric Legros, membre du Conseil d’administration de l’association « Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale »
Pierre Lemarquis, neurologue, attaché d’enseignement d’éthologie à l’université de Toulon-La Garde
Olivier Martin, professeur des universités en sociologie, Université Paris Descartes

Invitée :

Marie-Christine Briatte, directrice du Pôle d’Action Municipale Solidarités et Réussites Educatives à la Mairie de Boulogne-sur-mer

Ouverture de la dix-neuvième séance du Conseil scientifique par Emmanuel Paris, coordinateur du Conseil scientifique.

Emmanuel Paris informe les participants qu’Eric Legros met fin à son mandat de président du Conseil. Emmanuel Paris propose que le Conseil statue sur la personnalité succédant à Eric Legros, lors de la prochaine réunion du Conseil le 10 janvier 2019.

Les membres du Conseil agréent cette proposition.

Emmanuel Paris remercie Marie-Christine Briatte de sa participation à cette réunion. Marie-Christine Briatte et Emmanuel Paris ont travaillé au sein du comité de pilotage préparant la journée territoriale des droits de l’enfant. A cette occasion, et pour honorer la trentième année d’existence cette année de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, la Mairie de Boulogne-sur-mer organise une semaine dédiée à la parentalité, durant laquelle s’inclut la journée territoriale le 20 novembre 2019, ainsi qu’une manifestation le 23 novembre au Palais des Sports de Boulogne-sur-mer pour laquelle les Maisons présenteront sur scène des créations issues de leurs ateliers.

Marie-Christine Briatte explique que des conversations avec Emmanuel Paris ont permis d’identifier des approches communes quant à l’action culturelle dans le territoire. Marie-Christine Briatte précise que le Pôle d’Action Municipale Solidarités et Réussites Educatives dont elle est directrice est chargé de mettre en œuvre de nouvelles politiques de développement à la croisée entre action éducative, action sociale et solidaire, action culturelle. Cette innovation territoriale est soutenue par l’Etat, lequel a labellisé cet Eté Boulogne-sur-mer « Cité éducative », bénéficiant d’une aide ad hoc afin de permettre de nouveaux dispositifs d’accompagnement des enfants, des jeunes adultes et des familles rencontrant des difficultés économiques, éducatives et sociales. Le programme d’actions sur lequel Marie-Christine Briatte et son équipe travaillent mobilisera des acteurs de la société civile du territoire (associations, établissements culturels, établissements scolaires) pour développer ensemble des projets communs permettant aux enfants et aux familles de bénéficier de nouveaux accès aux espaces artistiques, éducatifs et culturels de l’agglomération.

On trouvera une présentation du label national « Les Cités éducatives » ici.

Emmanuel Paris informe les participants que l’association souhaite participer à ce programme pluriannuel, considérant l’homonymie de cette initiative avec les axes de développement du programme culturel des Maisons (développement des capabilités des enfants et des jeunes accueillis, reconnaissance des enfants et des jeunes en tant qu’acteurs culturels du territoire, centralité du thème de l’Enfance dans la vie de la Cité).

Emmanuel Paris informe les participants qu’il a proposé à Marie-Christine Briatte d’intégrer le Conseil en qualité de membre statutaire. Les membres du Conseil approuvent cette proposition. Marie-Christine Briatte accepte cette nouvelle responsabilité et en remercie l’association.

I. Présentation des résultats statistiques du questionnaire proposé aux enfants et aux jeunes, ainsi que du bilan final de la saison 2018-2019 :

Emmanuel Paris distribue aux participants des sorties papier de deux documents, l’un présentant les résultats au questionnaire, l’autre celui du bilan final de la saison passée.

Emmanuel Paris présente d’abord les résultats du traitement statistique des réponses formulées par les enfants et les jeunes de l’association au questionnaire portant sur le programme culturel « L’aventure de la vie ».

On trouvera le détail de ces résultats sur notre site Internet ici.

