Bonjour chers enfants, comment allez-vous ?
Petite devinette : savez-vous combien d’êtres vivants sont en ce moment sur notre Terre ? Je parle des animaux, des humains, des végétaux…
Et bien, pour y répondre, il faut prendre sa petite calculette :
Attention, vous êtes prêts ?
Alors, du côté des animaux, mais c’est une estimation, il y aurait huit millions sept cent mille espèces.
Une espèce, c’est une famille d’animaux dont la caractéristique est de partager des liens de parenté génétique.
Autrement dit, il faut multiplier par des centaines, des milliers, des dizaines de milliers, de centaines de milliers, le nombre d’espèces par le nombre d’individus par espèce. Hummm hummmm, ouille ouille c’est déjà compliqué. Bon disons que je décide qu’il y aurait en moyenne dix milles spécimens par espèces d’animaux. Ça fait donc quatre-vingt-sept billions (un billion, c’est un millier de milliards).
Ok, alors pour les humains, on estime qu’ils seraient en ce moment au nombre de près de huit milliards d’individus.
Quatre-vingt-sept billions plus huit milliards égalent quatre-vingt-sept billions huit milliards.
OK, alors pour les végétaux, on estime qu’il y aurait trois cent mille espèces.
Disons qu’il y a dix mille spécimens par espèce végétale, ça donnerait trois milliards d’individus sur Terre.
Bon, j’ajoute mes estimations de végétaux à celles d’animaux et d’humains. D’après mes calculs savants mais néanmoins approximatifs tant des espèces peuvent avoir beaucoup plus ou beaucoup moins de spécimens que ce que j’ai décidé, ça donnerait quatre-vingt-sept billions onze milliards d’êtres vivants sur notre planète !
Wouaouuuu, extraordinaire n’est-ce pas chers enfants ?
Mais qui a pu enfanter autant de monde ? C’est considérable… Pauvre mère Nature, pauvre père Nature, que vous devez être fatigués quand vous organisez le rassemblement de famille annuel.
Mon cher Kuttan, qui me voyait tripoter la calculatrice que j’ai subtilisée à Henri, me dit que vous autres, les humains, avez de nombreuses légendes à propos des origines de la création du vivant. L’une d’elle, me dit Kuttan, s’appelle « l’arche de Noé », qui, dans la bible des chrétiens affirme qu’un immense bateau a été construit voici très très longtemps non loin du Mont Ararat, en Arménie, pour sauver les espèces d’un déluge de pluie ressemblant à la fin du monde.
Kuttan m’explique que cette légende, comme mes calculs, présente beaucoup d’approximations, car on ne sait par comment Noé, cet humain, aurait pu mettre à bord du bateau toutes les espèces vivantes de son époque.
Mon cher Henri, qui fumait sa bidî sous le patio de sa petite maison, a entendu notre conversation. Passionné d’archéologie, Henri me dit que nombreuses sont les fouilles passées et présentes pour essayer de localiser sur le Mont Ararat les éventuels vestiges de l’arche de Monsieur Noé.
Emmanuel, qui téléphonait pour me passer le bonjour quotidien, me dit que de nouveau, comme je vous l’écrivais à propos des légendes… :
… Nombreuses sont les fausses informations qui circulent à propos de découvertes archéologiques de l’arche, qui n’en sont finalement pas :
Emmanuel me dit aussi qu’un mouvement de protection de la Nature a construit à petite échelle une maquette de cette arche pour sensibiliser tout le monde à la fragilité du vivant et aux responsabilités des humains pour en prendre soin.
Chers enfants, que cela est étourdissant, passionnant : mes calculs extravagants, la légende de l’arche de Noé. Je dois vous avouer qu’à mon goût, peu importe les imprécisions, la quête du dénombrement des espèces vivantes vaut autant sinon plus que des résultats précis.
Vive la vie chers enfants,
A demain,
Bisous,
Shila