Compte-rendu de réunion du 16 septembre 2015

Comité de pilotage « patrimoine »

Compte-rendu de la réunion du 16 septembre 2015

Emmanuel Paris, 22 septembre 2015

Présents :

Paule Bally, maîtresse de maison retraitée

Bryan Lamon, représentant des enfants et des jeunes de l’institution

Laura Level, représentante des enfants et des jeunes de l’institution

Patrick Legrand, chef de service Maison des Découvreurs

Pierre-Yves Maquinghen, chef de service Maison du Cirque et du Théâtre et Maison du Sport et du Bien-être

Loïc Rouge, éducateur, représentant des personnels éducatifs de l’institution

Emmanuel Paris, directeur adjoint aux affaires culturelles

Emmanuel Paris présente aux participants l’ordre du jour de cette réunion de rentrée :

  1. Retour sur la saison culturelle 2014-2015 ;
  2. Présentation de la saison culturelle 2015-2016 ;
  3. Organisation de la saison culturelle 2015-2016.

I. Retour sur la saison culturelle 2014-2015 :

La saison culturelle 2014-2015, commencée en septembre 2014, s’est achevée au mois de juillet de l’année suivante. Emmanuel Paris distribue aux participants deux documents, l’un statistique, l’autre narratif, rédigés par l’institution et dressant bilan de cette saison. Le premier document présente les résultats statistiques du questionnaire proposé aux enfants et aux jeunes à propos de leur appropriation du programme pluriannuel et pluridisciplinaire « L’aventure de la vie ». On trouvera les résultats de cette étude sur notre site Internet.

Emmanuel Paris commente les résultats de cette étude :

– taux de réponse au questionnaire satisfaisant (40 % des enfants et jeunes présents à la mi-juillet dans les Maisons de culture ont accepté de se prêter à l’exercice) ;

– réponses la plupart du temps très positives quant à la pertinence du programme aussi bien à propos du thème 1 : « Renforcement de la capabilité / de la confiance en soi », du thème 3 « Apprentissage de la diversité » et du thème 4 « Construction du collectif » ;

Emmanuel Paris relève cependant un taux de réponses négatives un peu plus élevé s’agissant du thème 2 : « Ouverture culturelle ». Emmanuel Paris explique aux participants que ces difficultés exprimées par les enfants et les jeunes à faire connaître et apprécier les créations culturelles auxquelles ils contribuent, à l’extérieur des Maisons, une fois qu’ils sont en week-end chez leurs parents, tuteurs légaux, ou quand ils sont en journée dans leurs établissements scolaires, constituent un axe de travail pour l’institution dans les années à venir. La mission est bien d’inventer des outils institutionnels, des manières de faire, pour aider l’enfant à faire savoir et reconnaître la qualité de ses contributions dans le cours de sa vie au sein des Maisons des Enfants de la Côte.

Emmanuel Paris signale aux participants et à ce propos l’existence d’un document papier intitulé « Lettre de mes Maisons », envoyé chaque fin de trimestre aux parents et tuteurs légaux. Cette lettre d’information se présente sous la forme d’un feuillet A4 imprimé recto verso, et présentant cinq bloc image/texte d’une lecture aisée, présentant les projets culturels réalisés par les enfants et les jeunes dans les mois précédents. Emmanuel Paris distribue aux participants le numéro 2 de cette lettre d’information destinée aux parents et tuteurs légaux ; les informations choisies reviennent sur plusieurs événements ayant rythmé le festival « Journées d’Enfance 2015 » (venue de Madame Geneviève Avenard, adjointe au Défenseur des droits, Défenseure des enfants, vice-présidente du collège de défense et promotion des droits de l’enfant ; course de coracles archéologiques sur la Liane, spectacle « Notre Antigone », etc.).

Revenant sur les résultats de ce questionnaire, et notamment à propos du thème 2 : « Ouverture culturelle », Paule Bally demande si l’enfant vivant par exemple à la Maison de la Danse peut pratiquer un autre contenu culturel que la danse, et avec la même intensité d’engagement. Paule Bally prend l’exemple de la pratique du Canoë Kayak : dans une semaine type de l’emploi du temps de la Maison de la Danse, l’enfant peut-il en faire autant que lors des ateliers bi-hebdomadaires obligatoires en danse ?