Emmanuel Paris souligne deux résultats marquant cette livrée 2019 :

– La baisse du taux de participation des enfants et des jeunes pour répondre à ce questionnaire, considérant le taux de participation l’année précédente – lequel était déjà moindre que celui de la saison précédente. Emmanuel Paris observe que cette chute (de 54 % la saison précédente à 50.7 % cette saison) est certes remarquable, mais dit que le taux de participation au-dessus de 50 % maintient l’exercice dans un étiage significatif pour l’interprétation des réponses. Emmanuel Paris explique cet écart négatif entre le taux de participation cette saison, et celui de la vague précédente, par des droits d’hébergement accordés à des enfants et des jeunes des maisons dès la fin de l’année scolaire, le 5 juillet 2019 (retour en famille, en famille d’accueil ou dans une autre Maison d’enfants si le répondant est externe au Centre de Jour ou à la Maison Vive et accueilli par une autre institution que la nôtre). Une fraction importante des répondants potentiels à ce questionnaire n’était, autrement dit, pas présente sur les lieux de vie de l’association pour éventuellement participer, selon leur bon vouloir, à cet exercice ;

– Pour la première année depuis la mise en place de cet outil évaluatif (proposé aux enfants et aux jeunes depuis cinq ans), toutes les rubriques du questionnaire génère des appréciations positives de la part des répondants.

Francis Rembotte demande si, pour surmonter l’écueil de la non-participation d’enfants à cet exercice en raison de leur indisponibilité, il serait possible de proposer le questionnaire durant le mois de juin précédant la fin de la saison culturelle.

François Roy explique l’importance du spectacle organisé au terme du festival annuel « Les Journées d’Enfance » pour la pertinence des réponses formulées par les enfants et les jeunes aux questionnaires. Cette date du calendrier (chaque saison, le spectacle est programmé à la fin de la première semaine du mois de juillet) est en effet déterminante tant sur scène les enfants et les jeunes présentent une synthèse créative de l’ensemble des activités artistiques et culturelles réalisées durant la saison écoulée.

François Roy précise que ce moment privilégié est notamment caractérisé par une effervescence collective, et l’acceptation par les enfants et les jeunes d’intégrer dans leurs expressions créatives des influences issues d’autres contenus d’ateliers – soient autant d’items composant le questionnaire.

Francis Rembotte propose que le questionnaire soit dès lors diffusé à la rentrée, au mois de septembre.

Emmanuel Paris, se référant à l’étude statistique réalisée pour le bilan final de la saison, indique le problème du grand renouvellement des effectifs, constatés depuis plusieurs années. Emmanuel Paris précise que chaque début de saison culturelle, au moins de septembre, près de 30 % des enfants et des jeunes découvrent le contenu des ateliers proposés par leur Maison. Emmanuel Paris se demande dès lors si ce renouvellement n’introduirait pas un biais significatif dans l’interprétation des résultats du questionnaire.

Les membres du Conseil décident de conserver la périodicité de la diffusion du questionnaire, chaque année au terme du Festival de fin de saison, et recommandent que le questionnaire soit mis à disposition des enfants et des jeunes jusqu’à la reprise de l’année scolaire.

Fleur Guy demande s’il serait possible d’étudier en particulier le phénomène d’abstention ; enfants et jeunes présents dans les Maisons au moment de la diffusion du questionnaire, mais qui se refusent à le remplir.

Emmanuel Paris répond qu’il fera au Conseil une proposition d’addendum lors de la prochaine réunion, permettant d’objectiver ce phénomène.

Emmanuel Paris présente les résultats du second outil évaluatif ; le bilan final de la saison 2018-2019. On trouvera le détail de ce bilan ici.

