Lettre de Shila : “Le coir ou fibre de coco”

A l’attention des enfants et des équipes de la part de M. Henri Villeneuve, membre de notre Conseil d’administration.

Henri voisine d’année en année non loin de chez Shila et lui a parlé de vous : Shila est très intéressée et souhaite converser avec vous, malgré sa timidité, tant elle vous apprécie d’ores et déjà selon les  dires élogieux d’Henri.

Etes-vous d’accord pour dialoguer avec cette créature de plusieurs tonnes ?

Henri et Emmanuel, directeur adjoint aux affaires culturelles de notre association, seront vos porte-parole.  Shila vous répondra sans fautes.

Bonjour les enfants,

Je vais continuer aujourd’hui à vous parler des cocotiers qui sont les arbres qui peuplent mon pays du Kerala.
Si vous venez dans la région vous êtes surpris de voir autant de cocotiers, si fiers et si élégants…

Je vous ai dit hier que la cuisine keralaise utilisent l’intérieur de la noix dans toutes ses recettes.

Aujourd’hui je vais vous parler parler de l’enveloppe de la noix de coco, la péricarpe. Elle reste trempée dans l’eau pendant près d’une année, pour récupérer facilement la fibre, qui va ensuite être travaillée pour faire des cordes, des objets manufacturés :

“Coir ( / k ɔɪər / ) ou la fibre de coco , est une fibre naturelle extraite de l’extérieur cosse de noix de coco et utilisé dans des produits tels que des tapis de sol, des paillassons, des brosses et des matelas. Le coco est le matériau fibreux trouvé entre la coque interne dure et la couche externe d’une noix de coco. Le coco brun (fabriqué à partir de noix de coco mûre) est également utilisé dans le rembourrage de rembourrage, le sac et l’horticulture. Le coco blanc, récolté à partir de noix de coco non mûres, est utilisé pour fabriquer des pinceaux, des cordes, des cordes et des filets de pêche plus fins.  Il a l’avantage de ne pas couler, il peut donc être utilisé sur de grandes longueurs en eau profonde sans que le poids supplémentaire n’entraîne les bateaux et les bouées.”

Le coir, fibre de coco, est aussi utilisé dans la construction des bateaux traditionnels, les bateaux serpents, les bateaux hôtels ou les canoës :

“La coque est formée de planches de bois, coupées en longueur et sculptées, fixées ensemble. La coque qui est faite de centaines de planches de bois de jack fin mais résistant est maintenue absolument par des nœuds de fibre de coco (pas un seul clou n’est utilisé). Cette charpente est ensuite enrobée d’une résine noire caustique extraite de noix de cajou bouillies. Et cela dure des générations.”

Le coir est bien sûr utilisé pour les cordages et le gréement.

Aujourd’hui, l’industrie de la fibre de coco du Kerala emploie 400 000 personnes, principalement des femmes.
La première usine a été créée par un irlandais, en 1859,James Darragh, à Allepey, dans les backwaters.

Je tenais à vous parler de cette industrie, à partir de la noix de coco, d’autant que je sais votre intérêt pour les bateaux à Boulogne et sachant que vous en fabriquez vous-mêmes pour la course sur la Liane, qui malheureusement n’aura pas lieu cette année, en raison du coronavirus.

Je n’ai pas terminé mes lettres sur les cocotiers, c’est tellement important chez nous. Car le cocotier donne du vin et ses fleurs ont une grande importance dans nos fêtes.

Je vous fais de gros gros bisous et vous dis à mardi,

Shila