Elena Andrieux, représentante titulaire de la Maison de la Musique
Claire Beugnet, présidente du Conseil de la Vie Sociale
Ethan Fiolet, représentant suppléant de la Maison du Cirque
Nicolas Lacroix, représentant titulaire des studios
Rosalie Mahieux, représentante titulaire de la Maison du Sport
Kayron Norel, représentant titulaire de la Maison Vive
Kérina Oussad, représentante suppléante de la Maison des Découvreurs
Emmanuel Paris, secrétaire du Conseil de la Vie Sociale
Liam Van Thorre, représentant titulaire de la Maison de la Danse
Absente excusée :
Sarah Couvelard, représentante titulaire du personnel
Invitée :
Alicia Gignet, psychologue de l’association
Ordre du Jour :
Rôle joué par les émotions dans les relations entre pairs et avec les adultes.
Madame la présidente ouvre la séance.
Les représentants des Maisons font part des groupes de paroles dans leur unité organisés au préalable de cette réunion.
I. Maison du Cirque :
« Nous avons pu discuter du CVS ce soir avec les jeunes autour du thème des émotions.
Les jeunes ont pu exprimer le fait de ne pas toujours savoir comment exprimer leurs émotions auprès des personnes qui les entourent : pour la plupart cela passe par un isolement dans leur chambre ou alors des pleurs cachés quand ils sont tristes. Ils disent savoir parfois en parler avec les adultes mais lorsque ceux – ci les questionnent (ils n’osent pas forcement venir se confier). En revanche, tous aiment partager les rires et la bonne humeur lorsque cela se présente avec les éducateurs et les autres jeunes.
Madisone pense que selon les humeurs de chacun, l’ambiance change et cela joue un rôle sur le moral des autres. Elle ajoute que parfois ce n’est pas facile de pouvoir interpeller les adultes lorsqu’il y a des crises de certains jeunes.
Leo dit qu’il travaille la question au CMP et que ce serai bien qu’on ait des jeux sur ce thème.
Dans l’ensemble, le sujet semble gêner les jeunes, ce qui se traduit par de l’énervement et des rires exagérés durant le temps d’échange.
Seul Kenzo parle des émotions qu’il partage avec sa famille.
Plusieurs idées sont proposées autour de ce thème : des objets anti-stress, des jeux, un espace de parole, des cahiers des émotions (dessins…)
Voilà pour les échanges que l’on a pu avoir.
Au sujet des studios, peu de jeunes se sentent concernés. Ils n’ont pas de demandes à ce sujet.
Elodie Molaro, éducatrice de la Maison du Cirque ».
II. Maison de la Danse
:
« D’emblée nous abordons ce que sont les émotions. Chacun donne des idées. Les émotions tournent autour de : la joie, la tristesse, la colère, la peur, le mépris, le dégout.
Soan dit : « c’est être joyeux », un autre dit : « c’est ne pas être méchant avec les éducateurs ».
Le discours s’oriente autour de la notion d’humeur (bonne ou mauvaise).
Nolwen précise : « si les éducs sont souriants, ça met de meilleure humeur les enfants et ça donne envie de rester en bas. A l’inverse, sans sourire, ça me donne envie de rester dans ma chambre.
Question d’un enfant en retour de la remarque de Nolwen : est-ce que les éducateurs sont obligés de nous aimer ?
Sur un rapide sondage à main levée, 5 jeunes sont sensibles à l’humeur des éducateurs et influent sur leur propre humeur.
La question que les jeunes se posent est : pourquoi l’éducateur peut être de mauvaise humeur ; est-ce d’ailleurs de la mauvaise humeur due à des problèmes personnels ou de la colère (ou énervement) liée aux difficultés du travail ou à une situation précise avec un jeune.
Selon les jeunes, les adultes doivent être totalement disponibles pour eux (dévoués)
Alicia D dit : « si l’éduc est de mauvaise humeur, ça donne pas envie de rester ». Mais comment mesurer la mauvaise humeur de l’adulte. Certains pensent que le sourire est un signe, mais ce n’est pas sûr, selon d’autres.