Emmanuel Paris souligne le caractère singulier de cette saison ; elle a permis à l’association d’expérimenter de nouveaux protocoles d’actions culturelles (format annuel de la résidence art / science ; mise en place d’un partenariat avec le Château d’Hardelot – Centre départemental de l’Entente Cordiale bien après le lancement de la saison ; organisation d’un cycle d’ateliers et programmation d’une création théâtrale au café-théâtre de l’association en collaboration avec la Direction des Affaires Culturelles du Conseil départemental).
Emmanuel Paris voit dans ces expérimentations réussies la capacité de l’institution à pouvoir désormais accepter et développer toutes configurations de projets aussi bien portés avec des institutions partenaires, qu’en interne, sur proposition des enfants et des équipes.

II. Présentation de la saison culturelle 2019-2020 :

Emmanuel Paris distribue aux participants deux documents ; la note de rentrée de la saison 2019-2020 et le programme de la saison, mois après mois.
On trouvera le détail de ces deux documents ici et ici.

S’agissant de la note de rentrée, Emmanuel Paris précise que ce document n’a pas vocation à diriger les acteurs du programme culturel dans la manière de s’approprier le thème de la saison, mais de proposer quelques inspirations susceptibles de mettre en mouvement les dynamiques créatives de la communauté.
Emmanuel Paris précise que cette note repose sur trois idées-clé : l’intranquillité, le discernement, la créativité.

François Roy insiste sur l’importance du discernement.

Emmanuel Paris présente le programme de la saison, telle qu’il s’annonce au moment de l’organisation de la présente réunion du Conseil. Emmanuel Paris insiste sur le fait que des actions artistiques et culturelles pourront probablement se manifester après l’édition de ce document, diffusé comme chaque année au mois de septembre.

A ce jour, explique Emmanuel Paris, plusieurs établissements culturels et Fondations proposent le développement de projets en cette saison 2019-2020 :

