Bonjour chers enfants, comment allez-vous ?
Henri me dit que demain, vous n’avez pas école car comme chaque année depuis des décennies, la journée du 11 novembre est consacrée par chez vous comme dans bien des pays du monde au souvenir d’une guerre terrible, afin que plus jamais ce désastre ne puisse de nouveau arriver.
Ah, oui, le 11 novembre, je me souviens de ces lettres que je vous envoyais à son propos l’année dernière, avec des histoires tellement bouleversantes d’habitants de mon pays impliqués dans ce conflit si loin de chez eux, que ce soit mon peuple éléphant… :
… Que ce soit les humains :
Henri, grand marcheur s’il en est, me raconte qu’il a parcouru dans votre petit pays un chemin de randonnée où les arbres racontent encore l’histoire de cette terrible guerre.
Que ces sapins, ces chênes, ces boulots, ces hêtres, en ont dû voir sous la mitraille et les bombardements incessants, avec à leurs pieds des humains montant au front la peur au ventre tant c’était l’enfer sur terre :
Ah mes chers enfants, que la guerre est inadmissible.
J’ai une pensée pour mes amis les arbres, mes amis les animaux, qui souffrirent de ce conflit entre humains. Ainsi de mes amis les oiseaux, de mes amis les chiens, les ours, les canaris, les rats… :
… De mes amis les chevaux, les singes.
Les animaux, les végétaux ne furent hélas pas épargnés par ces ravages ; Henri me dit que malheureusement, les sols de ces batailles continuent aussi à en témoigner, parfois causant encore des problèmes à la nature essayant de reprendre ses droits à la vie.
Chers enfants, moi l’éléphante philosophe, me dis que s’il faut peu de temps à trouver des raisons de se faire du mal, il faut bien plus longtemps pour le réparer.
Je vous embrasse très fort,
A demain,
Shila