Compte-rendu de réunion du 10 décembre 2014

Compte-rendu réunion de comité de pilotage, pôle patrimoine

10 décembre 2014

Emmanuel Paris

Présents :

Yannick Coppin, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, chef de service Centre de jour
Pierre-Yves Maquinghen, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, chef de service Maison du cirque et du théâtre et Maison du sport et du bien-être
Jeanne-Marie Nzinzi, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, éducatrice
Laura Level, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, représentante des enfants et des jeunes de l’association
Paule Bally, maîtresse de main retraitée Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale
Emmanuel Paris, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, directeur adjoint aux affaires culturelles
Delphine Panossian, Parc Naturel des Caps et Marais d’Opale, chargée de mission valorisation des patrimoines.

Excusé :

Patrick Legrand, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, chef de service Maison des découvreurs

I. Présentation des résidences d’artiste organisées aux Maisons dans les prochains mois :

Emmanuel Paris informe les participants de deux résidences d’artiste prochainement organisées aux Maisons.

La première aura lieu du 17 janvier 2015 au 30 mars 2015 et est co-produite avec la Direction Régionale des Affaires Culturelles Nord Pas-de-Calais. Le lauréat de cette résidence est Marcel Mazet.

L’institution accueillera par ailleurs la compagnie franco-burkinabé  « Sitala » lors d’une résidence financée par l’institution, du 17 juin au 4 juillet 2015. Il s’agira pour les artistes de cette troupe de partager avec les enfants et les jeunes leur art dans la perspective du spectacle qui clôturera le 3 juillet 2015 le festival « Les Journées d’Enfance 2015 ».

Dans les deux cas, l’institution aimerait qu’artistes et acteurs de la patrimonialisation puissent vivre avec les enfants et les jeunes des instants mis en commun, chacun selon son art, son expertise, au titre de cette quête d’hybridation de la culture, qui est l’une des caractéristiques de notre thème de la saison culturelle 2014/2015 : « Ce qui nous tient ».

Emmanuel Paris informe par ailleurs Delphine Panossian que la compagnie « Sitala » sera disponible lors de cette résidence pour des prestations pédagogiques en dehors de son contrat avec l’association, et pourrait par exemple proposer au Parc Naturel Régional des pôles de démonstration en public des savoirs, savoirs faire et savoirs être burkinabé.

II . Point sur l’état d’avancement du travail réalisé par Paule Bally :

Emmanuel Paris informe les participants que les activités de patrimonialisation de Paule Bally ont donné lieu à deux articles mis en ligne sur le site Internet de notre institution : 1 et 2.

Emmanuel Paris informe les participants que cette médiatisation des ateliers témoigne de la volonté de l’institution de valoriser les contenus culturels générés par les partenariats avec les institutions locales, nationales et internationales, et poursuivra dans cette voie tout au long de la saison culturelle.

Paule Bally informe les participants que son travail a lieu à raison de deux jours par semaine, le lundi après-midi et le mercredi après-midi, et ont débuté au mois d’octobre. Les ateliers du mercredi après-midi ont lieu avec Laura Level, enfant de la Maison des Découvreurs. A ce stade, la majeure partie des documents d’archives traités sont des photos de l’époque 1991/2004 et concernent l’une des deux associations fondatrices : « Le Refuge Saint-Anne » devenu en 2002 Le « Foyer Educatif de la Côte d’Opale ».

Paule et Laura constituent un système de fiches, mentionnant l’année, le mois, la nature de la scène photographiée (fête, camp de vacances), et si possible les prénoms et noms des éducateurs et jeunes apparaissant à l’image.

Paule Bally signale cependant que, durant cette phase de travail sur les archives, des photos bien antérieures à 1991 et en noir et blanc ont été trouvées. Paule Bally n’est pas en mesure d’identifier les visages apparaissant sur ces photos – bien souvent des sœurs de l’ordre religieux propriétaire du refuge Sainte-Anne, et recommande de mettre en place un réseau de personnes témoins, aptes à l’identification des personnes présentes sur ces documents d’archives.

En interne, Paule Bally propose que des éducateurs viennent régulièrement dans sa pièce de travail aux horaires de ses ateliers pour l’aider à identifier ces personnes. En externe, Paule Bally envisage de prendre contact avec une maison de retraite dans le quartier Malborough de Saint-Martin les Boulogne, dans laquelle des sœurs ayant agi au Refuge Sainte-Anne peuvent se trouver.

