Intervention de notre directeur dans le cadre de la conférence “Institution et résistance”

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(Détail iconographique de l’ouvrage publié en 1651 du philosophe anglais Thomas Hobbes : Léviathan, ou Traité de la matière, de la forme et du pouvoir d’une république ecclésiastique et civile).

L’image choisie en illustration de cet article représente le corps du Roi. Son corps est constitué de tous ses sujets (hommes, femmes, enfants).

Le Roi, plein de ces  silhouettes anonymes, est l’incarnation de ce qui fait et organise l’administration de la Loi, en accord avec les intérêts particuliers des uns et des autres au-delà des différences.

A l’instar de ce dessin, présent dès les premières pages de ce livre de 1651 théorisant les prémisses de la démocratie, la conférence “Institution et résistance” honore la mémoire de Jean Oury.

Jean Oury est une personne de notre siècle, qui avait bien compris l’intérêt de vivre, de penser, de créer avec tout le monde, sans distinctions.

La conférence à laquelle participe notre directeur témoigne des filiations intellectuelles de ce grand homme ; filiations dont il s’est inspirées, filiations qu’il a générées.

La conférence recherche aussi et par conséquent, comme en 1651 avec Thomas Hobbes, les voies pour articuler puissance d’être soi – puissance reconnue de droit à toutes personnes sans considération pour l’âge, pour le niveau intellectuel, etc., et socle commun d’obligations pour faire société.

C’est une belle question : comment concilier ce que je suis, ce que je veux être, faire, et être pleinement citoyen, membre de la communauté nationale à part entière, vivre bien avec les autres ?

Cette conférence y répond en prenant position : la jonction entre liberté individuelle et vie collective est rendue possible par la capacité d’inclusion des institutions.

La réponse tentée lors de cette conférence dit, en d’autres termes : c’est compliqué parce qu’il faut être juste aussi bien dans le respect de ce que je suis que dans le respect de ce que la République attend de moi, mais c’est possible par le travail quotidien de l’institution.

Celle-ci peut-être espace d’ouvertures et de rencontres, à la fois en prise avec le particulier et le général, le singulier de la vie vécue par chacun et le socle de la Loi valable pour tous.

Dans notre institution “Les Maisons des Enfants de la Côte d’Opale” par exemple, explique lors de cette conférence notre directeur, ce trait d’union est réalisé par ce que créent chaque semaine les enfants et les jeunes.

La création est bien une manière de résister ; résister à tous ceux qui affirment que ce n’est pas possible, à tous ceux qui empêchent les imaginations de s’exprimer parce que ce n’est pas de bon ton, parce qu’il y a mieux à faire, parce que ce n’est pas utile. En un mot : résister à tout ce qui sépare, tout ce qui empêche.

De fait, c’est parce que les enfants et les jeunes de notre institution rencontrent et pensent de manière régulière et obligatoire avec des cuisiniers, des écrivains, des peintres, des scientifiques, des sportifs, etc., qu’ils sont les mieux préparés pour explorer la beauté de la vie et, donc, comprendre et faire leur le respect que l’on doit aux uns et aux autres.

C’est pourquoi la culture organise-t-elle les emplois du temps de nos Maisons d’enfants (par ordre alphabétique) : le Centre de Jour, la Maison du Cirque et du Théâtre, la Maison de la Danse, la Maison des Découvreurs, la Maison de la Musique, la Maison du Sport et du Bien-être, la Maison Vive, le Service “Itinérance”, la Service de maintien à domicile.

Plus d’informations sur l’activité culturelle de nos Maison ici.

Plus d’informations à propos de cette conférence ici.