Les jeunes sont d’accords pour dire que la mauvaise humeur d’un enfant peut influer sur celle de l’adulte.
Maélia ajoute qu’il est important qu’il y ait de la bonne humeur pour qu’elle se sente bien, mais la mauvaise humeur ne la stresse pas.
Les enfants précisent que la météo peut avoir aussi un effet sur le moral : si elle est mauvaise, « on peut pas sortir », dit Lohan, « c’est pas agréable ».
Entre enfants, la mauvaise humeur de l’un a une influence importante, car elle peut être contagieuse et rendre en colère. De même les cris des petits, dès le matin très tôt, met vite en colère et peut être source de mauvaise humeur.
Pour la grande majorité des jeunes, l’humeur des éduc est une donnée importante, bonne ou mauvaise.
Matthéo considère que la mauvaise humeur d’un éduc n’a pas d’influence que lui. Liam précise que ce sont les cris le matin des petits qui sont sources de très mauvaise humeur.
Il semble que ce soit Nolwen qui soit la plus sensible à l’humeur de l’adulte, ce qui va générer du lien ou pas. Elle ajoute qu’un simple sourire peut tout changer pour elle.
Autres thèmes proposés :
– La question du vol entre enfants : comment on le traite ?
– Le réveil matinal des petits le dimanche matin, quand les autres peuvent faire une grasse matinée : comment faire ?
– Comment gérer les enfants qui entrent dans les chambres des autres ?
– Pourquoi on ne peut pas mettre du parfum ou de l’eau de toilette dans le budget hygiène ?
– Le langage parfois trop irrespectueux entre jeunes ? Comment travailler cette question ?
– La question d’aller dormir chez un copain : est-ce possible ? Et comment ?
– Peut-on inviter un copain pour son anniversaire ou être invité ?
Bruno Defachelle, chef de service de la Maison de la Danse ».
III. Maison des Découvreurs :
Kérina Oussad, représentante suppléante de la Maison des Découvreurs, explique que souvent l’humeur de l’enfant est conditionnée par celle de l’adulte. Les conditions météorologiques peuvent aussi jouer un rôle important dans l’humeur des uns et des autres. Kérina Oussad observe que la crise d’un enfant peut influer sur l’humeur collective du groupe, créer des tensions par mimétisme. Kérina Oussad dit que pour accompagner ces sautes d’humeur, il est important d’aménager un temps de parole où chacune et chacun, enfants et adultes, reviennent sur la situation, expliquent ses ressorts, et formules des propositions pour trouver les voies de l’apaisement. Kérina Oussad dit qu’il est très important que chaque enfant puisse se sentir libre de dire ce qu’il ressent.
IV. Maison de la Musique :
« Les émotions qui surgissent le plus souvent chez un enfant ou un adolescent sont :
– la joie – la peur – la colère – la tristesse
Les enfants et Ieurs émotions face aux Educateurs Plusieurs émotions ressortent, telles que
– la peur
– la colère
– le jugement !!
– Etc…
II y a plusieurs enfants qui ne veulent pas parler aux éducateurs parce qu’ils ont peur que tous les éducateurs découvrent les discussions qu’ils ont pu avoir avec l’éducateur car on m’a dit qu’entre les educs (c’est la voix du nord !) et ils ont peur que s’ils parlent de Ieurs sentiments ou de tous Ieurs émotions, ils s’ont donc peur que tout et rapporter au juge, donc ils ont peur de rester au foyer plus longtemps donc ils ne veulent pas en parler et ils gardent tout cela pour eux.
Ensuite, il y a les enfants qui trouvent qu’il est plus facile de parler aux éducateurs parce qu’ils disent que les éducateurs sont là pour les aider, ils ne peuvent pas les aider s’ils ne parlent pas.