Patrick Legrand observe qu’une seconde pratique culturelle, et notamment sportive comme dans le cas de l’exemple proposé par Paule Bally, suppose le paiement d’une licence. Patrick Legrand précise que la politique de notre institution est, à ce propos, de répartir à part égale le coût de ce paiement : 50 % du prix de la licence à charge pour les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, 50 % pour l’enfant désireux de pratiquer ce sport. Patrick Legrand observe que cet investissement financier à consentir peut constituer un frein pour l’enfant, car il doit accepter d’y consacrer une part de son argent de poche mensuel.

Patrick Legrand et les participants relèvent cependant que l’inscription de l’enfant dans une association du territoire constitue à n’en pas douter un levier efficace pour l’insertion dans la Cité, la sociabilisation et l’autonomisation.

Emmanuel Paris distribue aux participants un second document rédigé au terme de la saison culturelle 2014-2015. Il s’agit du bilan narratif final, dont on trouvera le contenu sur notre site Internet. Emmanuel Paris explique aux participants que ce document revient systématiquement sur les différentes actions culturelles réalisées par les enfants et les équipes éducatives de l’institution tout au long de la saison, et conclue sur des perspectives ouvertes par certains événements non prévus lors de sa planification, en septembre 2014. Cette articulation rédactionnelle typique des bilans de fin d’année permet à Emmanuel Paris d’aborder le point II. de l’ordre du jour de cette réunion de rentrée : la présentation de la rentrée, et du thème de la saison culturelle 2015-2016.

II. Présentation de la saison culturelle 2015-2016 :

Emmanuel Paris distribue aux participants la lettre du directeur numéro 15, dont on trouvera le contenu sur notre site Internet.

Ce texte présente une analyse de plusieurs acceptions du thème de la saison culturelle 2015-2016 : « Chemin faisant ».

Emmanuel Paris montre par ailleurs aux participants la charte graphique qui accompagnera ce thème dans tous les documents produits à son sujet.

Lettre du directeur et charte graphique insistent sur l’idée de la rencontre comme évènement biographique à partir duquel le cours de la vie se trouve modifié, enrichi, pour l’ensemble de ses parties prenantes. « Chemin faisant » est donc l’éloge de la découverte du monde, profit existentiel qui permet à tous, sans distinction, de grandir, de s’épanouir.

Emmanuel Paris, commentant la charte graphique retenue pour illustrer ce thème, précise l’idée du « sans distinction ». Ce pouvoir de la rencontre est universel ; il concerne en effet aussi bien les enfants, les adultes, les humains, les non-humains. Les « non-humains », ce sont ces formes symboliques présentes en nombre dans cette charte graphique : le monde des objets, des idées, du végétal, de l’animal, du minéral qui constituent les matériaux travaillés tout au long de l’année dans les ateliers culturels en arts, lettres, sciences, sont tout aussi modifiés et enrichis par l’enfant, l’adulte qui les découvrent et les travaillent. Et ces enrichissements culturels grandissent en prenant d’autres significations à mesure que tous : enfants, intervenants culturels, éducateurs, maitresses de maison, avancent dans la vie.

Autre idée soulignée à ce propos par le directeur dans la lettre présentant une analyse du thème « Chemin faisant » : la temporalité de la rencontre est composite. Elle est constituée de « l’avant rencontre » (je me prépare à sa possibilité, et je la rends donc possible et souhaitable), de « pendant la rencontre » (parce que je chemine avec celui que je rencontre, mon chemin s’en trouve modifié, le sien aussi ; nous cheminons ensemble pour le meilleur de nous), et de « l’après-rencontre » (enrichi de cette rencontre, je cultive son souvenir et en tire des enseignements réactualisés à mesure que je continue à avancer dans la vie).

Ce caractère composite de la temporalité de la rencontre est donc très important pour les équipes éducatives, les intervenants culturels et les enfants et les jeunes de notre institution. Il est en effet un puissant créateur de lien à la communauté et à la société.

