Présents :
Claire Beugnet, présidente du Conseil de la Vie Sociale
Sarah Couvelard, représentante titulaire du personnel
Ethan Fiolet, représentant suppléant de la Maison du Cirque
Alicia Hess-Lesage, représentante titulaire de la Maison des Découvreurs
Nicolas Lacroix, représentant titulaire des studios
Rosalie Mahieux, représentante titulaire de la Maison du Sport
Kayron Norel, représentant titulaire de la Maison Vive
Emmanuel Paris, secrétaire du Conseil de la Vie Sociale
Noah Sauvage, représentant titulaire de la Maison de la Musique
Nathan Vandeville, représentant titulaire de la Maison de la Danse
Ordre du Jour :
Accession des enfants des Maisons d’internat aux studios de semi-autonomie de l’association.
Madame la présidente ouvre la séance.
Les représentants des Maisons font part des groupes de paroles dans leur unité organisés au préalable de cette réunion.
La Maison des Découvreurs demande :
- Si les plus âgés du groupe peuvent gérer par eux-mêmes l’argent destiné à l’acquisition des produits d’hygiène ;
Si l’unité peut à terme bénéficier d’un autre lieu de vie, celui-ci bénéficiant d’un jardin ;
Si les plus âgés du groupe peuvent avoir une cigarette électronique pour aller au lycée
Madame la présidente répond :
D’accord sur le principe pour que les plus âgés gèrent par eux-mêmes l’achat de leurs produits d’hygiène, cette pratique existe déjà dans les maisons pour le travail sur l’autonomie mais à la condition d’un avis favorable de l’équipe éducative et de la cheffe de service ;
L’acquisition d’une nouvelle maison avec jardin est travaillée pour emménagement en 2025 ;
Pour la cigarette électronique, le rappel est tout d’abord qu’il faut avoir au minimum 16 ans pour être autorisé à fumer et pour la question de l’usage au sein du lycée, il faut se référer au règlement du lycée.
La Maison du Cirque fait part des échanges durant son groupe de parole :
« Qu’est-ce que l’autonomie ?
Selon les jeunes :
C’est savoir se débrouiller seul : faire son linge, se faire à manger, savoir gérer son budget, savoir faire sa vie seul(e), faire le ménage, se déplacer et gérer ses RDV. »
Madame la présidente agrée cette réponse, à l’exception de l’idée selon laquelle vivre en studio signifie qu’il faut savoir faire sa vie « seul(e) ». Madame la présidente explique que si cela peut être relativement vrai pour les jeunes vivant en appartement extérieur de l’association, ce n’est pas le cas pour celles et ceux vivant dans les studios de semi-autonomie, Site Splingard. M. Paris, chef de service et M. Rouge, éducateur, accompagnent en effet au quotidien ces jeunes.
« Comment fait-on pour devenir autonome ?
Avec l’aide des éducateurs et des maîtresses de maison lorsqu’on est au foyer. »
Madame la présidente agrée cette réponse.
« Qu’est-ce que la semi-autonomie ?
Selon les jeunes :
C’est un éducateur toujours présent si on a besoin d’aide pour :
– Gérer l’argent
– Gérer les papiers administratifs
– S’inscrire au permis de conduire
– Gérer les visites avec les familles »
Madame la présidente agrée cette réponse.
« QUESTIONS DIVERSES :
Louna : Pourquoi on ne peut pas accéder aux studios à 15 ans ? Quand on est assez mature, on devrait pouvoir y aller.
Madisone : Comment s’organise le premier jour, l’arrivée au studio ?
Comment ça se passe à 18 ans ? Est-ce que l’on doit partir des MECOP ?
Pourquoi on ne peut pas rester sur un groupe à 18 ans ?
Inaya : A quoi ça sert le studio ?
Est-ce qu’on a le droit d’inviter des amis ? ».
Madame la présidente à la première question répond que 15 ans est encore un âge trop jeune pour intégrer un studio ; le protocole en vigueur est actif pour les jeunes âgés de 16 ans minimum.
A la deuxième question, Madame la présidente explique que Messieurs Paris et Rouge organisent l’arrivée du ou de la jeune dès le premier jour de son intégration, et l’accompagnent les jours suivants de la première semaine.
A la troisième question, Madame la présidente signale l’existence du « Contrat Jeune Majeur » et la possibilité de continuer à résider en studio ou en appartement extérieur jusqu’à l’âge de 21 ans si ce contrat est renouvelé par l’Aide Sociale à l’Enfance jusqu’à cette échéance.
Madame la représentante du personnel demande quelles sont les ressources financières mobilisables lorsque la ou le jeune, âgé de 21 ans, quitte l’Aide Sociale à l’Enfance mais n’a pas de revenus. Monsieur le secrétaire signale l’existence du « Contrat d’Engagement Jeune », dispensé par les missions locales, qui s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans révolus (ou 29 ans révolus lorsqu’ils disposent d’une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé), qui ne sont pas étudiants, ne suivent pas une formation et présentent des difficultés d’accès à l’emploi durable. Quand un jeune signe son contrat, il bénéficie de : 1. Un accompagnement par un conseiller dédié qui le suit tout au long de son parcours et jusqu’à ce qu’il accède à un emploi durable ; 2. Un programme intensif de 15 à 20 heures par semaine composé de différents types d’activités ; 3. Une allocation pouvant aller jusqu’à 528 euros par mois en fonction de ses ressources et sous condition de respecter ses engagements.