– La Fondation Sopra Steria sous l’égide de l’Institut de France doit examiner le second versement de la dotation, permettant de compléter en 2020 l’équipement du FabLab des Maisons. On trouvera l’article le plus récent chroniquant le programme d’activités du FabLab ici ;
– La Fondation Crédit Mutuel Nord Europe finance pour une première année la réalisation d’ateliers à la Maison de la Musique destinés aux anciennes et aux anciens de l’institution. La première séance d’atelier a eu lieu au studio de la Maison de la Musique le 21 septembre, il y aura tout au long de l’année une séance chaque deux semaines. L’objectif du collectif artiste (trois anciennes/anciens et le professeur de musique de la Maison de la Musique) est de produire un disque qui sera commercialisé en juin 2020 dans les espaces culturels des Centres commerciaux de Boulogne-sur-mer ;
– Le Château d’Hardelot propose à l’association une action artistique avec « Le Concert d’Astrée », orchestre de musiques baroques. Les enfants et les jeunes des Maisons participeront à partir de janvier 2020 au cycle consacré à la découverte et à la création à partir de l’œuvre « Les quatre saisons » de Vivaldi, ateliers avec nos professeurs et le collectif « Le Concert d’Astrée ». Ce projet déclinera de nombreuses thématiques autour des saisons. Chacune d’entre elles sera le prétexte à des ateliers créatifs avec les enfants et les jeunes : les transformations du vivant, le dérèglement climatique, le passage du temps, les saisons de la vie…. Il y aura aussi des ateliers temps musical en structure sur la thématique que les enfants auront retenue, assurés par les musiciens et l’équipe du Concert d’Astrée ; temps d’échange avec les enfants autour de leur expérience d’ateliers et leur thématique. Une restitution des ateliers et une représentation des Quatre Saisons d’Antonio Vivaldi par le Concert d’Astrée seront programmées au théâtre Elisabéthain du Château d’Hardelot en juin 2020 ;
– Le FRAC Grand Large Hauts-de-France, le Musée de Boulogne-sur-mer, notre association, portent un projet d’exposition créant pour la première fois la venue d’œuvres en art contemporain prêtées au Musée par le FRAC, et permettant aux enfants des ateliers arts plastiques du Centre de Jour et de la Maison Vive de présenter des modélisations de ces œuvres à l’issue de leur travail au FabLab des Maisons. Nous attendons de la part du Conseil d’administration du Musée de Boulogne-sur-mer validation de cette action partenariale ;
– Les entreprises « Auchan Saint-Martin Boulogne », « Les Carrières du Boulonnais » « Sopra Steria Boulogne-sur-mer » ont accepté de contribuer à l’activité du réseau de parrainage d’enfants et de jeunes de l’association sur la voie du premier emploi. Le développement de ce nouvel outil institutionnel est assuré par le Conseil de la Culture d’entreprendre de l’association. Sous son égide sera aussi mis en place cette année un partenariat avec les Compagnons du devoir, permettant de réaliser les roues de la charrette médiévale au cœur des contenus d’ateliers patrimoniaux de l’association depuis deux ans ;
– La Fondation Saint-Gobain souhaite soutenir l’association dans la restauration de bâtiments (Maison du Cirque et gîtes accueillant les invités artistes et scientifiques du programme culturel). Le projet sera présenté le 17 octobre au Conseil d’administration pour validation ;
– La Fondation Daniel et Nina Carasso sous l’égide de la Fondation de France a agréé le projet « La couleur de l’eau » porté par le Cabinet de médiation en art contemporain Artconnexion et pour lequel les enfants des ateliers en arts plastiques du Centre de Jour et de la Maison Vive sont invités à réaliser avec Nicolas Floc’h, artiste plasticien, et Hubert Loisel, océanographe, des représentations de la couleur de l’eau marine au fil des saisons et des lieux. Les ateliers seront organisés par Sylvie Mestre, professeur en arts plastiques, durant le premier semestre 2020. Cette action s’étalera sur deux années. Par ailleurs, la Fondation Daniel et Nina Carasso souhaite soutenir l’association pour le développement de son programme culturel dans les trois prochaines années. Graziella Niang, chargée de mission, a rencontré les acteurs et partenaires du programme ; le dossier rédigé par ses soins sera présenté au jury de la Fondation à la mi-novembre ;
– L’association socio-éducative du Tribunal Pour Enfants de Boulogne-sur-mer organisera en juin une journée d’animation territoriale sur le thème des addictions. Différentes parties prenantes du champ de la protection de l’enfance contribueront à la programmation de cette journée. Les enfants et les jeunes de l’atelier théâtre du Centre de Jour écrivent une pièce originale ce deuxième semestre 2019, pour une captation audiovisuelle en janvier 2020 permettant la diffusion de ce film sur scène lors de la journée d’animation.

Eric Parot présente aux participants une proposition de la Fondation SEED (« Schlumberger Excellence in Educational Development ») :

« Paris, le 1er Octobre 2019.
A l’attention du Comité Scientifique des Maisons des Enfants de la Côte d’Opale (MECOP).
Document de présentation du projet préparatoire.
Projet présenté par le Product Group Testing de Schlumberger et SEED France :
Massi Silya Faid Yoann Nicolas Jaffré
Testing Communications Manager SEED Coordinator France
Schlumberger Testing Services

Schlumberger s’investit depuis 2012 auprès des MECOP à travers SEED. Nous souhaiterions poursuivre cette aventure humaine avec le centre de jour en proposant aujourd’hui un nouveau projet.

Un projet avec Testing Schlumberger ?

Le Product Group Testing de Schlumberger opère dans le monde entier pour explorer de nouveaux champs pétroliers. Depuis près de 20 ans, cette branche de l’entreprise fabrique des outils qui permettent à nos clients de réduire l’impact environnemental (réduction du temps des opérations, réduction et contrôle des émissions, amélioration de la connaissance du réservoir pour optimiser la production, …). L’environnement est donc au cœur des préoccupations de Testing et devient aussi une nécessité pour les clients de Schlumberger. Le marketing de Testing a labellisé ces préoccupations : future is clear.
Pour démontrer son implication, Testing a lancé une campagne visant à planter plus de 3000 arbres partout dans le monde, représentant 1 arbre par employé de ce groupe.