Lorsque nous étions tous ensemble, nous avons pu entendre que les petits sont plus intéressés par le contact (enfants – éducateurs) et qu’il est donc plus facile pour eux de parler de Ieurs émotions, etc. et que les adolescents sont plus intéressés par le contact (adolescents – “humains”) mais qu’il est plus compliqué pour un adolescent de parler de ce qu’il récent a un éducateur, car ils ont peur de ce que les Educateurs peuvent dire ou pensais.
Nous avons aussi entendu dire qu’il est difficile de faire confiance à quelqu’un quand on vient d’arriver parce qu’on n’a pas encore créé de lien.
J’ai aussi entendu dire que lorsqu’on est un garçon, il est plus facile de confier ses émotions à des éducateurs “garçons”.
Et quand on est une fille, il est plus facile de faire confiance à un éducatrice “fille”.
Pour chaque enfant, les émotions se situent à des endroits différents Comme dans la tête, dans l’estomac ou même dans le cœur.
Parfois, nous ne savons pas où se trouvent nos émotions, ou même ils ne savent pas ce qu’ils récente.
II y a aussi une enfant qui a eu l’idée de la boîte à colère, qui consiste à écrire tout ce que l’on ressent sur un morceau de papier ou même crier dans la boite et lorsque la boîte est pleine, tous les petits bouts de papier il faut mettre tout à la poubelle.
Quand nous nous sommes réunis, il y avait plusieurs petits qui voulaient essayer la boîte à colère
Pour les plus grands, nous pouvions aller crier sur la plage pour évacuer nos émotions.
Car pour un grand c’est plus compliquer d’exprimer Ieurs émotions donc ils passent par des chose positive comme (le dessin, le sport etc) et après on n’a les choses négatives comme (Ies automutilations, taper dans les murs etc).
Et les adolescents préfèrent parler entre eux parce qu’iIs perçoivent sûrement les mêmes émotions, alors que les adultes ne les perçoivent pas comme un adolescent.
Et puis les plus grands passent toujours en second plan car les petits ont beaucoup d’émotions qu’iIs arrive pas tout le temps à contrôler
C’est pour cela que s’est plus compliqué car comme nous somme au foyer nous n’avons pas vraiment de figure parental fixe donc cela veut dire aussi que nous savons pas vraiment à qui nous confier car ce n’est pas tout le temps les mêmes personnes qui travaille tous les jours.
Le groupe voudrait organiser un vide grenier pour vendre par exemple des vêtements trop petits ou des objets des bijoux ou des jouer pour ce faire un peu d’argent de poche en plus faire un atelier création d’oreiller pour décorée notre chambre, faire un petit potage avec des fruits et des légumes, mais aussi planter des fleurs, faire des sortis éducative : exemple (un musée etc) mais aussi on a pu me demander pour faire une journée à paris pour voire la Tour Eiffel, faire des concerts, voir des matchs de foots et de basket, faire des sortis (ados — enfants) exemple sortie Macdonald mais avec notre argent de poche, faire une salle pour faire des soirées pyjamas qu’avec les filles et inverse avec les garçons mais une fois par mois.
Elena Andrieux, représentante titulaire des enfants de la Maison de la Musique ».
V. Maison du Sport :
« Les jeunes aimeraient avoir plus de temps séparés en faisant des groupes d’âges. Avoir des temps entre petits et des temps entre grands tout en ayant des activités adaptées à leur tranche d’âge.
Il n’y a pas de fréquence qui est ressorti de ce premier élément car ils sont conscients de la complexité des emplois du temps de chacun.
Les jeunes aimeraient que l’on organise une réunion “enfant” chaque mois afin qu’ils puissent échanger sur leurs envies, leurs idées, leurs projets. Pendant ce temps ils aimeraient planifier des soirées à thèmes (jeux de société, sans écran, film pour les “grands” ou pour les “petits”)
Pour cela ils aimeraient mettre en place une boite à idées dans la maison.
