Bonjour chers enfants, comment allez-vous ?
Je regardais hier la Maison de mon cher voisin Henri et me disait qu’il doit faire bon y vivre. Vous connaissez mon amour des maisons, elles sont comme nos amies accueillantes grâce auxquelles on a envie chaque matin de faire des belles choses pour le reste de sa journée :
Emmanuel, qui a lu cette lettre intitulée « Qui habitat », m’a dit qu’il n’en revenait pas que je sache parler le latin (cela veut dire « il habite » dans votre langue).
Ah, mes chères enfants, j’ai plein de tours dans mon sac, ainsi aujourd’hui j’aimerais vous parler en tant qu’« Elephantus ex machina ».
Ah ah ah, vous vous dites sûrement « Ouille ouille ouille Shila, arrêtes, tu me fais mal à la tête, tu m’embrouilles avec tes drôles de mots ». Eh bien je vous donne tout de suite la clé de l’énigme ; dans votre langue, cela veut dire « Eléphant sorti de la machine ». C’est inspiré d’une de vos formules « Deus ex machina », qui veut dire que des événements extraordinaires peuvent être crées par des puissances qui nous dépassent.
Alors voilà, c’est l’histoire d’une maison qui était un éléphant. Je vous en avais parlée lors d’une lettre sur les rêves de puissance des humains à notre propos :
Dans votre capitale, il y a bien longtemps, des humains ont construit un éléphant géant.
Aujourd’hui disparu, ce monument a inspiré un grand écrivain, Monsieur Victor Hugo, qui, dans « Les Misérables », a raconté que l’enfant personnage principal de son livre : Gavroche, se réfugiait dans le ventre de cet éléphant géant, comme si c’était sa maison, comme si c’était la maison de la République au nom de laquelle il se battait sur les barricades aux côtés de toutes celles et tous ceux convaincus des idées du Siècle des Lumières.
Cette idée : un éléphant qui par l’ampleur de sa stature accueille les idées de liberté, d’égalité, de fraternité me plait beaucoup. Si j’étais une maison, ce serait celle-là, la vôtre mes chers enfants.
Emmanuel m’a dit que, non loin de chez vous, et il n’y a pas si longtemps, l’éléphant maison renaît de ses cendres. Un monsieur architecte a inventé un cousin mécanique pour célébrer les deux cents ans de la Révolution française.
L’histoire de cette machine formidable est un peu mouvementée ; aujourd’hui me disent Henri et Emmanuel, vous pouvez la visiter du côté de Maubeuge.
Mes chers enfants, les humains aiment tellement les éléphants qu’ils créent des machines, des robots à leur image. Je vous ai parlé de l’éléphant camion dans une lettre précédente :
Et bien les humains conçoivent aussi des éléphants robots pour tenir compagnie aux enfants :
Ils sont aussi en train de s’inspirer de nos trompes pour convaincre les enfants de se laver les mains souvent, et ainsi bien se protéger du satané virus.
Emmanuel me dit que vous avez des machines robots dans vos Maisons, au Fablab. Et bien j’espère qu’un jour votre Fablab accueillera ce qui est annoncé comme l’un des robots révolutionnant le monde de l’entreprise : la “trompe robot” !
Ah mes chers enfants, quel voyage réjouissant dans le futur grâce à une formule latine d’il y a bien longtemps. Je vous propose de fêter cela en écoutant une musique d’un DJ appelé « Robot éléphant », composée avec des sons de chez moi :
Je vous embrasse très fort,
A lundi,
Shila