Nos objectifs ?

Nous pensons qu’avec les MECOP, nous pouvons faire davantage que de planter des arbres. Nous souhaiterions collaborer pour créer un espace paysager, qui s’intégrerait dans l’écosystème des MECOP et plus largement dans l’écosystème du boulonnais qui présente une biodiversité exceptionnelle, avec ses coteaux calcaires, son système de bocage (haies, vergers, prairies…), ses milieux humides et ses forêts.
Nous envisageons également, dans un contexte de land-art, que l’aménagement du paysage soit conçu comme une œuvre d’art.
Nos premières discussions avec les membres des MECOP ont permis d’identifier des convergences fortes dans nos objectifs :
– Utiliser un espace qui nécessite un reboisement
– Choisir des espèces pour majorité endémiques ou indigènes
– Favoriser les espèces menacées
– Orchestrer les espèces : comprendre le sol et ses cycles de régénération
– Orchestrer les espèces : comprendre l’exposition du terrain et ses contraintes
– Favoriser la production de compost naturel pour être réutilisé dans le potager
– Architecturer l’espace : rendre l’espace propice à la ballade, l’introspection et à l’observation
– Sensibiliser les enfants aux démarches environnementales et à l’écocitoyenneté.
Ces objectifs doivent encore évoluer mais permettent déjà d’identifier de forts challenges techniques et artistiques.

L’engagement ?

Schlumberger propose de participer à la résolution de certaines problématiques au travers des séances SEED et de pourvoir financièrement à l’achat de matériel et des végétaux à travers Testing.
La contribution de Schlumberger serait dans un premier temps de l’ordre de 20 k€ selon le projet qui sera validé par les MECOP et le Product Group de Testing.

Les contreparties attendues pour Schlumberger sont de l’ordre de pouvoir organiser des visites des MECOP pour des employés, de les faire participer au projet en plantant des arbres avec les enfants, de participer aux transmissions scientifiques avec SEED et de bénéficier des photos et vidéos que les MECOP pourront produire autour de ce projet, sans notion d’exclusivité.
Nous souhaiterions également avoir une signature végétale, visible du ciel avec un drone, identifiant les sponsors (Testing, SEED).

Nos attentes ?

Nous espérons que le Comité Scientifique accueillera favorablement ce projet. Nous espérons ainsi ouvrir le dialogue et recevoir les propositions et recommandations du Comité pour compléter ce projet et le rendre réalisable.
Nous attendons donc en ce sens votre retour pour que nous puissions commencer ce projet au plus tôt.
Cordialement,
Silya pour Testing et Yoann pour SEED. »

Francis Rembotte et Henri Villeneuve signalent que les propositions de développement d’actions adressées à la Fondation Daniel et Nina Carasso rejoignent la proposition de la Fondation SEED, insistant sur l’importance de l’éducation des enfants et des jeunes aux thématiques environnementales.

Eric Parot précise que si le projet est accepté, les enfants penseront avec l’architecte paysagiste, le botaniste, la composition de ce nouvel espace éducatif.

Henri Villeneuve informe les participants d’un possible partenariat avec le Parc Naturel Régional des Caps et Marais d’Opale afin d’expertiser avec les enfants les semences locales les plus pertinentes pour vivre et se développer au sein de ce nouvel espace paysager des Maisons.

François Roy dit qu’il serait intéressant de combiner la création de cette infrastructure écologique, avec le recours aux savoir-faire avancés de la Fondation Saint-Gobain en la matière et à l’occasion de la restauration des bâtiments. François Roy voit dans cette politique d’aménagement la possibilité d’introniser les Maisons en tant que « Maisons à énergie positive ».

Emmanuel Paris dit qu’il présentera cette suggestion le 8 novembre à Jérôme Carion, qui représentera cette Fondation en tant que membre permanent du Conseil de la Culture d’entreprendre.