Certains ont également parlé d’organiser des journées cohésion de groupe (autour d’activités ou jeux organisés) afin de renforcer les liens à l’interne de la maison.
Enfin, il aimerait pouvoir mettre en place un tableau sur lequel chaque enfant pourrait choisir un adulte de la maison afin de passer un temps privilégié avec. Ils insistent sur le fait que ça ne serait pas forcément avec le référent mais aussi avec une veilleuse ou une maitresse de maison. Le temps ne serait pas pendant une “activité payante” mais ça pourrait être une balade ou autre pour pouvoir échanger.
Mathieu Turpin, éducateur de la Maison du Sport ».
VI. Maison Vive :
« Dans un premier temps j’ai interpellé les enfants sur ce qu’ils comprenaient de la mission d’un cvs.
Dans l’ensemble on peut considérer qu’ils maitrisent la notion de représentation de leur unité de vie et l’utilité de cette instance.
Si globalement ils ont tendance à associer la mission d’un cvs aux aspects pratico pratique de leur quotidien, ils n’empêchent qu’ils avaient aussi en tête que le cvs peut être une instance de réflexion plus élaborée sur leur condition d’enfant placés ou d’enfant tout court.
L’exemple du choix de la thématique des émotions et leur rôle dans les relations entre enfants et adultes fut assez parlant de la difficulté pour eux d’évoquer des sujets plus intimistes et personnels. Ils ont néanmoins pu exprimer les trois (à l’exception de Lucas qui n’a rien compris au débat) qu’ils apprécient pouvoir aborder ces sujets avec les éducateurs, mais que le contexte plus pluriel d’un CVS renforce un sentiment de gêne pour prendre la parole.
Il est ressorti de cette réunion le désir d’instituer une réunion de groupe régulière d’où pourrait émerger une meilleure dynamique collective et qui serait une bonne habitude qui faciliterait à terme la prise de parole dans un cadre plus élargi comme le cvs.
Il m’a semblé intéressant de relever que tous les enfants n’ont pas sû dire si oui ou non ils considéraient parvenir à exprimer leurs émotions que ce soit de façon spontanée ou organisée et instituée. Cela a amené les adultes présents Daniel Jérémy et moi-même à réfléchir à ce constat, et remettre sur la place la question d’un temps de la semaine dédié à ce travail tel que nous le faisions à une époque et que l’on appelait “rendez-vous avec moi-même” le support de l’époque était un cahier perso sur lequel des écrits ou dessins figuraient. Dany a indiqué qu’il s’interdisait de participer au cvs car ne sachant pas lire et écrire. Je l’ai rassuré sur ce point mais même Kayron qui est désormais lecteur disait ça me parait trop compliqué toutes les lectures qu’ils nous donnent au cvs.
Voilà en résumé ce qui est ressorti de ce temps de préparation sans question directe à poser de la part des enfants pour le prochain cvs.
Yannick Coppin, chef de service de la Maison Vive ».
VII. Studios de semi-autonomie et appartements extérieurs :
« A l’ordre du jour de cette réunion : le rôle joué par les émotions dans la relation entre pairs et la relation aux éducateurs.
Nicolas dit que l’humeur peut varier d’une journée à l’autre ; tout dépend de ce qui a été vécu dans la journée écoulée (informations positives ou négatives apprises de la famille, de son employeur, des professeurs de classe).
Nicolas et Raphael disent que la météo peut aussi jouer un rôle dans l’activation de la fatigue, du stress ; l’isolation thermique du logement joue dès lors un rôle important.
Leila et Nicolas disent que l’humeur d’un enfant peut souvent être liée à celle de l’éducateur.
Tous conviennent que la façon d’être et de ressentir n’est pas la même selon les scènes sociales (cercle amical, cercle familial, espace scolaire, monde professionnel).
Quand l’émotion est négative et de grande intensité : Laila, Leila et Raphael disent que plutôt que de s’en exprimer auprès d’autrui, il est préférable de dormir ou de pleurer à part.
