Lettres de Brandon (Itinérance Sénégal) : “La jument, le centre hospitalier”

En raison de problème de connexion avec le lieu de résidence des enfants et de l’équipe éducative, nous n’avons reçu que récemment les lettres que Brandon a écrites ces dernières semaines pour raconter son Itinérance au Sénégal.

Voici les textes de Brandon :

La jument :

Chez les peuhls de la famille d’Ibrahim nous étions presque arrivés quand… « hop bardaf » nous nous sommes enfoncés. Impossible de bouger la voiture.

Pendant deux jours, nous nous somme battus dans la boue et sous le soleil pour la débloquer. Tous le village était là. Moi je coupais des troncs afin de pouvoir décoincer la voiture.

Enfin, au bout de nos efforts, après de multiples tentatives, nous avons eu l’idée de prendre une corde, de l’attacher a l’arrière. Nous avons tiré comme des chevaux démoniaques, et la voiture est sortie de l’enfer !

Nous nous sommes installés au pied du plus grand arbre de la brousse. Le délire était que nous devions faire nos toilettes nous même et aussi notre douche. Il y avait trop de piquants, on se faisait mal aux pieds, il fallait faire très attention.

J’ai monté un chameau pour la première fois. Son « debout » m’a fait peur mais après ça a été. Je me suis débrouillé tout seul. Il trottait, galopait et faisait des « épaules en dans ».

Les chevaux du Sénégal sont chouettes sauf qu’ils ne savent rien faire niveau dressage et cso (saut d’obstacle) mais bon, j’ai valorisé un cheval en le faisant sauter soixante centimètres. Elle sautait pour la toute première fois la jument.

Maintenant je vais parler de Ibrahim, la personne qui nous accueille. C’est un peuhl qui a trois enfants. Il a aussi des dromadaires, des vaches, et énormément de chèvres.

Huit jours se sont écoulés, cela était bien à vrai dire. Nous sommes partis durant deux jours sur une dune avec deux dromadaire et un cheval afin de bivouaquer. Le lendemain nous sommes partis à Kaolack.

Brandon

Je suis parti chez des bambara, il sont chouettes ; j’ai été dans un village qui s’appelle Dagayoumdoum.

Le chef de village a quinze enfants. Il cultive de l’arachide qu’il bat ensuite avec des bouts de bois pour extraire les graines des gousses.

Le kilo de cacahuète coûte 210 francs et eux ils cultivent des tonnes de peanuts ! Ils mangent souvent du mafé, c’est du riz à la sauce aux cacahuètes.

Plus les jours passèrent et plus je me plaisais dans cette famille. J’ai été pris comme un enfant de la famille. Je me sentais aimé énormément par les autres enfants. En discutant sur les conditions de vie au village avec certains villageois, je me suis rendu compte que le centre hospitalier dirigé par un homme nommé Saliou, fonctionnait bien mais avait du matériel en très mauvais état.

J’ai décidé de prendre sur mon argent de poche pour financer l’achat de matériel de première nécessité. J’ai donné 40 mille francs pour racheter une table de consultations et une chaise.

Voilà ! Bonjour à toutes les personnes qui me manquent. La suite au prochain article.

Brandon”