Les membres du Conseil scientifique approuvent à l’unanimité cette proposition de projet ; celui-ci sera examiné par le Conseil d’administration de l’association lors de sa réunion du 17 octobre 2019.

III. Contribution du Conseil au chapitre VII. Les objectifs d’évolution, de progression, et de développement du document “Projet d’établissement 2019-2024” :

Emmanuel Paris distribue aux participants l’extrait du document mis en ligne par la Haute Autorité de Santé pour aider à la rédaction du document « Projet d’établissement ».

On trouvera le contenu des recommandations concernant le chapitre VII. ici.

Emmanuel Paris informe les participants que le Conseil de Vie Sociale a consacré sa réunion de rentrée, voici deux semaines, à l’enrichissement de ce chapitre. On trouvera le contenu de cette réunion ici.

Emmanuel Paris précise que, parmi les propositions des enfants et jeunes représentants élus par leurs pairs au Conseil, l’augmentation de manifestations artistiques et culturelles inter-Maisons est récurrente.

Anick Traguardi-Menet dit qu’à cette proposition devrait être aussi articulée l’aménagement dans chaque Maison ainsi qu’en un espace associatif partagé par toutes les Maisons, de lieux destinés à la consultation au calme d’ouvrages. Anick Traguardi-Menet rappelle que le programme culturel, lors de sa saison 2017-2018 avait bénéficié pour cultiver le goût de la lecture des enfants et des jeunes d’un don de 4000 ouvrages en juin 2017 de la part de l’association « Ammareal. Le Livre solidaire ». Anick Traguardi-Menet recommande que l’association consacre les prochaines années à l’aménagement de ces nouveaux espaces de lecture, tant l’association « Ammareal » se rend disponible pour de nouveaux dons.

Les membres du Conseil agréent cette proposition.

Francis Rembotte présente la version de travail du document « Projet associatif », rédigé par le groupe de travail constitué de lui-même, d’Eric Legros et de Philippe Richard. Ce document est au cœur du « projet d’établissement » ; le projet d’établissement décline en pratiques les valeurs et principes formulés par le projet associatif. Francis Rembotte informe les participants que la version finale du projet associatif sera validée lors de la réunion du Conseil d’administration, le 17 octobre.

Francis Rembotte dit que les valeurs portées par cette version de travail sont : l’humanisme, le refus de tout déterminisme social, le respect porté à chacun, adulte comme enfant, la solidarité, la citoyenneté, la laïcité, la démocratie, le travail.

Chacun, dit Francis Rembotte, doit être capable de comprendre les difficultés de l’Autre et de reconnaitre ses propres difficultés (ou faiblesses). Capable aussi de repérer les compétences de l’Autre pour s’en enrichir et de proposer ses propres potentialités. En quelque sorte, chacun est invité à se mettre au travail pour aller vers l’Autre. Cette « valeur travail » qui est ici recherchée, n’est pas entendue exclusivement au travers l’emploi, non pas comme un sacrifice en attente de contrepartie, mais comme volonté d’expérimenter un pouvoir de transformation, de développer une capacité d’expression et de lien avec l’Autre en inscrivant un effort dans le temps.

Francis Rembotte précise que cette armature conceptuelle s’adresse aussi bien aux enfants et jeunes de l’association, qu’à leur famille et aux personnels.

Francis Rembotte conclut sur le fait que cette version de travail engage l’association à renforcer l’existant et à répondre de manière toujours plus pertinente aux besoins des jeunes aux problématiques variées, complexes et mouvantes.

Les membres du Conseil agréent cette orientation, et proposent par conséquent qu’un renforcement des actions du programme culturel avec le monde académique (Education nationale, système public d’enseignement supérieur et de recherche, laboratoires d’études et de recherches d’entreprises publiques et privées) soit engagé dans les cinq prochaines années.

IV. Lecture commentée de l’article « La réforme des rythmes à l’école : une appropriation socialement différenciée des activités culturelles » :

Claire Oger présente le texte, dont on trouvera le contenu ici.