Tous conviennent savoir prendre soin d’elles/eux quand le corps exprime une souffrance morale.
Tous disent ne pas avoir la peur de grandir, de devenir adulte, et apprécient le fait de vivre en studio ou en appartement car c’est un lieu permettant de mieux contrôler par soi-même le cours de sa vie.
A la demande de savoir si les studios proposent un autre thème à mettre à l’ordre du jour de cette réunion du 23 janvier, seul Nicolas propose que soit à nouveau mis à l’ordre du jour les modalités d’accès aux studios et appartements car il trouve que des enfants sont encore stressés par cette perspective. Leila n’est pas d’accord et trouve qu’au contraire le protocole à l’œuvre facilite grandement la projection dans une intégration aux studios. Raphael se demande si l’ensemble des éducateurs savent expliquer à l’enfant qui le demande ce protocole.
Emmanuel Paris, chef de service des studios et appartements ».
Madame la présidente remercie les enfants et les jeunes pour la richesse de ces contributions.
Pour répondre aux questions techniques ne relevant pas du thème des émotions, Madame la présidente observe que beaucoup de ces questions pourraient être traitées lors de réunions organisées à raison d’une fois chaque deux mois par chaque unité. Madame la présidente regrette par exemple que des enfants ne connaissent pas encore l’existence du Fablab de notre association et de ses possibilités ; ces réunions régulières permettraient de développer plus aisément des projets réalisés avec le soutien technique du Fablab. Madame la présidente dit qu’elle en fera part au groupe de travail « processus d’amélioration de la qualité », dont la première réunion cette année aura lieu le 8 février.
Première décision : mise en place d’un groupe de parole dans chaque Maison une fois chaque deux mois.
Madame la présidente valorise par ailleurs la proposition de Rosalie Mahieux, représentante titulaire de la Maison du Sport, qui propose la mise en place d’un « cahier de liaison » personnalisé pour chaque enfant, cahier qui serait en permanence dans son casier et à l’abri des regards de tout à chacun. Ce cahier personnalisé, explique Rosalie Mahieux, pourrait être rempli par l’enfant jour après jour, selon son envie, et s’adresserait à tel ou tel membre de l’équipe éducative pour revenir sur un moment positif ou négatif vécu durant la journée et en sa présence. La ou le membre de l’équipe éducative concerné pourrait répondre à l’enfant dans ce cahier afin de dire son appréciation de la situation mentionnée.
Les membres du conseil agréent cette proposition ; Rosalie Mahieux accepte le principe d’une expérimentation de ces cahiers à la Maison du Sport dans les prochains mois et de faire un premier bilan de leur pertinence lors de la réunion de rentrée du conseil, en septembre prochain.
Deuxième décision : sur proposition de Rosalie Mahieux, expérimentation du cahier individuel à la Maison du Sport pour évaluation lors de la prochaine réunion du conseil.
Madame la présidente observe par ailleurs que des demandes peuvent être liées à la gestion des budgets constituant l’accompagnement des enfants et des jeunes de l’association. Madame la présidente insiste sur le fait que ces budgets sont alloués par le Conseil départemental sur la base de critères précis et qui ne sont pas soumis à l’interprétation libre de la direction. Madame la présidente est d’accord pour toutes actions de groupe permettant aux enfants et aux jeunes de financer un projet particulier décidé collectivement et que la Maison se donne à accomplir. Madame la présidente cite par exemple la proposition de la Maison de la Musique : tenir un stand dans un vide-greniers pour mettre en vente des affaires personnelles dont on souhaite se débarrasser. Madame la présidente rappelle néanmoins la nécessité de respecter la réglementation : location d’un emplacement auprès des organisateurs de la brocante, pas de vente d’aliments sur le stand, etc.
Madame la présidente analyse les contributions des groupes de parole à la question du rôle joué par les émotions dans les relations entre enfants et entre enfants et adultes.
