Lettre de Shila : “Si j’avais une cousine en mer (ce que je sais de la baleine)”

Bonjour chers enfants, comment allez-vous ?

Emmanuel, l’ami de mon cher voisin Henri, m’a dit que dimanche vous étiez à la plage et avez pris vos premiers bains estivaux. C’est chouette d’habiter au bord de la mer ; moi aussi j’ai barboté sur la plage de mon petit pays, vous savez que j’adore cela. Oh, je me suis contentée de tremper mes pattes, car comme je vous l’expliquais ma peau n’aime pas trop l’eau salée :

Quoi qu’il en soit, merci Kuttan, mon cornac maître-nageur préféré 😊 Je me suis bien amusée. J’en ai barris de plaisir. Kuttan m’a dit que mon son lui a fait un peu penser à celui de ma cousine des mers, le plus grand animal des profondeurs tout comme je puis être le plus imposant sur terre ; la baleine :

Henri, qui nous accueillait au retour de la plage, nous a raconté que la coexistence entre éléphants et baleines était une très très longue histoire.

Ainsi, voici plus de deux mille ans, un grand observateur de la Nature – sans doute l’un des premiers auteurs d’une encyclopédie du vivant : Pline l’Ancien, signalait l’abondance des baleines dans les eaux bordant mon pays.

Et puis, me disent Henri et Kuttan, il existe depuis un temps fou des histoires que se racontent les marins sur des humains en train de pêcher, et avalés par inadvertance par des baleines pour être ensuite recrachés sain et sauf.

Les humains ont récemment compris d’où viennent les baleines.

Devinez quoi ? Il y a des millions d’années, les ancêtres des baleines vivaient… sur Terre ! Incroyable n’est-ce pas ? Il faut y voir je pense une nouvelle illustration des recherches de mon cher Mister Darwin.

La baleine, tout comme l’éléphant, sont des animaux considérés par les humains comme ayant des pouvoirs surnaturels. Je vous parlais de l’éléphant et de la baleine de couleur blanche :

Et bien il s’avère que la baleine est une source de richesse très convoitée par les humains. Hélas, baleines, éléphants, nous fûmes et sommes encore pourchassés au risque de disparaître ; la graisse, l’ambre pour ma cousine des mers, l’ivoire de nos défenses pour ma famille :

Chers enfants, je compte sur vous pour nous protéger, d’autant que – et c’est un autre point commun que nous partageons la baleine et moi, nous sommes les animaux qui mettons le plus de temps à fabriquer nos bébés.

Et, est-ce que vous, là où vous habitez, vous pouvez voir des baleines ?

Henri me raconte qu’autrefois, Christophe et des enfants ont navigué avec une association alors appelée “Jonas”, aujourd’hui devenue “Cité mer“, et qu’ils avaient pêché par inadvertance un requin pèlerin pour leur première sortie pêche en 1988 ; le pauvre requin pèlerin s’était pris dans le filet trémail, posé près du Fort de l’Heurt. Mon cher voisin Henri m’a envoyé pour vous une photo de ce pauvre requin pèlerin, qui pesait trois cents kilos, et mesurait trois mètres de long.

Un requin pèlerin adulte, me dit Kuttan, peut mesurer de douze à quinze mètres de long. Je pleure en pensant à ce pauvre petit pris dans le filet.

Emmanuel me dit que certes, tout comme les dauphins, des baleines et des requins peuvent passer au large, mais que l’océan pacifique dont je vous parlais ces dernières lettres reste et de loin le lieu sur notre planète où vous aurez bien souvent la chance d’admirer leurs si belles silhouettes.

Ah mes chers enfants, que suis heureuse de vous présenter ma cousine des mers, la baleine. J’espère que vous pourrez un jour voir son panache d’eau en signe de salutations. Je t’embrasse très fort ma cousine des mers, au plaisir de te retrouver.

Bisous les enfants,

A demain,

Shila