Compte-rendu réunion de comité de pilotage, pôle international
24 mars 2015
Emmanuel Paris
Présents :
Joseph Bako, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, chef de services Maison de la Musique et programme Itinérances
Baptiste Legros, Kuru Kofé
Emmanuel Paris, Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale, directeur adjoint aux affaires culturelles
A la demande de la direction de notre institution, qui souhaite présenter un projet de développement des capacités d’accueil, d’espaces d’échanges interculturels et d’apprentissages pour les jeunes en séjours Itinérances au Burkina Faso, Emmanuel Paris propose à Joseph Bako et Baptiste Legros de recenser les besoins en termes d’infrastructure.
I. Le parc de véhicules :
Baptiste Legros informe les participants qu’il faut 4 véhicules pour 4 jeunes accueillis en Itinérances. Ces 4 véhicules sont : une voiture, et 3 motocyclettes.
Baptiste Legros informe les participants qu’il y a 4 véhicules sur place (3 motos et un fourgon) dont les remplacements permanents et l’entretien reviendraient à 4000 euros par an l’achat et l’entretien de ce parc est de 4000 euros par an. Le véhicule automobile actuellement utilisé étant un fourgon 9 places.
A terme, l’acquisition d’un véhicule automobile 4 / 4 serait nécessaire pour améliorer la capacité de déplacement du groupe en itinérances vers les sites d’apprentissage difficiles d’accès, tels les Falaises de Banfora où les jeunes participent depuis plusieurs années déjà à la sauvegarde et la valorisation des vestiges archéologiques qui s’y trouvent.
II. La construction d’un site permanent dédié aux séjours de rupture « Itinérances » :
Baptiste Legros présente deux options possibles : la création d’un site à Borodougou, ou à Wempea.
Baptiste Legros informe les participants que la seconde option est le plus intéressante par la proximité entre le lieu de vie et les espaces d’apprentissages. Joseph Bako confirme la prédilection pour Wempea.
S’agissant du profil minimal d’un site pérenne dédié à la réception des séjours de rupture « Itinérances », Baptiste Legros informe les participants qu’il faut prévoir le forage d’un puit, une à deux cases permettant l’hébergement des jeunes et des éducateurs, l’installation de panneaux solaires permettant l’alimentation électrique, une cuisine, des douches et des sanitaires ainsi qu’un entrepôt pour le matériel des ateliers d’apprentissages.
Au total, Baptiste Legros évalue la surface au sol minimale d’un tel site à 6000 mètres carrés.
S’agissant de l’option 1 (site construit à Borodougou), Baptiste Legros informe les participants que l’hectare coûte en moyenne 1500 euros en ce moment. Baptiste Legros précise que la valeur de l’hectare acheté monte à 5000 / 6000 euros quand le site est déclaré « terrain associatif » au cadastre – cette catégorisation offrant par ailleurs une sécurité administrative non négligeable.
S’agissant de l’option 2 (site construit à Owempea), Baptiste Legros informe les participants que le coût d’un hectare est moindre qu’à Borodougou. Baptiste Legros informe les participants que le forage d’un puit constitue l’investissement le plus important : entre 8000 et 10 000 euros. Baptiste Legros estime les coûts afférents à la construction d’une case à 1500 à 2000 euros (pour mémoire, il s’agirait de construire deux cases), à 1000 euros l’installation de panneaux solaires suffisants pour alimenter en électricité le site, à 1500 euros la construction de l’ensemble cuisine / douches / sanitaires, et à 1000 euros la construction de l’entrepôt permettant la conservation des matériels utilisés lors des apprentissages.
Au total, Baptiste Legros évalue à environ 20 000 euros les frais d’achat de terrain et de construction du site.
III. Les démarches administratives :
Baptiste Legros informe les participants des démarches administratives requises pour développer de manière pérenne un site d’accueil, d’échanges interculturels et d’apprentissages dédiés aux jeunes en séjour de rupture « Itinérances ».
Baptiste Legros énonce les conventions (les destinataires de ces conventions sont les villages environnant le site, l’Organisme National des Forêts – administration régissant le territoire des Falaises de Banfora) et la demande d’inscription au cadastre.
Baptiste Legros informe les participants que la demande d’inscription au cadastre est longue à aboutir (3, 4 ans en ce moment), en raison de négociations en cours entre l’administration centrale et les chefs de village. Baptiste Legros recommande par conséquent le scénario suivant : la production de conventions avec les villages concernés ainsi que l’ONF – documents qui seront suffisants pour attester de la spécificité du site, et parallèlement la démarche faite auprès du cadastre.
IV. Ressources humaines :
Baptiste Legros informe les participants que pour la surveillance et l’entretien du site à l’année par un gardien, il faut actuellement compter 100 euros par mois.
Baptiste Legros informe par ailleurs les participants de la possibilité d’un accueil assuré de manière permanente par des éducateurs « Itinérances » sur le site. Lionel Lagermette encadrant les deux jeunes récemment arrivés, propose de travailler 6 mois par an sur place. L’activité menée en alternance avec Baptiste Legros permettrait ainsi de développer les capacités du service « Itinérances » afin de satisfaire au cahier des charges, qui est d’accueillir 10 jeunes par an, avec des séjours de 110 jours pour chacun de ces jeunes.
V. Questions annexes : scolarité, autres pays intéressants pour le développement d’un réseau « Itinérances » :
A la demande d’Emmanuel Paris, Baptiste Legros précise que le site de Wempea (cf. II.) a notamment sa préférence ainsi que celle de Joseph Bako par la proximité du site (7 kilomètres) avec la commune de Toussiana, dans laquelle existent 7 collèges d’un très bon niveau scolaire, c’est-à-dire des lieux d’enseignement disponibles pour accompagner les apprentissages des jeunes en Itinérances. La commune de Toussiana est par ailleurs en plein développement économique, et les jeunes pourraient intégrer en stage des manufactures par exemple produisant du savon de karité.
A la demande d’Emmanuel Paris, Baptiste Legros informe que le Maroc – et en particulier les plateaux de l’Atlas, ainsi que Madagascar – où Lionel Lagermette a longuement travaillé avec les villages au service de la valorisation de la biodiversité, sont deux pays dans lesquels il serait possible et intéressant de développer les mêmes franchises « Itinérances » que celle discutée lors de cette réunion de comité de pilotage.
Emmanuel Paris remercie les participants et les invite à participer à la réunion plénière du Conseil scientifique, le 2 juillet 2015 de 10h à midi, pour restituer ensemble les actions menées durant cette saison culturelle. Emmanuel Paris invite les participants aux « Grandes tables de la ferme », repas qui suivra cette réunion. Ce rendez-vous annuel est important pour l’institution puisqu’il donne l’occasion chaque année et pendant des décennies de célébrer sur le site archéologique du « petit déjeuner sous l’herbe » la vigueur et la vitalité des liens qui unissent enfants, adultes, anciens de l’institution, partenaires.