Chers enfants,
Comment allez-vous à quelques jours de vos vacances, bien méritées, après une année difficile, entre confinements et école à distance ?
Ici au Kerala, la vie reprend son cours, je vois les enfants, avec leur uniforme, se rendre à l’école de Kurichithanam.
Les vacances d’été sont terminées depuis le 7 juin !!
Kuttan est arrivé ce matin avec son journal, le deepika, très fier de me dire que des chercheurs se penchent sérieusement sur les moyens à mettre en place pour éviter les conflits entre les éléphants sauvages et leurs voisins agriculteurs ou familles vivant près de la forêt.
“Normalement considérés comme de doux géants, les éléphants entrent de plus en plus en conflit avec les humains en Inde, où ils tuent environ 500 personnes chaque année…
Entre 80 et 100 éléphants sont tués chaque année par des activités humaines, ajoute-t-il, certains à la suite d’actes de représailles comme l’empoisonnement ou l’électrocution, d’autres d’être écrasés par des trains.”
Une scientifique indienne, Mme Krithi Karanth, chef du « Centre for Wildlife Studies » (CWS) à Bangalore, vient de recevoir le « Wild Innovator Award ». Elle est la première asiatique et la première indienne à être ainsi honorée, par ce prix, pour son travail de scientifique et l’aide proposée aux habitants des communautés rurales à faire face à l’impact que les éléphants peuvent avoir sur leur vie quotidienne
« Le Docteur Krithi K. Karanth, scientifique en chef de la conservation au « Center for Wildlife Studies » (CWS) de Bengaluru, a été choisie comme première femme indienne et asiatique pour le « WILD Innovator Award 2021 ». Ce prix décerné par la « Fondation WILD ELEMENTS » rassemble une coalition d’innovateurs, de défenseurs et de partenaires pour « perturber le statu quo et identifier des solutions pour la durabilité et la conservation mondiales ».
L’approche distinctive de la Fondation pour lutter contre le changement climatique est le « pouvoir des trois », reconnaissant l’interdépendance entre les espèces animales, humaines et végétales pour le futur bien-être planétaire de notre maison commune.”
Je suis très heureuse pour Misses Krithi Karanth, car Kuttan m’a expliqué que son prix est lié à la recherche pour améliorer les relations entre les éléphants et les humains.
Elle aide les gens à recevoir les indemnités lorsque leurs récoltes ont été saccagées.
“Elle a développé un programme pour aider les communautés rurales à accéder à l’indemnisation. Ils peuvent appeler un numéro sans frais et son personnel évaluera les dommages et les aidera à soumettre les documents nécessaires pour faire une réclamation. Elle dit que le programme « Wild Seve » a aidé les familles à soumettre près de 18 000 demandes et à recevoir près de 800 000 dollars en compensation au cours des cinq dernières années et demie.”
Un autre chercheur indien, Mister Sandeep Tiwari, écologiste et conseiller en conservation pour la famille des éléphants, fait un travail important pour la sécurisation des couloirs des éléphants sur tout le territoire indien.
Ses domaines d’expertise comprennent les corridors pour la faune, en particulier les éléphants, l’atténuation des conflits homme-éléphant et la restauration de l’habitat.
“À long terme, l’un des moyens les plus efficaces de réduire le conflit sera de restaurer et de protéger les zones forestières et les anciens “corridors” de migration que les éléphants traversent, dit Tiwari. Ces bandes de forêt relient les habitats naturels des éléphants, et les préserver signifie que les animaux ont moins de raisons de s’égarer sur les terres agricoles.”
Je vous ai déjà écrit plusieurs lettres sur ce conflit hommes-animaux sauvages :
Ce qui me réjouit, c’est que les scientifiques, comme Misses Krithi Karanth et Mister Sandeep Tiwari, et de nombreux autres, comme notre chère Jis, font un travail remarquable visant à nous faire vivre ensemble en bonne intelligence. Quel bonheur de voir ce jeune éléphant jouer avec l’eau giclant de terre, dans la montagne.
Je vous fais de gros bisous, et bonne dernière ligne droite avant de partir en vacances.
A demain,
Shila