Claire Oger commence par résumer la démarche de Julien Netter, auteur d’une thèse dont cet article reprend les principaux résultats : les données sont issues de l’observation ethnographique menée dans sept écoles parisiennes, après la réforme des rythmes scolaires. Il apparaît tout d’abord que cette réforme avait conduit à une très grande fragmentation des activités, et Julien Netter rappelle que trois grandes catégories d’intervenants se succèdent auprès des enfants : les enseignants, mais aussi des animateurs (groupe assez hétérogène et inégalement professionnalisé), et des intervenants associatifs (généralement peu habitués aux jeunes publics). Or cette division du temps éducatif conduit à une forme de cloisonnement entre les activités, tant les conceptions éducatives et pédagogiques s’avèrent irréductibles les unes aux autres (les enseignants se centrant sur l’acquisition des savoirs, les animateurs se réclamant davantage de l’éducation populaire selon une approche qui se veut plus ludique et moins formelle, les intervenants associatifs restant souvent centrés sur la pratique spécifique qui fait l’objet de leurs ateliers). Les entretiens menés par Julien Netter dessinent un monde fortement compartimenté à cet égard, parfois conflictuel. Mais le point le plus important réside dans les inégalités que ce dispositif vient renforcer, car cette fragmentation est très diversement appropriée par les enfants selon leur origine sociale. Si les enfants des milieux les plus favorisés parviennent à donner un sens global à leurs diverses pratiques, ainsi qu’à transformer l’ensemble des activités en autant d’occasions d’apprendre, les enfants issus des milieux les plus modestes peinent à trouver cette unité, et ne convertissent que rarement les activités ludiques en « jeu sérieux ».

A la suite de ce résumé, une discussion s’ouvre entre les participants.
Marie-Christine Briatte observe que cette organisation du temps scolaire est désormais caduque.
Pour Marie-Christine Briatte comme les membres du Conseil scientifique, l’intérêt de l’article de Julien Netter reste entier cependant pour une réflexion au sein des Maisons, dans la mesure où ce travail attire l’intérêt sur l’importance d’aider les enfants à s’approprier les nombreuses activités dans lesquelles ils sont engagés tout au long de l’année. Ce travail qui est assuré à la fois au Centre de jour pour les enfants concernés, et pour tous les enfants accueillis, par les éducateurs, notamment les référents, doit continuer à faire l’objet d’une vigilance particulière. Dans le même esprit, Anick Traguardi-Menet rappelle les efforts qui sont faits quotidiennement pour assurer les relations entre l’établissement scolaire, les Maisons, et les autres intervenants éventuels auprès du jeune placé.

Claire Oger propose d’inviter Julien Netter au colloque, et recommande la lecture du livre « Enfances de classe. De l’inégalité parmi les enfants » paru cette année aux Editions du Seuil, ouvrage collectif sous la direction du sociologue Bernard Lahire.

François Roy dit que cette étude montre que l’accès à la culture, à lui seul ne suffit pas ; il est constamment nécessaire de veiller à ce que ces contenus artistiques et culturels soient appropriables des enfants et des jeunes.

François Roy précise qu’outre le phénomène de fragmentation des rythmes à l’école, c’est bien et aussi le phénomène de dispersion (diminution de la capacité d’attention des enfants et des jeunes) qui pose problème.

Anick Traguardi-Menet agréée l’observation de François Roy, et dit que les enfants et les jeunes de l’association sont particulièrement déstabilisés par l’intensité des communications interpersonnelles, médiatiques dans leur quotidien ; ils peinent à se concentrer sur des activités ou réflexions à mener dans le cadre de leurs apprentissages aussi bien dans le domaine scolaire, qu’à propos de leur propre expérience vécue.

La prochaine réunion du Conseil scientifique aura lieu le vendredi 10 janvier 2020, de 10h à 13h.

Emmanuel Paris clôt la dix-neuvième séance du Conseil scientifique.