Sur proposition d’Emmanuel Paris, Delphine Panossian explique aux participants les concepts du patrimoine. Le patrimoine culturel recouvre le patrimoine bâti et les traditions. Sur ce second point, l’UNESCO a fondé le concept de « patrimoine immatériel » au début des années 200, dans le cadre d’une convention sur le patrimoine naturel immatériel.

En résumé et au-delà de la diversité de ces concepts, dit Delphine Panossian, la notion de patrimoine est profondément articulée avec l’acte de transmission. Delphine Panossian précise l’approche choisie par le Parc Naturel des Caps et Marais d’Opale : cette institution privilégie le concept d’héritage culturel, avec une attention particulière portée à la nature et à l’environnement.

En prenant exemple sur la pratique de la pêche à pieds à Equihen, Delphine Panossian décrit deux axes de cette action du Parc pour mettre en patrimoine cette pratique culturelle locale : qu’est-ce qui relie les générations anciennes de pêcheurs à pied aux générations présentes de pêcheurs à pied ? Qu’est-ce qui fait que la transmission intergénérationnelle ne s’interrompt pas ?

Delphine Panossian recommande aux participants, pour maximiser l’efficacité du dispositif d’identification des visages sur les archives photographiques, de les exposer par exemple en public. Une chronique hebdomadaire dans le journal local « La semaine dans le boulonnais » pourrait par exemple montrer une de ces photos, avec un appel à témoins.

Delphine Panossian signale par ailleurs des personnes ou entités locales susceptibles d’aider à cette activité d’identification : M. Jacques Mahieu, qui interviendra en janvier 2015 dans notre cycle de conférences ou le « Comité d’Histoire du Haut-Pays ».

Delphine Panossian recommande de solliciter aussi M. Jean-Pierre Ramet, et l’association « La Beurière ».

Emmanuel Paris demande à Pierre-Yves Maquinghen de bien vouloir contacter cette association.

Yannick Coppin informe les participants qu’il va essayer de reprendre contact avec M. Chochoy, de Le Portel, et qui a une bonne mémoire de l’histoire longue de l’autre association fondatrice : « La Maison des Enfants de la Marine ».

Emmanuel Paris informe les participants de la mise en ligne sur le site Internet de l’ouvrage retraçant cent années d’existence de l’association « La Maison des Enfants de la Marine ».

Paule Bally demande la possibilité d’un budget pour l’acquisition de CD-Roms permettant la sauvegarde des photographies réalisées par les éducateurs. Emmanuel Paris observe que les éducateurs transmettent peu ces photographies pour mise en ligne sur le site Internet de l’institution. Jean-Marie Nzinzi explique que les photographies sont très souvent prises durant la journée vécue dans la Maison, avec les enfants et les jeunes, mais qu’il y a une difficulté organisationnelle à transmettre ces photographies pour leur valorisation.

Pierre-Yves Maquinghen, Yannick Coppin, Jeanne-Marie Nzinzi et Paule Bally recommandent que la journée du 2 juillet soit exclusivement consacrée aux retours des anciens, et non plus, comme c’était le cas lors des deux précédentes éditions des Journées d’Enfance, abrégées dès 15 heures en raison de l’organisation d’une répétition pour le spectacle. Une journée entièrement rendue disponible pour ce rassemblement permettrait de mieux s’enquérir du devenir des personnes ayant vécu autrefois dans l’institution, et qui la retrouvent à l’occasion de cette fête calendaire.

Paule Bally explique l’importance de conserver et de retrouver ces photographies, pour des enfants et des jeunes dont le parcours biographique est émietté, de mesure de placement en mesure de placement. Comment pourront-ils plus tard, adultes, renouer le fil de leur vie pour, s’ils le veulent, parler à leurs enfants de leur enfance ? Les photographies conservées et valorisées par l’institution qui les a accueillis, à un moment de leur enfance, sont garantes de cette continuité de la mémoire.

Emmanuel Paris remercie les participants et fixe la prochaine réunion du comité de pilotage patrimoine au mercredi 11 mars 2015, de 14h30 à 16h, en salle du conseil d’administration du site de la Ferme de Bertinghen.