Le mardi 31 janvier et mercredi 1er février 2012, l’institution a eu l’occasion d’assister à la représentation de ” L’homme qui voit ” ( de Gérard Henri Durand)
Sous une tente, une jeune femme déclenche un magnétophone. En face d’elle un Amérindien (en jean). Elle est fraîchement diplômée d’ethnologie. Elle souhaite que l’Indien qui passe pour voyant (wikasa atawan, en langue lakota) enregistre sa version des fables des origines chez les indiens nomades des plaines. L’indien accepte. Il se souvient surtout, dit-il, des hauts faits de Coyote, tantôt créateur, tantôt tricheur cosmique et encore bouffon et victime de ses propres tours ? Coyote, homme ou animal ? La frontière est incertaine, debout parfois, à quatre pattes ensuite. La jeune ethnologue s’égare dans cette mythologie qui procède d’une autre logique que la sienne, d’autant plus que souvent l’indien s’arrête, la regarde et rit.
De qui rit-il : de la jeune femme, de la civilisation américaine, de lui-même ? Et qui est cet Indien ?