Madame la présidente observe que dans plusieurs compte-rendus est signalée l’idée selon laquelle l’humeur de l’enfant dépend de celle de l’éducatrice/éducateur, maîtresse de maison ou surveillante/surveillant de nuit en service. Madame la présidente convient que cela peut en effet jouer, mais relève que souvent l’humeur de l’enfant est due à ce qu’il vit et ressent sans que l’adulte ait d’une quelconque façon influé. Les membres du conseil agréent cette observation. Madame la présidente précise par ailleurs que les adultes travaillent régulièrement en réunion d’équipe ou en formation les émotions ressenties afin d’établir les modalités de leur bonne gestion en publique.
Rosalie Mahieux dit qu’il est important de savoir faire la part entre ce qui est vécu personnellement et ce qui est vécu collectivement. Rosalie Mahieux observe qu’un sourire au premier échange de regards avant même de se dire « bonjour » peut jouer un rôle important dans la suite de la journée vécue.
Alicia Gignet demande aux enfants s’ils savent les personnes à qui s’adresser quand ils n’ont pas le moral.
Ethan Fiolet répond par l’affirmative, en précisant que cette personne n’est pas membre de l’équipe éducative de la Maison du Cirque.
Elena Andrieux dit qu’elle ne connait pas une personne susceptible de l’écouter en pareil cas.
Alicia Gignet demande aux enfants s’ils peuvent avoir peur de parler des émotions qu’ils ressentent, de crainte que ces propos soient divulgués.
La plupart des enfants répondent par l’affirmative. Kérina Oussad précise que cette crainte est celle d’être jugé pour ce que l’on ressent. Liam Van Thorre dit qu’il n’éprouve pas cette crainte.
Alicia Gignet propose de rencontrer chaque groupe pour expliquer qu’il n’y a aucune honte à ressentir telle ou telle émotion et qu’il est bénéfique d’en parler, d’avoir suffisamment confiance en soi pour le faire.
Les membres du conseil agréent cette proposition.
Madame la présidente observe qu’il est important de ne pas tout attendre des autres ; la solitude peut être constructive si elle n’est pas vécue comme relavant d’un isolement, d’une relégation. Madame la présidente dit qu’il est par ailleurs tout à fait normal de savoir garder pour soi des informations relevant de la confidentialité. Madame la présidente précise qu’elle demandera au groupe de travail « processus d’amélioration de la qualité » de réfléchir aux moyens permettant de garantir à l’enfant le respect de la confidentialité des informations le concernant tout en continuant la collectivisation de leur analyse puisque ce mode d’organisation est au cœur de l’exercice des métiers de la protection de l’enfance. Madame la présidente explique aux enfants que si l’on sait une information ayant un degré de gravité il a en effet obligation légale d’en référer aux autorités (direction, Aide Sociale à l’Enfance, Tribunaux pour Enfants, etc.).
A propos de cette question de la confidentialité, des enfants disent que souvent dans l’espace scolaire, d’autres enfants ou des adultes cherchent à connaitre ce qu’ils vivent au quotidien en tant que mineurs ou majeurs accompagnés par l’Aide Sociale à l’Enfance : cela est vécu comme une intrusion dans la vie personnelle, voire un moyen de domination.
Les participants disent qu’en effet de telles manières de faire ou de dire ne sont pas normales. Madame la présidente observe que la population française ne connaît que peu la réalité des Maisons d’enfants et en ont une image négative.
Madame la présidente propose que le stand de l’association pour les « Fêtes de la mer 2025 » soit repensé afin de permettre aux 310 000 visiteurs d’apprécier la qualité de vie des enfants.
Les membres du conseil agréent cette proposition.
L’ordre du jour de la prochaine réunion sera : 1. Evaluation de l’expérimentation des « cahiers de liaison » par la Maison du Sport ; 2. Propositions d’animations et d’aménagements du stand de l’association aux « Fêtes de la mer 2025 » pour que les visiteurs puissent apprécier la qualité de vie des enfants.
Madame la présidente remercie les participants et clôt la réunion.