Emmanuel Paris cite en exemple le travail réalisé par Paule Bally avec les équipes sur les archives de personnes ayant vécu autrefois au « Refuge Sainte-Anne », puis ensuite le « Foyer Educatif de la Côte d’Opale », c’est-à-dire l’une des deux associations fondatrices de notre institution. Ce travail a donné lieu à une restitution le 2 juillet 2015 ; les personnes ayant vécu autrefois sont revenues pour participer au rassemblement annuel des anciens, et ont découvert des images d’elles-mêmes retrouvées par Paule Bally dans les archives, renforçant ainsi leur sentiment d’appartenance à une communauté, constituée de tous ceux ayant de près ou de loin participé à la vie de l’institution. Emmanuel Paris signale une seconde restitution de ce travail, cette fois-ci permettant d’entretenir le lien avec la société française, et au-delà, les habitants d’autres pays. Durant la « fête de la mer 2015 » organisées à Boulogne-sur-mer du 10 au 14 juillet, plus de 100000 visiteurs ont pu en effet découvrir sur le stand de notre institution des archives sélectionnées par Paul Bally, et exposées sur des panneaux dédiés à cette fin.

De la sorte, anciens de l’institution comme spectateurs des fêtes de la mer ont pu retrouver, rencontrer, partager avec les enfants, les jeunes et les équipes éducatives une histoire collective et des mémoires personnalisées racontées par ces archives.

Bryan Lamont dit à ce sujet qu’il est important de garder des souvenirs et de les partager ; ils témoignent des bons moments vécus, et sont autant de points d’appui pour bien grandir dans la vie, pour aller de l’avant.

III. Organisation de la saison culturelle 2015-2016 :

Paule Bally propose de travailler cette nouvelle saison sur les archives de « La Maison des Enfants de la Marine », seconde association fondatrice de notre institution.

Loïc Rouge signale qu’une autre source d’archives à propos du « Refuge Sainte-Anne », devenue par suite « Foyer Educatif de la Côte d’Opale » a pris ces derniers temps consistance, et permet d’enrichir le fonds d’ores et déjà constitué par Paule Bally. Il s’agit de la page facebook intitulée « Les anciennes et anciens de l’Œuvre du refuge Sainte Anne », alimentée de photos mise en ligne par des personnes ayant vécu au sein de cette institution.

Emmanuel Paris explique que le travail sur archives est un processus continuel, c’est, selon l’expression consacrée : « rendre la mémoire vivante ». Le travail réalisé par Paule Bally lors de la saison précédente ne signifie pas que la matière historique et mémorielle des archives « Refuge Sainte Anne / FEDCOP » est épuisée. De nouvelles rencontres avec des témoins permettent autrement dit de réactiver des souvenirs, des informations factuelles, que ne possèdent pas nécessairement les archives travaillées lors de la précédente saison.

Les participants proposent que le travail soit par conséquent réparti selon deux axes : la continuation du travail sur les archives « Refuge Sainte Anne / FEDCOP » via le recours à la page facebook « Les anciennes et anciens de l’Œuvre du refuge Sainte Anne », la sollicitation par Patrick Legrand de témoins de l’histoire de cette institution, et, parallèlement, le début des travaux sur les archives de la « Maison des Enfants de la Marine ».

Pierre-Yves Maquinghen signale l’existence de l’ouvrage « Les droits de la mer », publié en 2002, et revenant sur les cent années d’existence de « La Maison des Enfants de la Marine ».

Emmanuel Paris propose de contacter Mathias Gardet, co-auteur de cet ouvrage, afin de conseiller Paule Bally dans le travail sur ces archives.

Avec l’accord des participants, un emploi du temps permettant à Paule Bally de recenser les archives de la « Maison des Enfants de la Marine » est fixé : chaque semaine, le lundi après-midi et le jeudi après-midi. La salle du Conseil d’administration de la ferme de Bertinghen sera l’espace de cet atelier.

Paule Bally demande aux chefs de service et aux équipes de l’aider à recenser ces archives, et à identifier les lieux, moments et personnes apparaissant dans les textes et images qui seront collectés.

Emmanuel Paris informe les participants que la direction contactera cette année les services du patrimoine et de la culture des communes dans lesquelles existent les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, de la Communauté d’Agglomération du Boulonnais ainsi que le Parc Naturel Régional des Caps et Marais d’Opale pour évaluer la faisabilité d’un partenariat officiel avec ces acteurs des politiques publiques en matière de sauvegarde et de valorisation du patrimoine.

Emmanuel Paris remercie les participants et les invite à participer à la prochaine réunion du comité de pilotage « patrimoine », fixée au mercredi 9 décembre 2015, à 10h30, dans la salle du Conseil d’administration de la Ferme de Bertinghen.