A la question posée pour comprendre pourquoi il n’est pas recommandé qu’un jeune reste en maison d’enfants et n’accède pas aux studios à l’âge de ses 17 ans, Madame la présidente explique que le Conseil départemental demande aux associations de créer régulièrement des places rendues disponibles par le passage des jeunes en studio. Madame la présidente précise que si le jeune présente des déficiences nécessitant une curatelle, une orientation en ESAT ou en appartement thérapeutique, cette intégration en studio n’est pas envisagée.
A la dernière question, Madame la présidente répond que si Messieurs Paris et Rouge ainsi que le référent social du jeune en sont d’accord, il est tout à fait possible que celui-ci ou celle-ci dorment à la nuit chez une ou un ami.
Les studios font part des échanges durant son groupe de parole :
« Pour tous, l’intégration en studio manifeste de la part de l’institution la reconnaissance d’une maturité suffisante pour s’organiser par soi-même. Nicolas a précisé que c’était un premier pas sur le chemin de l’âge adulte.
Tous ont dit que le suivi studio n’est pas une rupture de l’accompagnement mais une évolution ; cela ne relève pas d’une liberté totale, mais d’un surcroit de liberté par rapport à la vie en Maison d’internat.
Sofia a témoigné de ses appréhensions quand elle a quitté la Maison du Cirque pour entrer en studio ; elle avait peur d’être trop libre et fut rassuré quand elle a constaté qu’un suivi éducateur était bien là.
Sofia et Nicolas ont dit que le protocole d’accession en studio désormais en action apportait une plus value par rapport à leur époque. Laila a dit que l’équipe de la Maison de la Danse l’a bien préparé, de même Leila à propos de l’équipe de la Maison du Sport.
Raphael dit qu’étant déjà autonome avant son arrivée en studio, son appropriation de cet outil ne fut pas compliquée. Il est heureux de vivre dans un lieu qui lui épargne les problèmes intra-familiaux quotidiens.
Sofia dit que l’obtention récente d’un Contrat Jeune Majeur de 6 mois que l’aide à se projeter pour l’année à venir, de mettre de l’ordre dans les objectifs qu’elle souhaite réaliser et dans la manière d’y parvenir. »
Madame la présidente agrée ces observations et signale que Nicolas en raison de la qualité de son parcours au sein des studios de semi-autonomie intégrera à l’âge de sa majorité en novembre un appartement extérieur à Boulogne-sur-mer.
Madame la présidente précise que l’association bénéficie de six studios sur le site Splingard et d’un budget pour financer la location de deux appartements en ville. Il est par conséquent possible qu’une ou un jeune préparé par l’équipe d’une Maison d’enfants à entrer en studio n’y accède pas aussitôt : l’important est de se tenir prêt quand la place se libère.
La Maison Vive fait part des échanges de son groupe de parole :
« Peut-on mettre d’autre boisson lors du repas qui suit le spectacle au café-théâtre ? Jus de fruit ? Ice Tea ? ».
Madame la présidente répond que le menu et les boissons sont décidés par la cuisinière du Centre de jour, tenant compte du budget alloué.
« Peut-on avoir un autre dessert que des clémentines les soirs de spectacle ? ».
Madame la présidente répond que le menu et les boissons sont décidés par la cuisinière du Centre de jour, tenant compte du budget alloué.
« Peut-on avoir deux ou trois euros d’argent de poche supplémentaires pour les plus jeunes ? ».
Madame la présidente répond que cette décision est du ressort du Conseil départemental du Pas-de-Calais.
« Serait-il possible de revoir les sommes pour les cadeaux de Noël et anniversaire (60 euros) ? ».
Madame la présidente répond que la somme actuelle (50 euros) est déjà une belle somme qui semble donc suffisante.
La Maison du Sport présente les échanges issus de son groupe de parole.
Monsieur le secrétaire pour répondre aux questions posées distribuent tous les documents décrivant les modalités d’accès et de vie aux studios de semi-autonomie, ainsi que la présentation par le Conseil départemental du Pas-de-Calais du « Contrat Jeune Majeur ».
Les membres du Conseil visionnent le film réalisé lors de la saison culturelle 2022-2023 et permettant à des jeunes de trois associations de protection de l’enfance dont la nôtre de raconter leur parcours de vie, le rôle joué par le studio de semi-autonomie dans leur évolution, leur aspiration pour la vie après leur accompagnement Aide Sociale à l’Enfance.
Les membres apprécient la qualité de ce film.
Monsieur le secrétaire demande aux membres du Conseil quels thèmes ils souhaiteraient travailler lors de la prochaine réunion.
Les membres du Conseil proposent de demander aux enfants de leur unité de s’exprimer sur la question du rôle joué par les émotions dans les relations entre pairs et avec l’équipe éducative.
Madame la présidente agrée cet ordre du jour et propose qu’Alicia Gignet, psychologue de notre association, soit invitée à cette réunion.
Les membres agréent cette proposition. Madame la directrice remercie les participants et clôt la réunion.